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Léonore Laskari
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Akielos
Léonore Laskari
feat Ashei - Twilight Princess
Liste des RP
-La tombe de l'Homme-aux-Mains-d'Or, avec sire Kratos Haeresis, chevalier-chercheur de l'Erevnitis (1er décembre 1551).
-Enfer de poudre et mythes d'hiver, avec sa seigneurie Galahad Lindfall ; noble fille de feu-sire Godfrey, seigneuresse de Thuléa (derniers jours de décembre 1551).
-Bouleversement des croyances, avec sire Vangelis Solomos, pieux chevalier-saint de la Kavalaris (8 janvier 1552).
-Enfer de poudre et mythes d'hiver, avec sa seigneurie Galahad Lindfall ; noble fille de feu-sire Godfrey, seigneuresse de Thuléa (derniers jours de décembre 1551).
-Bouleversement des croyances, avec sire Vangelis Solomos, pieux chevalier-saint de la Kavalaris (8 janvier 1552).
facts
-Chevaleresse-chercheuse d'Akielos.
-Voyage de par le monde pour ses études en histoire et géographie.
-Recherche la cause de l'ouverture de la tour d'Argos, et manifeste un intérêt certain pour les Tours divines en général.
-Chevaleresse-chercheuse d'Akielos.
-Voyage de par le monde pour ses études en histoire et géographie.
-Recherche la cause de l'ouverture de la tour d'Argos, et manifeste un intérêt certain pour les Tours divines en général.
Caractère
-Loyale, fidèle à l'extrême envers ceux qu'elle aime.
-Honnête.
-Très instruite.
-Grincheuse, rabat-joie de service.
-Réservée aux premiers abords, bavarde si on la laisse parler.
-S'ouvre difficilement aux autres.
-Colérique, et a le langage grossier très facile dès qu'elle s'agace.
-Déterminée, entêtée à souhait.
-Brave.
-Pieuse.
-Humble (parfois faussement, notamment lorsqu'il est question d'érudition).
-Très sensible à la flatterie (plus particulièrement quant à son savoir), quand bien même elle refusera toujours d'accepter ouvertement le moindre compliment.
-Aime à se sentir plus intelligente que tout le monde, déprime en secret dès qu'elle constate que ce n'est pas le cas.
-Inflexible et réprobatrice avec tous ceux qui enfreignent les règles et les lois ; même celles qu'elle trouve stupides ou infondées.
-Exècre viscéralement le mensonge sous toutes ses formes.
-Déteste avoir tort, et refuse généralement de le reconnaître.
-A une peur irrationnelle de l'oubli ; que ce soit ses oublis propres ou qu'on l'oublie, elle.
-Honnête.
-Très instruite.
-Grincheuse, rabat-joie de service.
-Réservée aux premiers abords, bavarde si on la laisse parler.
-S'ouvre difficilement aux autres.
-Colérique, et a le langage grossier très facile dès qu'elle s'agace.
-Déterminée, entêtée à souhait.
-Brave.
-Pieuse.
-Humble (parfois faussement, notamment lorsqu'il est question d'érudition).
-Très sensible à la flatterie (plus particulièrement quant à son savoir), quand bien même elle refusera toujours d'accepter ouvertement le moindre compliment.
-Aime à se sentir plus intelligente que tout le monde, déprime en secret dès qu'elle constate que ce n'est pas le cas.
-Inflexible et réprobatrice avec tous ceux qui enfreignent les règles et les lois ; même celles qu'elle trouve stupides ou infondées.
-Exècre viscéralement le mensonge sous toutes ses formes.
-Déteste avoir tort, et refuse généralement de le reconnaître.
-A une peur irrationnelle de l'oubli ; que ce soit ses oublis propres ou qu'on l'oublie, elle.
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- TW : maltraitance parentale et scolaire.
17 avril 1524 Naissance de Léonore Okeania Laskari en la ville d'Ysraïl ; cinquième enfant de Sa Haute Noblesse Andronikos Laskari, prêtre supérieur de Tikraes, et de Sa Haute Noblesse Hélène Laskari (née Komnenia), prêtresse supérieure d'Azaïth. La venue de ce nouvel enfant est accueillie par de nombreuses célébrations rituelles implorant la protection de son âme réincarnée. Si la fièvre menace de l'emporter par quatre fois, chacun de ses rétablissements miraculeux occasionnent de vives réjouissances parmi sa famille et leurs gens ; et l'on murmure peu à peu que la jeune Léonore devait indubitablement avoir la bonne faveur des dieux.
1524-1528 Léonore s'avère être un enfant d'une sensibilité émotionnelle frappante se manifestant par un tempérament explosif ; prompt à des éruptions de colère sans frontière ni sommet. Ses grands éclats de rage s'accompagnent à l'invariable par de dangereux pics de fièvre, qui font craindre à sa mère qu'elle ne s'embrase un jour et que sa fureur ne l'emporte toute entière.
1528-1532 Une heureuse précocité amène Léonore à se passionner de lecture dès un très jeune âge, ce qui tempère modérément ses ardeurs. Sa gronde s'apaise également par ses premiers ébats guerriers ; la jeune enfant se dévoilant particulièrement friande de soldats et d'épées en bois qu'elle aime à agiter en tous sens. A l'instar de ses frères et sœurs, elle suit une éducation de très haute volée de par une foulée de précepteurs et de maîtres en tout genre ; mais se révèle être une élève insubordonnée et récalcitrante à la transmission verticale du savoir. Elle se démontre particulièrement rétive vis-à-vis de son initiation religieuse, pour la plus grande infortune de ses parents.
1532-1534 Envoyée à Ios pour entamer sa scolarité religieuse, Léonore suit une instruction qu'elle goûte avec grande pénibilité. Incapable de se nouer d'amitié ou de solidariser avec ses pairs et rendue infâme par ses humeurs exécrables ainsi que son inaptitude à composer avec la frustration ; elle endure une scolarité solitaire et peu fructueuse, ponctuée d'accrochages avec les autres enfants de son âge.
1535 L'année de ses onze ans parachève sa carrière de cancre ; l'audace de la jeunesse et son désir de démarcation l'enhardissant à se défier de ses professeurs et à se moquer des enseignements qu'on lui prodigue. Elle se plaît à essayer de corriger ses maîtres, menacer et rosser ses camarades et – comble de l'horreur – blasphémer par jeu. Elle achève sa quatrième année d'étude par un ultime acte de rébellion pré-adolescente ; en désacralisant la chapelle de l'école dans un élan de rage indicible à l'annonce de ses mauvais résultats semestriels. La préséance de ses nobles parents ne l'empêche guère d'écoper d'un renvoi définitif. L'amour conciliant de ses géniteurs s'emmure dès lors en une rigoureuse âpreté, ou la douceur du pardon se substitue à une rancœur amère et au sel des larmes.
1535-1541 Sous conseil du haut-clergé d'Ysraïl, les parents de Léonore expédient cette dernière devers un lointain monastère perché à flanc de montagne au nord d'Argos, où elle doit compléter sa formation intellectuelle. Toutes ses plaintes et tous ses pleurs échouent à dissuader sa famille, qui la congédie au lointain. Elle en revint transformée dans les premières semaines de son dix-septième printemps ; pour la plus grande joie de ses parents. De ces six ans au monastère des Sœurs-Paisibles de Hirshan, Léonore ne sait dire qu'une chose. « J'y ai beaucoup appris, et on m'a remis dans le droit chemin ». Rien dans sa voix ne vient parfumer ces mots, qu'elle prononce à jamais sans cœur.
1541-1545 Revenue fort instruite et même savante en quelques domaines (à savoir l'histoire, la géographie et la botanique) ; et se targuant d'une foi renouvelée (voire trouvée) comme éclatante, on la promet à un grand avenir en tant que prêtresse, à l'instar de ses frères et sœurs. Dès lors que ces rumeurs parviennent à ses oreilles, Léonore fait le vœu solennel d'entrer dans les ordres de chevalerie. Bien que surpris et déçus à quelques égards ; ses parents se réjouissent de lui savoir une prestigieuse vocation. Léonore entre comme novice dans les rangs des chevaliers-chercheurs et se fait l'écuyère de sire Phocion Mourousis. Comptant parmi les plus doctes érudits de l'Ancien Cheldis ; Phocion transmet à la jeune Léonore sa passion pour les temps de jadis, et devient son maître à penser. En la pratique de l'escrime (qu'on lui prohibait au monastère des Soeurs-Paisibles), elle retrouva un exutoire permettant de déchaîner ses excès de frustration. Peu à peu, Léonore trouve sa voie.
1545-1549 Sous la tutelle de sire Phocion ; Léonore pense, conçoit, médite, remodèle, entame, rédige, rature, remanie, souffre puis parachève enfin une thèse académique ; « Du peuplement et de l'habiter en Ancien Cheldis », publiée en 1549. Obnubilée par son papier, elle en oublie presque de se présenter à sa cérémonie d'adoubement à l'été 1547, lui octroyant le titre officiel de chevaleresse-chercheuse d'Akielos.
1549-1550 Léonore coule des jours somme toute paisibles jusqu'à l'ouverture de la tour d'Argos. L'accès aux ruines séculaires et l'apparition soudaine de monstres comme d'étrangers issus de contrées inconnues met l'ordre des chevaliers-chercheurs en ébullition intellectuelle. Léonore participe à cette effervescence ; mais est sévèrement attristée de ne pas être retenue pour explorer la tour. Sire Phocion y est expédié en compagnie d'une poignée d'autres chevaliers, mais n'en revint jamais.
1er août 1551 La chevaleresse-chercheuse est absente lors de la catastrophe du festival. Sa famille, en revanche, fut présente aux festivités : son père est ainsi retrouvé sous les décombres d'une maisonnette emportée par la tornade, respirant à grand peine. Par miracle, il reprend conscience quelques jours plus tard, sans retrouver l'usage de ses jambes – pour le moment, pense Léonore.
17 octobre 1551 La chute de l'astre sur la Tour de Galdred s'annonce comme un funeste présage, que Léonore est determinée à percer à jour. Est-ce un prodige des dieux devant avertir les hommes, ou un châtiment à leur encontre ?
Accessoires ceux que vous avez gagné lors d'évènements / en récompense.
Asteria Lugis Collègue historienne de laquelle je me suis accointée de par nos pérégrinations communes aux quatre coins d'Akielos ; sous tutelle et mandat de sa seigneurie l'Archevêque. Bien que de modeste origine, les bonnes vertus comme la bonne foi ne lui font guère défaut, et ses impressionnantes connaissances ainsi que sa passion pour l'histoire ne peuvent que forcer mon respect. Sa roture la prend néanmoins en défaut quant à la bienséance qui sied à son rang, ainsi que certaines règles élémentaires de courtoisie - mais soit, je lui pardonne. Ce sont là des choses qui se corrigent, pour peu que l'on y mette du sien - et la Sainte sait que Asteria ne manque pas d'entrain ni de cœur à mettre à l'ouvrage.
Elle compte parmi les rares intellectuels à ne pas me sortir par les oreilles ; sans doute car son statut de savante ne lui est jamais montée à la tête. D'un tempérament doux et calme ; toujours pleine de joie ; elle me rappelle un peu mes sœurs lorsque nous étions plus insouciantes. J'espère qu'elle gardera son sourire malgré les temps sombres qui s'amoncellent devant nous.
Aussi, elle a très bon goût en matière de pitance (RAPPEL : ne pas la laisser aux fourneaux !).
Elle compte parmi les rares intellectuels à ne pas me sortir par les oreilles ; sans doute car son statut de savante ne lui est jamais montée à la tête. D'un tempérament doux et calme ; toujours pleine de joie ; elle me rappelle un peu mes sœurs lorsque nous étions plus insouciantes. J'espère qu'elle gardera son sourire malgré les temps sombres qui s'amoncellent devant nous.
Aussi, elle a très bon goût en matière de pitance (RAPPEL : ne pas la laisser aux fourneaux !).
Prénom Nom lien avec le personnage.
Prénom Nom lien avec le personnage.
Personnages non-jouables.
Famille.
Léon Mon cher fils ... il a un an et demi, déjà ... l'on dit qu'il est adulte, mais c'est encore un gros bébé ... je crois qu'il est atteint d'une quelconque maladie qui l'empêche d'atteindre une taille ordinaire pour un chat de son âge. Ce n'est pas grave, il est très beau comme ça. Mais il a de toutes petites pattes comparées au reste de son corps ... et il est un peu trop dodu (c'est ma faute) ... il a un miaulement très aigu et très mignon ...
Un jour, Pantazi est venue aux quartiers généraux de l'ordre avec trois petits chatons dans les bras. A priori, on les avait abandonnés devant le temple d'Azaïth. Pantazi en a adopté quatre, mais voulut confier la garde des trois derniers à certains de ses collègues ... j'ai reçu le plus petit d'entre eux ... et, au départ, je n'en voulais pas du tout ! Mais, bon, je voulais faire plaisir à Pantazi. Au pire, me disais-je, j'offrirai à Mère, ou à l'une de mes sœurs. Mais, après quelques jours ... il dormait sous ma couverture pour se blottir au chaud ... bref ...
J'eus bien du mal à me décider sur son nom. J'avais pensé, en premier lieu, à le nommer Artaxerxès en l'honneur du souverain djinn éponyme. Un bon nom, un nom de roi guerrier et conquérant ! Mais Asteria m'a arguée que ce n'était pas, je cite, "un nom de chat". Pourtant, le gros chien de mes parents s'appelait bien Wilhelm en l'honneur d'un lointain et puissant seigneur de Wandering, et personne ne nous a jamais rien dit ... Bref, après quelques autres propositions toutes réfutées par l'autre tête de nœud (Périclès, Agamemnon, Gundéric le Fort et finalement Asteria - rien que pour lui rabattre le caquet et l'énerver un bon coup), j'ai enfin trouvé un sobriquet qui lui sied correctement : Léon. Léon le chat. Ça ne sonne pas trop mal, et cela devrait rappeler à tout le monde qu'il est à moi. L'on pourrait me reprocher de n'avoir guère qu'utilisé la variante masculine de mon propre prénom ; mais si quelqu'un s'ose à le faire, je le renomme Astérion de manière définitive.
Un jour, Pantazi est venue aux quartiers généraux de l'ordre avec trois petits chatons dans les bras. A priori, on les avait abandonnés devant le temple d'Azaïth. Pantazi en a adopté quatre, mais voulut confier la garde des trois derniers à certains de ses collègues ... j'ai reçu le plus petit d'entre eux ... et, au départ, je n'en voulais pas du tout ! Mais, bon, je voulais faire plaisir à Pantazi. Au pire, me disais-je, j'offrirai à Mère, ou à l'une de mes sœurs. Mais, après quelques jours ... il dormait sous ma couverture pour se blottir au chaud ... bref ...
J'eus bien du mal à me décider sur son nom. J'avais pensé, en premier lieu, à le nommer Artaxerxès en l'honneur du souverain djinn éponyme. Un bon nom, un nom de roi guerrier et conquérant ! Mais Asteria m'a arguée que ce n'était pas, je cite, "un nom de chat". Pourtant, le gros chien de mes parents s'appelait bien Wilhelm en l'honneur d'un lointain et puissant seigneur de Wandering, et personne ne nous a jamais rien dit ... Bref, après quelques autres propositions toutes réfutées par l'autre tête de nœud (Périclès, Agamemnon, Gundéric le Fort et finalement Asteria - rien que pour lui rabattre le caquet et l'énerver un bon coup), j'ai enfin trouvé un sobriquet qui lui sied correctement : Léon. Léon le chat. Ça ne sonne pas trop mal, et cela devrait rappeler à tout le monde qu'il est à moi. L'on pourrait me reprocher de n'avoir guère qu'utilisé la variante masculine de mon propre prénom ; mais si quelqu'un s'ose à le faire, je le renomme Astérion de manière définitive.
Ordre de l'Erevnitis.
Phocion Mourousis lien avec le personnage.
Phinèle Pantazi lien avec le personnage.
Johannes Xiphilin lien avec le personnage.
Maximien Pescennius lien avec le personnage.
Dernière édition par Léonore Laskari le 05/11/23, 02:27 pm, édité 5 fois
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Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d'un pas ferme.
Phrase :
43
Messages :
Ashei - Twilight Princess
Featuring :
Tarek, Geb, Iseko
Crédits :
Frame :
Sprite :
04
Niveau :
25/40
Expérience :
2750 écus
Écus :
Potion (1).
DEF +2.
FOR +5.
MAG +2.
DEF +2.
FOR +5.
MAG +2.
Inventaire :
Épée fer
Arme par défaut :
PV 24/24 | FOR 12 | MAG 14 | VIT 10 | TEC 08 | DEF 13 | RES 11 | MVT 04 | PF 100 |
Stats :
Armes :
00
Etage Tour :
00
Missions accomplies :
485
Réputation :
PV +5
BAUME VIVIFIANT = LORSQUE L'UNITÉ SOIGNE UN ALLIÉ À L'AIDE D'UN BÂTON, CONFÈRE VIT +4 À TOUS LES ALLIÉS PENDANT UN TOUR. (3)
BAUME VIVIFIANT = LORSQUE L'UNITÉ SOIGNE UN ALLIÉ À L'AIDE D'UN BÂTON, CONFÈRE VIT +4 À TOUS LES ALLIÉS PENDANT UN TOUR. (3)
Maitrises :
Akielos
Statut :
Soutien S :
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Léonore Laskari
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Feat Feat
Crédits Crédits
Akielos
24 novembre 1551.
C'est parmi les grands tumultes et les maintes agitations des temps présents (c'est à savoir, rappelons-le, l'ouverture de la tour d'Argos et la disparition de sire Phocion ; la survenue d'une tempête d'épouvantable envergure s'abattant sur Akielos causant moult sinistres et blessant maints être chers – pensées à Père – suivie de la chute d'un astre mettant à bas Zaoyang, et enfin les horribles concours de circonstances menant le souverain d'Althéa à perdre la raison, l'incursion de vers des sables au coeur même d'Heliopolis et la prétendue apparition en Kanagawa du dieu Galdred lui-même) que, au détour d'une très longue revue des comptes de l'ordre en compagnie de sire Xiphilin et dame Pantazi, me parvint une rumeur on-ne-peut-plus excitante.
Pantazi – qui n'a jamais su taire le moindre racontar, et je l'en remercierai toujours – m'a narré qu'un messager d'Ysraïl (chez moi !) serait arrivé avant-hier à Ios pour soumettre une requête à Sa Sainteté Kléomène. Évidemment, on lui rétorqua que l'archevêque se trouvait fort occupée (ce qui est tout à fait vrai par ailleurs) ; mais on le redirigea non pas vers l'ordre de Naos, mais devers … nous ! Ce n'est pas tous les jours que l'on veut tailler le bout de gras à l'Evernitis (depuis que j'ai appris que notre ordre était sans doute le moins populaire auprès des jeunes adultes d'Akielos, je me sens véritablement ringarde …). A priori, l'on a raconté à nos supérieurs qu'une poignée de paysans et leur prêtre local auraient déterrés un tombeau magnifique et richement orné au sein du petit cimetière du non-moins petit village de Pargas (un très joli coin, monté tout en pierre rouge !). Ce fait est déjà assez fantasque tant la démesure d'un tel tombeau semble faire tache en la minuscule bourgade de Pargas, mais tout cela est rendu plus comique encore par un élément qui, a priori, requiert notre pleine expertise. Selon le messager, le tombeau arborerait les insignes de la royauté Djinn … d'il y a quatre siècles !
Le regard morne de Xiphilin s'est immédiatement illuminé, et il nous a tenu la jambe une heure durant quant à l'éventualité qu'il puisse s'agir de la tombe de Farid Nakthy Chrisocheiros ; dit « l'Homme-aux-Mains-d'Or ». Un personnage semi-légendaire ; encore que l'on conserve à Djinn une foule de trésors qu'on attribue de ses mains – des œuvres magnifiques au demeurant, et qui vaudraient sûrement à elles seules la quasi-totalité des recettes fiscales annuelles de la seigneurie de Varenne (qui sont pourtant sacrément salées). J'ignorais qu'il s'agissait là de l'une des marottes de Xiphilin ! Nous l'avons laissé se perdre dans ses interminables digressions sur le sujet ; cependant ; lorsque je me suis enquise des sources de ma collègue ; cette dernière m'a seulement répondu « T'inquiètes », ce qui me laisse toujours autant perplexe quant à ses qualités d'historienne … (ensuite, je n'ai pas lu sa thèse – et elle n'a pas lue la mienne, ça se voit !).
Bref, affaire à suivre ? Je vais aller bouquiner quelques ouvrages précis sur le sujet, ça me changera de l'histoire nobiliaire althéenne …
PS : quatrième jour de mal de gorge ; le miel et le lait n'ont pas suffi. Faire un tour chez l'apothicaire ?
Pantazi – qui n'a jamais su taire le moindre racontar, et je l'en remercierai toujours – m'a narré qu'un messager d'Ysraïl (chez moi !) serait arrivé avant-hier à Ios pour soumettre une requête à Sa Sainteté Kléomène. Évidemment, on lui rétorqua que l'archevêque se trouvait fort occupée (ce qui est tout à fait vrai par ailleurs) ; mais on le redirigea non pas vers l'ordre de Naos, mais devers … nous ! Ce n'est pas tous les jours que l'on veut tailler le bout de gras à l'Evernitis (depuis que j'ai appris que notre ordre était sans doute le moins populaire auprès des jeunes adultes d'Akielos, je me sens véritablement ringarde …). A priori, l'on a raconté à nos supérieurs qu'une poignée de paysans et leur prêtre local auraient déterrés un tombeau magnifique et richement orné au sein du petit cimetière du non-moins petit village de Pargas (un très joli coin, monté tout en pierre rouge !). Ce fait est déjà assez fantasque tant la démesure d'un tel tombeau semble faire tache en la minuscule bourgade de Pargas, mais tout cela est rendu plus comique encore par un élément qui, a priori, requiert notre pleine expertise. Selon le messager, le tombeau arborerait les insignes de la royauté Djinn … d'il y a quatre siècles !
Le regard morne de Xiphilin s'est immédiatement illuminé, et il nous a tenu la jambe une heure durant quant à l'éventualité qu'il puisse s'agir de la tombe de Farid Nakthy Chrisocheiros ; dit « l'Homme-aux-Mains-d'Or ». Un personnage semi-légendaire ; encore que l'on conserve à Djinn une foule de trésors qu'on attribue de ses mains – des œuvres magnifiques au demeurant, et qui vaudraient sûrement à elles seules la quasi-totalité des recettes fiscales annuelles de la seigneurie de Varenne (qui sont pourtant sacrément salées). J'ignorais qu'il s'agissait là de l'une des marottes de Xiphilin ! Nous l'avons laissé se perdre dans ses interminables digressions sur le sujet ; cependant ; lorsque je me suis enquise des sources de ma collègue ; cette dernière m'a seulement répondu « T'inquiètes », ce qui me laisse toujours autant perplexe quant à ses qualités d'historienne … (ensuite, je n'ai pas lu sa thèse – et elle n'a pas lue la mienne, ça se voit !).
Bref, affaire à suivre ? Je vais aller bouquiner quelques ouvrages précis sur le sujet, ça me changera de l'histoire nobiliaire althéenne …
PS : quatrième jour de mal de gorge ; le miel et le lait n'ont pas suffi. Faire un tour chez l'apothicaire ?
28 novembre 1551.
Tandis que j’eus le nez perdu dans mes lectures afin de me remettre en tête la supposée vie et mort de l'Homme-aux-Mains-d'Or, ainsi que toutes les mystérieuses circonstances entourant la déchéance de la princesse Touaris, l'on vint me trouver pour m'informer de ma réquisition expresse quant à l'affaire du tombeau pargassois. Je pars demain aux aurores en compagnie de sire Haeresis pour percer ce mystère à jour !
En toute honnêteté, la nouvelle ne me plaît qu'à moitié. Autant je préfère me balader en Akielos plutôt que de rester à prendre la poussière dans les quartiers généraux de l'ordre ; autant je pense être salement malade et peut-être ferai-je mieux de rester bien au chaud. J'ai de plus en plus de mal à parler, et la toux commence à tellement m'irriter la gorge que je souhaiterai presque que l'on me la tranche afin d'en finir le plus vite possible (je rigole, je rigole).
Enfin, la perspective reste toutefois excitante ! L'on va bien voir ce qui se cache à l'intérieur de ce fameux cercueil. Quant au fait d'être pairée avec Haeresis, je dois avouer être également mi-figue mi-raisin à ce propos. Je n'ai rien contre lui et l'apprécie même à quelques égards (c'est assez satisfaisant de le voir rosser certains de nos collègues lors de nos joutes d'entraînement), mais il faut bien avouer que le bougre ne parle pas beaucoup – sauf des sujets qui le passionne, sur lesquels il sait être disert. Mais, par exemple, j'ai appris la semaine dernière seulement qu'il était fiancé ! Et pas de sa bouche, en plus (merci Pantazi) ! Quand même ! Ce sont là des choses qui se disent, non ? Ou alors suis-je totalement biaisée car je connais la vie de Pantazi absolument par cœur, à force qu'elle ne cesse de me rabattre les oreilles de son coup de foudre pour je-ne-sais-plus-lequel de chevalier saint (Solomon ou quelque chose du genre ?) …
Enfin ! Toujours est-il que nous partons demain. Nous en avons pour trois jours de route environ ; car si Pargas n'est pas si loin, la bourgade se niche en un vallon très peu praticable qui nous oblige à accomplir maints détours. Je connais la route cela dit, peut-être que Haeresis aussi. Je vais devoir produire le plus gros de la discussion, semble-t-il. Mais pourrai-je seulement le faire ? La simple idée de commencer à papoter me fait mal au larynx ...
En toute honnêteté, la nouvelle ne me plaît qu'à moitié. Autant je préfère me balader en Akielos plutôt que de rester à prendre la poussière dans les quartiers généraux de l'ordre ; autant je pense être salement malade et peut-être ferai-je mieux de rester bien au chaud. J'ai de plus en plus de mal à parler, et la toux commence à tellement m'irriter la gorge que je souhaiterai presque que l'on me la tranche afin d'en finir le plus vite possible (je rigole, je rigole).
Enfin, la perspective reste toutefois excitante ! L'on va bien voir ce qui se cache à l'intérieur de ce fameux cercueil. Quant au fait d'être pairée avec Haeresis, je dois avouer être également mi-figue mi-raisin à ce propos. Je n'ai rien contre lui et l'apprécie même à quelques égards (c'est assez satisfaisant de le voir rosser certains de nos collègues lors de nos joutes d'entraînement), mais il faut bien avouer que le bougre ne parle pas beaucoup – sauf des sujets qui le passionne, sur lesquels il sait être disert. Mais, par exemple, j'ai appris la semaine dernière seulement qu'il était fiancé ! Et pas de sa bouche, en plus (merci Pantazi) ! Quand même ! Ce sont là des choses qui se disent, non ? Ou alors suis-je totalement biaisée car je connais la vie de Pantazi absolument par cœur, à force qu'elle ne cesse de me rabattre les oreilles de son coup de foudre pour je-ne-sais-plus-lequel de chevalier saint (Solomon ou quelque chose du genre ?) …
Enfin ! Toujours est-il que nous partons demain. Nous en avons pour trois jours de route environ ; car si Pargas n'est pas si loin, la bourgade se niche en un vallon très peu praticable qui nous oblige à accomplir maints détours. Je connais la route cela dit, peut-être que Haeresis aussi. Je vais devoir produire le plus gros de la discussion, semble-t-il. Mais pourrai-je seulement le faire ? La simple idée de commencer à papoter me fait mal au larynx ...
31 novembre 1551.
Échec de la mission ! Je n'arrive pas à en placer une à cause de la maladie … Kratos ne parle presque pas, comme escompté. Je suppose que l'on peut profiter des paysages en silence, au moins (et c'est vrai que c'est l'un des plus beau coin d'Akielos – après-tout, c'est ma région !)
5 décembre 1551.
Et bien ! Quelle histoire ! Je suis bien contente d'en avoir fini. Blottie sous trois bonnes couvertures, un bon lait chaud et du miel à mes côtés, je peux enfin coucher sur papier le fruit de nos trouvailles. Kratos et moi-même sommes arrivés le 1er décembre aux alentours de Pargas (dont le cimetière se trouve assez excentré vis-à-vis de la bourgade). Immédiatement, quelque chose nous est parue très louche : et pour cause, une demi-douzaine de bandits était entrain de désacraliser les lieux, sous notre nez ! Quel merdier ! Ils allaient nous chiper les trésors du tombeau devant nos yeux, les saligauds !
Kratos et moi-même (enfin, sans doute plus Kratos que moi ...) nous sommes chargés d'eux avec moult trésors (très drôle) d'adresse et de finesse (c'est à dire que j'en suis venue aux mains avec le plus épais d'entre eux, mais passons) et cela m'a, en définitive, coûté un gros bleu sur la jambe qui, à l'heure actuelle, me cause bien des soucis ; à cheval comme à pied. J'ai beau essayer de le soigner, ma pratique de la magie sacrée se concentre mieux sur le renfermement des plaies que le soulagement des bobos … ! Je me demande comment Mère faisait !
Bref, [...]
Kratos et moi-même (enfin, sans doute plus Kratos que moi ...) nous sommes chargés d'eux avec moult trésors (très drôle) d'adresse et de finesse (c'est à dire que j'en suis venue aux mains avec le plus épais d'entre eux, mais passons) et cela m'a, en définitive, coûté un gros bleu sur la jambe qui, à l'heure actuelle, me cause bien des soucis ; à cheval comme à pied. J'ai beau essayer de le soigner, ma pratique de la magie sacrée se concentre mieux sur le renfermement des plaies que le soulagement des bobos … ! Je me demande comment Mère faisait !
Bref, [...]
9 décembre 1551.
Plus d'angine ! Azaïth soit louée ! Penser à l'encens et les prières ce soir.
Cet après-midi, sire Pescennius m'a fait trimer (il me l'a, en vérité, demandé assez gentiment - mais j'étais censée m'occuper d'autre chose ...) sur de vieux parchemins du XIIème siècle qu'il n'arrivait pas à lire correctement. De la part d'un aussi bon paléographe que lui, cela me surpris grandement. Je ne suis pas certaine, mais je crois qu'une petite tâche blanche commence à apparaître sur son iris gauche … mon grand-oncle Seleucios a eu la même chose, et sur la fin de sa vie, il y voyait aussi bien qu'avec un drap sur la tête. Pauvre Maximien ! Il n'a qu'à peine quarante ans ...
Cet après-midi, sire Pescennius m'a fait trimer (il me l'a, en vérité, demandé assez gentiment - mais j'étais censée m'occuper d'autre chose ...) sur de vieux parchemins du XIIème siècle qu'il n'arrivait pas à lire correctement. De la part d'un aussi bon paléographe que lui, cela me surpris grandement. Je ne suis pas certaine, mais je crois qu'une petite tâche blanche commence à apparaître sur son iris gauche … mon grand-oncle Seleucios a eu la même chose, et sur la fin de sa vie, il y voyait aussi bien qu'avec un drap sur la tête. Pauvre Maximien ! Il n'a qu'à peine quarante ans ...
13 décembre 1551.
Je me suis, a priori, fourvoyée sur ma véritable vocation toutes ces années durant. Selon nos supérieurs, Léonore Okeania Laskari est en vérité, semble-t-il, une économiste de renom et une financière avisée. Je suis ravie de l'apprendre !
Non, sérieusement, c'est vraiment du grand n'importe quoi. A priori, une commission de grands marchands de la capitale s'est présentée devant les plus hautes-instances de la Latreia, et a soumis une supplique devers eux ; implorant la théocratie de chercher à s'implanter davantage dans l'économie althéene ; afin de s'essayer à vendre de plus en plus de « nos » (c'est à dire leurs) produits dans les seigneuries les plus nécessiteuses de nos biens. Selon la rumeur, ils avaient notamment les îles les moins fortunées en tête : Varenne (qui nous achète déjà de l'huile d'olive à ne plus savoir qu'en faire), Wandering (nos principaux importateurs de pourpre ; et je ne vois pas ce qu'on pourrait leur vendre d'autre), et surtout ; surtout Thuléa (qui, apparemment, ne nous achète rien du tout). L'attention toute particulière portée à l'encontre de Thuléa est sans doute ce qui a le plus convaincu les gros bonnets de la Latreia ; car la réaffirmation de nos attaches commerciales revêtirait dès lors un enjeu diplomate non-négligeable, étant donné que les efforts déployés par la seigneurie de dame Lindfall nous furent d'une aide extrêmement précieuse pour remettre Ios sur pied après la tempête de l'été dernier ; ce dont nous ne les avons jamais remercié comme il se doit.
Tout cela est très charmant, mais nos chers négociants n'ont pas jugé utile d'accomplir ce travail par eux-mêmes. Je suppose qu'ils sont très occupés. Aussi la tâche s'est-elle déportée aux mains de la Latreia ; qui – Ô surprise – n'est pas l'institution la plus qualifiée à propos du fin art du commerce et du mercantilisme (par contre, nous sommes au sommet en matière de politique fiscale !). Je suppose qu'aucun prêtre ne s'est particulièrement porté volontaire, aussi a-t-on décidé de fureter du côté des Saints Ordres pour trouver quelqu'un d'apte à la tâche. Et, des quatre chevaleresques confréries, l'on a bien évidemment jugé que l'Erevnitis était le plus qualifié dans la matière. Ô joie. Nos supérieurs furent par conséquent contraints de sacrifier un de leurs subordonnés, et, sans surprise, ce fut moi …
Pourquoi moi ? Très, très, très bonne question. Je peux, immédiatement, déjà songer à deux ou trois frères et sœurs jurés plus capables que ma pauvre personne en la matière. Dame Pompilia est, par exemple, autrice d'une récente dissertation sur l'essor de la marine marchande nordahloise au siècle précédent ; mais elle est en cours de dispute avec son jury de relecture. Je suppose qu'on ne va pas la déranger. Sire Euporos est expert dans l'histoire du commerce des épices entre Varenne et le reste de Cheldis, et n'a aucune excuse pour ne pas y aller ; mais l'on m'a rapporté qu'il aurait déclaré « ne pas vouloir poser un seul pied sur ce maudit caillou » qu'est Thuléa. Cela donne envie ! Je crois que c'est un sentiment partagé par les autres chevaliers-chercheurs … Sans doute m'a-t-on désignée, moi, car l'on devinait que je n'oserai pas refuser cette mission (et ils ont eu raison, ces salauds !).
Je n'ai vraiment pas de chance, car Thuléa est l'une des seule terre habitée de la Cheldis archipélagique qui échappe aux bornes chronologiques et géographiques de ma thèse … Tous les historiens s'accordent à dire que l'île (ou du moins l'espace que représentait cette île aux temps jadis) n'a guère été colonisée avant la séparation de l'ancien continent. Sans doute cette terre fut-elle déjà maudite au temps du Dictateur. De quoi faire froid dans le dos …
Bon, il n'y a plus qu'à se mettre à la lecture. La bibliothèque de l'ordre a intérêt à se montrer bien garnie sur la question. J'espère qu'il y a aussi un manuel d'économie qui traîne quelque part ...
Non, sérieusement, c'est vraiment du grand n'importe quoi. A priori, une commission de grands marchands de la capitale s'est présentée devant les plus hautes-instances de la Latreia, et a soumis une supplique devers eux ; implorant la théocratie de chercher à s'implanter davantage dans l'économie althéene ; afin de s'essayer à vendre de plus en plus de « nos » (c'est à dire leurs) produits dans les seigneuries les plus nécessiteuses de nos biens. Selon la rumeur, ils avaient notamment les îles les moins fortunées en tête : Varenne (qui nous achète déjà de l'huile d'olive à ne plus savoir qu'en faire), Wandering (nos principaux importateurs de pourpre ; et je ne vois pas ce qu'on pourrait leur vendre d'autre), et surtout ; surtout Thuléa (qui, apparemment, ne nous achète rien du tout). L'attention toute particulière portée à l'encontre de Thuléa est sans doute ce qui a le plus convaincu les gros bonnets de la Latreia ; car la réaffirmation de nos attaches commerciales revêtirait dès lors un enjeu diplomate non-négligeable, étant donné que les efforts déployés par la seigneurie de dame Lindfall nous furent d'une aide extrêmement précieuse pour remettre Ios sur pied après la tempête de l'été dernier ; ce dont nous ne les avons jamais remercié comme il se doit.
Tout cela est très charmant, mais nos chers négociants n'ont pas jugé utile d'accomplir ce travail par eux-mêmes. Je suppose qu'ils sont très occupés. Aussi la tâche s'est-elle déportée aux mains de la Latreia ; qui – Ô surprise – n'est pas l'institution la plus qualifiée à propos du fin art du commerce et du mercantilisme (par contre, nous sommes au sommet en matière de politique fiscale !). Je suppose qu'aucun prêtre ne s'est particulièrement porté volontaire, aussi a-t-on décidé de fureter du côté des Saints Ordres pour trouver quelqu'un d'apte à la tâche. Et, des quatre chevaleresques confréries, l'on a bien évidemment jugé que l'Erevnitis était le plus qualifié dans la matière. Ô joie. Nos supérieurs furent par conséquent contraints de sacrifier un de leurs subordonnés, et, sans surprise, ce fut moi …
Pourquoi moi ? Très, très, très bonne question. Je peux, immédiatement, déjà songer à deux ou trois frères et sœurs jurés plus capables que ma pauvre personne en la matière. Dame Pompilia est, par exemple, autrice d'une récente dissertation sur l'essor de la marine marchande nordahloise au siècle précédent ; mais elle est en cours de dispute avec son jury de relecture. Je suppose qu'on ne va pas la déranger. Sire Euporos est expert dans l'histoire du commerce des épices entre Varenne et le reste de Cheldis, et n'a aucune excuse pour ne pas y aller ; mais l'on m'a rapporté qu'il aurait déclaré « ne pas vouloir poser un seul pied sur ce maudit caillou » qu'est Thuléa. Cela donne envie ! Je crois que c'est un sentiment partagé par les autres chevaliers-chercheurs … Sans doute m'a-t-on désignée, moi, car l'on devinait que je n'oserai pas refuser cette mission (et ils ont eu raison, ces salauds !).
Je n'ai vraiment pas de chance, car Thuléa est l'une des seule terre habitée de la Cheldis archipélagique qui échappe aux bornes chronologiques et géographiques de ma thèse … Tous les historiens s'accordent à dire que l'île (ou du moins l'espace que représentait cette île aux temps jadis) n'a guère été colonisée avant la séparation de l'ancien continent. Sans doute cette terre fut-elle déjà maudite au temps du Dictateur. De quoi faire froid dans le dos …
Bon, il n'y a plus qu'à se mettre à la lecture. La bibliothèque de l'ordre a intérêt à se montrer bien garnie sur la question. J'espère qu'il y a aussi un manuel d'économie qui traîne quelque part ...
14 décembre 1551.
L'économie, c'est vraiment chiant. Enfin, l'économie mercantile, j'entends. Tout est pensé en matière de plus-value ; et des non-sens se créent de partout une fois que l'appât du gain entre dans l'équation des échanges. Thuléa est complètement folle à cet égard. L'on ne s'en rend pas trop compte à Akielos, mais Thuléa exporte énormément de ses biens au reste de la thalassocratie ; si bien que c'est à se demander comment cette dernière a jamais pu tenir la route sans le brave sacrifices des Thuléen … Mais cela en devient ridicule : a priori, les disettes sont fréquentes sur l'île alors qu'elles sont devenues très rares en Wandering, Varenne et Callariate (qui disposent eux-mêmes d'une solide production alimentaire) ; mais également à Helsinki et Nordahl (qui présentent eux aussi un climat très rigoureux, à l'instar de Thuléa), justement par la grâce des exportations thuléennes. Les pauvres bougres s'affament donc pour remplir les assiettes de tout le monde ! Et même chez nous, à Akielos – où pourtant l'on mange déjà très bien par nous-même – on se retrouve avec des choux thuléens sur nos étals et sur nos tables. C'est de la folie !
Ainsi, je ne m'étonne guère des premiers instants de la politique de dame Lindfall ; qui a fait se replier l'île sur elle-même pour un temps ; sans doute pour se concentrer sur les propres besoins de son peuple ; quitte à y perdre en matière de recette financière. Ils ont eu besoin de se réapproprier leurs propres ressources, je gage. J'espère que la réouverture économique de Thuléa (qui s'est tout de même effectuée sous la pression des autres seigneurs de la thalassocratie) s'est faite dans des conditions plus raisonnées ; et que les Thuléens ne continuent plus de s'affamer pour permettre l'opulence d'autrui.
De toute façon, ce sera à moi d'en juger. Je n'ai pas hâte ...
Ainsi, je ne m'étonne guère des premiers instants de la politique de dame Lindfall ; qui a fait se replier l'île sur elle-même pour un temps ; sans doute pour se concentrer sur les propres besoins de son peuple ; quitte à y perdre en matière de recette financière. Ils ont eu besoin de se réapproprier leurs propres ressources, je gage. J'espère que la réouverture économique de Thuléa (qui s'est tout de même effectuée sous la pression des autres seigneurs de la thalassocratie) s'est faite dans des conditions plus raisonnées ; et que les Thuléens ne continuent plus de s'affamer pour permettre l'opulence d'autrui.
De toute façon, ce sera à moi d'en juger. Je n'ai pas hâte ...
17 décembre 1551.
Grand départ aujourd'hui. J'écris maintenant avant de monter à bord, car la lecture comme l'écriture en haute mer me provoquent toujours et inexorablement des haut-le-cœur. J'ai emporté avec moi une quantité innommable de vélins, j'espère qu'il ne va pas trop pleuvoir ; sinon je serai bonne pour faire une multitude de petits châteaux en papier mâché.
Je n'ai toujours pas trop compris ce que l'on mangeait en Thuléa. A priori, beaucoup de pain, des choux, des navets, des radis, du poisson. Ça manque de fruits. J'ai fais le plein de dattes séchées, et pris une demi-livre de pâte d'amande – ça ne fera pas tout le séjour, hélas ...
Je n'ai toujours pas trop compris ce que l'on mangeait en Thuléa. A priori, beaucoup de pain, des choux, des navets, des radis, du poisson. Ça manque de fruits. J'ai fais le plein de dattes séchées, et pris une demi-livre de pâte d'amande – ça ne fera pas tout le séjour, hélas ...
19 décembre 1551.
Enfin arrivée. Le temps s'est couvert vers le milieu de notre trajet ; et l'on a du faire halte sur un îlot assez sinistre pour éviter que les vents ne nous fassent chavirer. Là, l'on m'a narré beaucoup de choses sur Thuléa (aucune de plaisante par ailleurs). Cette contrée souffre d'une bien triste réputation. Je dois dire qu'elle ne me semble pas totalement usurpée. Une ancienne île-prison, où furent apparemment commises mille et une atrocités ; au nom du maintien de l'ordre de thalassocratie ; l'on peut rêver mieux comme destination de croisière. Selon nos propres registres pénitenciers, même la théocratie y envoyait certains de ses plus dangereux détenus plutôt que de les enfermer dans les donjons akielois. Évidemment, cela créé nombre d'histoires sordides …
Les rumeurs au sujet de dame Lindfall vont aussi bon train. J'aurais tout entendu à son propos ; sauf la vérité je suppose. Enfin, si ne serait-ce qu'un centième de ce que l'on raconte à son propos est vrai, je dois m'attendre à rencontrer une véritable démone ! Apparemment, elle me reçoit demain en son château. Aujourd'hui cependant, je dors à l'auberge – celle que l'on m'a recommandée est étonnamment correcte (l'hydromel y est bon marché !), et ce malgré sa piètre allure extérieure (j'ai cru, aux premiers abords, qu'il s'agissait d'une grange - et ce devait vraisemblablement en être une fut-un temps !). Les lits sont un peu durs cela dit ; et l'unique oreiller dont on me fit prêt est rempli de paille. J'aurais dû ramener les miens ...
Les rumeurs au sujet de dame Lindfall vont aussi bon train. J'aurais tout entendu à son propos ; sauf la vérité je suppose. Enfin, si ne serait-ce qu'un centième de ce que l'on raconte à son propos est vrai, je dois m'attendre à rencontrer une véritable démone ! Apparemment, elle me reçoit demain en son château. Aujourd'hui cependant, je dors à l'auberge – celle que l'on m'a recommandée est étonnamment correcte (l'hydromel y est bon marché !), et ce malgré sa piètre allure extérieure (j'ai cru, aux premiers abords, qu'il s'agissait d'une grange - et ce devait vraisemblablement en être une fut-un temps !). Les lits sont un peu durs cela dit ; et l'unique oreiller dont on me fit prêt est rempli de paille. J'aurais dû ramener les miens ...
20 décembre 1551.
Ma foi, les ouï-dire dont on m'a abreuvée sont bien injustes devers dame Lindfall. Ce n'est, certes, pas la seigneuresse la plus chaleureuse que j'ai eu à rencontrer au cours de ma chevaleresque carrière ; mais c'est en tout cas loin d'être la plus désagréable. Elle m'a reçue avec tous les honneurs dus à une envoyée de la Latreia, et l'on m'a installée dans des quartiers somme toute assez confortables, quoique un peu trop mal éclairés à mon goût (mes lectures vont prendre du retard ...). En raison des méandres de l'hiver, dame Lindfall est très occupée à pourvoir aux besoins de son peuple ; ce que je ne peux guère lui reprocher. Il est du devoir de tout bon seigneur d'écouter et de protéger ses sujets avant toute chose, aussi serai-je bien en peine de me montrer consternée de par son supposé manque de considération à mon égard. La comtesse (je sais qu'il ne s'agit pas du bon terme à employer, mais baste, les subtilités hiérarchiques de la thalassocratie ne m'intéressent guère) m'a laissée toute licence pour explorer « la partie habitée » de son île ; c'est à savoir la moitié sud du territoire, et notamment son littoral. Je ne compte guère perdre de temps : dès demain, je fais route en direction de Svanhild. J'ai cru comprendre que l'on y trouvait la majorité de la production de biens artisanaux de la seigneurie, et je préfère commencer par ces marchandises-ci – à vocation presque uniquement mercantile – avant de m'atteler à l'épineuse question des matières premières et des biens du subsistance (dont l'île semble faire sacrifice, quitte à mettre en danger sa propre préservation).
Bref, dame Lindfall ne m'a en tout cas guère laissée l'impression d'être une sinistre goule cadavérique, comme on me l'avait préalablement dépeinte. En revanche, il faut vraiment qu'elle aille prendre le soleil. Des petites vacances à Akielos s'imposent. Un séjour de quelques semaines du côté de Uzuri pourrait lui redonner du teint … !
Bref, dame Lindfall ne m'a en tout cas guère laissée l'impression d'être une sinistre goule cadavérique, comme on me l'avait préalablement dépeinte. En revanche, il faut vraiment qu'elle aille prendre le soleil. Des petites vacances à Akielos s'imposent. Un séjour de quelques semaines du côté de Uzuri pourrait lui redonner du teint … !
21 décembre 1551.
Qu'est ce que c'est beau comme coin. Des grandes forêts de sapin encore vierges, des eaux claires et turquoises enfermées dans de grands fjords … Vraiment, c'est un pays magnifique.
22 décembre 1551.
Cette nuit, le ciel a dansé sous mes yeux.
Les aurores boréales sont plus belles encore qu'à Helsinki.
Les aurores boréales sont plus belles encore qu'à Helsinki.
23 décembre 1551.
De retour en la capitale thuléene. Ma petite virée devers Svanhild tenait presque du rêve éveillé. Qu'est ce que c'était beau. J'en aurais presque oublié mon travail …
Hélas, les choses sérieuses ont malheureusement reprises leur cours. Je pense avoir fait un tour général des exportations manufacturées de Thuléa ; et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Thuléens manquent cruellement de biens meubles. Leur vaisselle est produite de manière très grossière, la plupart de leurs outils me semblent dater du siècle dernier (alors qu'on les a montés neufs, devant moi !), et leur production textile est … fonctionnelle, je suppose. Sans être la dernière victime de la mode, ils se vêtissent de l'indigence-même. Les braies sont rudimentaires, souvent tenues par des cordages grossiers en guise de ceinture. Les sabots sont rares ; la plupart des gamins que j'ai vu courir dans les rues marchaient pieds nus – en plein décembre ! A côté de cela, Callariate et Varenne ont un marché de la chaussure de luxe florissant … c'est à n'y rien comprendre. Je suppose que les marchands akielois pourraient se lancer dans le commerce de la sandale ; mais les Thuléens ont en vérité besoin de bottes, de bonnes bottes bien rembourrées !
Ce soir, je dîne rapidement avec la seigneuresse et une partie de sa cour (le terme est peut-être un peu fort). Il sera bien temps d'échanger à ce propos […]
De retour de notre entrevue. Dame Lindfall sait très bien parler. Elle dispose d'une connaissance extrêmement fine de sa seigneurie, et également de ses gens. Cela est très plaisant à voir comme à constater. Afin de m'initier au monde agricole de Thuléa, elle m'a proposé de visiter les faubourgs de la ville en compagnie d'un de ses intendant.
Hélas, les choses sérieuses ont malheureusement reprises leur cours. Je pense avoir fait un tour général des exportations manufacturées de Thuléa ; et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Thuléens manquent cruellement de biens meubles. Leur vaisselle est produite de manière très grossière, la plupart de leurs outils me semblent dater du siècle dernier (alors qu'on les a montés neufs, devant moi !), et leur production textile est … fonctionnelle, je suppose. Sans être la dernière victime de la mode, ils se vêtissent de l'indigence-même. Les braies sont rudimentaires, souvent tenues par des cordages grossiers en guise de ceinture. Les sabots sont rares ; la plupart des gamins que j'ai vu courir dans les rues marchaient pieds nus – en plein décembre ! A côté de cela, Callariate et Varenne ont un marché de la chaussure de luxe florissant … c'est à n'y rien comprendre. Je suppose que les marchands akielois pourraient se lancer dans le commerce de la sandale ; mais les Thuléens ont en vérité besoin de bottes, de bonnes bottes bien rembourrées !
Ce soir, je dîne rapidement avec la seigneuresse et une partie de sa cour (le terme est peut-être un peu fort). Il sera bien temps d'échanger à ce propos […]
De retour de notre entrevue. Dame Lindfall sait très bien parler. Elle dispose d'une connaissance extrêmement fine de sa seigneurie, et également de ses gens. Cela est très plaisant à voir comme à constater. Afin de m'initier au monde agricole de Thuléa, elle m'a proposé de visiter les faubourgs de la ville en compagnie d'un de ses intendant.
25 décembre 1551.
Ma bonté me tuera … j'ai fait l'erreur de donner un bout de pâte d'amande à des gamins du coin … l'un des petit a pleuré quand j'ai refusé de lui en donner plus … j'ai craqué, mais ils m'ont tout pris … si l'intendant de dame Lindfall n'était pas à mes côtés, j'aurai sans doute fondue en larmes moi aussi … !
Autrement, j'ai rarement vu autant de navets pousser au même endroit. Les mômes doivent en avoir ras-le-bol de manger uniquement de cela ; et du chou ...
Autrement, j'ai rarement vu autant de navets pousser au même endroit. Les mômes doivent en avoir ras-le-bol de manger uniquement de cela ; et du chou ...
26 décembre 1551.
Les ressources halieutiques de l'île sont absolument remarquables. C'est simple : il suffit de prendre une barque, s'éloigner d'un mile des côtes, mettre le bras dans l'eau et ; eurêka ; on tombe sur un banc de saumon. C'est formidable ! Ils ont du hareng à ne plus savoir qu'en faire ! A priori, ils en mangent avec des marrons chauds … c'est si rustique et si pittoresque ça en donne envie.
Un pêcheur m'a emmené sur son embarcation cet après-midi ; et m'a fait comprendre qu'avec un peu de chance, nous pourrions voir des baleines … je n'en ai pas vue. Un peu déçue, mais bon ...
Un pêcheur m'a emmené sur son embarcation cet après-midi ; et m'a fait comprendre qu'avec un peu de chance, nous pourrions voir des baleines … je n'en ai pas vue. Un peu déçue, mais bon ...
27 décembre 1551.
Cette terre est maudite. Maudite par les Dieux.
Dame Lindfall est moi nous sommes rendues en forêt en toute hâte pour sauver un môme. Quelque chose d'horrible nous y attendait. [...]
Dame Lindfall est moi nous sommes rendues en forêt en toute hâte pour sauver un môme. Quelque chose d'horrible nous y attendait. [...]
Icon :
Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d'un pas ferme.
Phrase :
43
Messages :
Ashei - Twilight Princess
Featuring :
Tarek, Geb, Iseko
Crédits :
Frame :
Sprite :
04
Niveau :
25/40
Expérience :
2750 écus
Écus :
Potion (1).
DEF +2.
FOR +5.
MAG +2.
DEF +2.
FOR +5.
MAG +2.
Inventaire :
Épée fer
Arme par défaut :
PV 24/24 | FOR 12 | MAG 14 | VIT 10 | TEC 08 | DEF 13 | RES 11 | MVT 04 | PF 100 |
Stats :
Armes :
00
Etage Tour :
00
Missions accomplies :
485
Réputation :
PV +5
BAUME VIVIFIANT = LORSQUE L'UNITÉ SOIGNE UN ALLIÉ À L'AIDE D'UN BÂTON, CONFÈRE VIT +4 À TOUS LES ALLIÉS PENDANT UN TOUR. (3)
BAUME VIVIFIANT = LORSQUE L'UNITÉ SOIGNE UN ALLIÉ À L'AIDE D'UN BÂTON, CONFÈRE VIT +4 À TOUS LES ALLIÉS PENDANT UN TOUR. (3)
Maitrises :
Akielos
Statut :
Soutien S :
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