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A postériori du chaos
Akates Moonlight • Kamélia Moore
J’ai l’impression que cela fait une éternité, mais seules quelques semaines m’ont séparé de la princesse. Ayant chacun nos occupations, il est certain que je ne pouvais pas la suivre telle une ombre à tout moment, d’autant plus que je suis sûr qu’elle souhaitait aussi avoir un peu d’espace pour elle, notamment après ce qu’il est arrivé à son territoire. Depuis lors, je n’ai pas réellement réussi à m’entretenir avec Kamélia. Que ce soit pour débriefer de ce qu’il est arrivé à Varenne, ou des procédures à suivre suite à ce chaos, je n’ai pas pu échanger avec elle. C’est quelque peu embêtant dans le sens ou mon rôle se floute grandement après que notre escale à Akielos soit dû à une perte de contrôle des dirigeants de chaque région par rapport aux forces encore méconnues… Mais il faut aussi admettre que si même les dieux se donnent du mal pour les repousser, il est alors difficile de blâmer qui que ce soit.
M’enfin, ce n’est pas que l’absence de la princesse laisse un vide en moi, ni même qu’elle me manque en une quelconque manière, mais… Cela est étrange de rester loin d’elle après tout ce temps que l’on a passé ensemble, que ce soit pour ma reformation ou pour d’autres types de mission. C’est comme s’il manque quelque chose autour de moi. Mais bon, j’imagine que je n’aurais pas pu faire mes propres recherches si jamais la demoiselle était là pour garder un œil sur moi. Après tout, je ne suis pas, ou plutôt je ne suis plus aussi naïf qu’autrefois. Je savais que l’on ne m’accorde aucunement une totale confiance, et ce même en surveillant mes actes. Je suis un Corbeau, et ce simple fait est pour beaucoup source de tension ou synonyme de mesquinerie.
Qu’importe. Ce n’est pas comme si les pensées d’autrui m’affectent énormément. Je sais passer outre de ces regards méfiants, ou même de celui plutôt unique et spécial de la Seigneuresse de Varenne. Quoi qu’il en soit, là n’est pas le sujet principal. Je ne suis peut-être qu’un ancien bandit, reconverti en simple milicien à ses yeux, mais pour moi… C’est mon unique espoir. Il faut donc que je la confronte pour savoir ce qui en est des choses, notamment avec tous les récents changements qu’il y avait pu avoir.
J’ai pu avoir vent de ses nouvelles via quelques rumeurs et ragots qui traînent plus ou moins dans les tavernes du coin. De ce que j’ai pu comprendre, elle laisse parler sa frustration en se présentant assez souvent dans les aires d’entraînements des environs, après avoir fait escale hors des barrières protectrices de cette région. Je ne sais pas si toutes les informations sont véridiques, mais je peux en avoir le cœur net une fois que je rejoins l’un des emplacements où elle est sensé se trouver.
« Princesse. »
Un mot qui est sorti tout seul une fois que ma vision ait pu la localiser, par habitude de l’appeler ainsi. Je n’allais probablement pas faire l’effort de changer son appellation.
« Tu vas bien, à ce que je vois. »
Une phrase prononcée sans aucune amertume, sans pour autant être un constat vérace de son état. Simple introduction de ma part pour une retrouvaille avec ma princesse. En tout cas, elle n’a pas de blessures visibles.
« Puis-je avoir ton attention pour la journée ? »
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A posteriori du chaos
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ft. Akates Moonlight
La tension monte en moi dans cet endroit qui n’est pas ma terre, qui m’est un pays étranger et pour lequel je n’ai aucune affection.
Je ne dis pas que leur Terre à moins de richesse que la nôtre, simplement que ma place n’est pas ici. Alors je suis là, face à cette chaleur écrasante qui oppresse mon corps et une main liée dans le dos, j’exerce quelques nouvelles techniques de combat.
Je porte aussi un cache œil pour avoir cette vision plus restreinte… Après tout, c’est malheureux, mais il n’est pas rare lors d’une bataille de perdre un de ses membres. Je n’ai pas encore essayé avec une jambe en moins, cela sera pour un autre joueur.
Je me meus telle une danse des eaux dans un torrent incontrôlable et pourtant que rien n’affecte. Je garde un bon équilibre, je tournoie et j’aurai pu continuer ainsi pendant des heures, jusqu’à épuisement, effondrement si l’on ne m’avait pas interrompu.
Une appellation dont je ne suis plus digne.
Peu de personnes osent m’appeler ainsi, encore aujourd’hui.
Je me fige et reste dos tourné à cette personne qui est désormais qualifiée comme mon ombre. Je ne sais si je pense pareil ou plussoie cette appellation, mais je me suis habituée à l’avoir à mes côtés.
Tu laisses sous-entendre que je vais bien et il est vrai que physiquement, je suis indemne, pour autant mon esprit est fou et esseulé.
Il ne sait plus comment gérer ou accepter cette situation où le contrôle a disparu et où il ne peut que subir.
Je veux encore m’entraîner, je veux oublier dans l’effort et m’évanouir sous l’épuisement, me sculpter un peu plus, mais je ne peux ignorer une demande d’un de mes hommes.
Alors je cesse.
J’agite Hortensia et la range dans son fourreau, puis je bascule ma tête dans ta direction.
- Si tu veux. Détache-moi le bras s’il te plaît, si tu désires mon attention, autant être en pleine possession de mes moyens.
Je regarde de nouveau fixement cet endroit et soupire.
Il me faut remettre mon masque d’impassibilité, celui de Seigneuresse, celui qui n’est affecté par aucune présence, aucune nouvelle…
Celui de la poupée sage et conforme à ce que l’on veut d’elle que j’ai dû façonner.
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A postériori du chaos
Akates Moonlight • Kamélia Moore
Ce soupir ne passa pas inaperçu. Ma démarche presque indolente couplé à mon impertinence immuable ne retirait toutefois aucunement mon attention, bien plus affûtée lorsque la princesse se tenait dans les environs. Je pouvais d’or et déjà comprendre les raisons d’une telle exhalation, ce qui eut presque comme réaction en chaîne que j’en échappe un à mon tour. Ceci étant, mes pas évincèrent cet envie, amenant mon ombre se fondre à la sienne, mes mains venant habilement ôter les liens qui emprisonnèrent le bras de la jouvencelle à son propre dos.
Peut-être était-ce lié à un léger sentiment d’insatisfaction, mais je lui soufflais aussi au même moment quelques mots, faisant davantage part de mon observation, contredisant pratiquement ma précédente remarque mécanique.
« Tu n’as pas à porter ce masque, princesse. Pas avec moi. »
Les hauts, mais surtout les bas que j’avais connu avec elle me permettait de la juger davantage pour qui elle était plutôt que son statut, ironiquement. Certes, notre rencontre était brutale, et mon approche suivant celle-ci limita mes pensées à cause de son titre. Encore à cette heure, je ne pouvais qu’admettre que certaines de mes réflexions étaient altérées par un potentiel profit que je récupérerais d’elle si je jouais les bonnes cartes. Cependant, l’or pavé de ces raisonnements ne recouvraient pas le cheminement entier de mon lien avec cette demoiselle.
« Nous savons tous deux que tu n’as pas à te cacher sous des traits de perfection devant moi… Ou peut-être dois-je encore subir une nouvelle gifle pour te remémorer le fait que je te connais davantage que les autres individus sous tes ordres ? »
Arrogance certaine provenant de mon essence, même s’il était vrai que je n’avais que peu d’influence, je m’efforçais de croire que j’avais un impact particulier pour la jouvencelle étant donné les circonstances de notre premier contact et ce qui s’ensuivit. D’autant plus que mon caractère singulier implémentant une absence totale de mensonge avec un franc parlé presque éloquent démarquait évidemment mon tempérament de celui d’autrui. J’étais bien plus qu’unique.
« Navré de ne pas avoir pu rester à tes côtés. Tu semblais indisponible et j’ai jugé bon de te laisser réfléchir sans que tu n’aies une sangsue qui ne te lâche prise. »
Sans m’arrêter, je vins retirer le cache-œil de la dame à la crinière d’or, venant par la même occasion replacer quelques unes de ses mèches de cheveux pour pouvoir fixer pleinement ses pupilles singulières.
« Tu peux compter sur moi, tu le sais. Alors ne me mets plus à l’écart. »
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ft. Akates Moonlight
Tu t’approches, apposes tes mains sur mes liens et les défaits.
Si seulement la vie pouvait être aussi simple que cela…
Un souci, on s’en déleste quand on le demande, le désire et le moment d’après, nous voilà libre de tout lien.
Si facile et impossible à la fois.
Une phrase, un murmure plutôt je devrais dire…
Ne pas faire semblant, m’est-ce déjà arrivé auparavant ?
Je revois l’enfant dans les bras de Soren, sourire interne amer… Oui, en effet, j’ai déjà été bête et crédule, bercée par les songes qui vendaient la beauté du monde jusqu’à ce que je vois ces mains agripper, retirer mon père possédé.
Ce monde n’a rien de beau, il n’est qu’une calamité dans les grains de poussière de l’univers et nous pauvres moucherons gravitons sur cette petite particule, anéantie si facilement par la présence d’autrui.
Je souffre, j’étouffe dans cette Terre qui n’est plus mienne, car des monstres ont pris le droit sur cette dernière et ma place n’est plus nulle part.
Et pourtant…
Je pivote lentement dans ta direction, te faisant face.
Je me tiens droite, en sueur suite à l’exercice et je t’offre un sourire resplendissant, celui que j’utilisais lors des événements et je te rétorque avec la plus grande facilité.
- En l’occurrence, nous ne sommes pas seul… Et je ne peux que garder ce masque si je ne veux vaciller ou m’écrouler. M’épuiser pour me contrôler, car je perdrais le contrôle sinon. Meurtrir mon corps si faible et continuer à avancer dans cette tempête de sable qui n’a pas de pitié pour nous… Ne me dis pas ce que je dois faire ou non lorsque l’on est en communauté, les gens verraient que je te laisse outrepasser tes droits, ta place… Malgré ce passé qui nous lie… Je n’ai pas envie d’être plus jugée que je ne le suis déjà.
Car oui, bien qu’ils ne le disent pas haut et fort, ils le pensent… C’est elle la Seigneuresse de Varenne, elle qui a abandonné pour compte son peuple… La pauvre, la pauvre ? Ne dis pas cela, elle devrait se sentir honteuse de l’avoir abandonné… Elle doit être inquiète, mais si elle l’était réellement, elle serait restée, elle aurait risqué sa vie !
Pas besoin d’être devin pour savoir ce qui se dit dans mon dos, dans leur esprit où le jugement fait place et où la pitié n’a pas sa place.
Tu sais que ces mots de dépréciassions ne te sont pas adressé, ils permettent simplement de me protéger de ces potentielles oreilles indiscrètes.
Je suis las de tout cela.
Las de ne pouvoir agir à ma guise, le sourire aux lèvres.
Pour autant, au vu de ta nouvelle phrase piquante, j’ai un doute.
Me rappeler que je me suis laissée emportée pour moi est une honte. Mes poings se serrent, mon visage s’abaisse et je regarde le sol en tremblant légèrement, mordant ma lèvre.
Tu me rappelles ce pour quoi je ne suis pas faite.
Régner ne devait pas faire partie de mes prérequis apparemment. J’aurai dû rester Princesse et non Seigneuresse, j’ai peut-être apporté le malheur sur mon pays.
Si seulement tout ceci n’avait pas changé…
À quel moment ma vie s’est à ce point distorsionnée ?
Je veux abandonner.
Je suis épuisée de combattre l’ignorance et ma propre faiblesse.
Je n’ai plus aucune valeur, plus aucun espoir et je me meurs de l’intérieur.
Je me consume dans les flammes du doute et les étincelles des enfers qui m’étranglent et me font couler à leur côté.
Tu me parles et j’essaie de me reprendre… Car oui, il faut rester humble, jolie, gentille, forte et sans aucune faiblesse. Alors je reste avec ce si joli sourire, avant de te répondre.
- Tu n’es pas une sangsue voyons, je ne t’aurai pas laissé être mon ombre si je le percevais ainsi… À moins que ce ne soit dû à ton caractère si particulier que je t’ai laissé à mes côtés pour te surveiller.
Petite taquinerie, montrant au monde entier que cela va, que j’ai les épaules pour porter le désarroi et que rien ne peut m’ébranler…
Et pourtant en prononçant ces mots, mon corps a beau être sur place, mon esprit a quitté les environs, il est parti se réfugier là où personne ne pourrait me toucher.
Mais l’on essaie de me ramener, en venant me toucher pour retirer la contrainte posée sur mon regard, alors que les doigts se glissent un temps derrière mon oreille.
Geste réprobateur et qui pourrait bien faire commérer, mais je n’ai plus la force d’arguer.
Alors j’accepte et tente de rester impassible, alors que ta dernière phrase devient un coup de poignard.
Elle me tord, me meurtrit et me vide de tout ce que j’ai bâti.
Tu ne peux me dire cela…
Ne me laisse pas flancher comme cela.
Un soubresaut, mes ongles se plantent dans ma chair, je serre la mâchoire et reprends ce masque d’acier.
- Malheureusement, je me dois te protéger et je pense que rester loin de tous quand je suis dans cet état est pour le mieux… Je ne veux blesser personne.
Et je ne veux que personne ne voit à quel point je suis brisée de l’intérieur.
J’ai la culpabilité d’un peuple qui me pèse sur le cœur.
Je n’ai pas la force de mère.
Ni la désinvolture de frère.
Je n’ai pas non plus ta loyauté qui empêche de penser au reste.
Je suis une coquille vide de tout rêve, je suis morte de l’intérieur.
Alors pourquoi je souffre encore autant.
Dans un rire, je pivote vers ces plaines désertiques, je vais craquer, je le sens et je ne veux pas que l’on voit les larmes de la faible… De la traîtresse de ses propres Terre.
Je ne veux plus que l’on parle de moi, que l’on m’observe avec compassion, avec critique, avec dédain… Juste…
FOUTEZ-MOI LA PAIX ET LAISSEZ-MOI RESPIRER !
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Akates Moonlight • Kamélia Moore
Ma clairvoyance n’était pas embrumée par les récents événements, et s’en retrouvait même fortifiée au vu du changement qui se dénotait de ma naïveté passée. Mes insinuations sur la détresse de la jeune dame s’avéraient être véridiques, du moins en partie. Même si elle arborait un splendide sourire, ses paroles contredisaient fortement sa gestuelle, portant une affirmation sur le masque royal qu’elle affichait pour camoufler sa sensibilité. C’était bien là le caractère de la royauté à s’amenuiser à cause du regard d’autrui. En position similaire, critiqué à outrance par le peuple, je n’étais pas au bord du gouffre comme je pouvais le sentir dans son cas.
« Rester loin de moi, hein… J’ai parfois une envie quasiment irrépressible de te gifler. »
Devrais-je le faire ? Ma dextre me démangeait tellement, au point où je l’occupais en massant ma nuque pour éviter ce geste déplacé. Un soupir s’échappa alors de ma bouche, puis je quittai momentanément mon rôle de soutien, mon rôle d’ombre pour continuer cette conversation. D’un geste soudain, j’empoignais le col de l’ancienne princesse la forçant à porter son regard dans le mien.
« Écoute bien, foutue princesse. Je me fous bien de ta protection. Je commence à en avoir assez de devoir patienter pour tes paroles, de devoir t’attendre, ou ce genre d’ânerie. Je ne suis pas un être sans défense à protéger. »
J’approchai mon visage bien plus proche, collant violemment mon front contre le sien comme pour tenter de la raisonner de manière brutale.
« Tu crains les critiques ? Laisse-les parler. Tu penses vraiment que n’importe qui serait heureux d’entendre que leur seigneuresse ait perdu la vie juste pour rester sur ses terres et tenter de défendre son territoire jusqu’à la fin ? Cet honneur mal placée, jette-le. »
Je relâchai alors la demoiselle aussi sèchement avant de continuer, plongeant toujours mes iris dans ses prunelles.
« Tu te sens mal pour Varenne ? Je peux le comprendre. Je te demande pas de fermer les yeux, ni même de faire plein face aux problèmes. Mais au lieu de te morfondre éternellement, au lieu de faire attention aux bruitages environnants, focalise-toi vers demain. »
Sans aucun doute beaucoup plus facile à dire qu’à faire, d’autant plus que je n’étais pas aussi concerné qu’elle par tous ce chaos. Peut-être que mon esprit volait parfois vers les Moonlight Crows, me demandant ce qui auraient pu arriver à mes chers subordonnés, mais je ne restais pas là à tenter de dissimuler mes craintes, ou plutôt, à m’essayer de les supprimer.
« Et si tu n’arrives pas à faire ça, je ferai taire les critiques, et je forgerai un chemin pour un retour assuré sur tes fameuses terres. »
La loyauté n’était point porteuse de ces paroles, celle-ci ne s’adressant que partiellement à la femme aux cheveux d’or. Si ce n’était à cause du dévouement, je restais moi-même dans l’incertitude des raisons pour lesquelles j’avais prononcé ces mots. Cependant, je pressentais uniquement mon devoir de le faire, et non pas par véritable devoir.
« Renie moi autant que tu le veux, je te montrerai que tu n’es pas seule. »
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ft. Akates Moonlight
Un regard.
Un échange.
Un affrontement.
Et tu commences à parler.
La rage boue en moi, comment oses-tu devant ces quelques personnes parler de gifler ?!
C’est de l’insubordination et je ne peux le tolérer.
Mes idées pulsent, fusent et je ne sais encore quel châtiment je vais t’offrir pour oser ainsi dire cela !
Mais mon ami… Sois-en sûr que je ne vais pas te le pardonner.
Mon esprit est trop instable, je le sais.
Je me redresse, serres les dents et je ne sais plus ce qu’il est bon ou non de faire… Je ne sais plus quelle attitude je dois adopter pour être ou non dans le juste.
Me laisser faire et ainsi montrer ma faiblesse ?
Me laisser voler en éclats et me montrer tortionnaire ?
Tu empoignes alors mon col avant de reprendre.
Je tremble de tout mon être.
Et je t’écoute.
Oh que oui, je t’écoute mon ami, comme jamais personne ne l’a jamais fait.
Ton front percute presque le mien pour laisser comprendre que tu n’en as pas fini.
Tu n’es que fureur, mais tu ne sais quel feu tu as allumé en me provoquant ainsi.
Mon honneur mal placé ?
Au moment même où tu me relâches brutalement, je me jette sur toi.
Ma main enserre ton cou avec force.
Et tu continues tes propos, me parlant d’arrêter de me contenter d’observer demain, plutôt que le passé et que je devais cesser de me morfondre. Ma prise se resserre et dans un cri tonitruant je lâche un prénom.
- AKATES !
Ton prénom résonne dans toute l’enceinte des terres, je bouillonne, je mords ma lèvre avec rage et je me tourne vers le peu de personnes qui sont autour de nous et ont cessé de bouger face à mon injonction.
- Le spectacle est terminé ! Partez d’ici. Ou mieux, laissez-nous en paix pendant que je reprends cet homme pour insubordination… Et si vous voulez suivre le même sort que lui, osez nous suivre.
Je les défie d’un regard, alors que je relâche juste assez ma prise pour te laisser respirer, alors que je te traîne comme ça pendant plusieurs mètres pour nous éloigner de cela.
Je ne veux que personne ne soit là… Car je ne sais encore ce que je vais faire.
Ou plutôt je le sais et je ne peux le montrer.
Il n’y a plus personne, seulement une clairière protégée des regards indiscrets et je te jette à même le sol…
Et tu reprends.
Je tremble face à l’émotion.
Non.
Tu n’as plus le droit de pleurer.
Tu te l’étais promis.
Je ne peux croire en tes paroles…
Pas quand tu es l’homme le plus à même à me trahir, me détruire.
Nous connaissons ton passé.
Une brève pensée aux propos que j’ai échangés avec Soren à son retour.
En effet, je suis encore une enfant.
Je me jette ensuite sur toi pour te rouer le torse de coups.
Mais la force n’est pas à son maximum et tu verrais que ces poings sont salés.
En effet.
Les larmes silencieuses roulent sur mes joues, sourcils froncés.
Mais je continue…
Et ta dernière phrase m’achève.
Je m’effondre contre ton torse.
Je suis faible.
Le désarroi empli l’entièreté de mon corps, me laissant un goût amer dans la bouche.
Et me voilà à pleurer contre toi.
FAIBLE !
Et dans un hoquet, je murmure…
- Ne dis pas ces propos quand on sait que tu es sûrement la personne de mon entourage la plus à même à me trahir. Je sais que tu ne restes pas à mes côtés par plaisir… Mais détenu suite à un marché passé…
Cette pensée me brise encore plus, car à force d’avoir fait en sorte que tu restes à mes côtés pour te surveiller, je me suis habituée à ta présence suite à une année qui a défilé.
Ces mois que l’on a enchaînés.
Mon corps tremble de plus belle.
Je ne peux faire confiance à personne.
- Crétin ! Arrête de me provoquer ! Arrête de te comporter ainsi en public ! Tu ne me facilites pas la tâche mais surtout…
Ma phrase reste en suspens, je prends une grande inspiration. Serre les poings, te donne un dernier coup au ventre, mais reste contre ta poitrine pour masquer la douleur qui imprègne mon visage.
- Surtout… Ne prononce pas ces mots qui me donnent encore plus envie de croire en ta sincérité et en toi… Comment feras-tu taire ces critiques en y étant l’origine ?… Et comment peux tu forger un chemin vers mes Terres, alors qu’on ne sait même pas si je pourrais y retourner un jour ?… Et si je renie, tu n’es pas censé encore pouvoir faire tes preuves… Crétin.
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Akates Moonlight • Kamélia Moore
L’acrimonieuse initiative fut répliquée par un geste tout aussi querelleur, sa main s’enveloppant à ma gorge pour établir une foudroyante distance entre nous. Clameur haineuse qui s’ensuivit, dévorant l’atmosphère par son âpre tonalité, centralisant davantage l’attention sur nos deux personnes tandis que l’on continuait cette pièce de théâtre au milieu du terrain d’entraînement. Mon regard scrutait son visage sans glisser vers un autre point une seule seconde, portant fièrement mon insolente allure face à la réciproque de la demoiselle à la toison d’or.
Les fixettes des figurants ne m’atteignaient guère, ayant tout bonnement oublié leur présence face à la luminescence de la protagoniste. Une lueur désormais ardente avec la rage qui grignotait son essence face à mon insubordination la plus totale, mon caractère indélicat s’identifiant comme maître de mon idiosyncrasie.
Mes pas tracent celles de la seigneuresse dans un silence mordant, mon esprit fusant les idées de représailles face à cette prise à mon cou, coupant brièvement ma respiration. Une grimace de stupéfaction, accompagnée par une douleur momentanée causée par cet acharnement bestial contre moi, un rouage de coups endoloris par les perles cristallines qui glissaient le long de ses joues. Étais-je devenu sensible aux pleurs d’une femme ? Je n’arrivais guère à me mouvoir, à répondre à sa douce et amère agitation. Ce ne fut qu’après que ses lamentations posèrent un temps de pause qu’un semblant de soupir s’extirpa de mon essence.
« Si seul ce marché me liait à tes côtés, je n’aurais pas pris la peine de revenir vers toi après ce chaos. Les promesses d’une princesse étaient celles que je respectais, non pas celle d’une seigneuresse. »
Son titre royal apportait une crédibilité sans faille à ses engagements, que j’échangeais avec mes services. Toutefois, le contrat était quasiment nul lors du sacrement du nouveau roi, et son passage en simple dirigeante. Alors pourquoi portais-je de nouveau ma présence face à elle ? Un semblant d’intimité s’était peut-être édifié en me coltinant cette idiote pendant plus d’une année. Ou peut-être parce que je respectais toujours mes promesses.
« Je prends un trop malin plaisir à te provoquer pour me permettre de stopper. Mais, je te l’ai déjà dit. Je ne mens jamais. Chacun de mes mots ne sont que pures vérités. »
Un aspect dont j’étais particulièrement fier, car un grand homme n’a aucune raison de mentir.
« Si je suis l’origine des critiques, c’est encore plus simple. Il suffit que je les fasse taire en réalisant des exploits. D’une manière ou d’une autre, je les ferai taire. Non, encore mieux. Je les ferai tous accepter. »
Je n’étais absolument pas expérimenté pour ce genre de situation, mais ma quintessence hurlait d’agir ainsi. Ma dextre vint se poser délicatement derrière la tête de la demoiselle, l’emportant dans une faible étreinte alors qu’elle dissimulait son état dans mon torse. Mon corps se redressa mécaniquement, gardant la jouvencelle accolée, dans une position confortable autant pour elle que pour moi, mon dos s'étant détaché du sol.
« Et comment saurais-je si je peux forger un chemin vers Varenne ? Parce que je l’ai décidé ainsi. Qu’importe si le conseil ou je ne sais quoi n’approuve pas d’excursion vers d’autres continents, je créerais mon propre chemin. Le monde pourra conspuer mes actes, je les ferai tous taire en devenant l’étendard qui sonnerait la révolte humaine s’il le faut. Et puis, si tous sont occupés à me huer, la voie sera libre pour toi. »
Pourquoi en faisais-je autant pour elle ? Je l’ignorais, mais je sentais uniquement que je me devais de le faire.
« Cela me déstabilise de te voir aussi troublée, mais à garder ce stupide sourire. »
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ft. Akates Moonlight
La crainte.
Crainte d’être seule dans les ténèbres et de toujours le rester.
Crainte de la trahison que j’ai déjà bien trop suivie.
Tuer une enfant était normal, de par mon rang, mon nom, alors pourquoi devrais-je faire confiance à cet ennemi qui ne voit rien de bon en moi.
Des mots doux et salvateurs, qui rescellent bien des secrets, comment savoir la frontière entre la vérité et le mensonge.
Sourire amer.
Tu m’as toujours nommé Princesse, est-ce une chaîne invisible qui sera rompue le jour où tu m’appelleras Seigneuresse ? Est-ce un avertissement pour me dire que je suis en sursis ?
Je ne peux le savoir.
Alors dans le silence qui nous entoure, je reste taiseuse.
Je ne suis de toute façon pas dans la possibilité de l’expliquer et je n’ai actuellement pas la force de faire un interrogatoire avec toi.
D’autres révélations, je prends appui sur ton torse pour pouvoir observer ton visage lors de ces révélations.
Si facile de prononcer ces mots et même si j’ai envie de les chérir et d’y croire, je sais que je ne peux me fier aux dires des gens.
Ceux qui s’occupaient de moi disaient la même chose lorsque j’étais enfant.
Les larmes continuent de rouler, alors que tu reprends…
On a l’impression que j’ai perdu le contrôle et que tu es le futur seigneur à parler ainsi et cela pourrait bien s’avérer vrai si je ne faisais pas attention. Je dois rester méfiante.
Mais comment lui reprocher alors que je suis actuellement dans cet état si déplorable.
Je ne peux t’en vouloir de désirer te débarrasser de moi.
Regardez-moi actuellement, perdre mes moyens.
Une main sur ma tête, ma chevelure.
Un appui et alors que tu te redresses, je suis totalement dans tes bras, contre ton torse.
Je réalise alors.
J’ai dépassé les limites, je me retrouve dans une position vulnérable et indigne de la figure que je représente.
Pour autant…
Là où personne ne nous voit, j’ai envie de prendre ce moment pour moi.
Le premier que je m’autorise depuis la catastrophe.
Alors, au lieu de me tendre et me reculer, je laisse mon corps choir intégralement contre le tient, je suis exténuée.
En fait, je sens les forces me quitter au plus on échange… Comme si m’avoir accepté ce petit moment, mon être tout entier me lâchait.
Puis je reprends faiblement, tremblant quelque peu alors que ma vision se brouille.
- Tu devrais le savoir… Je ne suis pas de celle qui envoie ses hommes au casse-pipe. Alors nul besoin de me faire un chemin, quitte à te sacrifier pour que la voie reste libre… Je le ferais pour vous, c’est… Mon devoir.
Un faible rire m’échappe, je suis exténuée… Depuis combien de temps je m’entraîne avec acharnement, ne touchant à peine à ma nourriture et me reposant moins qu’il ne faut ?
Mais il me faut te rassurer, tu es censé être l’un de mes hommes, pas mon ami… Je ne peux me comporter avec toi, comme je le faisais avec notre roi auparavant…
Pourtant, je suis si apaisée en cet instant.
Je coule un regard dans ta direction, faible esquisse dessine mon visage, puis une déclaration.
- Ne soit pas perturbé… Je n’aurai pas dû me montrer ainsi devant toi. J’ai fauté, tu es l’un de mes hommes et à force de te compter à mes côtés, j’ai dû l’oublier. À mon réveil, tout aura changé, soit rassuré… Je ne laisserais plus la faiblesse du cœur et d’esprit dicter ma route… Restons un moment ici, je ne peux me permettre de reposer en temps normal et de revenir dans cet état déplorable, dans tes bras, à leur côté.
Toi qui pensais que j’allais bien, cruelle vérité qui montre à quel point tu étais dans le faux.
Et sur ces dernières pensées, mon corps s’alourdit encore un peu plus et je sombre dans tes bras, exténuée.
Les poignets sont blessés à cause des liens.
Le corps plus décharné, malgré le muscle qui a fait place, preuve que je ne me nourrissais pas assez pour prendre de la masse.
Je pourrais mourir de tes doigts actuellement, mais que j’ai ou non confiance en toi quant à mon avenir… Je sais que tu n’es pas assez vil pour te débarrasser d’une personne inconsciente, qui n’est pas en pleine possession de ses moyens.
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A postériori du chaos
Akates Moonlight • Kamélia Moore
Un tremblement fugace, mais qui n’échappait nullement à mon attention alors que son corps restait blottit contre le mien. Ce signe d’ébranlement trompait la disconvenance des paroles qui suivirent, une force qu’elle s’efforçait encore de démontrer, cet artifice qui s’accouplait à un sourire factice qui m’insupportait. Un devoir qui relevait sa bonté, mais qui se présentait en fardeau. Une liberté qu’elle ne possédait nullement de son titre la liant aux problèmes sociétaux et au cataclysme mêlant les divinités aux communs des mortels.
« Exposer ses faiblesses est une chose, mais la masquer en est une autre bien plus funeste, Kamélia. »
Malgré mes mœurs grossiers, mon tempérament étant davantage celui d’un rustre ignorant appuyant une certaine éloquence verbal, il n’était guère difficile de reconnaître les difficultés qui heurtaient la jeune demoiselle au point de l’efflanquer. Une tendresse presque fantasque de ma part, soufflant ces mots avec une douceur surprenante, notamment lorsque je remplaçai mon habituel appellation de son titre par son nom, acte que je n’avais encore jamais fait depuis que je lui offrais mes services.
« Tracer une fragilité, dévoiler son imperfection, cela ne te rend pas indigente. Je ne me soucie guère de tes airs de princesse, de ton titre de seigneuresse. Me penses-tu assez probe pour te louer une loyauté dénuée de raison uniquement par l’accord d’un échange, ou par la signification de ton sang royal ? »
Relevant doucement son visage pour la forcer à fixer mes prunelles, je ne vins cette fois point la blesser, apposant délicatement mon front au sien.
« Si je ne suis qu’un homme parmi tes soldats, sans doute n’aurais-je jamais eu l’idée d’une approche pareille. Je t’offre mes services, mais je ne suis pas tiens, Kamélia. Nie ces faits comme tu le souhaites, penses cela comme de l’insubordination, je ne m’en soucie guère. Je suis un Corbeau. J’agis comme je l’entends. »
Écartant alors mon visage du sien de sorte à séparer nos sommets, je continuais, toujours sur une tonalité duveteuse.
« Alors quand tu proclames faire ton devoir en ouvrant un chemin vers tes terres parce que je n’ai pas à me sacrifier… Je te réponds que j’irais au bout de mes principes, quitte à devoir démontrer encore plus d’indocilité. Certains voient les corbeaux comme un mauvais présage, signe de mort et de destruction. Mais, je serai l’autre signification de ce qu’est ce symbole. Tel un voile de lumière, j’apporterai le soleil, la lune et les étoiles aux êtres qui me sont chers, parce que je suis un Corbeau des Rayons de lune. »
Une fois encore, ma dextre replaçait lestement les mèches rebelles de la femmes à la crinière d’or, tandis que mes lèvres ne stoppaient point mon récital.
« Je ne te demande pas de laisser cette faiblesse te dicter, et te cacher derrière quiconque. Mais ne la renie pas. Et si tu ne peux faire en sorte d’en tirer une force, je trancherai le poids de ton fardeau. »
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A posteriori du chaos
A posteriori du chaos
ft. Akates Moonlight
Un échange dans cette position des plus inconfortable à mes yeux.
Pleine d’ouverture et en tant que tapis de faiblesse, j’ai honte de me montrer ainsi.
Honte de ne pas avoir respecté mon corps, mon esprit, car le tableau que j’expose est bien indigne de ce que je représente.
Un claquement de dent se fait entendre, dénonciateur de ce qui m’incommode et en ce temps, ce sont tes propos.
Masquer les faiblesses est une chose qu’on nous a apprise au fil des saisons, mais se mettre en porte-à-faux, c’est de mon seul ressort.
Je suis épuisée et mes yeux voilés observent ce ciel aussi obscur que ma psyché.
Pour autant, un détail m’interpelle.
L’appellation de mon prénom. Quelque chose de fantasque pour cet individu… Et c’est à ce moment que je comprends qu’il n’est plus le soldat aux ordres de la Seigneuresse, mais bien Akates, se trouvant devant Kamélia lors d’un moment de relâchement.
Je suis épuisée, pourtant je tiens bon, il me faut t’écouter jusqu’au bout, car tu as l’air d’en avoir des choses à me dire, me reprocher.
Tes mots me semblent sensés, plus qu’ils ne l’ont jamais été, est-ce parce que je suis au summum de l’insensé en ce moment même.
Oui, je pense que même si je le niais, fermais les yeux dessus, je le savais depuis longtemps.
Tu n’es plus à mes côtés par obligation, mais parce qu’en me suivant, j’ai ouvert plusieurs portes.
Celle de ta liberté de pensée, celle d’un semblant de confiance, celle de la protection des tiens et surtout, celle de la compréhension de ton entourage.
Ce n’est pas un titre qui définit l’humain.
Il y a des nobles bonds, des dirigeants bons aussi et des pauvres simplement mauvais… Pour autant, il y a des véreux partout. Chez nous, comme chez vous et la bonté dépends simplement de rencontre et peut-être d’un semblant d’hérédité.
Je sens ma tête basculée dans ta direction et ton front se poser en douceur contre le mien.
Un soupir sort de mes lèvres, la pression que j’avais tant maintenue commence à se dissiper. Je pensais que tout garder pour moi, ne jamais parler était symbole de force… Mais je le sais au fond de moi, nous restons humains.
Nous avons tous besoin de nous reposer sur une personne, un confident, une personne de confiance, peu importe qui elle est, son statut, son sang…
Il faut simplement le connaître assez pour le savoir.
J’ai vu en cette personne Sasori, je me demande désormais si Akates n’est désormais pas le mieux placé.
Tes mots pourtant si pernicieux me réconfortent.
Oui tu es libre.
Je t’ai contrôlé un temps dans tes débuts, puis j’ai commencé à lâcher du lest…
J’ai même accepté de te laisser protéger mes arrières et finalement, oser te tourner le dos.
Peut-être que j’ai beau le nier, mais mon subconscient semble savoir qui tu es, plus que moi je ne le sais.
Je ne me serais pas effondrée face à n’importe qui et je le sais. Une part de moi que j’ai toujours étouffé t’a offert un bout de ma négligence, de faiblesse et c’est bien là un symbole de ce que mon être pense de toi. J’entrouvre quelque peu les lèvres, dans un petit sourire, bien que j’ai la bouche sèche, j’arrive à articuler.
- Je n’aurai pas les prétentions qu’une personne peut être mienne… La seule personne à qui on appartient, c’est nous-même.
Tu t’éloignes et je ferme les yeux pour écouter silencieusement et me concentrer sur rien d’autre que tes mots, car ma concentration me fait actuellement défaut.
Tes paroles sont douces, réconfortantes et je me rends compte que c’est bien la première fois que l’on se permet de discuter à cœur ouvert. À croire que ma hargne et mon obstination ont pu servir à quelque chose.
Il me faut répondre, je le sais…
Mais je me bats désormais avec le sommeil qui m’enivre de plus belle et désormais que le voile est tiré, je perçois pleinement la chaleur de ton corps, les rayons du soleil caresser ma peau et je me retrouve, moi à quelques années de cela, avec mon seul ami proche.
Je pose la couronne de responsabilités sur le côté et rouvre les yeux, toujours avec ce petit sourire, taquin cette fois-ci et sincère.
- Fais attention, à dire que tu apporterais ces astres aux personnes qui te seront chères, je pourrais penser que tu as fini par t’attacher à ta geôlière.
Je sais que tu ne me perçois plus ainsi, mais je trouve cela amusant de remettre cela sur le tapis…
Après tout, notre première rencontre est des moins communes.
Une main passe dans mes cheveux et semble vouloir dompter cette rébellion exercée par le vent léger.
Puis tu reprends alors que je ferme de nouveau les yeux, exténuée.
Tu m’offres alors une autre déclaration sincère.
Un petit rire mutique, puis ma main repose sur la tienne et je décide encore de m’en sortir d’une pirouette, à croire que les rôles se sont inversés et alors que tu es sincérité et douceur, je deviens impertinence et taquine.
- Où as-tu appris ces jolis mots ? Si je n’arrive à faire de ma faiblesse une force, je serais bien un piètre être… Et comment pourrais-tu suivre une personne si faible qu’elle n’arrive pas à se reprendre en main ? Garde tes forces pour trancher nos ennemis, je suis celle qui tranchera les fardeaux… Mais en attendant… Reposons-nous un peu ! Je n’ai plus la force de me redresser, alors au lieu de te demander de trancher mes tourments, je veux bien que tu soutiennes simplement le fardeau que je suis pendant une vingtaine de minutes… Puis si l’on revient trop vite, on va penser que j’ai été trop douce dans ta correction.
Un sourire, puis je te fais un clin d’œil avant de prendre enfin le temps de me reposer.
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