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Isamu / Restaurant des Trois baguettes / 7 janvier de l'année 1551
Cela faisait maintenant ving minutes que le Prince attendait son amie. Attablé au restaurant luxueux des Trois baguettes Isamu n'avait guère d'appétit pour cette soirée, s'il était venu c'était simplement par considération envers une connaissance. Malheureusement, la-dite connaissance n'était guère ponctuelle. Elle se prénommait Shimizu, héritière de la famille Mikami, des marchands spécialisés dans le textile au commerce bien prospère. Isamu et Shimizu avaient été un temps camarades lors de leurs classes, elle avait eut la chance d'une certaine façon à connaître le Prince avant son enlèvement. Il fut très difficile de se lier à lui après cette période.
Si Isamu restait encore sur sa chaise, ce n'était pas en salivant devant les plats transportés des serveurs. Le Prince regardait ennuyé toute la scène qui se déroulait devant lui, les odeurs comme les saveurs n'avaient aucune emprise sur sa faim. S'il demeurait encore ici, c'était bien par loyauté, pour le souvenir d'une camarade qui fut jadis importante dans son quotidien. Il devait faire un effort pour ne pas tout couper, pour ne pas tout oublier du passé. D'habitude patient il devait bien se l'avouer, il commençait à avoir des envies de fuite. Mais à peine venait-il de glisser un regard vers la gauche en direction de l'entrée, voila qu'une jeune femme habillée de bleu venait de s'asseoir en face du Prince.
Du Shimizu tout craché, sans excuse, déjà à regarder la carte comme si elle était là depuis le début. Isamu eut un sourire devant l'impertinence de la jeune femme, malgré toute l'appréhension cela faisait du bien de revoir un visage connu.
Pour cette histoire, ce qui devait attirer notre attention, c'était bien entendu la raison pour Shimizu à rencontrer le Prince. Après quelques politesses et quelques mots à évoquer le passé, le Prince posa la question.
"Tu voulais me revoir ? Simplement pour se revoir, pour évoquer le passé, ou pour autre chose ?"
"Tu ne regardes pas la carte, tu n'as pas faim Isamu ?"
"Non. Tu ne veux pas me répondre ?"
Le regard malicieux s'effaça quelque peu, elle était assurée d'en arriver à cette question pendant le repas, elle aurait espéré pouvoir tenir jusqu'au dessert.
"Je suis venu pour te demander conseil. Depuis un certain temps un noble de la province de Daishan, Enerio de la famille Mato semble très intéressé par ma main. Enerio est un homme important, on le dit bel homme, instruit, fortuné et très amoureux, il a seulement quinze ans de plus que moi ce qui sonne presque étrangement comme un point positif. Mon oncle me dit que c'est un bon parti, mais je ne sais pas, je voudrais savoir si tu savais quelque chose à son sujet. C'est un noble il doit bien avoir quelques secrets."
"Non... Son nom ne me dit pas grand chose."
Elle était jeune, jolie, riche, il n-y avait rien d'étonnant à ce qu'un noble même plus agé ne s’intéresse à cette fleur. Pourtant après cette question, quelque chose d'étrange sema la confusion dans l'esprit du Prince. Il crut reconnaître une crainte dans l'attitude de Shimizu, quelque chose ne semblait pas vraiment la rassurer au sujet d'Enerio Mato. Devant les questions du Prince, Shimizu ne dévoila rien de ces inquiétudes.
Le repas de ces retrouvailles se termina presque ainsi, sur une faim qui grondait encore. Le Prince laissa partir Shimizu à regret, incapable de lui venir en aide, aveugle au problème qui semblait l'attendre.
............................................
Nacarat / Devant la Demeure Mato à Nagano / 14 janvier de l'année 1551
Le Prince ne résista guère de temps avant de s'emparer de cette histoire. Après ce restaurant avec Shimizu il se trouva bien attentif aux affaire d'Enerio Mato. A ce qu'il semblait être, il était d'une noblesse assez jeune, conservateur, anciennement engagé dans les rouages de l'Etat Enerio était membre du Trésor Impérial, mais il a cessé toute activité quelques temps après 1543 et la victoire de l'Impératrice sur les forces rebelles. Aujourd'hui c'était un personnage qui survivait de ses rentes et de ses investissements. On raconte que c'est un requin, impitoyable en affaire et terriblement avare.
Jamais marié, aucune liaison amoureuse connue, c'était un homme qui ne savait pas partager sa vie. Pourquoi maintenant s'intéresser à un coeur à prendre ? Pourquoi Shimizu ?
Elle était héritière, elle valait beaucoup d'argent, mais lui aussi. Il n'était pas ruiné, loin de là. Isamu pour se faire sa propre opinion avait été reçu par Enerio lui même. Cependant, il avait choisi le costume de Nacarat pour intervenir. Le Prince avait entendu parler d'une requête lancée par Enerio, la commande était simple, le noble avait besoin d'ingrédient pour concocter un philtre d'amour. Des ingrédients rares qui nécessitaient certaines compétences pour les obtenir, de la débrouillardise et sans nul doute de la finesse et discrétion. Quelques qualités qui correspondaient parfaitement au personnage de Nacarat le fantôme.
Ainsi donc la liste entre les mains Nacarat patientait en dehors de la demeure des Mato. Il faisait maintenant nuit et le vent commençait à se lever; tout Nagano s'apprêtait à s'endormir.
L'entrevue avec Enerio s'était bien passée, cordial, simple. L'homme avait semble t-il un fort sentiment amoureux, mais peu assuré sur sa capacité à séduire il préférait investir son argent et ses chances vers une facilité, le Philtre d'amour. La méthode était déloyale, mais pour ce cas précis, Isamu ne détecta aucune contradiction. Dans tout les cas, Nacarat avait joué parfaitement son rôle, assurance, flegme et garanti sur sa manière si subtile de procéder. Cependant malgré une réticence du fantôme Enerio ne pouvait laisser ce personnage si mystérieux sans un coéquipier. Il avait une réputation inconnue ce Scavenger et c'était bien ce qui ne plaisait pas au Prince. Malgré son apparence il n'était pas un professionnel de ce milieu, voila bien un premier contact qui lui donnait quelques sueurs froides d'appréhension.
Noyant ses quelques peurs dans la lecture de la liste, il n'arrivait pas à accrocher son esprit aux mots. Peu érudit en botanique, il ne comprenait visiblement rien aux ingrédients listés. Des éléments sans doute rare, pour la recette d'une concoction d'exception. Ce fut au milieu de la seconde lecture que les portes du domaine s'ouvrirent...
En réprimant un sursaut du coeur Nacarat se retourna pour faire face à l'inconnu, futur partenaire.
Le fantôme était habillé d'un style impeccable avec le mystère au visage il était bien entendu équipé de son maque signature. Sans se démonter, d'une voix claire et théâtrale Nacarat commençât les hostilités.
"Je suppose que vous êtes Scavenger. J'espère que vous êtes doué en botanique, la liste qu'on nous a donné est assez spécifique. Attendons nous une troisième personne ou sommes nous enfin prêts pour cette requête ?"
Sans préciser que lui même était bien paumé, le fantôme préféra maintenir le suspens sur son degré de compétence. Il ingorait tout de la suite, surtout il ne devait pas perdre son objectif d'aider Shimizu, sans doute il allait devoir faire preuve d'un grand talent. L'improvisation.
Cela faisait maintenant ving minutes que le Prince attendait son amie. Attablé au restaurant luxueux des Trois baguettes Isamu n'avait guère d'appétit pour cette soirée, s'il était venu c'était simplement par considération envers une connaissance. Malheureusement, la-dite connaissance n'était guère ponctuelle. Elle se prénommait Shimizu, héritière de la famille Mikami, des marchands spécialisés dans le textile au commerce bien prospère. Isamu et Shimizu avaient été un temps camarades lors de leurs classes, elle avait eut la chance d'une certaine façon à connaître le Prince avant son enlèvement. Il fut très difficile de se lier à lui après cette période.
Si Isamu restait encore sur sa chaise, ce n'était pas en salivant devant les plats transportés des serveurs. Le Prince regardait ennuyé toute la scène qui se déroulait devant lui, les odeurs comme les saveurs n'avaient aucune emprise sur sa faim. S'il demeurait encore ici, c'était bien par loyauté, pour le souvenir d'une camarade qui fut jadis importante dans son quotidien. Il devait faire un effort pour ne pas tout couper, pour ne pas tout oublier du passé. D'habitude patient il devait bien se l'avouer, il commençait à avoir des envies de fuite. Mais à peine venait-il de glisser un regard vers la gauche en direction de l'entrée, voila qu'une jeune femme habillée de bleu venait de s'asseoir en face du Prince.
Du Shimizu tout craché, sans excuse, déjà à regarder la carte comme si elle était là depuis le début. Isamu eut un sourire devant l'impertinence de la jeune femme, malgré toute l'appréhension cela faisait du bien de revoir un visage connu.
Pour cette histoire, ce qui devait attirer notre attention, c'était bien entendu la raison pour Shimizu à rencontrer le Prince. Après quelques politesses et quelques mots à évoquer le passé, le Prince posa la question.
"Tu voulais me revoir ? Simplement pour se revoir, pour évoquer le passé, ou pour autre chose ?"
"Tu ne regardes pas la carte, tu n'as pas faim Isamu ?"
"Non. Tu ne veux pas me répondre ?"
Le regard malicieux s'effaça quelque peu, elle était assurée d'en arriver à cette question pendant le repas, elle aurait espéré pouvoir tenir jusqu'au dessert.
"Je suis venu pour te demander conseil. Depuis un certain temps un noble de la province de Daishan, Enerio de la famille Mato semble très intéressé par ma main. Enerio est un homme important, on le dit bel homme, instruit, fortuné et très amoureux, il a seulement quinze ans de plus que moi ce qui sonne presque étrangement comme un point positif. Mon oncle me dit que c'est un bon parti, mais je ne sais pas, je voudrais savoir si tu savais quelque chose à son sujet. C'est un noble il doit bien avoir quelques secrets."
"Non... Son nom ne me dit pas grand chose."
Elle était jeune, jolie, riche, il n-y avait rien d'étonnant à ce qu'un noble même plus agé ne s’intéresse à cette fleur. Pourtant après cette question, quelque chose d'étrange sema la confusion dans l'esprit du Prince. Il crut reconnaître une crainte dans l'attitude de Shimizu, quelque chose ne semblait pas vraiment la rassurer au sujet d'Enerio Mato. Devant les questions du Prince, Shimizu ne dévoila rien de ces inquiétudes.
Le repas de ces retrouvailles se termina presque ainsi, sur une faim qui grondait encore. Le Prince laissa partir Shimizu à regret, incapable de lui venir en aide, aveugle au problème qui semblait l'attendre.
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Nacarat / Devant la Demeure Mato à Nagano / 14 janvier de l'année 1551
Le Prince ne résista guère de temps avant de s'emparer de cette histoire. Après ce restaurant avec Shimizu il se trouva bien attentif aux affaire d'Enerio Mato. A ce qu'il semblait être, il était d'une noblesse assez jeune, conservateur, anciennement engagé dans les rouages de l'Etat Enerio était membre du Trésor Impérial, mais il a cessé toute activité quelques temps après 1543 et la victoire de l'Impératrice sur les forces rebelles. Aujourd'hui c'était un personnage qui survivait de ses rentes et de ses investissements. On raconte que c'est un requin, impitoyable en affaire et terriblement avare.
Jamais marié, aucune liaison amoureuse connue, c'était un homme qui ne savait pas partager sa vie. Pourquoi maintenant s'intéresser à un coeur à prendre ? Pourquoi Shimizu ?
Elle était héritière, elle valait beaucoup d'argent, mais lui aussi. Il n'était pas ruiné, loin de là. Isamu pour se faire sa propre opinion avait été reçu par Enerio lui même. Cependant, il avait choisi le costume de Nacarat pour intervenir. Le Prince avait entendu parler d'une requête lancée par Enerio, la commande était simple, le noble avait besoin d'ingrédient pour concocter un philtre d'amour. Des ingrédients rares qui nécessitaient certaines compétences pour les obtenir, de la débrouillardise et sans nul doute de la finesse et discrétion. Quelques qualités qui correspondaient parfaitement au personnage de Nacarat le fantôme.
Ainsi donc la liste entre les mains Nacarat patientait en dehors de la demeure des Mato. Il faisait maintenant nuit et le vent commençait à se lever; tout Nagano s'apprêtait à s'endormir.
L'entrevue avec Enerio s'était bien passée, cordial, simple. L'homme avait semble t-il un fort sentiment amoureux, mais peu assuré sur sa capacité à séduire il préférait investir son argent et ses chances vers une facilité, le Philtre d'amour. La méthode était déloyale, mais pour ce cas précis, Isamu ne détecta aucune contradiction. Dans tout les cas, Nacarat avait joué parfaitement son rôle, assurance, flegme et garanti sur sa manière si subtile de procéder. Cependant malgré une réticence du fantôme Enerio ne pouvait laisser ce personnage si mystérieux sans un coéquipier. Il avait une réputation inconnue ce Scavenger et c'était bien ce qui ne plaisait pas au Prince. Malgré son apparence il n'était pas un professionnel de ce milieu, voila bien un premier contact qui lui donnait quelques sueurs froides d'appréhension.
Noyant ses quelques peurs dans la lecture de la liste, il n'arrivait pas à accrocher son esprit aux mots. Peu érudit en botanique, il ne comprenait visiblement rien aux ingrédients listés. Des éléments sans doute rare, pour la recette d'une concoction d'exception. Ce fut au milieu de la seconde lecture que les portes du domaine s'ouvrirent...
En réprimant un sursaut du coeur Nacarat se retourna pour faire face à l'inconnu, futur partenaire.
Le fantôme était habillé d'un style impeccable avec le mystère au visage il était bien entendu équipé de son maque signature. Sans se démonter, d'une voix claire et théâtrale Nacarat commençât les hostilités.
"Je suppose que vous êtes Scavenger. J'espère que vous êtes doué en botanique, la liste qu'on nous a donné est assez spécifique. Attendons nous une troisième personne ou sommes nous enfin prêts pour cette requête ?"
Sans préciser que lui même était bien paumé, le fantôme préféra maintenir le suspens sur son degré de compétence. Il ingorait tout de la suite, surtout il ne devait pas perdre son objectif d'aider Shimizu, sans doute il allait devoir faire preuve d'un grand talent. L'improvisation.
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Certaines missions peuvent bien souvent lui retourner l’estomac de dégoût. Et cet homme… L’écouter déblatérer était comme engloutir un pot de miel en une gorgée. A l’entendre, la jeune pousse qui a piqué son intérêt était une femme de grande classe, une femme intelligente et soucieuse de cette image de femme d’importance et non uniquement celui d’un objet de coquetterie s’entichant du premier homme avec une bourse bien fournie. Une femme qui n’attendait qu’à être séduite, mais pas de la façon la plus standard.
C’est ce qu’un homme simple et de bon sens dirait et il le dit avec une diction impeccable aux yeux de ses domestiques servant le thé. Il passe pour un homme intimidé, mais romantique, un homme sensible et soucieux de se prouver le compagnon idéal. Quand il expose avec ce sourire bienheureux les échanges qu’il a eu avec cette jeune femme, l’une des domestiques laisse échapper un soupir envieux.
Mais s’il s’agissait que de cela, on aurait pu engager n’importe qui de plus compétent en matière de récit d’amour, mais c’est auprès du Scavenger que le noble s’est adressé.
Et ce choix n’avait rien d’anodin.
Quand on savait où chercher ; quand on savait sous quel ongle gratter pour en récupérer la crasse, on voyait plutôt un homme à la passion dérangeante, dévorante.
Le genre de prédateur paresseux qui paie pour qu’on retrouve sa proie et qu’on lui donne également le plan pour la capturer. Akira n’était pas du genre romantique, mais il savait s’informer.
Et ces informations, aussi coûteuses puissent-elles être, avaient permis au noble de franchir son coeur en une simple ligne droite.
C’est ce que Scavenger s’était imaginé.
C’est pourquoi il s’était préparé à recevoir sa paie ce soir-là.
Mais son excentrique commanditaire avait encore une mission pour lui.
Les bras croisés, Scavenger inhale profondément les plantes qu’il avait placé au bout du bec. Un parfum doux et sucré qui a sitôt fait d’apaiser la tension gonflant les veines de ses tempes.
Dire qu’il était agacé était un bien maigre mot, mais il était pourtant là, professionnel dirait-on, car la récompense qu’on lui avait promise était suffisamment alléchante pour qu’il accepte de retarder son départ.
Et puis… Il y avait cette liste qui l’intriguait et cet homme qu’on lui avait collé au pied comme d’un boulet.
L’homme l’attendait là. Sa longue chevelure flamboyante négligemment attachée sans pour autant résister aux épis rebelles, sa tenue sombre, appropriée pour un mercenaire de luxe, se distingue des vêtements rapiécés, mais couvert par endroit de son armure de cuir. Akira faisait bien pouilleux en comparaison, et pourtant ce n’était pas à l’apparence que l’on faisait le mercenaire, n’est-ce pas ?
Leur point commun résidait sans doute sur le port d’un masque pour couvrir leur identité. Qu’avait-il à cacher, lui, quand le Scavenger se préserve des dangers de sa réputation morbide passée ?
Il hausse un sourcil, laissant un silence gênant répondre à la conversation du mercenaire.
Une inspiration.
“Nous sommes deux. On se casse, on en a pour un moment.”
Car si certaines sont des plantes que l’on peut trouver dans la région, d’autres nécessitent qu’ils aillent à la rencontre de quelques crapules et d’apothicaires trop soucieux de leur confort pour s’inquiéter de qui achète leurs plantes maudites.
En extérieur, les montures étaient déjà prêtes, les domestiques faisaient un travail remarquable car quelques minutes d’absence avaient suffit à décrotter la jument de la boue et la poussière dont Akira ne s’était jamais occupé.
Akira n’a jamais été particulièrement soigneux de son apparence, alors pourquoi s’en préoccuper pour son moyen de transport, après tout ?
“Nacarat.” prononce-t-il d’une voix étouffée par son masque en le sondant de son regard perçant “La forêt ou la ville ?”
Peu bavard, il doit bien attendre quelques secondes pour inhaler le parfum dans son masque et reprendre. Communiquer semble être pour lui une épreuve de chaque instant.
Lui qui a pourtant l’habitude de faire cavalier seul depuis longtemps.
“Forêt, on cueille des champignons ; Ville, on cause à des cons qui vendent des champignons.”
Le terme champignon est probablement erroné quand on regarde la liste de plantes aromatiques, son langage se limite à quelques grossièretés à des termes dont l’interlocuteur doit chercher le champ lexical.
“Choisi vite.”
C’est ce qu’un homme simple et de bon sens dirait et il le dit avec une diction impeccable aux yeux de ses domestiques servant le thé. Il passe pour un homme intimidé, mais romantique, un homme sensible et soucieux de se prouver le compagnon idéal. Quand il expose avec ce sourire bienheureux les échanges qu’il a eu avec cette jeune femme, l’une des domestiques laisse échapper un soupir envieux.
Mais s’il s’agissait que de cela, on aurait pu engager n’importe qui de plus compétent en matière de récit d’amour, mais c’est auprès du Scavenger que le noble s’est adressé.
Et ce choix n’avait rien d’anodin.
Quand on savait où chercher ; quand on savait sous quel ongle gratter pour en récupérer la crasse, on voyait plutôt un homme à la passion dérangeante, dévorante.
Le genre de prédateur paresseux qui paie pour qu’on retrouve sa proie et qu’on lui donne également le plan pour la capturer. Akira n’était pas du genre romantique, mais il savait s’informer.
Et ces informations, aussi coûteuses puissent-elles être, avaient permis au noble de franchir son coeur en une simple ligne droite.
C’est ce que Scavenger s’était imaginé.
C’est pourquoi il s’était préparé à recevoir sa paie ce soir-là.
Mais son excentrique commanditaire avait encore une mission pour lui.
Les bras croisés, Scavenger inhale profondément les plantes qu’il avait placé au bout du bec. Un parfum doux et sucré qui a sitôt fait d’apaiser la tension gonflant les veines de ses tempes.
Dire qu’il était agacé était un bien maigre mot, mais il était pourtant là, professionnel dirait-on, car la récompense qu’on lui avait promise était suffisamment alléchante pour qu’il accepte de retarder son départ.
Et puis… Il y avait cette liste qui l’intriguait et cet homme qu’on lui avait collé au pied comme d’un boulet.
L’homme l’attendait là. Sa longue chevelure flamboyante négligemment attachée sans pour autant résister aux épis rebelles, sa tenue sombre, appropriée pour un mercenaire de luxe, se distingue des vêtements rapiécés, mais couvert par endroit de son armure de cuir. Akira faisait bien pouilleux en comparaison, et pourtant ce n’était pas à l’apparence que l’on faisait le mercenaire, n’est-ce pas ?
Leur point commun résidait sans doute sur le port d’un masque pour couvrir leur identité. Qu’avait-il à cacher, lui, quand le Scavenger se préserve des dangers de sa réputation morbide passée ?
Il hausse un sourcil, laissant un silence gênant répondre à la conversation du mercenaire.
Une inspiration.
“Nous sommes deux. On se casse, on en a pour un moment.”
Car si certaines sont des plantes que l’on peut trouver dans la région, d’autres nécessitent qu’ils aillent à la rencontre de quelques crapules et d’apothicaires trop soucieux de leur confort pour s’inquiéter de qui achète leurs plantes maudites.
En extérieur, les montures étaient déjà prêtes, les domestiques faisaient un travail remarquable car quelques minutes d’absence avaient suffit à décrotter la jument de la boue et la poussière dont Akira ne s’était jamais occupé.
Akira n’a jamais été particulièrement soigneux de son apparence, alors pourquoi s’en préoccuper pour son moyen de transport, après tout ?
“Nacarat.” prononce-t-il d’une voix étouffée par son masque en le sondant de son regard perçant “La forêt ou la ville ?”
Peu bavard, il doit bien attendre quelques secondes pour inhaler le parfum dans son masque et reprendre. Communiquer semble être pour lui une épreuve de chaque instant.
Lui qui a pourtant l’habitude de faire cavalier seul depuis longtemps.
“Forêt, on cueille des champignons ; Ville, on cause à des cons qui vendent des champignons.”
Le terme champignon est probablement erroné quand on regarde la liste de plantes aromatiques, son langage se limite à quelques grossièretés à des termes dont l’interlocuteur doit chercher le champ lexical.
“Choisi vite.”
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Il y-avait deux mondes ici bas. Le mercenariat avait cette particularité de porter en son sein des façons originales de voir le monde. Accepter simplement le risque pour l'argent c'est le commun, pour d'autres c'est une forme d'art. Des artisans vus comme des excentriques, ici et maintenant il y-avait bien deux âmes singulières, portant masques et atours pour crever une image de leurs présences. Isamu se posa la même question que son homologue, pourquoi diable portait-il lui aussi un masque ? Qu'avait-il à cacher ce Scavenger ? A trop porter de masque dans le métier et Nacarat allait perdre en effet original, il manquait plus que cela devienne un effet de mode.
Il fallait bien penser à ces petits éléments pour tromper l'angoisse qui montait au corps. Il était vrai Nacarat aurait préféré un être plus simple pour ce tandem. Scavenger... Rien que le nom n'augurait rien de bon, avec cette tête, avec cette voix et ces manières ce personnage ne pouvait avoir le passé d'une bonne âme. On l'imaginait mal aider une vielle dame à sauver son chat d'un mauvais pas, il n'avait pas du tout l'aura du bon samaritain. Isamu l'imaginait fort volontiers avec du sang sur les mains. Ce fut cette imaginaire noir qui le condamna d'abord à une légère paralysie. Le Prince devait se faire violence pour continuer la danse. Se bouger, se motiver pour continuer à incarner Nacarat, mercenaire aux atours de bon gout.
"Je vois que vous aimez l'efficacité, le superflu n'est guère apprécié."
Malgré quelques tensions au coeur le mercenaire novice eut un léger sourire suite aux réponses de son allié. Il eut enfin quelques mouvements pour casser la distance entre eux, pour se rapprocher, pour entrainer un mouvement. Car déjà Isamu avait fait son choix.
"Eh bien la ville ! C'est bien et c'est proche, vous nous imaginez tout les deux à cueillir des champignons ? Se perdre dans une forêt, souffrir de la boue sur nos chaussures, constater avec effroi l'arrachement d'un morceau de tissus, diable que de choses horribles. Alors qu'il suffit de pousser une porte pour trouver ce que l'on à besoin ? Le choix est certain."
C'était le choix qui coutait le moins de temps mais qui potentiellement allez couter le plus en terme de pièces. Pas vraiment un problème pour Isamu, les caisses de l'Empire pouvaient souffrir des caprices mystérieux du Prince.
Nacarat continua sur sa lancée, proche de son homologue ses manières cavalières donnèrent l'impression qu'il allait le toucher. Une tape amicale ? Finalement ce ne fut qu'un geste en l'air pour souligner l'audace ou l'inconscience du personnage. Nacarat devait être Nacarat, expansif, trop confiant dans son verbe ou son talent.
"Vos talents de négociateurs seront vivement appréciés Scavenger. Allons donc parler à ces "cons"."
La chose pouvait avoir l'apparence d'une légère pique, mais ici Nacarat vantait d'abord l'efficacité affichée. Il n'y avait aucun amusement à perdre du temps pour une liste de course, au moins cela allait être clair.
Finalement Nacarat après être passé proche de Scavenger grimpa sur son cheval blanc. Comme la tenue du mercenaire mystère son cheval ne soufrait visuellement d'aucun défaut, bien nourri, bien équipé. On pouvait légitimement se demander pourquoi un mercenaire aussi riche était encore mercenaire.
"Nous avons la liste de courses, je connais une boutique en marge de la normalité qui pourrait nous aider à rassembler le principal, voir la totalité. Elle s'appelle la Racine bleue. Vous connaissez ?"
C'était une boutique qui pratiquaient des prix assez élevés avec une clientèle particulièrement aisée et avide de drogues, potions et autres pour pimenter sans doute une existence bien trop dorée.
Il fallait bien penser à ces petits éléments pour tromper l'angoisse qui montait au corps. Il était vrai Nacarat aurait préféré un être plus simple pour ce tandem. Scavenger... Rien que le nom n'augurait rien de bon, avec cette tête, avec cette voix et ces manières ce personnage ne pouvait avoir le passé d'une bonne âme. On l'imaginait mal aider une vielle dame à sauver son chat d'un mauvais pas, il n'avait pas du tout l'aura du bon samaritain. Isamu l'imaginait fort volontiers avec du sang sur les mains. Ce fut cette imaginaire noir qui le condamna d'abord à une légère paralysie. Le Prince devait se faire violence pour continuer la danse. Se bouger, se motiver pour continuer à incarner Nacarat, mercenaire aux atours de bon gout.
"Je vois que vous aimez l'efficacité, le superflu n'est guère apprécié."
Malgré quelques tensions au coeur le mercenaire novice eut un léger sourire suite aux réponses de son allié. Il eut enfin quelques mouvements pour casser la distance entre eux, pour se rapprocher, pour entrainer un mouvement. Car déjà Isamu avait fait son choix.
"Eh bien la ville ! C'est bien et c'est proche, vous nous imaginez tout les deux à cueillir des champignons ? Se perdre dans une forêt, souffrir de la boue sur nos chaussures, constater avec effroi l'arrachement d'un morceau de tissus, diable que de choses horribles. Alors qu'il suffit de pousser une porte pour trouver ce que l'on à besoin ? Le choix est certain."
C'était le choix qui coutait le moins de temps mais qui potentiellement allez couter le plus en terme de pièces. Pas vraiment un problème pour Isamu, les caisses de l'Empire pouvaient souffrir des caprices mystérieux du Prince.
Nacarat continua sur sa lancée, proche de son homologue ses manières cavalières donnèrent l'impression qu'il allait le toucher. Une tape amicale ? Finalement ce ne fut qu'un geste en l'air pour souligner l'audace ou l'inconscience du personnage. Nacarat devait être Nacarat, expansif, trop confiant dans son verbe ou son talent.
"Vos talents de négociateurs seront vivement appréciés Scavenger. Allons donc parler à ces "cons"."
La chose pouvait avoir l'apparence d'une légère pique, mais ici Nacarat vantait d'abord l'efficacité affichée. Il n'y avait aucun amusement à perdre du temps pour une liste de course, au moins cela allait être clair.
Finalement Nacarat après être passé proche de Scavenger grimpa sur son cheval blanc. Comme la tenue du mercenaire mystère son cheval ne soufrait visuellement d'aucun défaut, bien nourri, bien équipé. On pouvait légitimement se demander pourquoi un mercenaire aussi riche était encore mercenaire.
"Nous avons la liste de courses, je connais une boutique en marge de la normalité qui pourrait nous aider à rassembler le principal, voir la totalité. Elle s'appelle la Racine bleue. Vous connaissez ?"
C'était une boutique qui pratiquaient des prix assez élevés avec une clientèle particulièrement aisée et avide de drogues, potions et autres pour pimenter sans doute une existence bien trop dorée.
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Les réactions de son accompagnateur surprennent le Scavenger ; d’habitude, il avait affaire à des chiens enragés avec le même mordant que lui (comme Isaac), ou bien à des flippettes cherchant à apaiser les tensions alors que leurs jambes tremblent de peur.
Lui… Eh bien, il pouvait se retrouver dans une catégorie à part, celle où la limite entre l’insouciance et la nonchalance frôle l’insolence. Oh, il n’irait pas s’en plaindre, au moins une personne avec qui tenir une conversation “normale” malgré les tons dissonants de leurs personnalités.
Il ressemble à un cabot à qui l’on apprenait à vivre, était-ce le cas ? Il n’en a rien à faire.
- “Ouais. Voilà. La ville.” Grince-t-il en sifflant à sa monture d’avancer.
Il ne fallait pas bien longtemps pour rejoindre la métropole la plus proche, pour y avoir flâné quelque temps pour les besoins de sa mission, il savait où chercher les apothicaires véreux qui n’auraient pas honte de vendre des choses étranges à n’importe qui. Tant que la bourse était bien pleine, on ne pose pas de questions.
Un de ses sourcils tique brusquement à la remarque de Nacarat.
Se moque-t-il de lui ?
Il n’avait encore rien fait qui permettait de prouver ses talents de négociateurs. Il tirait juste sa tronche habituelle avant que les affaires ne commencent. Difficile à cerner avec ses airs de gentillet un peu bêta, pourquoi l’avoir pris lui pour aller chasser des champignons ridicules ?
- “Uh-huh. On va bien voir ce que toi t’as dans le ventre. On m’a dit de t’accompagner pour tenir tes sacs, pas pour faire de la garde d’enfants.” Mais s’il se montrait trop gauche, il se débrouillerait pour remplir la mission. Bien que ça lui coûte de l’admettre, la demande excentrique de son commanditaire rapportait gros.
… Et pour quelle raison, d’ailleurs ? C’était presque trop alléchant pour faire uniquement des courses.
Beaucoup trop.
Il laisse cette question dans un coin de sa tête au moment où son partenaire lui pose une question.
- “Ouais. J’ai déjà fait deux-trois bricoles là-bas.” C’est là où il se fournit le plus souvent pour ses plantes personnelles depuis son arrivée ici, après tout.
- “Mais la gérante est proche de ses sous. Alors faudra pas avoir l’air trop désespéré si tu veux pas qu’elle gonfle les prix à la tête du client.”
Il tourne son regard vers lui.
- “Tu sauras faire ça ? J’regarderai ce qu’elle nous refile, elle a déjà essayé de m’enfumer avec la quantité, quand on s’y connaît pas, on peut rapidement se faire avoir.”
Mais qui irait se plaindre de ce genre d’individu quand on est ignorant, dépendant ET possiblement trop connu pour que l’on sache où l’on se fournit.
Dans les sombres ruelles mal éclairées du quartier, les deux hommes finirent par se défaire de leur monture pour s’engager jusqu’à la porte de la “Racine bleue”. Derrière le décor bucolique apaisant de la devanture, se cache en réalité un trou pour les rats les plus mal famé, si ce benêt connaît cet endroit, soit il est client, soit il n’est peut-être pas si stupide qu’il en a l’air.
À voir jusqu’où la balance va pencher par la suite.
Le tintement de la cloche attire l’attention de l’apothicaire, une mégère en apparence qui se parfume trop, mais dont le sourire saurait dissuader n’importe quel idiot de garde de sa culpabilité dans les mauvaises affaires de la ville.
Après tout, elle ne fait que vendre des plantes, elle n’est pas responsable des conseils qu’elle prodigue à ses clients, ni de la façon dont ils les utilisent. Occupée avec un client, elle se contente d’une salutation chaleureuse à leur intention. Il faut en tout et pour tout deux tours flemmards dans son échoppe pour qu’elle trouve enfin le temps de proposer ses services.
“Bonjour chers clients ! Vous avez fait le tour ? Avez-vous besoin de quelque chose ?” La mégère feint de ne pas reconnaître les clients, car certains aiment la discrétion, mais quelque chose dit à Akira qu’elle serait prête à lui fournir exactement les mêmes courses s’il lui répondait 'La même chose que la dernière fois.'
Le genre de vipère faussement aimable qu’il valait mieux ne pas trop énerver.
Lui… Eh bien, il pouvait se retrouver dans une catégorie à part, celle où la limite entre l’insouciance et la nonchalance frôle l’insolence. Oh, il n’irait pas s’en plaindre, au moins une personne avec qui tenir une conversation “normale” malgré les tons dissonants de leurs personnalités.
Il ressemble à un cabot à qui l’on apprenait à vivre, était-ce le cas ? Il n’en a rien à faire.
- “Ouais. Voilà. La ville.” Grince-t-il en sifflant à sa monture d’avancer.
Il ne fallait pas bien longtemps pour rejoindre la métropole la plus proche, pour y avoir flâné quelque temps pour les besoins de sa mission, il savait où chercher les apothicaires véreux qui n’auraient pas honte de vendre des choses étranges à n’importe qui. Tant que la bourse était bien pleine, on ne pose pas de questions.
Un de ses sourcils tique brusquement à la remarque de Nacarat.
Se moque-t-il de lui ?
Il n’avait encore rien fait qui permettait de prouver ses talents de négociateurs. Il tirait juste sa tronche habituelle avant que les affaires ne commencent. Difficile à cerner avec ses airs de gentillet un peu bêta, pourquoi l’avoir pris lui pour aller chasser des champignons ridicules ?
- “Uh-huh. On va bien voir ce que toi t’as dans le ventre. On m’a dit de t’accompagner pour tenir tes sacs, pas pour faire de la garde d’enfants.” Mais s’il se montrait trop gauche, il se débrouillerait pour remplir la mission. Bien que ça lui coûte de l’admettre, la demande excentrique de son commanditaire rapportait gros.
… Et pour quelle raison, d’ailleurs ? C’était presque trop alléchant pour faire uniquement des courses.
Beaucoup trop.
Il laisse cette question dans un coin de sa tête au moment où son partenaire lui pose une question.
- “Ouais. J’ai déjà fait deux-trois bricoles là-bas.” C’est là où il se fournit le plus souvent pour ses plantes personnelles depuis son arrivée ici, après tout.
- “Mais la gérante est proche de ses sous. Alors faudra pas avoir l’air trop désespéré si tu veux pas qu’elle gonfle les prix à la tête du client.”
Il tourne son regard vers lui.
- “Tu sauras faire ça ? J’regarderai ce qu’elle nous refile, elle a déjà essayé de m’enfumer avec la quantité, quand on s’y connaît pas, on peut rapidement se faire avoir.”
Mais qui irait se plaindre de ce genre d’individu quand on est ignorant, dépendant ET possiblement trop connu pour que l’on sache où l’on se fournit.
Dans les sombres ruelles mal éclairées du quartier, les deux hommes finirent par se défaire de leur monture pour s’engager jusqu’à la porte de la “Racine bleue”. Derrière le décor bucolique apaisant de la devanture, se cache en réalité un trou pour les rats les plus mal famé, si ce benêt connaît cet endroit, soit il est client, soit il n’est peut-être pas si stupide qu’il en a l’air.
À voir jusqu’où la balance va pencher par la suite.
Le tintement de la cloche attire l’attention de l’apothicaire, une mégère en apparence qui se parfume trop, mais dont le sourire saurait dissuader n’importe quel idiot de garde de sa culpabilité dans les mauvaises affaires de la ville.
Après tout, elle ne fait que vendre des plantes, elle n’est pas responsable des conseils qu’elle prodigue à ses clients, ni de la façon dont ils les utilisent. Occupée avec un client, elle se contente d’une salutation chaleureuse à leur intention. Il faut en tout et pour tout deux tours flemmards dans son échoppe pour qu’elle trouve enfin le temps de proposer ses services.
“Bonjour chers clients ! Vous avez fait le tour ? Avez-vous besoin de quelque chose ?” La mégère feint de ne pas reconnaître les clients, car certains aiment la discrétion, mais quelque chose dit à Akira qu’elle serait prête à lui fournir exactement les mêmes courses s’il lui répondait 'La même chose que la dernière fois.'
Le genre de vipère faussement aimable qu’il valait mieux ne pas trop énerver.
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Son jeu ne souffrait d'aucun défaut, il s'engouffrait à merveille dans ses habits de petit seigneur du crime excentrique. Cependant, derrière le masque il pouvait encore avoir quelques moments de chaud. Pour tenir le rôle il fallait bien un peu bousculer Scavenger, prouver par son aisance une certaine maîtrise du sujet. Il se contenta de sourire légèrement donc aux mots de son confrère. Les sifflements d'Akira ne devaient pas entamer sa propre résolution, tout cela était encore gérable. Il ne formula donc nulle réponse à la mention d'enfant, Nacarat conserva un air amusé, il se permit même de promener son attention ailleurs, comme si tout le reste de l'environnement avait un rôle a jouer également.
"Ohhhh... Vous connaissez ? Parfait ! Parfait !" Dans les faits il n'y avait rien de parfait, il était prince impérial et projetait une excursion dans un endroit malfamé avec un individu dont le passé devait être rempli de choses non recommandables.
Nacarat remettait bien en place son col, quelques mauvais plis nécessitaient des ajustements pour sa panoplie, avant de se rendre à la racine bleue Nacarat tenait absolument à paraître le plus présentable possible.
"Ne vous inquiétez surtout pas pour la présentation, je saurais faire bonne figure."
Des paroles lancées qui ne suscitaient pas vraiment la confiance. Nacarat devait avoir le don de semer le doute encore davantage, son assurance et son style suscitaient la surprise plus qu'autre chose. Isamu se jetait à coeur perdu dans cette course effrénée, ne sachant pas véritablement là ou cela va s'arrêter. Scavenger semblait très inquiet pour l'argent, on ne pouvait pas dire que le Prince avait la même préoccupation, dans son ombre l'argent de l'empire coulait à flot il avait un certain code de triche concernant cet aspect. S'il avait envie d'être moins subtil il y-avait encore la possibilité de payer Scavenger et la patronne de la Racine bleue pour tout savoir de cette potion sur commande. Il réservait cette option en cas de désespoir, pour le moment la finesse fonctionnait encore et maintenant le prince et son confrère se tenaient là ou ils devraient être, devant la Racine bleue...
"Oh... C'est comme c'est charmant !"
Le ton était moqueur, un maître de l'ironie qui ne s’embarrassait plus de subtilité pour faire passer ses messages. Une fois à l'intérieur Nacarat se comporta comme un client de la haute société, posture qui savait bien se tenir et son oeil qui regardait avec intérêt les divers produits présentés à la vente. Les deux alliés attendirent sagement d'être harponnés par la vendeuse en chef, en même temps ils étaient les deux seuls clients de cet antre moisie.
La racine bleue... Nom qui pouvait avoir un certain coté séduisant, mais à l'intérieur tout respirait la corruption, c'était vert, noir, la terre supportait des fleurs aux aspects de désespoir, des herbes tristes qui n'avaient aucune bonne odeur. A la présentation de la vendeuse, Nacarat réagit au quart de tour, s'emballait dans son propre jeu.
"Mes salutations chère madame, merci pour votre doux accueil."
Le mercenaire gentleman salua d'une noble révérence la tenancière, la dernière sembla agréablement surprise de l'introduction. Avait-elle remarquée le subtile clin d'oeil de Nacarat, cettre habile marque de séduction qui frôla de peu son coeur voué au mercantile.
"Mon confrère et moi même nous avons une liste de course à vous soumettre. J'espère que vous saurez nous apporter satisfaction."
D'un geste assuré, sans fausse note, Nacarat donna la liste des ingrédients. Prenant une posture plus sérieuse il attendait maintenant une réaction à noter de la vendeuse. Au regard de la liste elle saurait plus que quiconque à quelle fin était destinée cette recette.
La vendeuse souri légèrement à la réception du papier. Puis, son regard s'assombrit à la lecture des mots... Elle avait oubliée toute la séduction de Nacarat, le sujet présent passait pour plus sérieux...
"Hé bien... Hé bien... Sacré liste...."
Finalement son regard se posa davantage sur Scavenger.
"Pour ce genre d'affaire je demande généralement un petit plus... Histoire de couvrir les risques."
La parole était froide, elle voulait donc davantage d'argent "pour ce genre d'affaire". Savoir quelle genre d'affaire, c'était la question qui brûlait les lèvres de Nacarat, mais comme il était le premier concerné il laissa Scavenger répondre.
"Ohhhh... Vous connaissez ? Parfait ! Parfait !" Dans les faits il n'y avait rien de parfait, il était prince impérial et projetait une excursion dans un endroit malfamé avec un individu dont le passé devait être rempli de choses non recommandables.
Nacarat remettait bien en place son col, quelques mauvais plis nécessitaient des ajustements pour sa panoplie, avant de se rendre à la racine bleue Nacarat tenait absolument à paraître le plus présentable possible.
"Ne vous inquiétez surtout pas pour la présentation, je saurais faire bonne figure."
Des paroles lancées qui ne suscitaient pas vraiment la confiance. Nacarat devait avoir le don de semer le doute encore davantage, son assurance et son style suscitaient la surprise plus qu'autre chose. Isamu se jetait à coeur perdu dans cette course effrénée, ne sachant pas véritablement là ou cela va s'arrêter. Scavenger semblait très inquiet pour l'argent, on ne pouvait pas dire que le Prince avait la même préoccupation, dans son ombre l'argent de l'empire coulait à flot il avait un certain code de triche concernant cet aspect. S'il avait envie d'être moins subtil il y-avait encore la possibilité de payer Scavenger et la patronne de la Racine bleue pour tout savoir de cette potion sur commande. Il réservait cette option en cas de désespoir, pour le moment la finesse fonctionnait encore et maintenant le prince et son confrère se tenaient là ou ils devraient être, devant la Racine bleue...
"Oh... C'est comme c'est charmant !"
Le ton était moqueur, un maître de l'ironie qui ne s’embarrassait plus de subtilité pour faire passer ses messages. Une fois à l'intérieur Nacarat se comporta comme un client de la haute société, posture qui savait bien se tenir et son oeil qui regardait avec intérêt les divers produits présentés à la vente. Les deux alliés attendirent sagement d'être harponnés par la vendeuse en chef, en même temps ils étaient les deux seuls clients de cet antre moisie.
La racine bleue... Nom qui pouvait avoir un certain coté séduisant, mais à l'intérieur tout respirait la corruption, c'était vert, noir, la terre supportait des fleurs aux aspects de désespoir, des herbes tristes qui n'avaient aucune bonne odeur. A la présentation de la vendeuse, Nacarat réagit au quart de tour, s'emballait dans son propre jeu.
"Mes salutations chère madame, merci pour votre doux accueil."
Le mercenaire gentleman salua d'une noble révérence la tenancière, la dernière sembla agréablement surprise de l'introduction. Avait-elle remarquée le subtile clin d'oeil de Nacarat, cettre habile marque de séduction qui frôla de peu son coeur voué au mercantile.
"Mon confrère et moi même nous avons une liste de course à vous soumettre. J'espère que vous saurez nous apporter satisfaction."
D'un geste assuré, sans fausse note, Nacarat donna la liste des ingrédients. Prenant une posture plus sérieuse il attendait maintenant une réaction à noter de la vendeuse. Au regard de la liste elle saurait plus que quiconque à quelle fin était destinée cette recette.
La vendeuse souri légèrement à la réception du papier. Puis, son regard s'assombrit à la lecture des mots... Elle avait oubliée toute la séduction de Nacarat, le sujet présent passait pour plus sérieux...
"Hé bien... Hé bien... Sacré liste...."
Finalement son regard se posa davantage sur Scavenger.
"Pour ce genre d'affaire je demande généralement un petit plus... Histoire de couvrir les risques."
La parole était froide, elle voulait donc davantage d'argent "pour ce genre d'affaire". Savoir quelle genre d'affaire, c'était la question qui brûlait les lèvres de Nacarat, mais comme il était le premier concerné il laissa Scavenger répondre.
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Le Scavenger reste en retrait pour le moment, les mains dans les poches, il laisse sa tête dodeliner d’un côté, puis de l’autre pour observer les lieux. Rien n’a changé depuis sa dernière visite, dans le sens où la poussière semble être presque aussi présente. Comment un endroit pourrait se permettre d’avoir une clientèle régulière si elle ne prend même pas la peine de passer un coup de chiffon ?
Peut-être que les moutons de poussière ont un intérêt dans sa culture, moins qu’elle n’espère les vendre aux plus désespérés avec le lot. Cette sorcière serait bien capable de le faire, en plus.
Quand son partenaire fait des ronds de jambes à la vendeuse pour lui présenter la liste, Akira remarque rapidement la tronche déconfite de la bonne mégère qu’il aurait cru se mettre à rire aux éclats - c’était d’ailleurs pour cela qu’il ne tenait pas à faire la conversation -.
Au lieu de cela, elle grince les dents, demande une augmentation. Devant l’attention insistante de Nacarat, il laisse un long soupir sortir du plus profond de ses entrailles.
Et en même temps, quelque chose le chiffonne.
- “Eh bien quoi ? T’as envie de nous faire payer plus cher pour un foutu filtre d’amour ? Où est passé ton sens du romantisme ? T’es trop vieille pour ça ?”
Le regard de la mégère s’assombrit, elle agite le papier devant eux.
- “Tu pourrais me faire gober n’importe quoi. Mais ça, c’est pas pour un filtre d’amour. Alors non, j’allège pas le coût. C’est comme d’habitude.”
Le Scavenger fronce les sourcils, il sonde longuement la patronne avant de lui arracher la feuille des mains. Après étude, les ingrédients s’avéraient inoffensifs. Lui qui n’a aucun intérêt pour ce genre de choses s’était arrêté à ce constat-là.
- “Si t’essaies de m’enfariner…”
- “Tu veux parier ?” Elle tend sa main dodue en échange de quelques pièces. “La première info est gratuite, vois ça comme un cadeau de bienvenue. Mais si tu veux en savoir plus, va falloir sortir vos bourses mes mignons.”
Peut-être que les moutons de poussière ont un intérêt dans sa culture, moins qu’elle n’espère les vendre aux plus désespérés avec le lot. Cette sorcière serait bien capable de le faire, en plus.
Quand son partenaire fait des ronds de jambes à la vendeuse pour lui présenter la liste, Akira remarque rapidement la tronche déconfite de la bonne mégère qu’il aurait cru se mettre à rire aux éclats - c’était d’ailleurs pour cela qu’il ne tenait pas à faire la conversation -.
Au lieu de cela, elle grince les dents, demande une augmentation. Devant l’attention insistante de Nacarat, il laisse un long soupir sortir du plus profond de ses entrailles.
Et en même temps, quelque chose le chiffonne.
- “Eh bien quoi ? T’as envie de nous faire payer plus cher pour un foutu filtre d’amour ? Où est passé ton sens du romantisme ? T’es trop vieille pour ça ?”
Le regard de la mégère s’assombrit, elle agite le papier devant eux.
- “Tu pourrais me faire gober n’importe quoi. Mais ça, c’est pas pour un filtre d’amour. Alors non, j’allège pas le coût. C’est comme d’habitude.”
Le Scavenger fronce les sourcils, il sonde longuement la patronne avant de lui arracher la feuille des mains. Après étude, les ingrédients s’avéraient inoffensifs. Lui qui n’a aucun intérêt pour ce genre de choses s’était arrêté à ce constat-là.
- “Si t’essaies de m’enfariner…”
- “Tu veux parier ?” Elle tend sa main dodue en échange de quelques pièces. “La première info est gratuite, vois ça comme un cadeau de bienvenue. Mais si tu veux en savoir plus, va falloir sortir vos bourses mes mignons.”
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Cette chère vendeuse savait quelque chose et comme elle aimait beaucoup trop l'argent, elle avait envie de fixer un prix sur cette information. Coupé dans son jeu de séduction, maintenant Nacarat se retrouvait plus en retrait à réfléchir déjà à la suite. Il n'avait plus envie de rire devant cette situation, car ce qui se profilait dans son esprit n'augurait rien de bon... Tant de mystère sur cette recette et une rétention de renseignement qui en disait long... Pourquoi ? La vendeuse ne semblait guère être une gardienne de la morale, si c'était la recette d'une drogue le Prince n'imaginait pas vraiment une scène de sa part. Divers scenarios funestes se mélangeaient, le plus important s'imposait de lui même... Rien que ce doute suffisait à lui faire penser le pire, sa paranoïa naturelle lui commandait à croire à cela. Pourtant il ne pouvait pas rester sur cette vague impression, partir sans une quasi certitude était impossible. Alors il s'approcha de ce personnage méprisable....
Nacarat n'avait plus rien d'amusant, il était froid de posture et de visage, en avançant il fouilla quelques secondes dans la poche gauche de son long manteau noir.
"Voyons... Voyons... Que pourrions nous vous offrir ?"
Il avait déjà sous pesé l'option de la menacer, malgré la fragilité de ce plan c'était une perspective qui lui plaisait. Le Prince pouvait encore le cacher, mais la colère montait progressivement dans sa tête, le genre de feu qui pouvait le condamner à toute erreur. Il devait focaliser son esprit sur son mouvement le plus rapide, son plan qui consistait à tout céder à cette femme. Il agrippa de ses mains quelques pièces de grande valeur, mais aussi une pierre à l'éclat remarquable. Nacarat s'était bien rapproché d'elle, dans un geste lent et fluide il présenta le contenu de sa poignée devant les yeux avides. Il y-avait de l'or, il y-avait aussi au beau milieu une petite pierre précieuse.
"Je suppose que c'est suffisant, pour les ingrédients, pour la discrétion et pour le renseignement..."
"Eh bien.... Oui, c'est exact, c'est bien suffisant."
Nulle prière, la marchande tentait maintenant de tout rafler, ses doigts envieux fondaient au creux de la main du Prince. Cependant, rapide le Prince esquiva, il voulait encore jouer de ses nerfs...
"Ah... D'abord l'information..."
Un grognement se fit entendre, l'or venait de se dérober juste devant son emprise. Frustrée sur ce coup, la marchande ne perdait pas espoir. Après tout il suffisait donc de l'ouvrir et dire ce qu'elle savait.
"Il s'agit d'un poison, mortel. La composition de ce poison est subtile, j'ai failli ne pas remarquer l'astuce. Cela ressemble à un philtre d'amour, du moins comme on le fabrique, mais le résultat est mortel, vous pouvez me croire, je commence à avoir de l'expérience dans le métier. Je n'en ai que faire de vos basses œuvres, je tiens juste à conserver la tranquillité de mon commerce. Je vous fournirait donc les ingrédients, mais en échange, je veux un silence sur leurs provenances."
Pour tout, Isamu était disposé à la croire, même si le personnage continuait à susciter une méfiance certaine. Il laissa donc la marchande piocher au creux de sa main pour récupérer l'or et la pierre. Un prix modeste pour un Prince et sa fortune. L'argent n'était rien, au moment de perdre tout ce poids il pensait simplement à son amie, la victime de cette histoire. Il fit un effort pour contenir la colère, continua son simple jeu pour récupérer les plantes et quitter la Racine Bleue.
A l'extérieur, les nuages enflaient encore le ciel... Nacarat sorti le premier comme s'il avait besoin urgemment de respirer. A trop y penser le masque commençait à lui peser. Il n'avait qu'une seule hâte l'enlever et partir affronter l'assassin. Il y-avait pourtant la présence de Scavenger, il ignorait encore sa position face à la mascarade.
"Nous en sommes aux même conclusions je suppose. On nous a envoyés chercher des ingrédients qui seront utilisés pour commettre un meurtre. Un job facile et bien payé pour ramener quelques plantes. Notre client aurait certainement préféré que l'on parte en forêt... Pourquoi n'a t-il pas cherché ces plantes lui même ? Sans doute parce qu'il souhaite que l'on endosse la responsabilité de son acte. Que pourrait valoir notre parole face à cette noblesse ?"
Nacarat observait sérieusement son acolyte, il voulait savoir s'ils étaient finalement sur la même longueur d'onde. Dans un scénario bien sombre Scavenger lui même savait pour le meurtre, mais considérant sa réaction face à la marchande ce n'était guère probable...
"Je propose une vengeance."
Une proposition qui tombait avec surprise, une conclusion qui relevait l'amertume de ce constat. Scavenger et Nacarat étaient donc les piégés de cette histoire, ils pouvaient encore se rebeller.
Nacarat n'avait plus rien d'amusant, il était froid de posture et de visage, en avançant il fouilla quelques secondes dans la poche gauche de son long manteau noir.
"Voyons... Voyons... Que pourrions nous vous offrir ?"
Il avait déjà sous pesé l'option de la menacer, malgré la fragilité de ce plan c'était une perspective qui lui plaisait. Le Prince pouvait encore le cacher, mais la colère montait progressivement dans sa tête, le genre de feu qui pouvait le condamner à toute erreur. Il devait focaliser son esprit sur son mouvement le plus rapide, son plan qui consistait à tout céder à cette femme. Il agrippa de ses mains quelques pièces de grande valeur, mais aussi une pierre à l'éclat remarquable. Nacarat s'était bien rapproché d'elle, dans un geste lent et fluide il présenta le contenu de sa poignée devant les yeux avides. Il y-avait de l'or, il y-avait aussi au beau milieu une petite pierre précieuse.
"Je suppose que c'est suffisant, pour les ingrédients, pour la discrétion et pour le renseignement..."
"Eh bien.... Oui, c'est exact, c'est bien suffisant."
Nulle prière, la marchande tentait maintenant de tout rafler, ses doigts envieux fondaient au creux de la main du Prince. Cependant, rapide le Prince esquiva, il voulait encore jouer de ses nerfs...
"Ah... D'abord l'information..."
Un grognement se fit entendre, l'or venait de se dérober juste devant son emprise. Frustrée sur ce coup, la marchande ne perdait pas espoir. Après tout il suffisait donc de l'ouvrir et dire ce qu'elle savait.
"Il s'agit d'un poison, mortel. La composition de ce poison est subtile, j'ai failli ne pas remarquer l'astuce. Cela ressemble à un philtre d'amour, du moins comme on le fabrique, mais le résultat est mortel, vous pouvez me croire, je commence à avoir de l'expérience dans le métier. Je n'en ai que faire de vos basses œuvres, je tiens juste à conserver la tranquillité de mon commerce. Je vous fournirait donc les ingrédients, mais en échange, je veux un silence sur leurs provenances."
Pour tout, Isamu était disposé à la croire, même si le personnage continuait à susciter une méfiance certaine. Il laissa donc la marchande piocher au creux de sa main pour récupérer l'or et la pierre. Un prix modeste pour un Prince et sa fortune. L'argent n'était rien, au moment de perdre tout ce poids il pensait simplement à son amie, la victime de cette histoire. Il fit un effort pour contenir la colère, continua son simple jeu pour récupérer les plantes et quitter la Racine Bleue.
A l'extérieur, les nuages enflaient encore le ciel... Nacarat sorti le premier comme s'il avait besoin urgemment de respirer. A trop y penser le masque commençait à lui peser. Il n'avait qu'une seule hâte l'enlever et partir affronter l'assassin. Il y-avait pourtant la présence de Scavenger, il ignorait encore sa position face à la mascarade.
"Nous en sommes aux même conclusions je suppose. On nous a envoyés chercher des ingrédients qui seront utilisés pour commettre un meurtre. Un job facile et bien payé pour ramener quelques plantes. Notre client aurait certainement préféré que l'on parte en forêt... Pourquoi n'a t-il pas cherché ces plantes lui même ? Sans doute parce qu'il souhaite que l'on endosse la responsabilité de son acte. Que pourrait valoir notre parole face à cette noblesse ?"
Nacarat observait sérieusement son acolyte, il voulait savoir s'ils étaient finalement sur la même longueur d'onde. Dans un scénario bien sombre Scavenger lui même savait pour le meurtre, mais considérant sa réaction face à la marchande ce n'était guère probable...
"Je propose une vengeance."
Une proposition qui tombait avec surprise, une conclusion qui relevait l'amertume de ce constat. Scavenger et Nacarat étaient donc les piégés de cette histoire, ils pouvaient encore se rebeller.
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Akira croise les bras. Son fessier rejoint le comptoir tandis que son attention passe sur ses deux interlocuteurs. Il n’a pas besoin de connaître le contenu exact qu’il vient de lui offrir, le tintement des pièces durant l’échange et le regard lubrique de la marchande à la vue de son “dédommagement” suffisent à comprendre la situation.
Ce Nacarat n’a pas fait de vagues sur ses intentions ; Akira ne s’y était pas vraiment penché - après tout, l’argent est la première raison d’accepter n’importe quel contrat - mais qu’en est-il réellement ?
Pourquoi un homme qui se promène avec une jolie bourse pour faire baver une marchande avare se mêlerait à ce genre d'affaires ? Que cherche-t-il réellement ?
Les yeux du charognard se plissent devant l’explication, la liste n’a effectivement rien de notable à sa connaissance, mais même les remèdes les plus fiables peuvent devenir des poisons mortels quand on décide de changer la recette. En modifiant l’origine des plantes, leur grammage ou bien en les associant à autre chose, du vin, par exemple.
Akira récupère le sac de toile standard -offert par la maison- contenant l’intégralité des ingrédients pour la composition mortelle. Plongé dans un mutisme rare, mais intérieurement il bouillonne.
Quelles sont les réelles intentions de ce noble ? Réduire le coût de la mission ou alors y aurait-il autre chose qu’il ignore ?
Les informations lui manquent et il n’aime pas ça. Pourtant l’hypothèse du mercenaire résonne dans son esprit.
- “Il cherchait en priorité quelqu’un sans-le-sous pour faire sa sale besogne.” Il pose un long regard sur le mercenaire masqué, nul doute que l’attribut “sans-le-sou” est bien plus vrai maintenant que quelques heures plus tôt. “Il m’a demandé de jouer les chaperons sur un coup de tête.”
Mais si ce n’était finalement pas le cas ? Et si les recherches qu’il lui avait demandé allaient au-delà de ses espérances ? à moins que cela soit son plan depuis le début ; Akira n’aurait jamais accepté d’aller cueillir des champignons comme ça, il lui fallait un prétexte.
Quoi qu’il en soit, il n’aime pas ça.
Et ce n’est pas un imbécile gras de pièce d’or et de bouffe qui risquait de le manipuler aussi grossièrement.
La proposition qui s’échappe de ses lèvres ne manque pas de lui arracher un rire mauvais.
- “Une vengeance, tu dis ?” Son sac tombe lourdement sur le dos de sa monture tandis qu’il se met en selle. “Cela dépend de ce que ce mot veut dire pour toi.”
S’il compte se la jouer malicieux, qu’il lui expose rapidement ses plans, auxquels cas le Scavenger laissera son imagination du moment faire la suite.
De la façon la plus salissante, mais satisfaisante qui soit pour un assassin comme lui.
Ce Nacarat n’a pas fait de vagues sur ses intentions ; Akira ne s’y était pas vraiment penché - après tout, l’argent est la première raison d’accepter n’importe quel contrat - mais qu’en est-il réellement ?
Pourquoi un homme qui se promène avec une jolie bourse pour faire baver une marchande avare se mêlerait à ce genre d'affaires ? Que cherche-t-il réellement ?
Les yeux du charognard se plissent devant l’explication, la liste n’a effectivement rien de notable à sa connaissance, mais même les remèdes les plus fiables peuvent devenir des poisons mortels quand on décide de changer la recette. En modifiant l’origine des plantes, leur grammage ou bien en les associant à autre chose, du vin, par exemple.
Akira récupère le sac de toile standard -offert par la maison- contenant l’intégralité des ingrédients pour la composition mortelle. Plongé dans un mutisme rare, mais intérieurement il bouillonne.
Quelles sont les réelles intentions de ce noble ? Réduire le coût de la mission ou alors y aurait-il autre chose qu’il ignore ?
Les informations lui manquent et il n’aime pas ça. Pourtant l’hypothèse du mercenaire résonne dans son esprit.
- “Il cherchait en priorité quelqu’un sans-le-sous pour faire sa sale besogne.” Il pose un long regard sur le mercenaire masqué, nul doute que l’attribut “sans-le-sou” est bien plus vrai maintenant que quelques heures plus tôt. “Il m’a demandé de jouer les chaperons sur un coup de tête.”
Mais si ce n’était finalement pas le cas ? Et si les recherches qu’il lui avait demandé allaient au-delà de ses espérances ? à moins que cela soit son plan depuis le début ; Akira n’aurait jamais accepté d’aller cueillir des champignons comme ça, il lui fallait un prétexte.
Quoi qu’il en soit, il n’aime pas ça.
Et ce n’est pas un imbécile gras de pièce d’or et de bouffe qui risquait de le manipuler aussi grossièrement.
La proposition qui s’échappe de ses lèvres ne manque pas de lui arracher un rire mauvais.
- “Une vengeance, tu dis ?” Son sac tombe lourdement sur le dos de sa monture tandis qu’il se met en selle. “Cela dépend de ce que ce mot veut dire pour toi.”
S’il compte se la jouer malicieux, qu’il lui expose rapidement ses plans, auxquels cas le Scavenger laissera son imagination du moment faire la suite.
De la façon la plus salissante, mais satisfaisante qui soit pour un assassin comme lui.
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Ainsi donc, Scavanger semblait également une victime de cette histoire. Le mot vengeance n'était pas assez fort, trop flou. Scavanger ne connaissait pas très bien Nacarat, il aurait très bien pu être question de dénonciation aux autorités, ou d'une simple réplique pitoyable. Une cible de son calibre avait toujours le don de pouvoir s'en sortir, faire confiance aux autorités était un pari risqué, impossible même. Comment pourrait on croire la parole de deux êtres aussi louches ? Même si Isamu se révélait, c'était loin d'être suffisant... Voir pire cela pouvait à terme créer une défiance parmi la noblesse... Dans le coeur d'Isamu régnait donc une idée bien sombre, une solution plus radicale. Ce misérable noble avait souhaité faucher la vie de son amie, sous prétexte d'un amour mensonger. Il méritait bien plus que de perdre ses biens, perdre son titre et sa liberté, pour une simple dénonciation. Isamu l'imaginait bien mort, serrant le poing avant de se hisser sur son cheval, oui, il le voyait mort, avec son sang de félon répandu au sol. Le Prince ne savait pas si la présence de Scavanger y était pour quelque chose, était-il donc attiré par les ténèbres par sa présence. C'était trop simple d'accuser son acolyte à cause de son rire mauvais, tout était déjà dans le coeur d'Isamu, beaucoup de pureté et une once de noirceur malsaine. Il le savait, il y-avait cette rage en lui, ces ténèbres qui grondaient de frustration, il y-avait un appel à les libérer. Avec Scavenger, il pouvait bien se rendre sur ce chemin.
"Une vengeance ? Ah... Mais je parle d’œuvre d'art voyons. Je n'ai pas encore le tableau en tête. Mais pour sur, je veux sa tête."
Si le début de la phrase avait été prononcée avec légèreté comme à l'habitude de Nacarat, la fin était bien plus froide, cruelle dans le choix des mots. Le Prince avait d'ores et déjà prononcé son jugement, la mort. Instinctivement, Nacarat n'avait pas besoin de sonder son acolyte, il avait très bien compris que les deux étaient sur la même toile, même couleurs, même nuance. Pour que le rouge finisse par couler.
Monter sur son cheval, Nacarat commença à diriger sa monture à l'opposé de Scavanger. Le temps n'était pas encore là pour exécuter la sentence.
"Je te propose que l'on se voit demain au crépuscule, devant le manoir de notre ami commun. Tu peux si tu le souhaite apporter sa potion fabriquée, peut être pourrai t’on faire une session de dégustation ? Tu as les ingrédients. De mon coté, je vais tenter de rassembler quelques informations, j'ai besoin d'en savoir plus. Je te dit donc à bientôt."
Ce fut aux faveurs du crépuscule que le personnage de Nacarat finit par disparaitre de l'horizon.
,,,,
Le Prince reprit la main sur cette affaite, oubliant le masque il avait quelques questions à poser à la source de cette affaire. Shimizu, la cible de ce meurtre. Il essaya de mettre quelques formes, mais annoncer qu'une personne proche souhaitait votre mort, ce n'était pas une chose facile. Shimizu se montra courageuse, peu expressive par la nouvelle. Evidemment le "pourquoi" se posa rapidement. Elle répondit très vite qu'elle ignorait tout des raisons de cette bassesse. Mais surement, la chose finit par craquer lentement... Après avoir creuser, les deux finirent par découvrir dans de vieux documents la raison de tout ceci... Les liens de Enerio avec la rébellion, un lien qui semblait-il était financier. C'était tout ce qu'Isamu voulait savoir, dans son coeur il avait maintenant la totale résolution de commettre un meurtre, sans aucun préjudice pour sa conscience. Il quitta Shimizu chamboulée, plus inquiète pour elle qu'elle ne l'était par Izamu. Elle ne souhaitait pas que cette histoire ne puisse retomber sur la réputation de sa famille. Elle avait aussi peur d'Enerio. Sur tout ça... Isamu quitta la jeune fille en lui promettant vaguement de trouver une solution, sans aucune autre forme de précision.
,,,,,,,,,,
Au point de rendez vous, Nacarat était de nouveau là, moins flamboyant qu'à la première rencontre, mais toujours avec le masque. Un masque qu'il aurait aimé enlever, ce personnage n'avait que peu d'importance dans cette histoire, la vengeance d'un Prince était dans la balance.
"J'ai appris que notre cher Enerio était lié à la rébellion. Il était rattrapé par son passé et dans l'héritage laissé à son "amoureuse", il y-avait le risque de sa chute. Alors autant l'éliminer pensa t-il."
Facile à imaginer, commettre un meurtre... Nacarat pensait pouvoir le faire, il avait en tout les cas tout les ingrédients dans son coeur pour le commettre. Ce n'était plus un jeu, il n'y avait plus de masque à porter, tout était brulant, à vif.
Il descendit de son cheval, prêt à suivre son acolyte au cœur du manoir, pour la confrontation finale. En son for intérieur, il tremblait déjà, allait-il le faire, vraiment le faire ?
"Tout est prêt ? As tu une préférence sur la manière de faire ?"
Une manière de se défausser, d'être un poil en retrait. Nacarat avouait à demi mot qu'il n'avait jamais enlevé la vie, son rôle de mercenaire mystère s'effritait à cet instant. Il en avait pourtant très envie, cruellement envie... Mais tout était si nouveau, si soudain.
Il avait besoin, d'un mentor.
"Une vengeance ? Ah... Mais je parle d’œuvre d'art voyons. Je n'ai pas encore le tableau en tête. Mais pour sur, je veux sa tête."
Si le début de la phrase avait été prononcée avec légèreté comme à l'habitude de Nacarat, la fin était bien plus froide, cruelle dans le choix des mots. Le Prince avait d'ores et déjà prononcé son jugement, la mort. Instinctivement, Nacarat n'avait pas besoin de sonder son acolyte, il avait très bien compris que les deux étaient sur la même toile, même couleurs, même nuance. Pour que le rouge finisse par couler.
Monter sur son cheval, Nacarat commença à diriger sa monture à l'opposé de Scavanger. Le temps n'était pas encore là pour exécuter la sentence.
"Je te propose que l'on se voit demain au crépuscule, devant le manoir de notre ami commun. Tu peux si tu le souhaite apporter sa potion fabriquée, peut être pourrai t’on faire une session de dégustation ? Tu as les ingrédients. De mon coté, je vais tenter de rassembler quelques informations, j'ai besoin d'en savoir plus. Je te dit donc à bientôt."
Ce fut aux faveurs du crépuscule que le personnage de Nacarat finit par disparaitre de l'horizon.
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Le Prince reprit la main sur cette affaite, oubliant le masque il avait quelques questions à poser à la source de cette affaire. Shimizu, la cible de ce meurtre. Il essaya de mettre quelques formes, mais annoncer qu'une personne proche souhaitait votre mort, ce n'était pas une chose facile. Shimizu se montra courageuse, peu expressive par la nouvelle. Evidemment le "pourquoi" se posa rapidement. Elle répondit très vite qu'elle ignorait tout des raisons de cette bassesse. Mais surement, la chose finit par craquer lentement... Après avoir creuser, les deux finirent par découvrir dans de vieux documents la raison de tout ceci... Les liens de Enerio avec la rébellion, un lien qui semblait-il était financier. C'était tout ce qu'Isamu voulait savoir, dans son coeur il avait maintenant la totale résolution de commettre un meurtre, sans aucun préjudice pour sa conscience. Il quitta Shimizu chamboulée, plus inquiète pour elle qu'elle ne l'était par Izamu. Elle ne souhaitait pas que cette histoire ne puisse retomber sur la réputation de sa famille. Elle avait aussi peur d'Enerio. Sur tout ça... Isamu quitta la jeune fille en lui promettant vaguement de trouver une solution, sans aucune autre forme de précision.
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Au point de rendez vous, Nacarat était de nouveau là, moins flamboyant qu'à la première rencontre, mais toujours avec le masque. Un masque qu'il aurait aimé enlever, ce personnage n'avait que peu d'importance dans cette histoire, la vengeance d'un Prince était dans la balance.
"J'ai appris que notre cher Enerio était lié à la rébellion. Il était rattrapé par son passé et dans l'héritage laissé à son "amoureuse", il y-avait le risque de sa chute. Alors autant l'éliminer pensa t-il."
Facile à imaginer, commettre un meurtre... Nacarat pensait pouvoir le faire, il avait en tout les cas tout les ingrédients dans son coeur pour le commettre. Ce n'était plus un jeu, il n'y avait plus de masque à porter, tout était brulant, à vif.
Il descendit de son cheval, prêt à suivre son acolyte au cœur du manoir, pour la confrontation finale. En son for intérieur, il tremblait déjà, allait-il le faire, vraiment le faire ?
"Tout est prêt ? As tu une préférence sur la manière de faire ?"
Une manière de se défausser, d'être un poil en retrait. Nacarat avouait à demi mot qu'il n'avait jamais enlevé la vie, son rôle de mercenaire mystère s'effritait à cet instant. Il en avait pourtant très envie, cruellement envie... Mais tout était si nouveau, si soudain.
Il avait besoin, d'un mentor.
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Une oeuvre d’art ? Voilà une façon bien particulière de parler de meurtre, se dit le Scavenger en haussant un sourcil bien haut. Mais pourquoi pas, après tout ? Si le mercenaire est le premier à proposer de jouer les troubles-fêtes avec son propre commanditaire, ce n’est pas le Scavenger qui irait le lui en empêcher.
Ce ne sera pas la première fois que la situation se retourne finalement contre le commanditaire avec lui. Bien que depuis son entrée chez les Beasts, son mode opératoire quelque peu explosif a bien changé. L’explosivité y est toujours, mais il ne s’agit plus de simplement tout détruire, il y a quelque chose de plus vicieux, de plus profond que simplement s’amuser à profaner un corps sans vie.
Il est plus amusant de les malmener jusqu’à ce que la dernière chose qui sortent de leur bouche n’est qu’une supplique désespérée : “Tuez-moi.”
Car la mort leur semble finalement bien plus douce en cet instant, que même survivre n’a plus de sens pour eux. Sera-t-il à la hauteur au-delà d’employer de jolis mots et de lui donner des directives ? On verra bien…
—
Au moment de rejoindre le mercenaire à la chevelure flamboyante, Akira apparaît avec avec un sac de toile par-dessus son épaule. De son long bec couvrant son visage, il fait un léger mouvement pour signifier qu’il est prêt aux festivités.
Ou plutôt à concevoir cette “toile” dont l’homme lui avait fait la vague description. Il lui parle de cette histoire entre Enerio et l’amourette en question. Certes, l’information du passé d’Enerio ne lui avait pas échappé, mais puisqu’il n’y avait rien de pertinent à en tirer, il s’était contenté de la garder sous le coude, au cas où un petit chantage suffirait à gratter quelques écus ou une jolie participation aux plans des Beasts dans l’ombre.
Tant pis, se dit-il en plissant les yeux, il lui faudra trouver un autre imbécile dont il pourrait profiter. Pourquoi pas ce jeune Nacarat, par exemple ? Ce chevalier masqué qui tient tant que cela à découvrir le monde de l’assassinat. Au vu de ses bourses bien remplies, il pourrait leur être utile.
Si toutefois il se montre digne d’intérêt par la suite.
A sa question, le charognard se contente de hausser des épaules. “On verra bien” dit-il de façon détâchée. Akira prévoit finalement assez peu ses coups. Il profite du contexte et de la situation, puis il avise.
Toujours. Et jusqu’ici il s’est montré particulièrement habile et chanceux. Il n’y a pas de raisons pour que cela change.
En entrant dans le bureau du noble par une porte dérobée qu’Akira a repéré pendant ses nombreuses visites, ce dernier se lève d’un bond en les repérant. Que font-ils ici ? Doit-il se demander alors qu’il n’a pas été mention de leur venue. Le scavenger se contente de laisser son sac tomber à terre tandis qu’il s’approche pour lui exposer la situation.
Ils ont bien récupéré les plantes demandées, ils se sont mêmes permis de suivre la recette comme attendue. Le scavenger agite la fiole entre ses mains pendant qu’il s’avance et poursuit son discours. Le noble se détend peu à peu tandis qu’Akira pose la fiole sur le bureau.
Il prend confiance, il baisse sa garde. Akira lui a appris à ne pas s’inquiéter lorsqu’il se place dans son dos, lorsqu’il bouge dans la pièce. Une comédie qu’il a fait à chaque visite.
L’homme nerveux s’était tout d’abord montré réticent, inquiet. Et puis à chaque visite il s’est détendu, pensant qu’il s’agissait là d’une simple habitude du charognard.
Mais ce soir, contrairement aux autres, il ne se contentera pas de regarder le tableau dans son dos, ou même de retrouver sa place sagement.
D’une main lourde, il attrape sa gorge et le force à ouvrir la bouche. La seconde fiole qu’il a préparé s’enfonce dans sa gorge à la limite de l’étouffer. Enerio aurait voulu recracher mais il est trop tard. Il a bu le contenu, le voilà condamné, doit-il se dire.
Mais le plan ne s’arrête pas là. Nacarat, satisfait, lui énonce alors ses demandes : écrire une lettre énumérant ses faits passés, qu’il donne les détails s’il lui chante, mais le poison ne risque pas de lui laisser beaucoup de temps à la parlotte. Et ainsi, ils s’accorderont à lui donner l’antidote s’il se montre coopératif.
Enerio, pourtant noble fier, s’exécute. Il plonge sa plume dans son encrier et rédige quelques mots sur son implication lors de la rébellion, de son activité plus que discutable et de ses intentions de mettre fin à la vie de la jeune femme qu’il prétendait vouloir séduire. Le point final sur le courrier brise sa plume, la respiration difficile, bavant comme un chien devant une pièce de boeuf exquise.
L’antidote, supplie-t-il, donnez-moi l’antidote !
Mais le charognard ne bouge pas. Nacarat non plus. Sa mort était tout ce qu’il souhaitait depuis le départ. Tout à coup, alors que l’homme vascille sur sa chaise, tremble, la dague d’Akira tombe dans les mains du mercenaire aux cheveux rouges.
Il ne mourra pas, dit-il. Pas tant que tu ne l’auras pas planté toi-même. La dose n’avait pas pour intention de le tuer de suite. Non. Il va souffrir, autant que possible, mais il vivra. Akira le sait. Nacarat l’apprend et son visage semble soudainement blémir à cette idée.
“Tu voulais une toile ? voici ton tableau.” siffle Akira d’un rire mauvais. Mais les mains de Nacarat tremblent. Il hésite, puis finalement laisse tomber la dague à terre. Il ne peut pas. Dit-il. Il ne peut pas le faire.
Le sourire d’Akira disparaît, ne laissant qu’une colère froide habiller ses yeux perçants. Mais au lieu de le tuer à son tour, il se contente de lui demander de partir.
“Prend la lettre, je m’occupe de cela.” peste-t-il. Nacarat s’exécute sans dire un mot de plus. La queue entre les jambes tandis qu’il laisse Akira avec sa nouvelle future victime.
Il inspire profondément les herbes dans son bec.
Que faire à présent ? L’idée d’incriminer ce stupide mercenaire est toute trouvée, mais que pourrait-il bien faire de cette situation par la suite ? Il se balade tranquillement malgré les râles d’agonies d’Enerio. En quête d’une solution qui pourrait lui être profitable. Et alors qu’il se sert dans les affaires du noble (un tome de feu ? Il se souvient l’avoir vu l’utiliser, ça pourrait toujours être utile. Isaac serait ravi de le voir faire un peu de magie.) et qu’il arrange la scène de crime à son avantage (le pauvre Nacarat était si confiant qu’il n’a pas eu le temps de voir qu’il lui avait dérobé quelques effets personnels qu’il laisse ici et là), une idée pointe le bout de son nez dans son esprit.
Un noble tué est toujours une source d’ennui pour la population environnante, s’il parvient à jouer les troubles fêtes, les mouvements populaires sans gestion nobiliaire pourrait mettre à mal les instances environnantes.
Lui qui cherchait un moyen de se rapprocher du marché noir, on vient de lui servir la solution sur un plateau.
“Finalement, tu m’auras été plus utile que prévu.” dit-il dans un sombre ricanement.
Dernier clou du spectacle. L’inspiration de Nacarat aura permit à Akira de peindre une magnifique scène de crime. A son départ, les domestiques découvriront la pièce maîtresse de son oeuvre, Enerio, empalé sur son tableau favori, le rouge accompagnant le fleuve de sa peinture avec beaucoup de poésie.
Ce ne sera pas la première fois que la situation se retourne finalement contre le commanditaire avec lui. Bien que depuis son entrée chez les Beasts, son mode opératoire quelque peu explosif a bien changé. L’explosivité y est toujours, mais il ne s’agit plus de simplement tout détruire, il y a quelque chose de plus vicieux, de plus profond que simplement s’amuser à profaner un corps sans vie.
Il est plus amusant de les malmener jusqu’à ce que la dernière chose qui sortent de leur bouche n’est qu’une supplique désespérée : “Tuez-moi.”
Car la mort leur semble finalement bien plus douce en cet instant, que même survivre n’a plus de sens pour eux. Sera-t-il à la hauteur au-delà d’employer de jolis mots et de lui donner des directives ? On verra bien…
—
Au moment de rejoindre le mercenaire à la chevelure flamboyante, Akira apparaît avec avec un sac de toile par-dessus son épaule. De son long bec couvrant son visage, il fait un léger mouvement pour signifier qu’il est prêt aux festivités.
Ou plutôt à concevoir cette “toile” dont l’homme lui avait fait la vague description. Il lui parle de cette histoire entre Enerio et l’amourette en question. Certes, l’information du passé d’Enerio ne lui avait pas échappé, mais puisqu’il n’y avait rien de pertinent à en tirer, il s’était contenté de la garder sous le coude, au cas où un petit chantage suffirait à gratter quelques écus ou une jolie participation aux plans des Beasts dans l’ombre.
Tant pis, se dit-il en plissant les yeux, il lui faudra trouver un autre imbécile dont il pourrait profiter. Pourquoi pas ce jeune Nacarat, par exemple ? Ce chevalier masqué qui tient tant que cela à découvrir le monde de l’assassinat. Au vu de ses bourses bien remplies, il pourrait leur être utile.
Si toutefois il se montre digne d’intérêt par la suite.
A sa question, le charognard se contente de hausser des épaules. “On verra bien” dit-il de façon détâchée. Akira prévoit finalement assez peu ses coups. Il profite du contexte et de la situation, puis il avise.
Toujours. Et jusqu’ici il s’est montré particulièrement habile et chanceux. Il n’y a pas de raisons pour que cela change.
En entrant dans le bureau du noble par une porte dérobée qu’Akira a repéré pendant ses nombreuses visites, ce dernier se lève d’un bond en les repérant. Que font-ils ici ? Doit-il se demander alors qu’il n’a pas été mention de leur venue. Le scavenger se contente de laisser son sac tomber à terre tandis qu’il s’approche pour lui exposer la situation.
Ils ont bien récupéré les plantes demandées, ils se sont mêmes permis de suivre la recette comme attendue. Le scavenger agite la fiole entre ses mains pendant qu’il s’avance et poursuit son discours. Le noble se détend peu à peu tandis qu’Akira pose la fiole sur le bureau.
Il prend confiance, il baisse sa garde. Akira lui a appris à ne pas s’inquiéter lorsqu’il se place dans son dos, lorsqu’il bouge dans la pièce. Une comédie qu’il a fait à chaque visite.
L’homme nerveux s’était tout d’abord montré réticent, inquiet. Et puis à chaque visite il s’est détendu, pensant qu’il s’agissait là d’une simple habitude du charognard.
Mais ce soir, contrairement aux autres, il ne se contentera pas de regarder le tableau dans son dos, ou même de retrouver sa place sagement.
D’une main lourde, il attrape sa gorge et le force à ouvrir la bouche. La seconde fiole qu’il a préparé s’enfonce dans sa gorge à la limite de l’étouffer. Enerio aurait voulu recracher mais il est trop tard. Il a bu le contenu, le voilà condamné, doit-il se dire.
Mais le plan ne s’arrête pas là. Nacarat, satisfait, lui énonce alors ses demandes : écrire une lettre énumérant ses faits passés, qu’il donne les détails s’il lui chante, mais le poison ne risque pas de lui laisser beaucoup de temps à la parlotte. Et ainsi, ils s’accorderont à lui donner l’antidote s’il se montre coopératif.
Enerio, pourtant noble fier, s’exécute. Il plonge sa plume dans son encrier et rédige quelques mots sur son implication lors de la rébellion, de son activité plus que discutable et de ses intentions de mettre fin à la vie de la jeune femme qu’il prétendait vouloir séduire. Le point final sur le courrier brise sa plume, la respiration difficile, bavant comme un chien devant une pièce de boeuf exquise.
L’antidote, supplie-t-il, donnez-moi l’antidote !
Mais le charognard ne bouge pas. Nacarat non plus. Sa mort était tout ce qu’il souhaitait depuis le départ. Tout à coup, alors que l’homme vascille sur sa chaise, tremble, la dague d’Akira tombe dans les mains du mercenaire aux cheveux rouges.
Il ne mourra pas, dit-il. Pas tant que tu ne l’auras pas planté toi-même. La dose n’avait pas pour intention de le tuer de suite. Non. Il va souffrir, autant que possible, mais il vivra. Akira le sait. Nacarat l’apprend et son visage semble soudainement blémir à cette idée.
“Tu voulais une toile ? voici ton tableau.” siffle Akira d’un rire mauvais. Mais les mains de Nacarat tremblent. Il hésite, puis finalement laisse tomber la dague à terre. Il ne peut pas. Dit-il. Il ne peut pas le faire.
Le sourire d’Akira disparaît, ne laissant qu’une colère froide habiller ses yeux perçants. Mais au lieu de le tuer à son tour, il se contente de lui demander de partir.
“Prend la lettre, je m’occupe de cela.” peste-t-il. Nacarat s’exécute sans dire un mot de plus. La queue entre les jambes tandis qu’il laisse Akira avec sa nouvelle future victime.
Il inspire profondément les herbes dans son bec.
Que faire à présent ? L’idée d’incriminer ce stupide mercenaire est toute trouvée, mais que pourrait-il bien faire de cette situation par la suite ? Il se balade tranquillement malgré les râles d’agonies d’Enerio. En quête d’une solution qui pourrait lui être profitable. Et alors qu’il se sert dans les affaires du noble (un tome de feu ? Il se souvient l’avoir vu l’utiliser, ça pourrait toujours être utile. Isaac serait ravi de le voir faire un peu de magie.) et qu’il arrange la scène de crime à son avantage (le pauvre Nacarat était si confiant qu’il n’a pas eu le temps de voir qu’il lui avait dérobé quelques effets personnels qu’il laisse ici et là), une idée pointe le bout de son nez dans son esprit.
Un noble tué est toujours une source d’ennui pour la population environnante, s’il parvient à jouer les troubles fêtes, les mouvements populaires sans gestion nobiliaire pourrait mettre à mal les instances environnantes.
Lui qui cherchait un moyen de se rapprocher du marché noir, on vient de lui servir la solution sur un plateau.
“Finalement, tu m’auras été plus utile que prévu.” dit-il dans un sombre ricanement.
Dernier clou du spectacle. L’inspiration de Nacarat aura permit à Akira de peindre une magnifique scène de crime. A son départ, les domestiques découvriront la pièce maîtresse de son oeuvre, Enerio, empalé sur son tableau favori, le rouge accompagnant le fleuve de sa peinture avec beaucoup de poésie.
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Conclusion
Akira a été embauché par Enerio, un noble de Nagano souhaitant faire la cour à une jeune femme de sa connaissance. Si la mission commence par une simple quête d'information, le noble vient rapidement à lui demander de lui apporter un "philtre d'amour" dont la liste des ingrédients et la recette est déjà toute faite. Pour l'aider, il fait appel à un autre mercenaire masqué : Nacarat. Pendant leur quête, ils réalisent que les ingrédients n'ont pas pour objectif de charmer sa promise, mais de l'empoisonner. Nacarat est le premier à parler d'une vengeance sanglante, mais devant le fait accompli, il fuit laissant Akira la sale besogne. Il en profite donc pour s'assurer que Nacarat soit la cible des recherches, tandis qu'il profitera du chaos pour récupérer un joli tome de feu et l'occasion rêvée de convaincre le groupe du marché noir de Kanagawa à l'écouter.
Informations
1 poste = 1 XP
Bonus
"Nombre de participants" : 2 XP
"Nombre de mots" : 2 XP
"Victoire" (mission menée à bien) : 2 XP
Fin de mission : 40 PR, 400 écus
+ Tir de dé Matériaux Kanagawa
Akira: 5 postes (NV 6 : 17/60)
Akira a été embauché par Enerio, un noble de Nagano souhaitant faire la cour à une jeune femme de sa connaissance. Si la mission commence par une simple quête d'information, le noble vient rapidement à lui demander de lui apporter un "philtre d'amour" dont la liste des ingrédients et la recette est déjà toute faite. Pour l'aider, il fait appel à un autre mercenaire masqué : Nacarat. Pendant leur quête, ils réalisent que les ingrédients n'ont pas pour objectif de charmer sa promise, mais de l'empoisonner. Nacarat est le premier à parler d'une vengeance sanglante, mais devant le fait accompli, il fuit laissant Akira la sale besogne. Il en profite donc pour s'assurer que Nacarat soit la cible des recherches, tandis qu'il profitera du chaos pour récupérer un joli tome de feu et l'occasion rêvée de convaincre le groupe du marché noir de Kanagawa à l'écouter.
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« Je suis le Dragon Divin Galdred, Dieu de la Terre et des récoltes. [...] N'avait-on pas interdit de prononcer "son nom" sur cette Terre ? Quelle théorie ridicule vous permet d'invoquer son identité comme si de rien n'était ? Vous ne mesurez pas les conséquences de votre inconscience. Chaque fois que son nom est entendu par le ciel, vous renforcez la Déchue. »
Phrase :
2614
Messages :
Ibaraki, Susanoo, Suzuka - Onmyoji
Featuring :
Staff
Crédits :
Frame :
Sprite :
99
Niveau :
099/999
Expérience :
999 999
Écus :
-- ÉQUIPÉS --
RES+2
DEF+2
-- SOIN --
Potion L
-- NOURRITURE --
soulage 30 PF
RES+2
DEF+2
-- SOIN --
Potion L
-- NOURRITURE --
soulage 30 PF
Inventaire :
Brique divine qui bonk
Arme par défaut :
PV 99 | FOR 99 | MAG 99 | VIT 99
TEC 99 | DEF 99 | RES 99 | MVT 10
TEC 99 | DEF 99 | RES 99 | MVT 10
Stats :
S S
-- ARMES --
Ganteronces : FOR+06
Inflige MAG/DEF-5 à l'ennemi pendant 2 tours lorsque l'attaque réussie.
Atq 2x si combat initié. Atq 1x en riposte.
Tambouriola : MAG+11
Lorsque l'attaque réussie, il y a 50% de chance d'infliger Confusion à l'ennemi (= ses actions (déplacements et attaques) sont jouées au dé par le MJ ; peut aussi bien viser un autre ennemi qu'un allié durant son tour).
Portée 1-2 cases.
-- ARMES --
Ganteronces : FOR+06
Inflige MAG/DEF-5 à l'ennemi pendant 2 tours lorsque l'attaque réussie.
Atq 2x si combat initié. Atq 1x en riposte.
Tambouriola : MAG+11
Lorsque l'attaque réussie, il y a 50% de chance d'infliger Confusion à l'ennemi (= ses actions (déplacements et attaques) sont jouées au dé par le MJ ; peut aussi bien viser un autre ennemi qu'un allié durant son tour).
Portée 1-2 cases.
Armes :
40
Etage Tour :
99
Missions accomplies :
6603
Réputation :
Condamnation : Pour chaque tranche de 10 PV en moins, FOR+2 en attaque initiée.
Maitrises :
Inconnu
Statut :
Soutien S :
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