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Tel un jeune faon qui venait tout juste de se relever, tu avais pris appui sur ce qui se trouvait non loin de toi pour ne pas tomber. Tes jambes, toujours tremblantes, pouvaient te lâcher à tout moment. Mais tu avais accompli un exploit : même si cela semblait insignifiant pour beaucoup, c'était pour toi un énorme pas en avant. Tu ne voulais pas passer le voyage par terre, tel un clochard. Déjà, ne pas pouvoir aider pendant le trajet te mettait mal à l'aise, car tu n'aimais pas être inutile face au service que t'avait offert Saphyre. Certes, tu avais proposé ton aide pour des réparations, mais pour l'instant, elle n'en avait pas besoin. Donc, tu ne voulais pas rester ici sans rien faire ; tu souhaitais bouger, les aider... Cependant, ton traumatisme t'en empêchait, te plongeant encore plus dans la détresse.
Autour de toi, l'équipage s'activait, chacun vaquant à ses tâches avec une efficacité silencieuse. L'odeur salée de la mer emplissait l'air, mélangée au parfum du bois humide du bateau. Tu regardais les voiles se gonfler sous la brise marine, admirant la danse gracieuse des cordages et des voiles au gré du vent. Chaque mouvement te rappelait la liberté que tu recherchais, mais aussi les chaînes invisibles de ton propre corps qui te retenaient encore.
Le ciel au-dessus de toi était une toile infinie de bleus et de blancs, les nuages flottant paresseusement comme des rêveurs solitaires. Tu te perdais dans cette immensité, imaginant tes ailes imaginaires te portant au-dessus du monde, loin de toutes tes préoccupations terrestres. Tu pouvais admirer le ciel pendant des heures, rêvant sans cesse de t'y trouver, de voler à travers les nuages. Être libre. Voir le monde d'une perspective nouvelle, surveiller les gens pour éviter de nouvelles pertes. Même si, à cet instant, peu de personnes comptaient vraiment pour toi. On pouvait les compter sur les doigts d'une main. Tu respirais profondément, savourant la brise marine et l'odeur salée de la mer, tes pensées dérivant vers ta mère.
Ton regard changea, laissant transparaître une profonde nostalgie. Il était évident que tu n'étais pas heureuse à ce moment-là. Mais, fidèle à toi-même, tu cachais la plupart de tes sentiments. Reprenant rapidement tes esprits, tu pris ton courage à deux mains et te tournas vers Saphyre. Elle était là, calme et concentrée, son visage éclairé par les derniers rayons du soleil. Tu te préparas à lui parler, à exprimer ce que tu ressentais, déterminée à ne pas laisser ton traumatisme te définir.
❝ Je l'espère aussi... Je suis loin d'être comme ça vraiment. Je ne suis pas un être faible... M'enfin. ❞
Tu avais posé tes yeux sur l'océan, et une sensation glaciale te parcourut, te laissant frissonner malgré la chaleur ambiante. Tu posas ta main sur ton visage, sentant la moiteur de ta peau et le battement rapide de ton cœur sous tes doigts. Luttant pour rester consciente, tu mordis ta lèvre jusqu'à en sentir le goût métallique du sang, cherchant désespérément à focaliser tes pensées sur autre chose que le vertige qui menaçait de t'emporter. Chaque fibre de ton être se concentrait sur ce simple acte, un moyen de te rappeler que tu étais encore là, debout, ancrée dans le moment présent.
Tu luttais un combat titanesque dans ta tête, cherchant à reprendre le contrôle de ton corps. Chaque respiration était une victoire, chaque seconde passée debout un triomphe sur ton trauma. Tu refusais de laisser tes souvenirs douloureux te dominer, de leur permettre de t'arracher à ce moment précieux. Ton esprit s'accrochait à cette détermination, cette volonté farouche de ne pas céder.
❝ Je n'ai pas vraiment le choix. Je ne peux plus retourner dans ma ville avec les événements. Et puis, ça largement mieux que les terres de Thuléa, de ce que j'ai pu entendre sur celle ci. ❞
Ce n'est pas comme si tu avais vraiment le choix. Nordhal, ce lieu autrefois animé de vie et de couleurs, t'était désormais inaccessible. Les rues pavées, où résonnaient autrefois les rires des enfants et les discussions animées des commerçants, étaient maintenant envahies par d'effroyables créatures. L'air, autrefois frais et embaumé des effluves des fleurs du marché, était maintenant lourd de la présence de ces monstres.
Et puis, que resterait il à voir là-bas ? Des débris éparpillés, des maisons réduites en cendres, des cadavres jonchant les rues… Ce tableau de désolation n'avait rien pour attirer. Alors, tu restais ici, dans cette ville encore peuplée, où la vie continuait tant bien que mal. Même si tu te tenais à l'écart des autres, le simple fait d'entendre les murmures des conversations et de voir des visages humains, rappelait que l'espoir n'était pas entièrement perdu.
Et il était hors de question pour toi de retourner à Thuléa. Tu avais passé tellement de temps là-bas, seul dans la forêt, que même une seule nuit maintenant pourrait te rendre fou.
Tu avanças de quelques pas, tes bottes raclant doucement le sol, avant de te pencher en avant pour récupérer ton sac. Tu faisais clairement partie de ceux qui avaient tout perdu. Tout ce qui te restait se trouvait dans ta besace ou pendait autour de ta ceinture. Une fois le sac sur ton dos, tu posas ta main sur le manche de ta hache, sentant sa présence rassurante et familière.
❝ Ne vous en faites pas pour moi. Après tout, avoir tout perdu a ses avantages, en quelque sorte ! Au moins, je ne crains pas les voleurs, et les rares choses précieuses que je possède sont toujours sur moi. Si quelqu'un tient à sa vie ou à ses mains, il ferait mieux de ne pas me toucher. Mais oui... Beaucoup ont fini par devenir des survivants solitaires, volant n'importe qui malheureusement. ❞
Autrefois, tu aurais peut-être accumulé des objets, des souvenirs, mais les épreuves t'avaient transformé en quelqu'un de résolument minimaliste. Chaque objet que tu possédais maintenant avait une place précise dans ton cœur, une utilité incontestable. Le confort matériel n'avait plus d'importance ; tu pouvais abandonner tes possessions sans regret.
C'était exactement ce que tu avais fait avant de monter à bord du navire de Saphyre. Laisser derrière toi ce qui n'était plus nécessaire, allégé des fardeaux inutiles, prêt à affronter un nouveau départ avec le strict nécessaire.
❝ Je peux comprendre ce qu'ils ressentent ; la peur, le désespoir. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que voler ne mène à rien de bon. Mais la vie est devenue si dure. Pour la plupart des gens, c'est chacun pour soi maintenant. La solidarité d'autrefois semble si lointaine. Cette époque où tout le monde s'entraidait... Elle me manque.❞
Le regard perdu dans le lointain, tu ressens un pincement au cœur en repensant à cette époque révolue, où la solidarité était un pilier de la vie quotidienne. Il restait néanmoins encore des personnes au cœur généreux, tel que le dirigeant du pays, jouant un rôle crucial pour faire évoluer cette vision, et tu savais qu'il n'était pas seul dans cette mission.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
A nouveau, Jodie piqua la curiosité de Saphyre. Même si elle ne posa aucune question, elle s’interrogea tout de même sur les évènements qui empêchaient le retour de la jeune femme chez elle. Quelque chose de grave avait dû se produire pour qu’elle ne soit plus autorisée à mettre les pieds dans la ville dont elle était a priori originaire. Les lois d’Althéa étaient connues de ses habitants, et chacun s’employait à les respecter ou à les contourner à sa manière. Et ceux-là prenaient des risques considérables, cela la gravité de leurs actes. Sasori Jötunheim n’était pas de ceux qui faisaient preuve de pitié dès lors que l’on allait à l’encontre des règles instaurées, en connaissance de cause.
Quoi qu’il en fût, pour ne plus pouvoir remettre les pieds sur l’une de ces îles qui composaient Althéa, il fallait avoir commis des actes particulièrement retord et réprouvés dans la plupart des sociétés. A dire vrai, il était même surprenant que cela n’implique qu’une seule île et pas Althéa dans son intégralité ; mais elle ne connaissait que bien trop peu de détails sur cette mystérieuse affaire pour jauger du caractère de celle-ci. De toute façon, au vu de la réputation qui lui collait à la peau malgré ses efforts, elle aurait été bien mal placée pour porter un jugement sans avoir toutes les informations en sa possession.
D’ailleurs, plus le temps s’écoulait, plus elle s’interrogeait sur le fait de conserver ce nom emprunt de malfaisance et d’une réputation abjecte. Les Moonlight Crows. Garder ce nom leur compliquait la tâche et engendrait la méfiance. Si on tentait parfois de les piéger et d’en prendre à eux, à cause des exactions du groupe principal, c’était à cause de ce nom. Bien qu’elle ne remette pas en cause la décision de son Capitaine, elle peinait à concevoir l’utilité d’un tel choix. Il ne faisait que leur causer du tort.
Laissant échapper un soupir silencieux, elle songea ensuite à Thuléa. Naturellement, l’endroit avait souffert de l’invasion des monstres. Les populations en exil restaient encore prudemment en Akielos, et peu retournait sur les îles saccagées pour le moment malgré leur profond désir de retrouver leurs terres. Il faudrait du temps pour rebâtir ce qui avait été détruit, tant dans le paysage que dans les esprits. La quiétude et l’innocence passées n’avaient plus leur place dans un avenir trop incertain, hanté par le spectre d’une invasion prochaine.
« Les souvenirs de ces événements resteront à jamais dans les esprits, en effet. Ils seront contés aux générations futures, pour qu’ils conservent la vigilance que la plupart n’avaient plus. Mais je pense que, ensembles, les gens parviendront à reconstruire et à redonner un semblant de vie à ce qui n’en a plus aujourd’hui. Il n’y a d’autre, si ce n’est continuer à avancer, qui puisse chasser un peu les images abominables de ces jours. »
Après tout, quel autre choix y avait-il ? Rester en Akielos ? La situation devenait bien trop tendue, et il ne serait guère étonnant que, une fois la situation maîtrisée, les réfugiés soient renvoyés chez eux séance tenante afin de soulager la démographie d’Akielos et la disparition de ses denrées. Donner aux plus démunis engendrait toujours des coûts insoupçonnés, en plus de créer des tensions et des dissensions au sein des populations. On comptait d’un côté ceux qui voulaient apporter leur aide et portaient leur grande moralité et leur charité comme valeur universelle ; et ceux qui jugeaient les choses en termes pragmatiques et exposaient le gouffre que représentaient toutes ces bouches à nourrir et à loger.
Et, en un sens, chaque partie avait raison. S’il fallait se montrer charitable, il ne fallait pas le faire au détriment d’une autre population. Pour ces raisons, Saphyre pressentait que les réfugiés seraient conviés très bientôt à rentrer chez eux, quand-bien-même ce chez eux n’hésitait plus désormais.
« Je ne doute pas que vous sachiez vous défendre. Cependant, les bandits ne sont pas isolés. Ils attaquent en groupe, ils sont plus ou moins organisés et ils n’ont rien à perdre. Mais, surtout, leur dangerosité vient de leur nombre. Peu importe à quel point vous pourriez être forte, s’ils vous attaquent en nombre, vous n’en sortirez pas indemnes. Voilà pourquoi je vous enjoins à la prudence. »
Mieux valait ne pas prévaloir de ses forces. Même le plus fort d’entre tous ne pourrait rivaliser contre une armée, pas sans blessures gravissimes ou mortelles. Les invincibles n’existaient que dans les contes pour enfants ; la vraie vie elle se jouait dans le sang et la douleur. Même une estafilade mal soignée pouvait conduire à une infection ou une gangrène. Entre les bandits et les monstres, on ne pouvait se permettre tant d’imprudence, d’autant plus en voyageant seul. Sauf si l’on voulait mourir dévoré ou défroqué.
Jodie ne lui était pas antipathique, aussi serait-il dommage de retrouver son corps un beau matin en se promenant dans les paysages aujourd’hui sinistres d’Althéa.
« Non, voler n’apporte rien de bon. Tout bien mal acquis ne profite jamais. Chacun cherche un moyen de survivre. Mais ceux qui prennent la mauvaise voie le paieront bien cher. »
Bien plus en tout cas qu'ils ne l'imaginaient pour l'instant.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
C'était clairement une période de ta vie que tu aurais aimé oublier, une époque si sombre que tu préférais imaginer qu'elle n'avait jamais existé. Mais tu devais faire avec maintenant ; cette partie de ton passé, aussi amère soit-elle, faisait partie de ton être.
Les souvenirs revenaient par vagues, implacables, comme une marée montante. Tu te rappelais les cris, les larmes, les nuits interminables où le sommeil se refusait à toi. Le poids de ces années perdues se faisait sentir dans chaque fibre de ton être, comme une cicatrice indélébile gravée sur ton âme.
Pourtant, malgré tout, tu étais là, debout sur ce bateau en pleine mer, entouré par l'infini de l'océan. La douleur était toujours présente, mais tu avais appris à l'accepter, à l'intégrer. Chaque jour, tu te battais pour trouver un nouvel équilibre, une nouvelle sérénité. Peut-être, pensais tu, que ces blessures pouvaient un jour guérir. Peut-être que, comme les vagues incessantes, ton cœur pouvait trouver un nouveau rythme.
❝ Les souvenirs tout comme les traces... ❞
Aussi douloureux l'un comme l'autre. Tu soupiras profondément, la douleur du passé pesant lourdement sur ton cœur, avant de fixer du coin de l'œil Saphyre, qui regardait l'horizon avec une expression indéchiffrable.
❝ Si tout va bien et qu'il y a un futur pour eux... Mais si les catastrophes continuent, est-ce qu'ils auront même une terre où poser leur chez-soi ? Et vraiment, naître et vivre dans cette vie... Est-ce un beau cadeau qu'on leur fait ? ❞
Ta voix se brisa légèrement, empreinte de tristesse et de doute. ❝ Je sais que c'est pessimiste de dire ça, mais ils méritent d'avoir une belle vie, une vie remplie de joie et de paix, et pas celle que nous avons vécue. Ils méritent tellement mieux... ❞
Les mots flottèrent dans l'air salin, emportés par la brise marine, tandis que tu luttais contre les larmes prêtes à déborder. Tu te retournas pour plonger ton regard dans les yeux de Saphyre, cherchant une étincelle d'espoir, la promesse d'un avenir meilleur. Te demandant à maintes reprises si tu ferais partie de cet avenir radieux.
Changer de sujet pourrait apaiser tes tourments. Tu sais que tu ne devrais plus laisser ton esprit errer vers ce futur qui te semble inaccessible, mais plutôt te concentrer sur le présent. C'est dans ce seul moment de ta vie que tout se joue. C'est ici que tu peux rêver un minimum, esquisser un semblant de vie. Ici que tu peux envisager de petits projets, certains de pouvoir les réaliser. Tu avais oublié ce que c'était que de planifier quelque chose dans le temps. Tu avais des rêves, des ambitions que tu voulais voir aboutir. Mais tu les avais abandonnés à cause des événements. Même l'idée de monter en haut de la tour s'éloignait de ton esprit. Tu te disais que même si tu avais ce désir, tu ne savais pas si c'était une bonne idée de ramener tes parents à la vie, les exposer à ce monde et risquer de les perdre à nouveau.
Un sourire éclaira ton visage en voyant Saphyre se comporter ainsi avec toi, réchauffant ton cœur. Cela te donnait de l'espoir pour l'humanité. Tu aimerais que tout le monde puisse être comme elle, du moins, telle qu'elle se montrait à cet instant. Tu déplaças ta hache un peu plus vers l'arrière pour ne pas être gêné, puis passas une main dans tes cheveux balayés par le vent. Rassemblant ton courage, tu pris un instant pour admirer le paysage avant de te concentrer à nouveau sur le bois du bateau.
❝ Hmm, c'est vrai que vu sous cet angle... personne n'a vraiment une chance de gagner, même avec de la force. Cependant, il est hors de question pour moi de tourner le dos à mes ennemis. Même sans aucune chance de victoire, mon ego de Nordhal me pousse à foncer tête baissée dans la gueule du loup. Peut-être que je me sens vivante seulement lorsque je combats, la hache à la main... Qui sait. ❞
Et cela, tu l'avais vécu maintes fois, surtout pendant ton séjour à Thulea. Les nombreuses cicatrices qui marquaient ton corps témoignaient de ton habitude à foncer tête baissée dans les combats. C'était une attitude que tu n'avais pas encore changée et qui ne changerait probablement pas de sitôt. Peut-être qu'un jour, quelque chose, quelqu'un te retiendra ici, te fera grandir et évoluer sur certains aspects de ta vie.
❝ Vous êtes sur d'être capitaine de ce navire et non une grande sage? ❞
Tu la regardas, puis un sourire se dessina sur tes lèvres alors que tu t'adossais contre la rambarde du bateau, dos à la mer, le regard fixé vers le ciel. Tes yeux se posèrent sur l'homme perché tout en haut du mât, te demandant quelles sensations il pouvait bien ressentir, avec une vue si imprenable. Une idée émergea soudain en toi : et si tu essayais toi-même ? Te demandant si, perchée là-haut, tes peurs pourraient s'envoler. Sans même t'en rendre compte, la question jaillit de tes lèvres, adressée à Saphyre, animé par une curiosité enfantine.
❝ Vous avez déjà été là-haut ? Comment c'est de voir la vie depuis cette perspective ? ❞
DEF +2
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-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
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-- MATERIAUX --
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Matériaux de Hache de Guerre x2
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Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Visiblement, Jodie ne croyait pas vraiment en l’avenir. Et sa conception du bonheur enfantin sonnait vraiment comme une vision idyllique de la vie. La joie et la paix restait des concepts particuliers et subjectifs pour chacun, et n’apportaient pas que de bonnes choses dans leur sillage. La preuve : si les habitants de Cheldis n’avaient pas eu l’habitude de vivre dans une forme de paix et d’abondance, peut-être auraient-ils su mieux se défendre et se préparer à l’attaque des monstres. Les mondes idylliques portaient tous la même faiblesse : ils n’avaient aucune conscience de la réalité et de la cruauté du monde.
Même s’il s’agissait sans doute d’une triste réalité à admettre, la paix ne protégeait pas les gens. Elle les rendait inconscients du danger, naïf, incapables de se défendre, peureux et dépourvus de compétences de défense pouvant leur sauver la vie. Ils devenaient faciles à manipuler, à bercer d’illusions, et à détruire. Ils ne savaient ni se défendre moralement, ni physiquement, et cherchaient toujours à voir une part de lumière dans les personnalités les plus sombres, de comprendre l’origine de leurs actes barbares et mauvais.
Or, ils ignoraient qu’il hésitait des personnes qui n’avaient aucune raison pour faire ce qu’elles faisaient, si ce n’est qu’elles adoraient cela. Certains individus naissaient mauvais, sans que quoi que ce soit ne l’explique, sans enfance malheureuse ni traumatismes : ils aimaient faire du mal aux autres, juste comme ça, pour le plaisir. Et lorsque l’on vit dans la paix et l’innocence, cette ignorance peut conduire à une fin terriblement tragique.
Dans un pays en tensions avec ses voisins par exemple, la majorité de la population recevait un entrainement sommaire aux maniements des armes. Si ce n’était pas le cas, les habitants prenaient eux-mêmes la décision de s’armer, de s’entraîner et d’enseigner aux enfants les rudiments de la survie : la chasse, la pêche, l’escalade, la nage, la fuite, les plantes comestibles. Si l’invasion avait eu lieu face à une telle population, ils auraient cherché à se défendre bec et ongle pour leurs maigres possessions, pour leur fierté, pour les générations futures. Non pas que personne n’avait lutté en Althéa, mais il fallait se rendre à l’évidence : les gens cherchaient avant tout à fuir.
« Il est mieux pour eux de vivre dans un monde comme celui-ci que dans le précédent. En naissant aujourd’hui, ils seront capables de bâtir un avenir, de se battre pour celui-ci, de garder en mémoire ce qui s’est passé et, surtout, de réaliser la chance et la fragilité que représente une période de paix. S’ils apprennent à vivre et à survivre, alors ils s’en sortiront bien mieux que ceux nés dans cette « joie et cette paix » et qui n’étaient pas préparés à affronter la vie. Rien n’est jamais joyeux et pacifique éternellement. Croire le contraire, c’est jeter la première poignée de terre sur sa propre tombe. »
Peut-être s’agissait-il de mots durs, mais justes. Vivre dans l’illusion n’aidait personne. Le monde était cruel. Au cours d’une vie, nombreux seront ceux à vouloir nous tromper, nous poignarder dans le dos, nous trahir, nous vendre, profiter de nos faiblesses pour leurs propres profits. Nombreux seront ceux qui utiliseront la force brute mais aussi les charmes, la persuasion, la manipulation, le mensonge. Qu’il était facile de se laisser prendre au piège d’une belle romance, d’un éphèbe ou d’une sirène aux charmes envoutants qui nous présentaient mille attentions et nous donnaient l’impression d’être des êtes uniques à leurs yeux.
Et puis, après ces moments de bonheur illusoires, la ruine. On se réveillait un matin, dépouillé de toute fortune ou accusé à tord d’actes monstrueux qui nous menaient à la potence ou, pire encore ; on se réveillait pas du tout. Les veuves noires étaient passées maîtresse dans l’art de l’assassinat, profitant de la vulnérabilité et de la faiblesse d’hommes pourtant pas démunis de grandes qualités morales et physiques. Mais tout en ce bas monde pouvait être piège : amis, familles, amants ; n’importe qui pouvait tromper et trahir.
Même s’il ne fallait pas tomber dans la paranoïa absolue, il ne fallait pas non plus se montrer orgueilleux en pensant que cela n’arrivait qu’aux autres. La vanité, la jalousie, la soif de pouvoir et de fortune étaient des moteurs implacables qui pouvaient changer la personne la plus fiable et vertueuse en un monstre dépourvu de toute humanité sous un masque de sympathie.
Jodie finit par lui concéder que, sur le plan de la force physique et du nombre, la mercenaire avait sans doute raison. L’argument qu’elle avança ensuite fit légèrement hausser les épaules à la jeune femme.
« Je trouve plus malin de pouvoir se sentir vivant plusieurs années que pour quelques pauvres minutes avant un affrontement perdu d’avance. Et, oui, je ne suis pas une sage. »
Ni Capitaine, par ailleurs. Ce rôle, elle le remplissait en attendant le retour de celui qui en était le véritable propriétaire. Cependant … cependant, plus le temps s’écoulait, plus ce rôle lui tenait à cœur, plus elle sentait un éloignement naître entre l’avant et l’après.
Secouant un peu la tête pour chasser ces pensées, elle jeta un regard sur l’homme au sommet du plus haut mât. La vue de là-haut, selon où l’on se trouvait, avait quelque chose d’aussi beau que troublant. En pleine mer, il n’y avait que du bleu à perdre de vue, une immensité dans laquelle on pouvait vite se sentir perdue, en pleine panique. Lorsqu’on voyait les côtes et les paysage en revanche, la vue était magnifique.
« J’y suis déjà allée, oui. Je vous le déconseille fortement. Oh, le paysage est à couper le souffle, mais c’est l’un des endroits où l’on sent le plus le roulis incessant des vagues, le vent, le mât qui tangue et le bois qui craque … »
Pas un endroit adapté à qui craint la mer …
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-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
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-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
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- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tu te tenais près du bord du pont du navire, les mains crispées sur la rambarde en bois, ton regard oscillant nerveusement entre l'horizon lointain et le plancher du navire. Chaque mouvement des vagues faisait vibrer le bois sous tes pieds, et le balancement du navire amplifiait ton sentiment de malaise. Ta phobie de l'immensité bleue te contraignait à éviter de regarder directement l'horizon. Tu pouvais presque sentir le vertige de l’espace infini s'emparer de toi à chaque fois que tu détournait le regard vers la mer.
Malgré ta peur viscérale, tu faisais un effort conscient pour te battre contre cette terreur. Les yeux rivés sur le sol rugueux du pont, tu tentais de calmer ta respiration, mais ton cœur battait la chamade. Chaque fois que ton regard fuyait vers le sol, tu te forçais à lever la tête, prenant des inspirations profondes pour repousser la panique croissante. Les bords du navire se balançaient sous l'effet des vagues, et chaque crépitement du bois semblait résonner comme un rappel incessant de ton inconfort.
Tu soupiras en lisant ces paroles, comprenant la profondeur de la réflexion sur le monde brutal et les réalités de la survie. Ces mots faisaient écho à tes propres observations, un mélange de réalisme cru et de sagesse durement acquise. Tu avais l'habitude de ces pensées sombres, de cette prise de conscience brute qui accablait ceux qui avaient été contraints de se battre pour survivre. Ce texte résonnait avec ta propre expérience, celle d’une vie façonnée par les dures réalités plutôt que par les illusions d’un monde parfait.
Il est vrai que ceux qui étaient nés dans une période de paix souvent ne voyaient pas le danger imminent qui pouvait se cacher derrière le confort. Tu avais vu de tes propres yeux comment une illusion de sécurité pouvait rendre les gens vulnérables, comment les belles façades pouvaient masquer des intentions malveillantes. La paix était précieuse, certes, mais elle n’était pas un état permanent ni un don gratuit ; elle devait être défendue et chérie.
Tu réfléchis un instant avant de répondre, tes pensées s'alignant avec les souvenirs douloureux et les réalités que tu avais apprises.
❝ C'est vrai, ❞ disais-tu doucement, ❝ avec ce qu'il s'est passé par le passé, ça ne pouvait que leur donner une leçon, pour ne pas reproduire ce qui avait été fait. Pour mieux se préparer si jamais le monde venait à se défendre de nouveau contre nous, humains, qui ne faisions que le détruire... ❞
Ta mère t'avait toujours appris à respecter la nature, à ne couper que les arbres qui en avaient réellement besoin et jamais n'importe lesquels. Elle insistait aussi sur l'importance de toujours remercier la nature pour ses bienfaits. Tu te sentais plus à l'aise entourée par la forêt et ses habitants que par les humains. C'était un lien profond, presque instinctif, qui te poussait à chercher refuge parmi les arbres et les animaux.
À de nombreuses reprises, tu avais pris la décision de t'enterrer dans un coin isolé de la forêt pour y vivre. Là, entourée par la verdure et le chant des oiseaux, tu trouvais une paix et une sérénité que la compagnie des humains ne pouvait t'offrir. La forêt était ton sanctuaire, un endroit où tu pouvais être toi-même, en harmonie avec la nature qui t'accueillait toujours à bras ouverts.
❝ La nature, la terre, elles avaient une manière de se défendre, de reprendre leurs droits. Nous l’avions vu, et nous en avions payé le prix. Chaque erreur, chaque négligence, nous avait coûté cher. Mais c’était aussi une chance pour nous de changer, de comprendre, de nous améliorer, et de transmettre cela à nos enfants. Ayant fait les frais pas mal de fois dans ma vie, j’espérais un tout petit peu que la future génération saurait vivre en harmonie avec elle. On m’avait toujours appris à vivre auprès d'elle, à prendre soin d'elle, en me considérant être chez elle et non le contraire. ❞
Pour toi, la vie ne consistait pas à se réfugier dans des illusions de sécurité ou à se complaire dans les moments de paix et de joie que pouvaient offrir les royaumes. Il fallait toujours rester conscient des menaces potentielles et être prêt à les affronter quoi qu'il arrive. C’était une question de survie, et chaque expérience, chaque difficulté surmontée, était une leçon précieuse. Un pas de plus pour s'éloigner de sa propre tombe.
Ce mode de pensée était ancré en toi, forgé par des années de défis et d’épreuves. Tu savais que la vigilance constante était la clé pour naviguer dans un monde imprévisible et souvent hostile. Se préparer au pire tout en espérant le meilleur, voilà comment tu avançait. Cette philosophie te permettait de rester forte et résiliente, toujours prête à affronter l'inconnu et à transformer les obstacles en opportunités d'apprentissage. Pour toi, chaque jour était une bataille silencieuse contre l'oubli et la faiblesse, un combat pour vivre pleinement et intensément, malgré les dangers qui guettaient à chaque tournant.
Tu affichas un petit sourire avant de fermer les yeux pour ne pas regarder la mer, posant tes bras sur le rebord du navire et profitant de la brise que t'offrait le vent. Tu avais tes raisons de penser ainsi. Il n'y avait rien qui te retenait vraiment dans ce monde, alors pourquoi vivre de nombreuses années si c'était pour les vivre seule ?
Cette pensée te hantait souvent, surtout lors de moments comme celui-ci, où la solitude se faisait plus palpable. Ta détermination à rester vigilante et prête à affronter les épreuves était en partie une façon de combler ce vide, de donner un sens à une vie que tu considérais autrement dénuée de but. Tu savais que cette attitude pouvait paraître dure ou cynique aux yeux des autres, mais pour toi, c'était simplement une manière de survivre dans un monde qui n'offrait aucune garantie de bonheur ou de compagnie.
Ton émotion changea radicalement lorsqu'elle te raconta les sensations que procurait le fait d'être tout en haut du bateau. Étrangement, cela te donna l'impression d'avoir un aperçu de ce que vivaient les oiseaux. Cependant, savoir que c'était l'endroit où l'on ressentait le plus les vagues te dissuada instantanément d'y aller pour essayer.
Tu ne comprenais pas comment des gens pouvaient aimer ça, être sur un navire, exposés à la puissance de la mer. Enfin, tu ne t'en souvenais plus vraiment, car ton passé avec la mer était flou et lointain. Les souvenirs de ton ancienne vie sur les vagues étaient désormais des fragments épars, presque irréels. Tu te demandais parfois si tu pourrais un jour retrouver cette part de toi, mais pour l'instant, la perspective de revivre ces sensations ne t'attirait guère.
❝ Oui, non, on va éviter, je pense... Clairement... Ce serait totalement idiot de paniquer là-haut et de m'écrouler sur le plancher du navire... ❞
Tu réfléchissais un moment, cherchant à rassembler le courage nécessaire pour briser l’immobilisme qui te paralysait. Tu savais que rester au même endroit à cause de ta peur ne ferait qu’amplifier ton anxiété. Avec détermination, tu te tournais enfin vers Saphyre, prêt à dépasser ton malaise.
❝ Est-ce que c’est beaucoup demander, de me faire visiter le navire ? Ou d’en faire le tour ? ❞ demandas-tu, l’hésitation palpable dans ta voix.
En attendant sa réponse, tu sentais une montée d’adrénaline mélangée à une appréhension croissante. La perspective de quitter le même endroit et de découvrir le navire te permettait de détourner ton attention de la mer. À mesure que tu te familiarisais avec les différents espaces, tu commençais à te sentir un peu plus à l’aise, la visite te offrant un répit bienvenu face à ta peur persistante. La mer, bien que toujours présente, te paraissait légèrement moins intimidante maintenant que tu connaissais mieux ton environnement immédiat.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Silencieuse, la mercenaire écouta les paroles de Jodie sur le monde et la nature. Il ne semblait pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit, jugeant que prêter une oreille attentive suffisait dans certains cas. La vie de la bucheronne ne devait pas avoir été facile pour en arriver à un tel avis sur l’existence. Peu étaient ceux qui se rendaient compte de la dure réalité. N’importe qui pouvait tromper n’importe qui. Les amis d’un jour devenaient les ennemis du lendemain. La confiance ne valait plus rien et n’était plus qu’une offrande éphémère que l’on rompait sans le moindre ménagement dès que d’autres intérêts plus personnels entraient en jeu.
Amour, gloire, argent, ambition … L’humain était prêt à tout écraser sur son passage pour son propre égoïsme. Finalement, confronter les futures générations à ces réalités ne pouvait que permettre de leur donner les outils nécessaires à leur survie dans le futur qui leur était réservé. La direction que prenaient les choses n’augurait rien de bon, et la paix connue jusqu’alors ne durerait pas davantage. La catastrophe de l’invasion ne serait guère la dernière, la mercenaire en était convaincue, et la vie que tout le monde connaissait jusqu’alors s’effondrerait sous peu, bien qu’elle ignore la forme que cela prendrait.
Elle-même avait bien conscience que tout viendrait bientôt à changer, et que nul ne se trouverait à l’abri. Si le navire sur lequel elle voguait lui apporterait souvent la sensation de la sécurité qui lui faisait défaut ailleurs, il ne pourrait éviter les dangers à venir. La mer pouvait être des plus périlleuses et, en dehors des dangers naturels, les implications humaines pourraient la rendre encore moins sûre. Si les monstres avaient lancé leur invasion depuis la terre, rien ne garantissait qu’ils ne viennent pas du ciel ou de la mer lors d’une vague prochaine.
Tout ce qui semblait immuable ne l’était plus. Tout endroit considéré autrefois comme un refuge ou un endroit où être en sécurité ne l’était plus. Nulle zone en ce monde n’était plus inébranlable, plus personne ne pouvait se targuer d’être immortel. Rien ni personne n’échapperait à l’avenir sombre qui s’annonçait à ses difficultés et chacun aurait ses propres responsabilités à assumer. Des petites gens en passant par les bourgeois, les nobles, et jusqu’aux grands dirigeants ; tout le monde devrait lutter pour sa survie et celles des siens. Des responsabilités que d’aucuns jugeraient trop lourdes à porter.
Ceux qui croyaient à tort que le pire se trouvait derrière eux et que les nuits les plus sombres faisaient partie du passé seraient les premiers à périr prochainement. Ceux qui tentaient, même à la plus petite échelle possible, de se préparer à lutter parviendraient peut-être à survivre et à donner un futur différent aux générations à venir. De son côté, elle avait ses propres responsabilités. Si elle le pouvait, comme lors de l’assaut à Althéa, elle aiderait les populations du mieux possible. Autrement, elle ferait tout pour garantir sa survie et celles de ceux qui étaient sous sa responsabilité.
Même si cela devait être un choix terrible, il fallait sauver le plus de gens possibles, quitte à accepter de laisser ceux que l’on ne pouvait pas aider derrière soi.
Bien souvent, les hommes et les femmes dotés de talents ou d’une grande force mettaient ces derniers au service d’autrui. Pris par l’orgueil et aveuglés par leurs bonnes intentions, ils cherchaient constamment à sauver tout le monde au mépris de leur propre sécurité. Dès lors qu’ils échouaient, alors le monde s’écroulait sur eux. Ils haïssaient ce qu’il considérait comme une faiblesse de leur part, ils rejetaient la faute sur les dieux et le destin, ils se tournaient vers un côté terrible sombre de leur être en pensant que, si personne ne pouvait être sauvé même en donnant le meilleur de soi-même, à quoi bon lutter en vain. Mais nul ne peut sauver tout le monde.
Il est une illusion terrible de celle de croire qu’un homme seul peut porter le monde sur ses épaules. Les gens meurent. Tous, un jour ou l’autre. Certains dans des circonstances profondément dramatiques, mais cela fait partie de la vie elle-même. Peu importe que l’on déploie toute sa puissance, tous ses talents ; que l’on donne toute son énergie et sa volonté … les gens meurent. Certaines personnes ne peuvent être sauvées. Et même si cette réalité était difficile à accepter et intolérable pour certains ; elle n’en restait pas moins une réalité.
Mieux valait sauver ceux que l’on pouvait sauver. Peut-être qu’en restant en vie au lieu de se sacrifier dans une vaine tentative, on pourrait sauver plus de gens plus tard, dans une nouvelle opportunité. Mais mourir pour une cause perdue, c’était comme manquer de respect à ces gens qui, eux, auraient tout donné pour avoir la chance de continuer à vivre.
La question de Jodie finit par ramener Saphyre à un présent dont elle devait se préoccuper pour l’instant. Inclinant légèrement la tête pour accepter, elle conduisit la bucheronne à travers le pont et lui présenta les zones les plus simples. Un bateau était une arme et certains endroits stratégiques ne devaient guère être présentés au public afin d’en préserver les secrets. Elle montra donc le pont, la proue, puis les pièces inférieures dans les cales comme la petite pièce où ils dinaient ou encore quelques zones de stockage et quelques cabines de matelots. Quant à la sienne, elle préféra la garder pour elle et ne pas la faire visiter pour le moment.
A l’issue de la visite du navire, l’un des marins vient informer la mercenaire qu’ils approchaient du port et qu’ils débarqueraient prochainement. Les températures étaient plus fraîches, l’atmosphère plus apaisée et l’odeur plus familière. Ils arrivaient bel et bien à Althéa.
« Je vais m’occuper des manœuvres pour accoster. Vous pouvez rester sur le pont, nous ne tarderons pas à arriver et vous pourrez mettre pied à terre. »
Ainsi, la navigatrice prit les commandes, ordonna les matelots pour que chacun prenne son poste, le navire vivant comme une fourmilière bien organisée dans laquelle tous connaissait ce qu’ils avaient à faire. Grâce à cela, l’embarcation finit par jeter l’ancre dans le port, peu fréquenté depuis les derniers événements, et une planche menant du pont à la jetée fut dressée afin de faciliter la descente. Il était désormais temps de fouler le sol d’Althéa.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tu observais attentivement chaque geste de Saphyre pendant la visite du navire. Tu appréciais la précision avec laquelle la navigatrice présentait les différentes parties de l’embarcation. Chaque recoin dévoilé t’offrait un aperçu de la vie maritime qui t’était encore étrangère, une réalité qui avait été brusquement effacée par ton traumatisme passé.
Tout au long de la visite, tu ne pouvais t'empêcher de remarquer la manière dont Saphyre évitait certains endroits. Cela laissait entrevoir les secrets bien gardés d'un navire qui, à l’évidence, n’était pas seulement un simple moyen de transport, mais aussi une arme redoutable. Tu comprenais et respectais cette prudence, consciente que certains mystères devaient rester dans l’ombre pour préserver la sécurité de tous.
Lorsqu'elles eurent un moment de répit sur le pont, tu sortis de ton sac un petit carnet et un crayon. Tu avais esquissé un dessin de Saphyre quelques heures auparavant, capturant son regard déterminé et sa posture assurée. Inspirée par la navigation et par la femme qui menait ce navire, tu te mis à écrire un poème sur cette même page. Les mots te venaient naturellement, dépeignant la force tranquille et la résilience de Saphyre, comparant son leadership aux vagues qui guidaient le bateau vers de nouveaux horizons.
Lorsque le marin vint annoncer votre arrivée imminente à Althéa, tu sentis une vague de nostalgie et de familiarité t’envahir. Althéa, avec ses températures plus fraîches et son atmosphère apaisée, te rappelait les forêts que tu avais l'habitude de parcourir. Tu te réjouissais de retrouver cette terre que tu aimais tant, même si les récents événements l'avaient quelque peu changée.
En regardant Saphyre prendre les commandes pour accoster, tu étais impressionnée par la coordination et l'efficacité de l'équipage. La comparaison avec une fourmilière bien organisée ne t’échappait pas, et tu trouvais dans cette métaphore une certaine poésie. Chaque marin connaissait son rôle et l'exécutait avec précision, contribuant à la sérénité et à la réussite de la manœuvre.
Lorsque la planche fut enfin dressée, permettant de descendre sur le port, tu pris une grande inspiration. Tu te tenais prête à mettre pied à terre, reconnaissante envers Saphyre pour cette traversée en toute sécurité et curieuse de découvrir ce qu'Althéa te réservait. Tu savais que de nouvelles aventures t'attendaient, mais pour l'instant, tu savourais ce moment de transition, le regard tourné vers le village et l'esprit empli d'espoir.
Avant de quitter Saphyre, avec un sourire timide, tu déchirais délicatement la page de ton carnet où tu avais dessiné son portrait et écrit le poème qui l'accompagnait. En t’approchant d’elle, tu tendis la feuille, espérant qu’elle accepterait ce modeste témoignage de ton admiration et de ta gratitude pour l’aventure que vous aviez partagée. En lui adressant un au revoir sincère, tu ajoutas que, si un jour elle avait besoin de réparations pour son bateau, tu serais là pour l’aider, prête à répondre à son appel. Comme ce qui a été convenue.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
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