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Cela ne faisait que quelques jours que tu étais à Akielos, et malgré tous tes efforts pour t'intégrer et peut-être refaire ta vie ici, tu en étais incapable. Ton attachement à ta ville natale était trop fort pour que tu poses tes valises ailleurs. Déterminé à retrouver à Althéa, tu cherchas un moyen de t'y rendre. Malheureusement, la seule option que tu avais trouvée ne t'enchantait guère : affronter l'océan, ta plus grande peur.
L'idée de passer des heures, voire des jours, en mer te terrifiait. Pourtant, si tu voulais vraiment rentrer chez toi, tu n'avais pas le choix. Tiraillé entre l'envie de retrouver à Althéa et la peur paralysante de l'océan, tu ne savais pas quoi faire. Pendant ces quelques jours, tu t'installas sur une montagne surplombant la mer, réfléchissant intensément, pesant le pour et le contre. Malgré les nombreuses raisons de rester à Akielos, ton cœur te dictait de partir.
Finalement, tu compris que tu devrais affronter cette phobie et les mauvais souvenirs qu'elle raviverait. Tu savais que, pour retrouver ta ville natale, tu devrais faire face à tes peurs les plus profondes.
C'est pourquoi, ce matin-là, le jour tant attendu, tu étais motivée et déterminée à partir. Malgré la boule au ventre et la peur qui te tenaillait à chaque pensée de cette traversée, tu savais qu'il n'était plus question de faire machine arrière. Tu n'emportas que le strict nécessaire, refusant de t'encombrer d'objets superflus. L'essentiel, tu le portais autour de ton cou et dans cette boîte précieuse, soigneusement rangée dans ton sac. Tu n'oublias pas tes armes, et c'est avec une résolution inébranlable que tu te dirigeas vers le port. Là, tu trouverais sûrement le moyen de transport qui te ramènerait enfin chez toi.
Tu étais arrivée à destination, et la vue de toute cette étendue d'eau, de ce "vide" autour des bateaux, te faisait frémir. Ne pas pouvoir discerner la profondeur de l'océan te plongeait dans une angoisse palpable. Instinctivement, tu t'éloignas autant que possible du bord, craignant de tomber dans l'eau. Tu savais déjà que le trajet serait rude et extrêmement difficile pour toi. À cet instant, tu te dis que tu préférerais cent fois retourner à Thuléa plutôt que de passer ne serait-ce que quelques heures sur l'eau. Mais avais tu vraiment le choix ? Non.
C'est pourquoi, discrètement, en essayant de te fondre dans la foule, tu approchas quelques personnes pour leur demander s'ils avaient un navire qui pourrait t'accueillir. Mais ce n'était pas aussi simple : ta réputation te précédait toujours, et tu n'avais clairement pas les moyens de payer le voyage. Tu espérais ardemment tomber sur quelqu'un de généreux, prêt à trouver un compromis avec toi pour pouvoir monter à bord.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
En de rares occasions, Saphyre descendait de son navire pour autre chose qu’une obligation. Ce jour-là, elle se rendit dans la librairie de la ville qui jouxtait le port dans lequel les Moonlight Crows faisaient escale. Cela faisait quelques temps que le temps lui manquait pour se procurer de nouveaux ouvrages, en plus de ceux qu’elles n’avaient pas encore terminé ; aussi décida-t-elle de s’accorder un moment en dehors de sa cabine et du navire pour vaquer à des occupations un peu plus légères. Et quoi de mieux pour cela que d’aller découvrir de nouveaux ouvrages et manuscrits qu’elle ne possédait pas encore, pour pouvoir occuper ses nuits et les longues traversées.
Une petite clochette tinta dès son entrée dans la boutique, et elle se dirigea à pas assurés vers le rayonnage qui l’intéressait : les nouveautés. L’odeur du bois et du papier emplissait la pièce en une atmosphère un peu hors du temps, à l’orée des chemins entre le monde commun et ceux, multiples, que recelaient les livres exposés sur les étagères. Elle avait exploré la plupart d’entre eux, parfois plusieurs fois, avide de découvertes et de connaissances jusque-là inconnues, offertes par le simple bruissement de pages que l’on tourne pour dévoiler un nouveau monde.
Parmi les nouveautés, seuls deux livres retinrent son attention ; les autres déjà lus ailleurs et connus. Et si elles les appréciaient, elle aimait plus encore ce qu’elle ignorait.
Les ouvrages dans une besace prise spécialement à cet effet afin de ne point les abimer, la mercenaire quitta finalement l’échoppe après quelques temps, ayant flâné dans la boutique pour le simple plaisir de profiter des lieux. A cette heure, les ruelles menant au port grouillaient de badauds, de vendeurs ambulants, de saltimbanques en escale pour quelques jours ou encore de manants perdus venant tout juste de débarqués. Une foule cosmopolite, variée et bruyante qui faisait toute la vie du port en pleine journée. La nuit, les ivrognes et les voleurs prenaient leur place, profitant du silence et de l’obscurité pour leurs larcins.
Alors qu’elle atteignait le port pour regagner sa propre maison, l’élégante brune fut alpaguée par quelques passants cherchant un moyen de se rendre à tel ou tel endroit, arguant qu’ils sauraient payer à l’arrivée. Ce genre de chose arrivait trop souvent. De pauvres gens qui, sans le sou, espéraient trouver une âme un peu benête pour les faire monter à son bord. Une fois sur le bâtiment, ils tentaient de piller ce qu’ils pouvaient bien trouver, de détourner le vaisseau et d’en prendre le contrôle ou, pour les plus désespérés, ils se jetaient simplement à la mer pour y trouver le repos de l’âme. L’étendue céruléenne les engloutissait alors, eux et leurs dettes.
Pour toutes ces raisons, la jeune femme était de celles qui ne prennent à bord que les personnes fiables ou, le cas échéant, avec des garanties suffisamment sûres. Et autant dire que cela n’arrivait presque jamais.
Cependant, cette fois, elle s’arrêta. Elle en ignorait la raison mais, lorsque cette femme l’approcha pour lui demander si elle n’aurait pas quelque navire pour la transporter, elle fit halte pour l’écouter. Peut-être était-ce sa manière de faire, discrète comparée aux autres qui essayaient d’attirer l’attention à grand renfort de beuglements animaliers. Peut-être était-ce son regard, ou sa posture. Peut-être était-ce le fait qu’elle tournait obstinément le dos à l’océan. Mais elle s’arrêta pour l’écouter.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tu étais complètement absorbée par les oiseaux qui volaient dans le ciel, oubliant presque tout ce qui t'entourait. Même ta peur de la mer semblait s'évanouir. Plus rien ne comptait à cet instant, comme si tu étais dans une bulle, à l'abri de toutes tes angoisses. L'expression sur ton visage s'était adoucie, remplaçant la froideur habituelle par une chaleur inattendue, et un petit sourire apparaissait sur tes lèvres. Tu rêvais, une fois de plus, de pouvoir t'envoler et échapper à toute cette vie, savourant ce moment de tranquillité où le monde semblait enfin te laisser en paix.
Sauf que, au fond de toi, tu savais que ce rêve était irréalisable. Tu étais condamnée à rester sur cette terre jusqu'à ta mort, une mort que tu étais prête à accepter quand elle viendrait. Il n'y avait rien qui te retenait ici après tout. Tu avais un but, mais chaque jour, tu te demandais si tu en étais vraiment capable. Si personne n'avait réussi à obtenir un vœu jusqu'à présent, c'était parce que la tâche était surement bien plus ardue qu'il n'y paraissait. Tu doutais de plus en plus de tes capacités. Est-ce que tu avais vraiment ce qu'il fallait pour affronter cette épreuve ? Plus le temps passait, plus tes doutes te rongeait de l'intérieur. Tu te demandais si tu étais à la hauteur, si tu étais faite pour accomplir ce destin, et cette incertitude pesait lourdement sur ton cœur.
Mais ce n'était clairement pas ton but en ce jour. Tu ne devais pas te perdre et oublier qu'aujourd'hui, tu allais retourner à Althéa. Une fois que les oiseaux disparurent de ton champ de vision, ton visage retrouva sa froideur habituelle. Tu te levas et scrutas la foule à la recherche de personnes à aborder. Pour éviter de te perdre de nouveau dans ce flou qui envahissait ton esprit, tu commenças à jouer avec une pièce de monnaie dans ta main. Tu restas sur place, observant, jusqu'à ce que tu aperçoives une jeune femme qui semblait être à ton goût pour lui demander de l'aide.
Il est vrai qu'auparavant, tu n'avais demandé qu'à des hommes, pensant que tes chances de trouver un bateau étaient plus élevées. Tu te disais que les femmes maniant le gouvernail étaient rares, mais certainement pas impossibles à trouver. Grâce à l'éducation de tes parents et à l'ouverture d'esprit de ta ville natale, tu avais appris à ne pas te laisser piéger par les stéréotypes. Après tout, tu occupais toi-même un emploi souvent considéré comme masculin par des esprits étroits.
Résolue, tu t'avanças rapidement vers elle, déterminée à ne pas la perdre de vue. Ton cœur battait de plus en plus fort, une lueur d'espoir naissant en toi. Peut-être que cette femme serait la clé de ton retour à Althéa. Tu finis par te positionner devant elle, de manière à ce qu'elle ne puisse ni t'éviter ni t'ignorer. Ce n'était pas dans tes habitudes d'être aussi insistante, du moins dans ce genre de situation. Cependant, ton comportement envers la gent féminine restait inchangé : tu ne pouvais pas t'empêcher d'adopter une attitude charmeuse.
C'est pourquoi tu affichas ton plus beau sourire et plongeas ton regard dans le sien. Tu espérais que ton charme naturel ferait la différence, que ton sourire sincère et ton attitude ouverte seraient suffisants pour obtenir son aide. Ce moment était crucial, et tu étais prête à tout pour saisir cette chance.
❝ Bonjour charmante demoiselle, excusez moi de vous déranger, mais auriez vous quelques instants à m'accorder ? Je suis actuellement à la recherche d'un navire qui pourrait me conduire à Althéa. Auriez vous des pistes à me suggérer ou peut-être même un navire ? Je suis à la recherche d'une âme généreuse prête à me prendre à son bord, que ce soit gratuitement ou contre un service. Parce que malheureusement, je n'ai pas les moyens de payer le voyage pour le moment et je dois a tout prix partir d'ici...❞
Tu n'aimais pas vraiment parler de cette façon, c'est vrai. Mais tu ne voulais pas te comporter comme une brute avec une femme, surtout si tu espérais obtenir son aide. Tu ne voulais en aucun cas la faire fuir. C'est pourquoi tu avais pris le temps de bien choisir tes mots, essayant de paraître aussi agréable que possible. Chaque mot, chaque sourire était calculé pour laisser la meilleure impression possible.
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Il y avait trois principales raisons pour lesquelles les marins ne prenaient pas de voyageurs à leur bord. La première restait l’incapacité à payer la traversée, de quelque manière que ce soit. Sans argent, certains s’accommodait de marchandises, de bijoux, ou de services bien plus immoraux. Le plus important restait de rentabiliser la présence de quelqu’un à bord, les coûts associés comme l’eau et la nourriture, mais aussi d’obtenir la rétribution due pour un service comme celui-là. On trouvait normal de payer pour un cheval ou une carriole, mais on essayait toujours d’attirer la pitié pour monter dans un bateau.
Beaucoup proposaient des histoires larmoyantes dans l’espoir de toucher une corde sensible chez un navigateur, mais beaucoup se trouvaient désormais habitués à ces manœuvres et ne se laissaient plus émouvoir. Même si, peut-être, ces contes s’avéraient vrais, les temps ne permettaient guère de s’apitoyer sur le sort des autres. Il fallait d’abord pouvoir survivre soi-même. De nombreux marins menaient une vie précaire et ne se trouvaient pas en position de faire des extras à l’œil.
La seconde raison pour laquelle un matelot refusait de prendre quelqu’un à son bord était qu’il soit mauvais payeur. Ceux-ci ne manquaient pas d’argent et montrait souvent au capitaine d’un navire qu’ils possédaient les ressources nécessaires au paiement une fois la destination voulue atteinte. Or, au moment où ils devaient donner la somme convenue, ces gens filaient comme le vent avec leur argent, ou étaient attendus par des hommes armés au port afin de ne pas avoir à payer la traversée.
Les noms de ces gens passaient de bouche en bouche parmi les équipages afin que chacun se montre vigilant et que ces personnes ne puissent plus bénéficier qu’elles méprisaient tant qu’elle considérait la chose comme un dû. Ces gens peinaient à trouver un navire lorsqu’ils en avaient le plus besoin et, s’ils venaient à trouver quelqu’un pour les prendre à leur bord, il s’agissait souvent d’équipages peu fréquentables qui n’éprouvait aucun scrupule à dépouiller leurs riches invités et à les jeter à terre à l’arrivée. Un juste retour de karma, en somme.
Enfin, les derniers étaient ceux qui jouissaient d’une mauvaise réputation. On rechigne à s’encombrer de personnes à problèmes lorsque l’on se trouve en mer. Les gens instables pouvaient poser de graves problèmes si l’on manquait de vigilance, et il n’y avait rien de plus désagréable que de devoir garder un œil sur quelqu’un lorsque l’on avait d’autres prérogatives ou qu’une tempête approchait et qu’il fallait organiser la riposte pour ne pas finir coulés par le fond.
Assurément, cette femme-là devait faire partie de l’une de ces catégories, voir même de plusieurs au vu de ses difficultés à trouver une âme qui veuille bien la prendre à son bord. Finalement, son discours -à l’exception d’une touche de séduction- restait semblable à tout autre. Une âme généreuse, pas les moyens de traverser, une obligation absolue de quitter une terre pour une autre. La seule chose qui garda un tant soit peu l’attention de la mercenaire fut d’abord la mention à Althéa, puisqu’elle avait à s’y rendre pour trouver une île déserte habitable ; et l’idée d’un potentiel service en échange de la traversée.
Son regard de jade toujours aussi froid et insondable posé sur cette parfaite inconnue, bras croisés marquant avec évidence qu’elle n’était que peu ouverte à la conversation, la demoiselle répondit cependant.
« Commencez d’abord par me dire qui vous êtes et quel genre de service vous êtes prête à proposer. Ce sont les informations essentielles pour déterminer si, oui ou non, je serais apte à vous aider d’une manière ou d’une autre. »
Elle pourrait bien, en effet, l’orienter sur un marché parallèle, mais sans certitude qu’elle arrive à bon port entière. Mais peut-être que, si les informations pouvaient la satisfaire un tant soit peu, elle envisagerait la possibilité de l’accepter à son bord.
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Tu la regardais, les yeux suppliants et pleins d'espoir, presque comme un chiot abattu. Tu implorais les dieux, une chose que tu n'avais plus faite depuis des années, pour qu'elle accepte. Il fallait absolument que tu quittes cet endroit. Le désespoir te rongeait chaque jour un peu plus, creusant un vide douloureux dans ton cœur. L'urgence de partir était presque palpable, une lueur d'espoir vacillant dans l'obscurité de ton regard.
Tu ne lui en voulais pas d'être aussi froide et distante avec toi, ni de vouloir en savoir plus sur ton passé. Il y avait des choses que tu ne souhaitais pas révéler, du moins pas devant tout le monde. Et puis, elle devait sûrement connaître ta réputation, celle qui te collait depuis des années maintenant. Peu de gens prenaient le temps d'apprendre à te connaître et préféraient se fier aux rumeurs. Tu savais que tenter de mettre fin à ces rumeurs ne servirait à rien, alors tu préférais laisser couler, ayant des préoccupations bien plus importantes.
Au fond de toi, tu espérais que cette jeune femme verrait au-delà des histoires et des préjugés, qu’elle découvrirait la véritable personne que tu étais. Mais pour l'instant, tout ce que tu pouvais faire était de rester fidèle à toi-même, de continuer à avancer malgré tout, et de garder cet espoir fragile que, peut-être, quelqu'un finirait par te comprendre.
C'est pourquoi tu pris le temps de lui répondre à sa question. Après tout, elle avait pris le temps de t'écouter. Tu lui devais bien ça. Tu inspira profondément, cherchant les mots justes, avant de parler avec une sincérité que tu n'avais pas osé exprimer depuis longtemps, oubliant ton côté dragueuse.
❝ Je comprends tout à fait que vous vouliez en savoir plus sur moi,❞ commenças tu doucement. ❝ Je m'appelle Jodie et je suis une bûcheronne venant de Nordhal. ❞
Peut-être qu'elle fera le lien entre Nodhal et la raison pour laquelle tu voulais retourner à Althéa. Tu la regardas dans les yeux, espérant qu'elle pourrait percevoir la sincérité et la vulnérabilité dans ton regard. Tu pris une pause, réfléchissant à ce que tu devais ajouter. Après un instant, tu pris une profonde inspiration et ajoutas :
❝ Si vous avez un navire à Althéa, je pourrais vous aider en le réparant gratuitement, par exemple. En fait, dès qu'il s'agit de travailler le bois, je suis très compétente ! Donc, je pense que cela vous offre diverses possibilités pour que je puisse vous prêter main-forte à l'avenir. ❞
Si elle disait oui, tu aurais à affronter tes peurs en sa présence. Tu pourrais la prévenir maintenant, lui demander son soutien pour que tout se déroule en douceur. Mais malgré tout, ta fierté et ta méfiance te poussent à garder cette inquiétude pour toi, même si elle venait à la découvrir plus tard. Tu préfères d'abord la connaître davantage, comprendre qui elle est vraiment, avant de partager des aspects plus personnels de ta vie.
Tu étais prêt à faire un effort pour lui montrer que tu étais quelqu'un de fiable, de sincère, loin de toute intention de tromperie. Tu étais disposé à lui dévoiler ce qu'elle désirait savoir, mais avec prudence, conscient que certaines choses étaient si précieuses qu'elles ne pouvaient être confiées à n'importe qui.
❝ Si vous avez d'autres questions pour moi, pour plus de sécurité, n'hésitez pas, je répondrai volontiers. Mais peut-être pas ici, pas devant tout ce monde. Plutôt dans un endroit où nous serions seules, toutes les deux... ❞
Dans cette situation, le simple fait de demander à être seule avec elle semblait soudainement plus angoissant que rassurant. On aurait pu penser au pire, imaginer des scénarios sombres. Cette requête risquait de laisser croire que tu avais des intentions sinistres, peut-être même menaçantes. Tes gestes nerveux, tes bras agitant l'air avant de venir s'égayer dans tes cheveux, reflétaient ta gêne profonde. Tu voulais tellement lui faire comprendre que tu n'étais pas cette personne que ta réputation laissait entendre, même si le monde murmurait le contraire. Perdue dans cette interaction inhabituelle, tu te sentais maladroite, comme si tu avais oublié comment parler aux autres. Et malgré ta volonté de rester professionnelle, le doute s'insinuait en toi, minant ta confiance et te faisant remettre en question tes propres compétences sociales.
❝ Je ne veux vraiment pas vous causer de tort, croyez moi... Tout ce que je veux, c'est que les informations que je vous donne restent confidentielles, qu'elles ne se retrouvent pas entre de mauvaises mains ou ne soient déformées...❞
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ft. Jodie Bittaker
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Ainsi donc, la jeune femme répondait au nom de Jodie. Silencieuse, Saphyre détailla un peu l’allure de l’inconnue. On aurait pu la prendre sans difficulté pour un brigand ou une intrigante cherchant une pauvre âme à qui dérober son pain par une agile rapine. On faisait rarement confiance à ce type de profil, plus encore dans le contexte actuel. La surpopulation en Akielos amenait des profils bien peu fréquentables qui profitaient de l’agitation pour s’adonner à des activités lucratives mais illégales. Malheureusement, les autorités avaient déjà à faire avec la distribution de vivres et la recherche de logements pour les réfugiés et manquaient de bras pour s’occuper de la recrudescence de larcins en tout genre.
Bien évidemment, commerçants et marins nourrissaient eux aussi une plus grande méfiance à l’égard des manants. On pouvait déjà difficilement se fier à qui que ce soit dans un contexte relativement paisible alors, en temps de guerre et de tension, les choses s’aggravaient. Si la solidarité avait d’abord pris le dessus pour aider les populations à fuir les zones sinistrées, notamment depuis Althéa, les propriétaires de navire avaient rapidement cessé de prendre n’importe qui à bord. Trop en profitait.
Ainsi, la dénommée Jodie peinerait très certainement à trouver quelqu’un pour la prendre à son bord, plus encore avec son allure de malfrat. Cependant, elle continua d’écouter distraitement en entendant la mention à Nordhal, puis avec plus d’attention lorsqu’elle parla de ses compétences et de la possibilité de pouvoir les mettre au service de la jeune femme. En effet, ce type de qualification valait cher pour les propriétaires de navires. Les mers se montraient souvent capricieuses et les embarcations subissaient chaque jour les agressions de l’eau salée et des éléments. Une mer agitée, une rencontre avec un bâtiment belliqueux ou la proximité avec des récifs pouvait se révéler fatal ou entraîner d’importants dégâts.
Les réparations prenaient du temps, en plus de coûter une somme souvent rondelette. De plus, Saphyre prenait grand soin de faire appel à des artisans de confiance émérite pour s’occuper de ces affaires-là, la qualité de l’entretien d’un navire pouvant faire toute la différence. Et, bien sûr, elle tenait beaucoup à la flotte d’Akates, dont elle prenait un soin tout particulier. Hors de question qu’il revienne et découvre les navires en mauvais état par manque d’entretien. Elle avait déjà perdu un bateau lors d’une tempête, elle ne désirait guère que cela se reproduise.
Son regard de jade demeura de glace lorsqu’elle lui proposa de se rendre dans un endroit plus discret afin d’approfondir la conversation. Visiblement, elle n’était pas à l’aise de s’épancher sur sa vie dans un lieu aussi fréquenté que le port, où traînaient bien des oreilles curieuses et avides d’informations à échanger contre rétributions. Après tout, toute petite information pouvait valoir son pesant d’or pour qui savait les utiliser, peu importe à qui elles appartenaient à l’origine.
Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, l’individue continua son plaidoyer, insistant sur la noblesse de ses intentions et les raisons de sa prudence. Toutefois, Saphyre leva simplement la main, signe qu’elle en avait suffisamment entendu pour le moment, et lui signifier qu’elle pouvait s’arrêter là. Lorsque le silence se fit, elle jeta un regard vers son navire. Althéa … Un voyage sur ces mers qu’elle aimait tant lui ferait le plus grand bien, et elle avait certains intérêts à s’y rendre rapidement pour mener à bien ses recherches. Mais emmener quelqu’un à bord …
« Suivez-moi. Nous discuterons des détails à bord. Et si nous n’arrivons pas à un compromis ou que vous cherchez à vous jouez de la situation … nous vous jetterons simplement par-dessus bord. »
Et sur ce, elle fit un simple signe à la jeune femme de la suivre.
Ondoyant entre les passants, elle atteignit sans mal la passerelle menant au pont de son navire. D’un signe, elle indiqua aux marins à bord qu’elle était accompagnée, afin qu’ils ne cherchent point à l’importuner, et elle fit un signe à la bucheronne en direction de la planche.
« Après vous. »
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- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Au fond de toi, tu nourrissais cet espoir fragile d'avoir enfin trouvé la bonne personne, celle qui mettrait fin à ta quête et apaiserait ton cœur fatigué. Tu avais perdu, avec le temps, cette capacité naturelle à te lier aux autres, à engager des conversations sans effort, à partager des moments de complicité. Les blessures du passé avaient éteint en toi cette flamme de sympathie qui te rendait autrefois si ouvert et sociable.
Désormais, tes interactions étaient limitées à de brefs échanges, quelques minutes, parfois une heure, mais uniquement lorsque tu avais besoin de quelque chose. Tu t'étais éloigné des autres, préférant la solitude à des compagnies superficielles et insincères. Et qui pourrait te blâmer ? Après tout ce que tu avais traversé, il était compréhensible que tu préfères être seul plutôt que mal accompagné.
Chaque rencontre manquée, chaque déception, t'avait forgé une carapace. Mais au fond, tu gardais cette lueur d'espoir, cette petite voix qui te murmurait que peut-être, quelque part, il existait une âme capable de comprendre la tienne, de partager tes silences et tes rêves inavoués. Cette pensée te donnait la force de continuer, de croire en un avenir où tu n'aurais plus à chercher, où tu aurais enfin trouvé ton port d'attache.
Cependant, à l'heure actuelle, tu en étais encore loin de cette route. Les jours se succédaient, et cette quête semblait sans fin, te laissant souvent avec un sentiment de vide et de lassitude. Chaque matin, tu te réveillais avec l'espoir ténu qu'aujourd'hui serait différent, mais la routine et la monotonie finissaient toujours par reprendre le dessus.
Les soirées solitaires, passées à contempler le passé et à imaginer un avenir plus lumineux, te rappelaient sans cesse la distance qui te séparait encore de cette route tant désirée. Les rires partagés et les regards complices semblaient appartenir à une autre vie, un souvenir lointain presque irréel.
Tu as beau faire semblant devant les gens, afficher un sourire de façade et prétendre que tout va bien, ton cœur est meurtri. À chaque éclat de rire feint et à chaque conversation superficielle, tu ressens ce poids, ce vide intérieur que rien ne semble pouvoir combler. Lorsque tu es seul, loin des regards curieux et des jugements, tu laisses tomber ce masque. Tu redeviens toi-même, un être blessé, vulnérable, cherchant désespérément un peu de bonheur. Ces moments de solitude révèlent la profondeur de tes cicatrices, les souvenirs douloureux que tu t'efforces d'oublier. Tu te retrouves face à toi-même, à tes peurs et tes espoirs déçus.
Tu regardas la jeune femme, croisant son regard de jade, et un flot d’émotions contradictoires t’envahit. Ses yeux étaient comme deux éclats de pierres précieuses, perçants et mystérieux. Alors qu’elle levait la main pour te faire signe de te taire, tu t’arrêtas net, obéissant sans protester. Tu savais que tu ne voulais pas réduire tes chances en prenant le risque de l’irriter. Elle avait, après tout, pris le temps de t’écouter, de ne pas te rembarrer comme tant d'autres l'avaient fait auparavant. Tu décidas de mettre de côté ton impatience et ta douleur, de lui accorder la même écoute et le même respect qu’elle t’avait offerts.
❝ Bien... ❞ Tu finis par rigoler nerveusement à sa phrase avant de la regarder droit dans les yeux. ❝ Vous plaisantez, n'est-ce pas ? ❞ La panique commençait à monter en toi, et tu te mis à gratter nerveusement ton bras, essayant de contenir ton agitation. ❝ En tout cas, merci de bien vouloir m'aider, mademoiselle... Comment dois-je vous appeler ? ❞ ajoutas tu, espérant détourner la conversation de ta peur grandissante et surtout, parce que tu ne connaissais toujours pas son nom.
Finalement, ton approche et ton attente avaient payé, puisqu'elle te proposa de monter à bord de son bateau. Une joie intense jaillit au fond de toi, mais tu t'efforças de la dissimuler. Cependant, une peur profonde et paralysante surgit soudainement : ta peur de l'eau. Tu avais été tellement concentré à trouver un moyen de retourner chez toi que ce détail crucial t'avait échappé. Maintenant, tu te retrouvais dans une situation inextricable, et une goutte de sueur coula le long de ton visage, trahissant ta panique naissante.
Plus tu te rapprochais du navire et de la mer, plus ton cœur s'affolait. Ta respiration devenait difficile, chaque pas te semblait peser une tonne. Les vagues déferlantes, le mouvement du bateau, tout te rappelait ton trauma, rendant chaque instant plus insupportable. Tu sentais ton corps se raidir, ton esprit submergé par la peur. Les images de tes pires cauchemars défilaient devant tes yeux, et tu avais du mal à maintenir ton calme.
Elle te regarda, sans percevoir l'orage qui grondait en toi, et t'invita à monter à bord. Tu fis de ton mieux pour cacher ton agitation, serrant les poings pour tenter de garder le contrôle. Tu savais que tu devais affronter cette peur, qu'il n'y avait pas d'autre issue si tu voulais aller de l'avant. Et tu ne pourrais même pas la cacher réellement, car tu devais passer devant elle. Tu étais, comment dire, coincé. Tu n'avais pas d'autre choix que d'avancer.
Alors, rassemblant tout ton courage, tu fis un pas vers le bateau. Chaque fibre de ton être te criait de faire demi-tour, mais tu continuas d'avancer, porté par cette volonté de surmonter ton passé et de saisir cette opportunité de changer ta vie. Cependant, lorsque ton regard fixa la mer, un flashback violent surgit devant tes yeux. Tu revis les moments de terreur passés, les vagues déchaînées, la sensation de suffoquer.
La panique te submergea soudainement. Tes jambes devinrent molles, et avant que tu ne puisses réagir, tu perdis l'équilibre. Tu tombas lourdement sur la planche instable qui reliait la terre ferme au bateau. La douleur de l'impact se mêla à la terreur qui t'envahissait. Tu restas là, paralysé par la peur, le regard fixé sur l'eau en contrebas. Voulant lui cacher cette peur, et surtout ne pas gâcher cette chance de partir, tu lui fis signe de la main pour indiquer que tout allait bien, restant silencieuse. Ton ego, trop grand pour admettre ta faiblesse, t'empêchait de montrer ton véritable état. Cependant, tes jambes étaient encore paralysées par la peur, rendant impossible de te relever immédiatement.
Résignée, tu te mis à avancer à quatre pattes, chaque mouvement lourd de honte. Tu te disais que tu pourrais prétexter plus tard une blessure à la jambe ou à la cheville, inventant une excuse pour expliquer ta posture. Tu te sentais dégradée, mais tu savais que tu devais absolument monter à bord de ce bateau, même si cela signifiait te payer la plus grosse honte de ta vie. Une fois non loin du bateau, tu te laissas tomber dedans, prenant quelques secondes pour souffler et te remettre de tes émotions. Ton cœur battait encore frénétiquement, mais tu savais que tu devais te reprendre. Tu raclas ta gorge, puis te redressas lentement, essayant d'ignorer la mer qui t'entourait ainsi que les pensées anxiogènes qui envahissaient ton esprit.
Te retournant pour faire face au paysage du port, tu fixas ton regard sur les quais et les bâtiments familiers, cherchant à te distraire. Tu pris une grande inspiration, laissant le vent salé emplir tes poumons, essayant de trouver un semblant de calme. Puis, tu lança un regard vers la jeune femme, qui semblait être le capitaine du bateau.
❝ Après vous... mon capitaine ! ❞ lançais tu avec un sourire timide, tentant de détendre l'atmosphère après ton épisode de panique précédent.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Elle ne prit pas la peine de répondre à la première interrogation de l’inconnue. Les blagues n’étaient pas chose qu’elle maîtrisait, aussi ignorait-elle ce qui l’amenait à penser qu’elle en formulait une, plus encore au cours d’une conversation aussi sérieuse que celle qui les concernait. Si elle envisageait de profiter d’une traversée sur le navire de la mercenaire, il semblait logique à ses yeux qu’elles s’y rendent pour discuter plus en avant. De plus, la cabine qu’elle occupait à l’intérieur de celui-ci devait probablement être l’un des endroits les plus secrets de la ville et au-delà ; personne n’entrant à l’intérieur sans son autorisation en bonne et due forme.
Quelques mèches de ses cheveux s’envolèrent sous le souffle de la bise, qu’elle replaça délicatement tout en écoutant la deuxième question qui lui était posée. En effet, son interlocutrice ignorait son nom, ce qui s’avérait plutôt handicapant lorsqu’elle souhaitait s’adresser à elle. Songeuse, elle se demanda un moment si elle désirait le lui partager. Si cela facilitait sans conteste la communication, elle se questionnait sur sa réelle utilité. Non pas qu’elle désirât garder cette information secrète, simplement, la question de ce besoin l’interpellait.
« Saphyre Rosewood. »
Simple et concise. Non seulement elle ne désirait pas s’étendre sur le sujet, mais en plus elle souhaitait ardemment retrouver la sensation du roulis de l’océan sous ses pieds. Son escapade lui suffisait, et l’heure du départ pour Althéa approchait. Beaucoup de choses devait encore être préparées pour pouvoir prendre la mer et la jeune femme aimait superviser les opérations afin de s’assurer de leur bon déroulé et, surtout, qu’il ne manque rien qui ne soit essentiel.
Une fois près de la planche, son regard se posa sur Jodie. Encore une fois, elle eut cette étrange sensation en la regardant.
Finalement, l’artisane du bois commença à avancer sur la planche, et, tandis que la passerelle tremblait devant la violence du choc d’un corps comme sa surface, la mercenaire comprit immédiatement ce qu’elle avait vu sans voir. Lorsque l’on vivait sur les flots comme si l’océan nous avait donné naissance, certaines choses devenaient facilement reconnaissables à l’œil. On pouvait deviner, par exemple, si quelqu’un avait le pied marin ou non rien qu’en regardant sa démarche sur la terre ferme. Son attitude. Son assurance au bord de l’eau.
Jodie, elle, ferait plus qu’un piètre marin. Moins à l’aise encore qu’un faon qui vient de naître et tente de faire maladroitement ses premiers pas, elle marchait à quatre pattes sur la planche pour monter à bord du navire dans lequel elle se laissa choir comme une vulgaire carcasse. Ses réactions, sa démarche, le premier regard qu’elle avait remarqué : tout indiquait une sorte de répulsion à l’océan. Plus que cela, une peur ancrée si profondément que le simple fait de regarder l’étendue céruléenne la rendait malade, expliquant qu’elle tournait obstinément le dos à la mer lorsqu’elle se trouvait sur le port.
Une fois l’animal à bord, Saphyre monta à son tour, ses pas silencieux sur la planche de bois qui fut remontée une fois qu’elle eut mis pied à bord. D’un signe de la main associé à un regard qui aurait fait geler l’hiver lui-même, elle ordonna à ses gens de retourner vaquer à leurs occupations tandis qu’elle s’occupait de leur invitée. Invitée qui, d’ailleurs, se trouvait toujours étalée sur le sol à tenter une pointe d’humour, probablement pour désamorcer une situation à son désavantage. Jetant un regard aux alentours pour voir où en étaient les préparatifs pour le départ, la mercenaire put constater que ses hommes avaient déjà bien avancé. Le départ pourrait avoir lieu d’ici une heure, à peu près.
Baissant les yeux sur son invitée, la surplombant de sa hauteur, la jeune mercenaire demanda à ce que l’on apporte un verre d’eau, précisant que la dénommée Jodie les accompagnerait pour la traversée. Puis, elle tapota doucement le rebord de la balustrade.
« Adossez-vous y. Cela devrait vous aider, le temps de retrouver vos esprits. »
Le verre d’eau fut apporté, et l’homme reparti à son poste tandis que Saphyre le tentait à son invitée.
« Buvez un peu. Il est fréquent de voir des gens qui ne supportent pas de quitter terre. Vous auriez dû m’en parler, j’aurais attendu avant de vous faire monter. Par ailleurs, si je peux comprendre que cela vous pose un problème, ce n’est pas le cas pour moi. Tout le monde ne peut pas être à l'aise en mer. Prenez quelques minutes, je vais m’assurer que tout se déroule bien pour le départ. »
D’une légère révérence du menton, la demoiselle s’éloigna de plusieurs mètres pour s’entretenir avec les matelots et superviser les opérations. Elle restait dans le champ visuel de Jodie, au cas où celle-ci souhaiterait s’entretenir avec elle une fois remise.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
C'est vraiment parce que tu n'avais pas le choix que tu te retrouvais à monter sur ce navire, contraint de faire face à cette phobie qui te hantait. Chaque pas vers le bateau faisait monter en toi une angoisse sourde, une peur viscérale de retomber à l'eau et de revivre cette sensation terrifiante de noyade.
Même si, au fond de toi, tu te répétais sans cesse que tout allait bien se passer, que la traversée serait peut-être calme, ces pensées rationnelles ne suffisaient pas à apaiser la tempête émotionnelle qui grondait en toi. Tes mains tremblaient légèrement, ton cœur battait à tout rompre, et chaque fibre de ton être criait de faire demi-tour.
La peur était bien trop grande, trop récente, trop ancrée en toi pour que tu puisses te calmer rapidement. Les souvenirs de l'eau glaciale, de l'étreinte suffocante, étaient encore trop vifs. Tu te sentais piégé entre la nécessité de partir et la terreur de l'inconnu.
Et pourtant, malgré cette panique intérieure, tu continuais d'avancer, porté par une détermination farouche et l'espoir fragile que ce voyage pourrait être le début de quelque chose de nouveau. Chaque pas était une bataille contre tes démons intérieurs, mais tu savais que tu devais affronter cette peur pour aller de l'avant.
C'est pourquoi, une fois à bord, tentant de reprendre tes esprits, tu restas quelques minutes par terre, les yeux fixés sur le bois du bateau. La peur te paralysait, et tu refusais de regarder la mer, de voir les vagues, de ressentir cette sensation autrefois agréable lorsque l'eau touchait ta peau. Avant, ce paysage te réconfortait. Tu aimais admirer le coucher du soleil, crayon à la main, laissant chaque nuance de couleur inspirer ton art. La mer était ton sanctuaire, une source infinie de beauté et de tranquillité.
Maintenant, tout ce qu'elle t'inspirait, c'était des pensées sombres et effrayantes. Le simple fait de penser à l'eau te plongeait dans une angoisse profonde. Les souvenirs des reflets dorés du soleil sur la surface de la mer étaient maintenant ternis par la peur et la douleur. Tu te souvenais de ces moments magiques où chaque vague était une muse, où le simple bruissement des vagues suffisait à apaiser ton esprit et à enflammer ton imagination. Mais depuis l'accident, tu n'avais plus écrit quoi que ce soit sur la mer.
Ce qui était autrefois une source d'inspiration et de paix était devenu un rappel cruel de ta vulnérabilité et de tes traumatismes. Le lieu où tu trouvais la joie et la créativité était maintenant associé à la terreur et à la souffrance. Tu finis par te relever juste assez pour venir t'asseoir sur le parquet du bateau. Malgré tous tes efforts pour le cacher, ton visage trahissait clairement ton malaise, et Saphyre l'avait d'ailleurs remarqué. Tu ne pouvais plus faire semblant, surtout avec elle. Le poids de tes émotions était trop lourd pour être dissimulé.
C'est pourquoi tu restas silencieuse, prenant son conseil à la lettre. Tu t'adossas contre le rebord, cherchant un semblant de stabilité. Après quelques instants, tu relevas la tête vers elle, tes joues légèrement roses de honte. Tu ne la regardas que quelques secondes avant de tirer un peu plus ta capuche en avant, essayant de te cacher de tout ça. Le tissu de la capuche offrait une protection fragile contre la réalité qui t'assaillait. Tu te sentais vulnérable, exposée, et cette petite barrière te donnait un semblant de réconfort.
L'attitude de Saphyre fit apparaître un petit sourire sur ton visage. Ce genre de personne était devenu tellement rare, celles qui prennent soin de qui comptent. Sa présence te redonnait un peu d'espoir, te rappelant qu'il existait encore des gens dignes de confiance, même si tu avais cessé d'y croire. Elle te tendit un verre d'eau, et tu le pris avec reconnaissance, murmurant un "merci" sincère. Fixant le liquide qui bougeait doucement dans le verre, tu lâchas un petit rire nerveux, avant de poser ta tête contre tes jambes repliées. Tu te sentais incroyablement vulnérable à cet instant, tout le courage que tu avais rassemblé s'étant évanoui à cause de l'environnement oppressant qui t'entourait.
Tu semblais si fragile, presque comme un enfant, recroquevillé et cherchant un refuge contre la tempête intérieure. Les souvenirs et les peurs te submergeaient, et malgré tes efforts pour les contenir, ils débordaient. Les vagues du passé s'étaient abattues sur toi, et ton âme se débattait pour rester à flot.
❝ Si c'était ça... si c'était aussi simple... ❞ pensas tu, le regard perdu dans les mouvements de l'eau dans ton verre.
Tu tournas la tête pour regarder Saphyre, une lueur dans ton regard qui voulait tout dire. Tu n'avais sûrement pas besoin de parler, de lui expliquer les choses pour qu'elle comprenne que c'était bien plus compliqué qu'un simple mal-être lié à la mer. Tu avais levé un peu la main qui était libre, prête à saisir un bout de son tissu pour la retenir, ne voulant pas rester seule. Mais tu finis par l'abaisser rapidement, laissant le capitaine vaquer à ses occupations. Tu portas le verre à tes lèvres et bus tranquillement, petite gorgée par petite gorgée, essayant de faire passer l'envie de vomir.
Tu posas le verre vide à côté de toi, toujours assise, ne voulant surtout pas bouger. Tu savais très bien qu'une fois debout, tu verrais la mer, et cette simple pensée suffisait à faire monter l'angoisse en toi. Alors tu restas silencieuse dans ton coin, tes yeux fixés sur Saphyre, ne la lâchant pas du regard.
Tu te disais qu'en te concentrant sur elle, tu réussirais peut-être à te calmer et à mieux supporter le voyage. Son allure, sa présence réconfortante, tout chez elle semblait émaner une force tranquille. Et puis, il fallait l'avouer, elle n'était pas désagréable à regarder. Tu finis par lui adresser un sourire, lui montrant que tu allais un peu mieux même si ce n'était pas encore parfait. C'était un petit pas en avant, une lueur d'espoir dans l'obscurité de tes peurs. Tu savais que ça prendrait du temps, beaucoup de temps, et cela nécessiterait également beaucoup de patience de la part de Saphyre. Il était essentiel de ne pas te précipiter dans ce genre de situation délicate.
DEF +2
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Hache Rang D :
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Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
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ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Vérifier la quantité et l’état des provisions. Inspecter la coque et les voiles du navire. S’assurer de la qualité des cordages. Nommer chacun à son poste. Répéter les consignes pour la traversée. Surveiller que chacun soit à son poste. Revoir une dernière fois le trajet choisi et les zones à risques. Le moindre détail pouvait altérer le déroulé du voyage. Le moindre grain de sable pouvait enrailler la machine et conduire à une mort certaine. L’océan et ses étendues étaient loin d’être sans danger, et tout marin imprudent finissait emporté par la mer. Ainsi, même le choix du jour de départ représentait une variable importante.
La météo était au beau fixe et aucun orage ne semblait poindre à l’horizon. Pour cette raison, la mercenaire avait choisi de partir en toute quiétude et espérait une traversée relativement calme et sans encombre. Cependant, il fallait se préparer à tout. Rien ne s’avérait plus imprévisible que la météo en mer, et un ciel dégagé tournait à la tempête en un battement de cil. Habituée à ces changements, Saphyre ne se laissait guère prendre au dépourvu et s’assurait toujours d’avoir le nécessaire pour pallier aux difficultés que l’équipage pourrait rencontrer lors d’une rencontre imprévue avec mère-nature et ses caprices.
Ainsi, concentrée sur ces préoccupations de première importance, elle en oubliât presque son invitée à bord. Celle-ci, toujours assise sur le pont, avait au moins le mérite de ne pas se faire remarquer. Cela confirmait aussi les soupçons de la jeune femme. Le plus souvent, lorsque l’on se trouvait seulement mal à l’aise à bord, on se contentait de regarder l’océan pour se changer les idées et éviter de trop bouger sur des jambes malhabiles en pleine mer. En revanche, ceux qui craignait la grandeur céruléenne, eux ne pouvaient absolument pas la regarder. Figés, effrayés, ils demeuraient aussi immobiles que possible afin d’oublier où ils se trouvaient.
A la voir ainsi, la mercenaire en vint à se demander quelles raisons pouvaient pousser la dénommée Jodie à se mettre dans une situation si inconfortable pour elle. D’ici quelques heures, lorsqu’elles seraient cerner par les flots, comment le supporterait-elle ? Certains pouvaient paniquer, et il était toujours malaisé de calmer quelqu’un dans ce genre de situation. Si le cas se présentait, ils n’auraient d’autre choix que d’attacher Jodie avec des cordes solides pour entraver tout mouvement, avant qu’elle ne soit ni un danger pour elle-même ni pour l’équipage. Un choix que les voyageurs appréciaient peu, mais qui, dans tout son pragmatisme, sauvait des vies.
Néanmoins, la mercenaire espérait ne pas devoir en arriver à de telles extrémités.
Une fois les préparatifs achevés, la capitaine par intérim ordonna de lever l’ancre. La lourde chaîne d’acier cliqueta, soulevant son attache du sol où elle s’était plantée, soulevant un lourd nuage de sable sous la surface de l’eau. Les voiles savamment tendues pour profiter de la force du vent, l’embarcation cabra légèrement en s’éloignant lentement du bord. A présent, il n’était plus possible de quitter le bord. L’air frais s’engouffra dans les voiles, poussant le navire plus loin du port, s’élançant à la conquête de l’océan, droit vers Althéa.
Saphyre, aux commandes, s’assura que tout soit bien en place avant de confier la barre au second, et retourna sur le pont où se trouvait Jodie. Le roulis des vagues sous la coque ne semblait pas perturber la mercenaire, coutumière de cette sensation et se déplaçant sans mal. Il lui arrivait même parfois d’avoir besoin de quelques minutes lorsqu’elle retrouvait la terre ferme, le mouvement des flots manquant, pour se sentir à nouveau à l’aise.
La démarche calme et assurée, elle atteignit l’endroit où se tenait Jodie, et s’enquit de son état. Après tout, faire preuve d’hospitalité sur son navire était aussi l’une de ses responsabilités. Puisqu’elle avait fait monter cette étrangère, elle se devait de lui témoigner au moins quelques égards afin que la traversée se déroule sans encombre.
Une fois près de son invitée, la jeune femme sourit, et s’accouda ensuite à la balustrade, contemplant l’étendue azuréenne et profitant des embruns marins.
« J’espère que la traversée ne sera guère trop éprouvante pour vous. Il est rare qu’un enfant d’Althéa soit si mal à l’aise en mer. Bien souvent, ils éprouvent pour elle une grande attirance et un amour sans borne. Ils en connaissent ses dangers, et pourtant, ils ne pourraient vivre sans elle. »
Oui. Tout natif d’Althéa connaissait mieux l’océan que n’importe qui. Ils se déplaçaient d’îles en îles par la mer. La plupart vivait d’elle, par la pêche ou le commerce. On apprenait aux plus jeunes à reconnaître les signes avant-coureurs des tempêtes. A tenir un gouvernail avant même de savoir parler ou marcher. On ne pouvait espérer meilleur navigateur qu’un originaire d’Althéa. En tout temps, en tout endroit, on pouvait voir l’océan qui entourait les îles, comme les bras d’une matriarche portant ses enfants entre ses bras jusqu’à son sein. Le lien qui unissait l’océan aux habitants d’Althéa était viscéral, si puissant que seule une atroce tragédie ou un épisode particulièrement traumatisant pourrait le faire rompre.
Même rompu, beaucoup ressentait encore la douleur atroce du manque. Leur amour pour les flots demeurait intact, mais il leur était impossible de les affronter à nouveau, voir même de les contempler de trop près comme on mirerait un feu brûlant dans l’âtre jusqu’à en sentir la brûlure sur sa peau. Ils souffrait d’un manque qu’ils ne pouvaient étancher, paralysés.
« J’imagine que vous devez avoir de très bonnes raisons pour vous engager dans un tel voyage. Êtes-vous loin de ces îles depuis longtemps ? »
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Tonique de PV (Pv+5)
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- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Assise sur le parquet du bateau, tu sentais ton cœur battre à tout rompre. Chaque vague frappant la coque résonnait en toi comme un rappel sourd de ton traumatisme. Tu fermas les yeux un instant, essayant de te rappeler comment tu aimais autrefois ce son, le trouvant apaisant et presque mélodieux. Mais aujourd'hui, il était devenu un grondement terrifiant. Chaque souffle de vent, portant l'odeur saline de l'océan, te rappelait la sensation glacée de l'eau qui t'enveloppait ce jour-là : la froideur mordante, la lutte désespérée pour respirer, les bras et les jambes s'alourdissant alors que tu essayais de nager vers la surface. La mémoire de ce moment te paralysait, transformant l'immensité bleue en un abîme menaçant prêt à t'engloutir à nouveau.
Les yeux fermés, tu serres les poings, tentant en vain d'éloigner les images tournoyantes dans ton esprit. La panique grandit en toi, une vague intérieure bien plus dévastatrice que celles de l'océan. Tu te sens prise au piège, ton corps immobile, paralysé par la terreur. Tu avais réussi à retrouver un semblant de calme, osant même lever les yeux pour te concentrer sur Saphyre, mais tout s'évapore en un instant lorsque le bateau quitte le port.
Tu serres le verre d'eau que tu tiens, te forçant à boire quelques gorgées pour apaiser ton estomac noué. Le liquide glisse dans ta gorge, mais le goût, la texture, tout te ramène à l'élément que tu redoutes tant. Tu te concentres de nouveau sur Saphyre, trouvant un peu de réconfort dans la présence tranquille de celle qui t'a aidée à monter à bord. Tu tentes de sourire, mais la peur rend ton expression fragile.
❝ Si je vous disais oui, ce serait vous mentir. Surtout que cela doit se voir sur mon visage, sur mon comportement que je ne suis pas à l'aise... ❞
Même si tu aurais voulu lui cacher, ton corps lui a montré la vérité à maintes reprises. Pendant tout ce temps, tu as réussi à dissimuler cette peur, à ne pas la laisser transparaître, de peur d'être exploitée. Car tu savais que ta vulnérabilité pouvait être utilisée contre toi. Cependant, si tu devais rester encore quelques jours à Akelios, c'est toi qui risquais de perdre pied. Tu étais tellement focalisée sur ta peur de la mer que tu en avais oublié une autre... Celle de retourner au pays, consciente de tes actes et de ta réputation. Au fond de toi, tu savais que la plupart ne souhaitaient pas ton retour. C'était certainement risqué, voire suicidaire, mais tu n'avais pas d'autre choix que d'affronter ton passé.
❝ J'ai connu cet amour, comme tout enfant d'Althéa... C'était même une source d'inspiration pour moi... Jusqu'au jour où cette mer, si belle, a englouti tout mon être... ❞
Ce n'est pas comme si tu n'avais aucun souvenir heureux de cette mer. Au contraire, tu te replonges avec émotion dans ces moments passés sur le sable fin aux côtés de tes parents, et voir ta mère passionnée au travail, construisant des navires non loin du port... Mais malgré tous ces souvenirs heureux, ta peur était bien trop puissante pour les effacer.
Tu finis par poser le verre vide à côté de toi, te recroquevillant sur toi-même. Tu voulais te faire toute petite, ne pas montrer à Saphyre, ni à son équipage, à quel point tu étais vulnérable... Cette faiblesse te rongeait de honte, un sentiment que tu aurais tant voulu chasser. Mais au fond de toi, cela rappelait que malgré toutes ces années à Thuléa, tu étais toujours humaine.
Tu finis par relever la tête, te reculant instinctivement pour que Saphyre puisse te dissimuler à la vue de son équipage. Si tu pouvais au moins leur cacher cela, ce serait déjà un soulagement. Mais pour ce qui est de Saphyre, tu sais que c'est trop tard, ses paroles l'ont déjà révélé. Adossée contre le bois du bateau, tu n'oses toujours pas regarder la mer. Au moins, tu trouves le courage de la regarder elle. Elle qui était bien plus jolie que cette immense étendue d'eau.
❝ Des raisons que je repousse depuis pas mal de temps... ❞
Tu libères un petit rire nerveux, légèrement paniquée par la phrase. Comment expliquer à quelqu'un que tu avais été "enfermée" pendant dix ans... Enfin surtout, comment ne pas lui dire. Tu n'étais pas fière de cette période de ta vie. Moins les gens en savaient, mieux c'était pour toi. Tu devais réfléchir soigneusement à tes mots, laisser planer un peu de doute.
❝ Pas mal d'années... Un peu trop à mon goût... ❞
Tu finis par lever la tête vers le ciel dès que tu entends le chant de certains oiseaux. Ton regard se métamorphose soudain, comme si tout ce qui t'entoure disparaissait. Tu les envies intensément, une passion ardente pour leur liberté t'envahit. Tu rêves de pouvoir t'échapper de cette cage, de voler au-dessus de tout, d'explorer chaque recoin librement... Mais au fond de toi, tu sais que c'est une impossibilité cruelle.
Tu replaças tes cheveux agités par le vent, puis fermas les yeux un instant, rêvant d'être à leur place ne serait-ce qu'une seconde. Cette vision, ce paysage, te procurait du réconfort et parvenait un peu à apaiser tes tourments... Pour l'instant.
Une fois de retour sur "terre", tu regardes de nouveau cette sirène, déterminée à faire un effort pour elle et ne pas rester isolée comme un enfant effrayé. Posant tes mains sur le sol pour t'aider à te relever, il te fallut quelques longues secondes avant d'y parvenir, te retrouvant finalement à la même hauteur que le capitaine. Face à elle, en tête-à-tête, mais très vite, ton regard se pose sur la mer qui se trouve derrière elle, et la panique s'empare de toi. Tes jambes te lâchent complètement. Tu te rattrapes tant bien que mal à elle, ne voulant plus la lâcher par la suite, terrifiée comme un chiot apeuré.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Les cheveux au vent, les embruns marins envahissant ses sens, la mercenaire contemplait l’étendue céruléenne à perte de vue. L’azur et l’océan se rencontraient l’un et l’autre sans pour autant se mélanger. Deux bleus, deux mondes opposés et miroir l’un de l’autre. Deux espaces de liberté, vastes, sur une large part du monde. D’un côté, la vastitude du ciel. Le ballet aérien des êtres volants, les battements d’ailes qui emportaient à l’autre bout du monde, la sensation de la brise dans les plumes. L’impression de se sentir infiniment petit, insignifiant, de n’être rien devant l’immensité du monde.
Plus rien n’avait d’importance. Et lorsque les éléments s’animaient, alors la puissance de la nature devenait plus majestueuse encore. Effrayante, fascinante ; lorsque le ciel se zébrait de stries pâles et que la mélodie d’un tambour résonnait dans les chaumières, que la pluie frappait le sol de sa férocité ; alors la nature déployait toute sa majesté. En face, d’apparence lisse et calme, l’océan. Une étendue d’eau dont on ne pouvait pas deviner le fond, plus sombre que les plus profondes ténèbres. Des abysses impénétrables, insondables, dont on ne connaissait que trop peu de choses.
Des créatures monstrueuses, gargantuesques, étaient tapies dans l’ombre, selon les dires de vieux briscards ayant vogué sur les mers à la recherche de ces êtres fabuleux. Peut-être existait-il des serpents de mers plus grand que des îles. Et puis, lorsque cette étendue calme s’agitait et grondait, alors à nouveau sa force déstabilisait tout un chacun. Des lames aquatiques colossales, s’élevant plus haut que le mât des bateaux pour les engloutir dans leurs gueules, fracassant la coque comme s’il s’agissait d’une brindille. Une écume blafarde, bras mortuaire prêts à recevoir les corps des marins perdus pour les entraîner vers le fond.
Océan et ciel. Deux bleus aussi splendides que dangereux. Et si les hommes se persuadaient parfois d’avoir réussi à dompter l’une de ces zones, ils découvraient un jour qu’il n’en était rien. L’océan pouvait s’avérer cruel. Il prenait ceux qu’il désirait, parfois sans que l’on puisse en comprendre la raison. D’autres fois, il attaquait, enroulait ses grands bras décharnés autour de sa proie pour l’attirer à lui. Ses victimes se retrouvaient le souffle coupé, suffoquaient jusqu’à ce que leur vision se trouble. Alors, ils paniquaient plus encore, remuaient les bras et les jambes tandis que les bras marins les entravaient encore.
Une expérience terrifiante, qui conduisait parfois à la mort. Les rares rescapés ne s’en sortaient jamais indemnes : même si physiquement ils pouvaient guérir ou s’en sortaient sans trop de blessures, leur mental, lui, demeurait déchiré d’une large entaille à vif qui ne parvenait pas à se refermer. Ils restaient handicapés, marqués si profondément qu’un profond sentiment de répulsion et de peur s’éveillait dès lors qu’ils revoyaient une étendue d’eau. Lac, rivière, océan ; la marque indélébile se réveillait pour brûler, nourrir la panique et l’angoisse, rallumer les souvenirs de cet événement aussi brutalement que s’il se reproduisait à l’instant même.
Elle avait connu ce genre de personne. Un jour, sur un banc sur une haute colline d’Althéa surplombant la mer, elle avait rencontré un vieil homme qui regardait l’horizon avec nostalgie et douleur. Il lui avait raconté qu’autrefois, ce grand marin fendait les mers à bord de son vaisseau, intrépide et empli de la fougue de la jeunesse. Un jour, une tempête l’avait surpris avec son équipage. Sa violence avait été si impressionnante que les flots avaient tranché la coque du bateau en deux, entraînant son équipage. Le pauvre homme avait survécu miraculeusement, accroché comme un forcené à une planche de bois comme une planche de salut.
Il avait dérivé jusqu’au rivage, porté par une chance salutaire, sans doute béni de Bokteth qui avait ainsi sauvé l’un de ses enfants. Pour autant, il n’avait été sauvé que partiellement. Plus jamais après cela il n’était parvenu à remettre les pieds sur un bateau. Lors des soirs de tempête, il ne parvenait pas à dormir, revivant constamment le même cauchemar, revoyant ses camarades engloutis par les flots, leurs hurlements de panique couverts par les grondements de l’orage. Jamais il n’avait pu oublier, et jamais il n’avait pu à nouveau regarder la mer sans cette crainte lancinante.
Jodie lui faisait penser à cet homme. Le langage de son corps parlait pour elle, et ses paroles absconses confirmaient à demi-mot ce qu’elle pensait déjà avoir compris. Cependant, elle ne demanda pas plus de détails à ce sujet, comme elle n’insista pas sur les raisons qui avaient poussé la bûcheronne à embarquer. Tout le monde avait des secrets et elle n’avait aucun besoin de les obtenir à l’heure actuelle. Et puis, à dire vrai, elle venait simplement faire la conversation, non pas récolter des informations.
Du coin de l’œil, elle vit l’invitée tenter de se lever, son regard de jade ne laissant rien transparaître de sa désapprobation. Sans doute un mouvement animé par l’orgueil, un bien mauvais conseiller en la matière. La suite des événements le confirma puisque la bûcheronne chue à nouveau sur le pont, s’accrochant à la mercenaire. Mue par le réflexe et peu encline aux contacts physiques, plus encore non sollicités, Saphyre se dégagea prestement, malgré l’air épouvanté de Jodie.
Celle-ci avait insisté pour monter à bord, elle devait en assumer les conséquences. Elle avait choisi de se mettre debout en connaissance de cause et en ayant conscience des risques. Elle devait en assumer les conséquences. Et si la mercenaire faisait preuve de prévenance et d’hospitalité, il n’en restait pas moins que cette femme restait une étrangère pour elle. Cependant, consciente de la situation dans laquelle devait se trouver la bûcheronne, elle se décala légèrement pour la masquer à la vue des marins affairés à leurs affaires, ou à quelque jeu de cartes.
« Restez au sol. Cela vaut mieux. J’ignore ce qui vous est arrivé. Cela n’a pas d’importance. Ce que je sais en revanche, c’est que l’épreuve que vous vous infligez doit en valoir la peine, au moins à vos yeux. Limitez vos déplacements. Ne vous levez pas. Cela doit se passer, vous n’avez pas d’autre choix désormais. Alors concentrez-vous sur votre objectif. Ne pensez qu’à cela. Et cela se passera, comme un mauvais moment que l’on ne peut éviter mais qui finit forcément par prendre fin.»
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Plus les minutes passaient, plus la honte t’envahissait, te submergeant comme une vague. Toi qui avais tenté de te lever pour ne pas susciter la pitié à cause de la situation et de ce qui s’était passé auparavant, tu n’avais fait que creuser encore plus ta propre tombe. La frustration te serrait la gorge, chaque seconde d'impuissance accentuant ton sentiment de vulnérabilité. Tu te sentais piégée dans ce corps qui refusait de coopérer, ton esprit hurlant de rage et de désespoir. La honte brûlait en toi, te faisant sentir plus petite et insignifiante à chaque instant qui passait.
Clairement, cette peur te pourrissait la vie chaque jour. Tu en venais à maudire la mer, te sentant trahie par cet élément qui t'avait rendue si faible face à elle. Autrefois, elle était ton refuge, le lieu où tu allais pour te ressourcer, te changer les idées. Aujourd'hui, l'idée même de t'asseoir sur la plage et d'écouter le bruit des vagues te terrifiait.
Tu préférais désormais le murmure rassurant de la forêt, le bruissement des milliers d'arbres qui t'entouraient et te protégeaient. Là, au moins, tu voyais ce qui s'y trouvait. Il n'y avait pas cette profondeur insondable et noire où les pires créatures pouvaient se cacher, dissimulées par l'obscurité. La forêt t'offrait une sécurité que la mer t'avait cruellement arrachée. Elle te rappelait ta fragilité, mais aussi ta résilience, alors que tu cherchais désespérément à échapper à cette peur dévorante.
Tu n'eus même pas le temps de relever la tête pour croiser le regard de Saphyre que, d'un geste instinctif, elle te repoussa. Tu te retrouvais à nouveau par terre, exactement comme au début du voyage. Ton cœur battait à tout rompre, et tu étais pris de tremblements incontrôlables, recroquevillé avec les mains posées sur ta tête. La panique te submergeait encore, te laissant vulnérable et désespéré.
Malgré tout, tu ne lui en voulais pas. Comment aurais tu pu ? Tu aurais probablement réagi de la même manière. Le contact physique t'était devenu insupportable, surtout quand il venait d'hommes. Cette aversion était profondément ancrée en toi. Tu avais aussi d'autres raisons pour lesquelles peu de personnes pouvaient te toucher. Certaines étaient visibles, marquées par le temps et les combats que tu avais vécus. Ces cicatrices racontaient des histoires douloureuses, des histoires que tu préférais garder enfouies. Ces questions ouvraient des plaies que tu essayais désespérément de refermer. Tu ne voulais pas répondre, ne voulait pas revisiter ces moments sombres. Chaque cicatrice était un rappel constant de ton passé, de la douleur et des luttes que tu voulais tant oublier. C'était pour cela que tu préférais garder tes distances, érigé des barrières invisibles pour te protéger des souvenirs que le contact humain pouvait raviver.
Restant silencieux, tu lui fis signe de la main que ce n'était rien. Ce n'était pas comme si elle t'avait affiché devant tout son équipage ou planté un couteau dans ton dos. Bien au contraire, elle restait attentive à toi et à la situation. Tu tournas légèrement la tête lorsque tu la vis bouger, essayant de comprendre ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle s'approcha un peu plus du rebord pour te cacher du reste du monde, tu relevas la tête vers elle, les joues rouges de honte et d'embarras. Un simple regard suffit à exprimer ta gratitude : elle pouvait lire un "merci" sincère dans tes yeux.
Tu n'avais pas vraiment le choix, et dans cette vulnérabilité forcée, tu voulais que ce soit elle, et elle seule, à voir ta faiblesse. Cette connexion, aussi douloureuse soit-elle, t'apportait un semblant de réconfort dans ce moment de terreur.
Tu viens de nouveau poser ta tête sur tes bras, fixant un point quelconque en face de toi, l'air pensif. Ton esprit vagabonde, le regard perdu, tu te laisses emporter par tes pensées, tentant de trouver un semblant de paix dans cette situation oppressante.
❝ Avez vous peur de la mort? Avez vous déjà rencontrer celle ci ? ❞ Ces questions résonnaient en toi, éveillant des émotions complexes et profondes.
La peur de la mort, tu l'avais ressentie intensément à plusieurs reprises, mais ce n'était pas une terreur paralysante. C'était plutôt une ombre constante, un rappel de ta fragilité humaine. Chaque cicatrice sur ton corps racontait une histoire de survie, de rencontres avec cette frontière ténue entre la vie et la mort.
Tu te souviens de ces moments où la mort semblait si proche, où tu pouvais presque sentir son souffle glacial. Ces instants avaient laissé une marque indélébile en toi, te rendant à la fois plus fort et plus vulnérable. La mort n'était pas une étrangère, mais plutôt une vieille connaissance que tu avais appris à respecter et à redouter. La peur, cependant, était plus complexe. La peur de la mort se mêlait à la peur de l'inconnu, à la crainte de laisser derrière toi des choses inachevées, des gens aimés.
Elle avait déjà emporté la seule famille que tu avais, te laissant désormais seule, à la recherche désespérée de réconfort, d'attention, de la chaleur d'un corps... C'est ainsi que tu te retrouvais souvent dans les bras d'une femme. Ces éléments essentiels, absents de ta vie depuis des années, te manquaient cruellement.
❝ J'aurais aimé en faire davantage... Prendre leur place... ❞
Tu enfonças ta tête dans tes bras, repensant à tes parents, à l'accident qui avait eu lieu. Le fait que tu n'étais pas avec eux à ce moment-là te tourmentait. Tu ne pleurais pas, tu ne pouvais plus, tant de larmes avaient déjà coulé auparavant et Thulea t'avait forgé un cœur de pierre. Pourtant, malgré cette façade dure, la nostalgie te gagnait toujours.
Tu restas silencieuse quelques secondes avant de relever la tête, un regard vide sur ton visage. Avec cette faiblesse, cette peur, tu réalisais que toutes ces facettes de toi que tu voulais dissimuler s'affichaient sans que tu puisses les contrôler. Tu hochas la tête, écoutant les conseils du capitaine, conseils que tu comptais appliquer pour espérer vivre un meilleur voyage.
❝ Très bien... Merci pour tout... ❞
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
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Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
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Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Peur de la mort … Une question bien intime. Evoquer ses peurs avec une parfaite inconnue relevait de l’inconscience, tout mot malencontreux échangé pouvant par la suite servir d’arme à l’encontre de la pauvre âme l’ayant prononcé. On apprenait cela très tôt, à moins de vivre dans un environnement privilégié où ce genre de considération paraissait inutile. Pour autant, le vaste monde ne ressemblait pas à un conte de fée, et les personnes qui n’étaient pas armées pour se retrouvaient bien souvent dans les situations les plus périlleuses qui soit. On avait vite fait de manipuler quelqu’un qui ignorait la réalité du monde.
La mort … Souvent crainte, signe de la fin d’une existence ; parfois attendue, symbole de l’arrêt de souffrances insurmontables. Ennemie sournoise, vieille amie, compagne de toujours. Elle représentait beaucoup, et beaucoup de choses différentes pour tout un chacun. La plupart la redoutait, s’accrochant désespérément à la vie pour lui échapper le plus longtemps possible. Certains étaient même prêts à tout pour la repousser : certains livres parlaient de femmes qui s’abreuvaient de sang frais ou s’y baignaient pour conserver leur jeunesse.
Des hommes se nourrissaient des cœurs de leurs proies à la chasse pour gagner leur vitalité. Des sorciers tentaient des rituels interdits pour vaincre la grande faucheuse ou se l’approprier. L’Homme était capable des plus grandes atrocités pour ne pas regarder sa fin en face. Et puis, il y avait les lâches. Ceux qui abandonnaient leurs camarades derrière eux pour fuir, ceux qui poussaient dans la gueule du loup leurs amis d’autrefois pour sauver leur propre peau, ceux qui vendaient leur âme et leur famille pour rester en vie sans se soucier de ce qui leur arriverait. L’être humain, lorsqu’il se retrouvait contraint de choisir entre sa propre survie ou celle des autres, devenait plus misérable qu’un cafard.
Les autres devenaient des marchandises, des gêneurs, des sacrifices indispensables à la survie. Les amitiés, les liens profonds, la loyauté, la camaraderie et même l’amour devenaient profondément superflus dès lors que la menace imminente de la faucheuse apparaissait. L’égoïsme avant toute chose, la survie avant les autres. Voilà comment pensait la plupart des gens, même ceux qui fanfaronnaient à dire le contraire. Leur vraie nature se révélait toujours lors des pires situations, comme l’attaque de monstres qui avait secoué tout Cheldis.
Combien de personnes en avaient poussé d’autres pour fuir plus vite et les jeter en pâture aux monstres pour les ralentir ? Combien avaient marché sur leurs voisins, leurs amis, sans les aider à se relever ? Combien avaient oublié leurs enfants derrière eux, seulement animés par l’instinct de fuite ? Combien n’avaient pas hésité à prendre la place des femmes et des enfants sur les navires ?
Avait-elle peur de la mort ? Non. Elle était déjà morte une fois, en un sens. Elle avait vu la mort de si près que celle-ci l’avait enveloppé de ses bras décharnés pour commencer à l’emporter, comme elle avait emporté les autres. Cette vie-ci n’était qu’un sursis, un cadeau précieux. Elle ne désirait pas mourir, mais elle ne la craignait pas non plus. De plus, elle avait pris la vie de plusieurs personnes, par obligation, pour se protéger ; mais elle en avait ôté malgré tout. Et si elle n’en ressentait pas la moindre culpabilité, elle savait que toute vie prise représentait un poids à porter.
Tout le monde finissait par mourir. Elle comme les autres. Elle côtoyait la mort depuis longtemps et savait ce qui lui arriverait une fois le glas du trépas sonné. A quoi bon craindre quelque chose qui arriverait forcément et contre lequel on ne pouvait rien. Elle chérissait la vie, luttait pour la conserver, mais ne craignait pas non plus de la voir s’éteindre. Et puis, il y aurait une forme d’hypocrisie à craindre une chose qu’elle se permettait d’infliger à autrui.
« Oui, je l’ai déjà rencontré. Et non, je ne la crains en aucune façon. »
Succincte. Inutile d’en dire davantage. Elle aviserait, si Jodie lui posait plus de questions à ce sujet mais en attendant, elle se contentait du minimum. Encore une fois, toute information partagée pourrait s’avérer mortelle si elle ne prenait pas garde à ce qu’elle partageait, et Saphyre se montrait particulièrement prudente.
A la seconde réplique, elle devina qu’il avait dû se passer quelque chose. Alors, le regard toujours rivé sur les vagues, elle décida d’offrir une porte d’entrée à la jeune femme, si elle souhaitait se confier ou apaiser le poids sur ses épaules.
« Prendre la place de qui ? »
Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle ajouta cependant quelques réflexions plus personnelles.
« On ne peut rien changer des événements passés. Les ressasser ne les modifiera pas, ne les effacera pas et ne les rendra pas moins douloureux. On peut seulement admettre les choses, qu’elles nous déplaisent ou non. Les tragédies se jouent chaque jour, on n’y peut rien. On ne peut se sentir coupable pour chacune. Cela ne veut pas dire oublier, seulement reconnaître que ce qui est arrivé est arrivé, peu importe ce que l’on aurait pu faire. »
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Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
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-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
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- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tu enviais un peu Saphyre à cet instant. Elle semblait être quelqu'un de très fort, n'ayant peur de rien, même pas de la mort elle-même. Elle était tellement à l'aise sur la mer, dans son navire... Elle avait une prestance qui ferait envier plus d'un. Alors que toi, tu étais clairement, actuellement, l'opposé de cette demoiselle.
Tu ne savais pas vraiment si tu avais peur de mourir ou si tu n'attendais que cela, pour être enfin libéré. Pour pouvoir les rejoindre. Cette pensée te hantait, te laissant dans un état de confusion et de désespoir. La force et la détermination de Saphyre te fascinaient, mais elles te rappelaient aussi cruellement tes propres faiblesses. Pourtant, quelque part en toi, une petite voix murmurait que peut-être, à son contact, tu pourrais retrouver cette force perdue, cette envie de vivre et de te battre. Car ses paroles étaient dignes d'un sage, témoignage d'une vie marquée par des expériences qui avaient forgé la personne qu'elle était devenue.
Tu levas la tête vers le ciel, pensive, regardant les nuages dériver au fil du chemin que le navire parcourait. Tu te demandais si l'enfer et le paradis étaient réels. S'il y avait une vie après la mort ou s'il n'y avait rien d'autre. Tu avais entendu tellement d'histoires liées aux dieux que tu ne savais plus vraiment en quoi croire.
Ce dont tu étais sûre, c'est que tu n'irais pas au ciel, mais plus probablement en enfer. Pour toi, c'est là qu'était ta place, parmi les pires pourritures qui existent. Et si une quelconque réincarnation existait, tu aimerais sûrement être un oiseau, libre d'aller où bon te semble, de fuir les événements. Cette liberté te paraissait un rêve lointain, un espoir fragile dans l'immensité de tes tourments.
❝ Je vois... Contrairement à vous, je la crains. Enfin, je ne sais même pas si c'est vraiment ça, ou si c'est plutôt la manière dont elle viendra me chercher que je redoute. Je ne veux en aucun cas revivre ce jour... ❞
Toujours le visage tourné vers le ciel, tes yeux commencèrent à s'humidifier et, peu à peu, des larmes coulèrent le long de tes joues en repensant à tes parents. Ils te manquaient terriblement. Tu repris rapidement tes esprits, essuyant ton visage et raclant un peu ta gorge. Tu n'avais pas vraiment fait ton deuil, leur disparition te faisait toujours mal au cœur, même après toutes ces années.
Nerveusement, tu jouais avec ton collier, souvenir de ta mère, un objet bien plus précieux que ta propre vie. C'était ton seul souvenir d'elle, autre que tes pensées. Tu serrais le pendentif entre tes doigts, sentant sa présence réconfortante malgré la douleur. Ce bijou était ton ancre, un lien tangible avec un passé révolu, mais encore vibrant dans ton cœur.
❝ Mes parents... ❞
Une fois calmé, tu penchas ta tête en arrière, touchant le bois du navire, et fermas les yeux. Un sourire apparut sur ton visage, non pas parce que la situation te faisait rire, mais parce que tu savais que tu te voilais la face sur beaucoup de choses. Tu posas ta main sur celui ci pour le cacher un peu.
Tu le savais bien, tu ne pouvais rien y faire, rien n'y changer. Ce n'était pas ta faute, mais pourtant, tu rejetais la faute sur toi. Après tout, tout avait débuté à cause des personnes que tu côtoyais. Sans cela, rien ne serait arrivé... Ce poids que tu portais était lourd, mais dans ces moments de réflexion, tu commençais à entrevoir que le blâme que tu t'imposais était peut-être injuste.
❝ Si c'était aussi simple... Quoi que je fasse, la douleur, le manque, tout est toujours là... Même après tant d'année... ❞
Tu lâchas un soupir profond, laissant échapper toute la lourdeur de tes pensées, venant retirer ce qui te servait de capuche. Tu plaças tes cheveux en arrière pour dévoiler un peu mieux ton visage. Maintenant seule sur ce navire avec eux, tu pouvais te permettre d'être plus ouverte. Il n'y avait plus besoin de te cacher de qui que ce soit. Même si certains membres de l'équipage parlaient dans ton dos, tu savais qu'ils respectaient suffisamment Saphyre pour ne pas t'embêter, encore moins t'attaquer.
❝ Vous semblez être quelqu'un de fort mentalement... Je vous envie clairement... Surtout à cet instant... Je dois paraître si pitoyable... ❞
Et tu savais que rien ne changerait de sitôt, du moins pas pendant le trajet. Alors, autant accepter la situation et essayer de savourer chaque moment de cette traversée en compagnie de Saphyre. c'est pourquoi tu pris ton sac à côté de toi, en extirpas un carnet et un crayon. L'urgence de te libérer des sentiments tourbillonnant en toi te poussa à écrire. Silencieuse, concentrée, tu noircis les pages, laissant couler tes émotions en un poème vibrant. Chaque mot était une catharsis, chaque ligne une libération, un fragment de ton âme déposé sur le papier.
Une fois apaisée par l'écriture, ton regard se tourna de nouveau vers Saphyre, et une idée lumineuse traversa ton esprit. Tu tournas la page de ton carnet, le cœur battant d'excitation, et tu commenças à esquisser avec tendresse chaque contour de cette beauté qui captivait ton regard. Chaque trait de crayon était une déclaration silencieuse de ton admiration, capturant non seulement ses traits physiques, mais aussi l'essence même de sa force et de sa grâce.
DEF +2
DEF +2
-- SOIN --
Potions S (+20pv)
-- NOURRITURE --
Gâteau des 2 ans : empêche le perso de subir un coup fatal et rend tous les PV (utilisable 2x ; s'active auto ; passe avant la potion de résu)
-- TONIQUES --
Tonique DEF x1 (DEF+2)
PV +5
-- INCLASSABLE --
10% de réduction en boutique x2
Ticket familier
Sceau Novice x1
-- MATERIAUX --
Matériaux Glaive x1
Matériaux de Hache de Guerre x2
Matériaux de Foudre x1
-- ARMES --
Hache Rang D :
FOR+12 ; VIT -1 (fatigue : 13)
Hache E + :
FOR+10 ; VIT -1 (fatigue : 10)
Dague E :
FOR+4, DEF-3 à l’ennemi pendant 1 tour. (fatigue : 5)
- Elan victorieux= Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Jodie Bittaker
While up aloft in storm, from me his absence mourn
Bien peu de personnes connaissait une mort paisible ou, le cas échéant, la mort qu’ils désiraient. La faucheuse ne se laissait pas dicter sa conduite et son caractère imprévisible et pernicieux se manifestait souvent lorsque l’on s’y attendait le moins. Même à un âge avancé, la mort ne fauchait pas toujours comme on l’espérait : une chute malencontreuse dans les escaliers, un accident de chasse, un empoisonnement involontaire ou encore un étouffement malheureux. Nul ne possédait de prises sur le trépas, peu importe à quel point on tentait de s’en convaincre et de s’en préserver. Elle prenait, sans crier gare, sans se soucier des attentes et des aspirations des vivants.
Même si l’on venait à être averti de sa propre mort, rien ne permettrait de l’éviter. Peut-être que celui dont l’heure du trépas avait sonné se sortirait d’une attaque mortelle de bandits au petit matin, persuadé d’avoir échappé à son destin, pour mourir quelques heures plus tard d’un lourd pot de fleur lui fracassant le crane en se promenant dans les rues du marché. Personne n’y pouvait rien. En vérité, personne ne pouvait fuir l’heure de sa mort véritable. On pouvait échapper à une mort déterminée par autrui ou par les caprices de la vie, mais pas à l’heure déterminée par la faucheuse elle-même. Rien ne l’arrêtait, intangible et sournoise, invisible jusqu’au moment de frapper.
On craignait la mort parce qu’on ne la contrôlait pas. Peu importe nos actes, qu’ils soient bons ou mauvais, la fin restait la même pour tous. Peut-être plus douce pour certains mais, à dire vrai, cela ne dépendait pas tant de l’existence menée. Certains des pires individus s’éteignaient paisiblement dans leur sommeil là où des hommes profondément vertueux vivaient des fins atroces. Aucune règle n’existait pour la mort. La seule chose qui pouvait changer était l’endroit où l’on terminait ensuite, si tant est que l’on croyait à cela.
Et, à dire vrai, Saphyre ne croyait à rien après la mort. La question l’indifférait, plutôt. Enfer ou paradis, cela ne changerait véritablement rien pour elle : l’existence elle-même comportait les deux faces d’une même pièce, du bon et du mauvais. Elle dansait avec cette faucheuse à la capuche sombre, portait le poids de ces vies écourtées, et cela constituait le fardeau suffisant, bien plus terrible que l’idée d’un enfer hypothétique. On s’habituait à tout dès lors que l’on pensait une chose immuable. On s’habituerait à l’enfer si l’enfer devait devenir éternel, il n’aurait plus aucune valeur puisque, quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise, rien ne changerait. Autant donc trouver du bon dans l’enfer.
Voilà pourquoi, aux yeux de la mercenaire, la mort était une fin définitive. Peut-être se réincarnait-on, à la rigueur, dans le moindre souvenir de ses vies antérieures, en un cycle perpétuel de nouvelles existences. Dans tous les cas, non, la mort ne l’effrayait guère. Ni la manière dont celle-ci viendrait. Elle craignait plus d’être confrontée à la disparition de proches. Ou plutôt, à assister à la disparition de personnes sans pouvoir rien y faire. Si certains mourraient mais qu’elle avait donné tout ce qu’elle pouvait pour les sauver, alors elle n’aurait aucun regret. S’ils devaient mourir parce qu’elle ne faisait pas ce qu’il fallait ou par une erreur de sa part, ça, elle le craignait bien plus.
« On ne peut choisir sa mort. J’imagine … que la redouter ne fait que gâcher les moments de vie qui nous sont offerts en les maculant de crainte au lieu de la simple satisfaction d’exister. »
Combien ne profitait pas de ce qui leur était donné, par peur qu’on ne leur dérobe ? Trop. Si un homme offrait une parure luxueuse à sa femme, elle la laissait bien souvent dans un coffre à l’abri, ne la portant que deux ou trois fois au cours de sa vie au lieu de profiter du bijou, effrayée à l’idée que l’on lui vole. Combien de personnes avait-elle vu manier une arme de mauvaise facture, abimée par le temps, plutôt que d’utiliser une arme neuve pour ne pas risquer d’abîmer une chose qui leur avait coûté cher ? Trop. Et de la même manière, certaines personnes s’interdisaient des choses simples par crainte d’y laisser la vie. Nul besoin d’être téméraire, bien sûr, mais on ne pouvait passer sa vie enfermé chez soi à craindre tout du monde.
« Tout le monde a connu son lot de douleur et de manque, pour bien des choses. Certaines semblent plus insignifiantes que d’autres mais la réalité est que la vie est ainsi faite. Rien ne dure éternellement à l’exception du ciel et de la mer. Même le vent cesse par moment. Mais on continue à vivre. La seule question qui demeure est : comment souhaite-je vivre désormais ? »
Le regard fixé sur l’horizon, un léger nuage y dansa. Concentrée, scrutant quelque chose d’invisible, elle finit par se retourner et siffla avec force, mélodie qui attira aussitôt l’attention de l’homme installé dans le nid en haut du mat principal. Par signes, trop éloignés l’un de l’autre pour hurler à pleins poumons afin de se faire entendre, elle lui communiqua quelques instructions précises, avant de tourner à nouveau son regard vers le lointain.
« Une tempête approche. Nous verrons si nous pouvons l’éviter, ou s’il nous faudra l’affronter. »
Elle préféra en informer son invitée, plutôt que celle-ci ne soit surprise plus tard si la tempête arrivait bien sur eux. Mieux valait qu’elle y soit préparée, si les choses prenaient une tournure bien moins calme qu’à présent.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Clairement, tu aimerais pouvoir choisir ta propre fin. Mourir pour une noble cause, quelque chose qui en vaut vraiment la peine, plutôt que pour une raison totalement absurde. Tu te souviens de cette fois où tu as failli perdre la vie à cause d'un ours. Si Nyx n'avait pas été là, tu te serais probablement vidé de ton sang, seul au milieu de la forêt. Ce n'est pas comme si ta disparition aurait bouleversé qui que ce soit. Tu n'as plus de famille, plus d'amis...
Mais c'était ton choix. Tu t'es éloigné de tous, refusant de t'attacher, de laisser quiconque entrer dans ta vie. La peur de souffrir à nouveau, de sentir ton cœur se briser, t'a poussé à ériger des murs infranchissables autour de toi. Ton cœur, certes de pierre, est en réalité en mille morceaux, brisé par trop de désillusions et de douleurs passées.
Le souvenir de la chaleur humaine, de la complicité partagée, te hante parfois, mais tu préfères la solitude à la perspective d'une nouvelle déchirure. Mieux vaut être seul que de risquer une autre trahison, un autre abandon. Pourtant, au fond de toi, subsiste l'espoir timide que peut-être, un jour, quelqu'un parviendra à franchir ces barrières et à apaiser ton cœur fracturé.
❝ Ne vous en faite pas, je profite de la vie... ❞
Si on peut dire ça comme ça, tu passais le plus clair de ton temps soit plongé dans ton travail, soit dans les bras d'une femme pour des aventures éphémères et loin d'être conventionnelles. Une fois l'acte consommé, tu pouvais partir sans te soucier de quoi que ce soit. Tu avais toujours été honnête avec elles dès le début, leur expliquant que tu ne cherchais rien de sérieux. Pour toi, c'était une manière de maintenir une distance émotionnelle et de préserver ton indépendance.
C'est peut-être pour cette raison que ton corps se paralysa lorsque tu te trouvais près de la mer. Un signal d'alarme intérieur, te prévenant de ne pas t'approcher, de ne pas revivre ce traumatisme. Tu voulais profiter de ta vie sans craindre de mourir noyé. La vie, avec toutes ses complexités et ses incertitudes, t'avait appris à construire des forteresses autour de ton âme. Pourtant, malgré tous tes efforts pour rester détaché, ces moments de vulnérabilité te rappelaient que certains traumatismes ne peuvent être ignorés. Ils exigent d'être confrontés, même si cela signifie plonger dans les profondeurs de tes peurs les plus intimes.
❝ Je dois simplement rester éloigné de la mer... Si je dois mourir, ce ne sera pas à cause d'elle. Elle a failli m'avoir, mais il n'y aura pas de deuxième fois... Cependant, aujourd'hui, je n'ai pas d'autre choix que de l'affronter si je veux rentrer chez moi... ❞
Tu profitas de la mer calme et de la lumière éclatante de la journée pour continuer de dessiner le visage de Saphyre. À bord du navire, tu jetais de furtifs coups d'œil dans sa direction, essayant de capturer chaque détail de son expression sans qu'elle ne s'en aperçoive. Le soleil haut dans le ciel illuminait son visage d'une lumière dorée, accentuant la douceur de ses traits.
Mais tu n'avais jamais été douée pour la discrétion, et le léger grattement du crayon sur la feuille trahissait ta présence artistique. Chaque trait de crayon, chaque ombre ajoutée, résonnait dans le silence serein de l'océan, comme une petite mélodie harmonieuse mais audible.
Assis sur le pont, tu essayais de te faire aussi petit que possible, de te fondre dans l'environnement marin, mais tu savais qu'il était seulement question de temps avant qu'elle ne découvre ton projet. Pourtant, tu ne pouvais pas t'arrêter. Le désir de capturer cette beauté éphémère, cette quiétude rare, était trop puissant.
Tu étais tellement absorbé par ton travail que tu ne relevas la tête que lorsque Saphyre siffla, attirant ton attention sur ce qui se passait autour de vous. Tu te demandais si quelque chose n'allait pas, si quelque chose clochait dans l'atmosphère paisible qui régnait jusqu'alors sur le navire. Cependant, tu étais loin de te douter de ce que la suite te réservait.
Ton regard s'agrandit, choqué par ce que tu venais d'apprendre. L'expression sur ton visage trahissait déjà une montée de panique imminente. Être déjà sur le point de tomber dans les pommes en pleine mer calme était une chose, mais l'idée d'affronter une tempête te terrifiait encore davantage. Tu avais même cessé de dessiner, tes mains tremblant trop violemment pour continuer. La peur reprenait le dessus sur toi.
Tu fermais les yeux, serrant ton crayon un peu trop fort, jusqu'à ce qu'il se brise dans ta main.
❝ Je... Aurez vous un endroit où je pourrais me mettre... ❞
Tu n'arrivais même pas à finir ta phrase, des scènes horribles se déroulaient devant tes yeux. L'image de toi-même tombant par-dessus bord pendant la tempête, luttais dans ton esprit. La peur te coupait le souffle, te faisant respirer de plus en plus difficilement. C'était clairement une crise de panique qui prenait possession de toi.
Tu avais posé ton dessin sur le sol, ta main non loin de celui-ci, tandis que l'autre était devant ta bouche, puis descendait jusqu'à ton cou. Tu cherchais désespérément à remplir tes poumons d'air, mais chaque inspiration semblait insuffisante, chaque expiration devenant un effort douloureux.
Ta main revint se positionner devant ta bouche. Une sensation oppressante grandissait en toi, une impression nauséeuse s'installait peu à peu.
DEF +2
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ft. Jodie Bittaker
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Le visage levé vers le ciel à en contempler la teinte et les signes avant-coureurs d’une tempête en approche, ce fut le bruit d’un crayon qui se brise qui ramena son attention sur le pont. Jodie, sur le sol, semblait pétrifiée par les mots qu’elle avait prononcés. L’annonce d’un orage imminent la terrifiait, comme elle s’y attendait, mais elle préférait cela au fait de la prendre par surprise. Mieux valait savoir à quel danger se préparer que de se retrouver face à celui-ci sans savoir quoi faire, paralysé par la peur et la sensation de perdre tout contrôle sur les choses. Là, cela devenait trop dangereux : l’instinct de survie pouvait pousser à faire des choses insensées sous la panique.
De toute manière, on ne pouvait contrôler la nature et sa furie. Bourrasque. Pluie diluvienne. Vagues tranchantes. Mieux valait se préparer à tout. Observant la direction que prenait les mèches de ses cheveux pour jauger de la direction du vent, méthode simple mais rapide en cette situation, elle put déterminer que Mère Nature ne les dirigeait pour le moment pas en plein vers la tempête, là où le ciel à l’horizon noircissait à vu d’œil. Peut-être la chance leur sourirait-elle pour cette traversée, et que la tempête serait seulement frôlée. En attendant, le vent forcissait et les poussait toujours plus en avant, comme une main salvatrice qui essaierait d’éviter la mauvaise direction à un oisillon soumis aux caprices du vent.
Les yeux de jade furent attirés par le dessin gribouillé sur la feuille de papier avant que le crayon ne cède. Un portrait qui, apparemment, la représentait à travers les yeux de son artiste. Si l’on ne pouvait confondre ce tableau avec une œuvre de maître, il n’en restait pas moins assez bien réalisé, suffisamment en tout cas pour qu’elle puisse se reconnaître sans mal. Et bien qu’elle n’aimât pas vraiment que l’on immortalise son portrait, elle n’en souffla mot afin de ne pas heurter son invitée à bord. Elle avait déjà fort à faire avec la panique qui l’envahissait ; en témoignait le destin funeste de son crayon de papier. La bucheronne ne manquait pas de force, c’était le moins que l’on puisse dire.
« Il y a des endroits où vous pourriez vous réfugiez comme un animal apeuré dans son trou, mais je ne pense pas que cela soit nécessaire pour le moment. J’ai conscience que je ne peux savoir exactement ce que vous ressentez, et je sais que ma demande sera présomptueuse. »
Détournant un instant le regard vers le ciel noircit à l’horizon, ennemi qui semblait les observer et attendre qu’ils arrivent jusqu’à sa gueule alors que le vent pour l’instant les portait en sécurité, elle laissa planer un court silence.
« Faites-nous confiance. Si nous devions traverser une tempête, ce ne serait ni notre première, ni notre dernière. Mais, ce que je peux dire, c’est que je ramènerai tous mes hommes et vous-même sur la terre ferme, à n’importe quel prix. »
Parce qu’un capitaine n’abandonne jamais son navire tant qu’il reste des gens à bord et qu’il peut en sauver le plus possible. Parce que rivaliser avec une tempête ne l’effrayait guère. Parce qu’elle vivait sur ces océans et qu’elle les connaissait mieux que n’importe quel autre endroit au monde. Parce qu’elle faisait confiance à Bokteth pour veiller sur leur voyage et les ramener à bon port. Parce qu’elle faisait confiance à chacun des membres de son équipage. Parce qu’on affrontait chaque jour des tempêtes, de différentes formes, et qu’il fallait toujours savoir les traverser.
« Nous devrions l’éviter. Peut-être subirons-nous quelques vagues capricieuses et un vent mécontent, mais nous arriverons à destination. C’est ma conviction. »
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- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tu savais très bien que la nature pouvait être furieuse et n'en faire qu'à sa tête. La mer, avec sa beauté majestueuse et sa puissance imprévisible, avait toujours suscité en toi un mélange de fascination et de terreur. Malgré ta peur actuelle de l'océan, tu te souvenais avec nostalgie des nombreuses heures que tu avais passées sur ses eaux étant plus jeune avec ta mère, elle qui était clairement passionné par celle ci au point de faire un métier lié a elle.
À cette époque, tu n'avais pas encore conscience des dangers cachés sous la surface scintillante. Tu te rappelais les journées ensoleillées, les vagues caressant doucement la coque du bateau et le vent salé dans tes cheveux. Ces souvenirs, bien que lointains, te rappelaient une période de ta vie où tu te sentais invincible, où la mer était une alliée plutôt qu'une menace...
Tu fixas quelques secondes ta feuille avec le portrait de Saphyre avant de faire une petite grimace en voyant la rature que tu avais faite en explosant ton crayon. Étant assez perfectionniste dans ce que tu faisais, tu étais contrarié de voir ce gros point noir sur ton dessin, mais tu allais devoir faire avec, ne pouvant pas l'enlever.
Tu soupiras profondément, essayant de reprendre ton calme. Tu savais que tu ne devais en aucun cas paniquer alors que tu n'étais pas encore dans la tempête, et peut-être n'aurais tu même pas à l'affronter. Tu fermas les yeux et fis quelques exercices de respiration pour t'aider à te détendre. Inspires lentes et profondes, expires prolongées, tu te concentrais sur chaque souffle, laissant peu à peu ta frustration s'éloigner. Tu finis par plier soigneusement ton dessin avant de le ranger dans ton sac, où il serait plus en sécurité si jamais les vagues commençaient à s'échouer contre le bateau.
Tu fixas Saphyre, sentant la honte monter en toi, si forte que tu mis ta main devant ton visage pour te cacher. Savoir qu'elle te voyait comme un petit animal apeuré... Ton ego était encore plus bas qu'il ne l'était déjà. Car tu étais loin d'être ce petit renard cherchant son loup pour du réconfort.
Tu étais quelqu'un de fort, habitué à affronter les défis sans crainte. Combattre, faire face à l'adversité, c'était dans ta nature. Cette faiblesse que tu projetais devant elle, te blessait profondément, car elle ne reflétait pas qui tu étais vraiment. C'était une facette de toi que tu n'aimais pas montrer, une facette que tu essayais souvent de cacher derrière une façade de bravoure et de force.
❝ Je vous fais confiance... Et puis je n'ai pas vraiment le choix, sinon je finirais sûrement par passer par-dessus bord... ❞ dis-tu avec un petit rire nerveux, tentant d'afficher un sourire en la regardant. ❝ Très bien alors ! Et sincèrement, sauvez vos hommes et vous-même ! Ne me sauvez pas si la situation l'exige. Dans le pire des cas, je me débrouillerai. Et si tout tourne mal, eh bien... j'irai rejoindre mes parents. ❞
Tu essayais de garder ton calme, mais tes mots trahissaient la profondeur de tes craintes. Chaque phrase que tu prononçais portait le poids de tes souvenirs et de tes peurs, mêlés à une résignation courageuse. Ta tentative de sourire était un acte de bravoure, une manière de montrer que, malgré tout, tu étais prêt à affronter ce qui pourrait venir.
Les paroles de Saphyre te donnaient un peu de ce courage qui te faisait défaut à cet instant. Peut-être assez pour que tu puisses te lever et lui tenir compagnie dans de bonnes conditions. Tu pris une grande inspiration avant de poser tes mains tremblantes sur le sol du bateau. Utilisant toute ta force, tu parvins à te lever. C'était un grand pas pour toi, mais bien évidemment, tu n'osais toujours pas regarder la mer, préférant garder la tête baissée.
❝ Au pire, si vraiment je deviens insupportable à crier de peur, donnez moi un petit coup sur la tête pour que je dorme tout le long de la tempête, et vous serez tranquille ! ❞
Tu voulais détendre l'atmosphère, même si ton cœur battait à tout rompre. Ton esprit ainsi que tes yeux voulaient instinctivement se poser sur la mer et les sons qu'elle produisait. Tu savais très bien que tu pouvais rechuter, repaniquer, mais tu te donnais les moyens d'essayer de tenir le coup, ne serait-ce que quelques minutes.
Même si c'était une petite victoire, au moins c'était un bon début pour vaincre ce traumatisme. Chaque seconde où tu parvenais à rester debout, à ne pas céder à la panique, était un pas vers la guérison. Tu prenais des respirations profondes, te concentrant sur le moment présent et sur la présence de Saphyre à tes côtés.
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ft. Jodie Bittaker
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D’aussi loin qu’elle se souvienne, autant dire peu à l’échelle de son existence, les tempêtes n’avaient jamais été source de peur. Comme la mort, en un sens. En navigation, on ne pouvait espérer les éviter éternellement et les caprices qu’elles portaient faisaient partie d’un quotidien de toute façon déjà mouvementé. Au cours de certaines d’entre elles, elle avait vu des personnes mourir, des bateaux sombrer. Son regard descendit un instant vers l’étendue salée. Nul ne pouvait prétendre connaître les profondeurs sous-marines ou même s’y aventurer. Du moins, pas les vivants. Les morts eux étaient les seuls à savoir ce qui se cachait sous la surface, au plus profond de l’obscurité.
Combien de corps sommeillaient là-dessous ? A quoi pouvait bien ressembler le fond de l’océan, couvert des restes de ceux qui avaient péri ? Mais y avait-il encore quelque chose de ces gens, ou ne restait-il qu’un immense néant ? Tant de questions sans réponses. A bien y réfléchir, si quelqu’un décidait un jour d’utiliser une magie interdite pour faire sortir de l’eau ces pauvres âmes perdues, des armées monstrueuses jailliraient des flots pour se déverser chez les vivants. Une scène d’horreur, à n’en point douter, dont elle espérait qu’elle ne puisse jamais se réaliser.
Si elle entendit bien la réflexion de son invitée, elle n’y réagit pas. Si elle pensait que sa vie n’en valait pas la peine, elle ne la contredirait pas à ce sujet. Sa responsabilité personnelle était de faire en sorte que toutes les personnes à bord s’en sortent indemnes, invités imprévus compris. Il était hors de question qu’elle connaisse les regrets d’avoir laissé quelqu’un périr sans avoir fait tout ce qu’elle pouvait pour lui venir en aide. Le poids des morts. Le poids des vies. L’un et l’autre en équilibre, l’un et l’autre en lutte jusqu’à en faire perdre le sommeil. Et cela, elle ne le désirait pas.
Finalement, Jodie finit par se lever. Tournant assurément le dos à la mer, mais debout sur ses jambes à n’en point douter. Un certain progrès, en somme. Elle fit d’ailleurs même une pointe d’humour, probablement pour masquer sa peur. Au moins, la jeune femme ne manquait pas de courage.
« Je ne pense pas que cela soit nécessaire. Je suis persuadée que vous sauriez face, même dans une situation défavorable. Je serais déçue, si cela venait à ne pas être le cas. »
Jusqu’à maintenant, Jodie lui semblait au contraire une femme forte et déterminée. Malgré la peur panique que lui soufflait l’océan, elle était montée sur un navire dans le but d’atteindre son objectif. Même si la terreur l’envahissait, elle continuait à essayer de donner le change, à mener la conversation et à tenter de se mettre debout avec l’assurance d’un faon devant un chasseur. Cependant, elle faisait l’effort, elle restait déterminée à faire ce qu’elle avait décidé de faire.
Le navire continuait à traverser les flots, porté par la brise marine. Au loin, la tempête semblait les observer d’un regard torve, consciente qu’elle ne parviendrait pas à s’en prendre à l’embarcation hors de leur portée. Pour cette fois, l’orage ne s’abattrait pas sur eux et la préparation de l’heure de départ pour éviter le mauvais temps avait été bien à propos. Althéa n’était désormais plus qu’à deux heures de voile, peut-être moins si le vent continuait à les pousser comme il le faisait.
« Nous devrions arriver à Althéa sous peu. Sur l’île de Varenne, plus précisément. J’espère que cela vous convient. »
Ses mèches brunes voletèrent un instant dans le vent, qu’elle replaça élégamment.
« J’ignore où vous devez vous rendre mais, une fois à terre, ne manquez pas de prudence. Depuis les récents événements, les monstres restent nombreux et certaines routes ne sont plus sûres. Beaucoup sont ceux qui, ayant tout perdu, pratiquent désormais le banditisme de grand chemin et dépouillent ceux qu’ils croisent de leurs possessions. »
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
Matériau Glace
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Ocean C MAG+08 (PF 14)
Givre C MAG +08 (PF 14)
- Annihilation : Lorsqu'une cible est attaquée, si un ennemi se trouve sur la case adjacente, ce dernier subit également des dégâts à hauteur de 50% des dégâts d'attaque (activable uniquement en attaque initée, et tous les tours pairs).
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
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