Les belles promesses d'une vie meilleure s'étaient étiolées sous le poids de la réalité cruelle. La lutte pour la survie et le confort devint une tragédie silencieuse, poussant nombre d'émigrés et d'indigents à se tourner vers des expédients. La vie d'autrefois, empreinte de simplicité et de solidarité, se transformait en une existence marquée par les petits larcins et les pécadilles. La promiscuité, imposée par la nécessité et exacerbée par le manque de ressources, rendait la cohabitation précaire. Les tensions montaient, particulièrement entre les Djinns et les Kanagawais, deux peuples que tout opposait, jetés ensemble dans ce creuset de plus en plus miséreux.
Pendant ce temps, au sein des murs austères des temples et des églises, les membres du clergé, au lieu de jouer leur rôle de guides spirituels, s'abandonnaient à des querelles byzantines. Ils ratiocinaient à qui mieux mieux sur leur légitimité à briguer la place de Haut Prêtre, quitte à gloser leurs rivaux avec une acrimonie indigne de leur sacerdoce. Le sanctuaire de la foi était devenu un théâtre d'ambitions personnelles. Au lieu de garder l'église au centre du village, de maintenir l’harmonie, de prêcher par l’exemple et d'apporter un peu de lumière dans cette période caligineuse, ils démontraient l'écueil du dogme qu'ils aimaient à professer devant les fidèles. Leurs disputes stériles résonnaient comme un écho de vanité dans les voûtes sacrées, détournant les âmes en peine de la foi véritable.
Et finalement, même le bras armé de l'archevêché, jadis symbole de justice et de protection, brillait par son incurie. Le désordre gagnait petit à petit les rues et les grands chemins, et la criminalité grimpait en flèche. La formation de groupes organisés prospérait, profitant de la faiblesse des autorités. Qui que fût l'instigateur de cette situation – fût-elle la Traîtresse elle-même – avait réussi son sinistre pari. Le chaos régnait, plongeant les âmes dans une nuit sans étoiles. Pourtant, au cœur de cette nuit obscure, une lueur subsistait. Le malheur, disait-on, était la pierre de touche de la charité et de l'altruisme.
Face au relâchement des soldats, le comte avait pris la décision de répondre autant que faire se peut aux moindres doléances, pourvu qu'il en fût capable. Quelles qu'elles fussent, de la plus anodine à la plus critique, il entendait bien rendre service et être utile dans cette confusion qu'il espérait passagère. Car il ne pouvait, par sa nature ardente, se permettre de rester indolent. Lorsque ses efforts pour satisfaire une requête restaient vains, il s'astreignait à de longs entraînements pour maintenir son corps en forme et évaporer la frustration et l'impuissance qui bouillonnaient en lui depuis son arrivée.
Sa nouvelle mission consistait à effectuer une livraison pour le temple situé dans les montagnes de Makrinitsa, une tâche que beaucoup auraient jugée insurmontable. Le temple manquait cruellement de médicaments, et la présence en nombre de Kanagawais avait fait de la ville d'Uzuri la meilleure officine d'Akielos. Cependant, la route pour atteindre ces hauteurs était longue et périlleuse. Les soldats en garnison à Uzuri, bien qu'entraînés, s'étaient défilés, préférant refuser le poids de cette charge. Ils arguaient que la ville nécessitait la plus grande protection, compte tenu du nombre important d'habitants. L'argument, en apparence, était parfaitement recevable. La forêt à l'ouest grouillait aujourd'hui de nombreux monstres, et le décompte des victimes pouvait vite s'affoler si une attaque d'envergure avait lieu.
Mais la vérité était tout autre. Ce qui motivait réellement ces fantassins à chérir la défense des remparts, c'était la peur des dangers prégnants de la route. Avec l'explosion de la criminalité, les bandits des grands chemins avaient transformé les routes en véritables coupe-gorges. Et il allait sans dire que des médicaments, en cette période de vaches maigres, avaient tout d'un juteux trésor.
Sous le dais mouvant des nuées lourdes, alors que la roulotte se mettait en branle, l'on voyait briller dans le lointain le campanile de la ville, frangé d'or dans un ciel de saphir. La lumière du matin, douce et caressante, donnait aux pierres une teinte presque surnaturelle, comme si la ville tout entière s'était drapée dans les atours d'un songe éveillé. Cette vision fugitive était un baume pour le cœur, une promesse de paix avant l'âpre réalité du voyage à venir.
L'expédition comptait quatre personnes. En plus du comte, qui en était le gardien taciturne et résolu, se trouvaient une mercenaire akieloise au regard perçant, un médecin et une apothicaire kanagawais. Chacun portait en lui ses propres histoires, ses propres cicatrices, mais ensemble, ils formaient un quatuor étrange et complémentaire, unis par la mission commune de venir en aide aux nonnes de Makrinitsa.
Ils firent route en évitant les chemins sujets aux escarmouches, choisissant des sentiers oubliés et des passes secrètes, éloignées des routes infestées de bandits. Cette prudence était dictée par la sagesse autant que par la nécessité. Le comte, conscient des dangers qui les guettaient, veillait à chaque détour, à chaque bruissement suspect dans les sous-bois.
Sur le trajet, les membres de l'expédition firent plus ample connaissance, apprenant à se découvrir au fil des haltes et des bivouacs. La mercenaire akieloise, aux traits marqués par le soleil et les batailles, révéla une âme sensible sous sa carapace de guerrière. Le médecin, homme de science et de raison, parlait avec passion de la résilience du corps humain. Quant à l'apothicaire kanagawais, elle fit preuve de la même ardeur au sujet des plantes médicinales et des remèdes anciens et apportait la sagesse des âges, ses paroles souvent teintées de proverbes et de contes de son pays lointain. Le comte, quant à lui, tut volontiers ses origines. Il craignait qu'une révélation de son appartenance au royaume du désert ne suscite d'éventuels conflits avec les membres de l'empire, eux-mêmes porteurs d'histoires et de rivalités anciennes. Il préférait laisser parler ses actes.
Sous leurs yeux se dépeignaient de somptueux paysages pastoraux qui fleuraient les parfums vernaux. Les collines verdoyantes, les prairies en fleurs et les ruisseaux argentés composaient un tableau idyllique, comme une toile de maître inspirée par la nature elle-même. Les champs de blé ondulaient sous la brise légère, tandis que des bosquets d'arbres fruitiers, en pleine floraison, parsemaient la campagne de touches colorées et odorantes. À chaque étape de leur périple, la beauté de ces lieux sauvages semblait en contraste frappant avec la mission dangereuse qui les attendait. Les chants des oiseaux, le murmure des rivières, et le doux parfum des fleurs apportaient une sérénité trompeuse, masquant les périls tapis dans l'ombre.
Tandis que le crépuscule enflammait la robe du ciel d'un vermeil cuivré, le groupe put apercevoir au loin le village où ils passeraient la nuit avant d'entamer le périple dans les montagnes. Le soleil mourant jetait ses derniers feux sur les toits de chaume, et les premières étoiles commençaient à percer la toile sombre de la nuit naissante. Jusqu'alors, leur voyage avait été paisible, presque trop paisible, comme une accalmie trompeuse avant la tempête.
Mais il fallait croire que c'était trop beau pour être vrai. Alors qu'ils quittaient la petite sylve, une nuée de traits vint soudainement s'abattre sur la roulotte. Le sifflement mortel des flèches déchira l'air tranquille du soir. La mercenaire, alerte et prompte, se jeta en avant, détournant prestement les projectiles d'un mouvement vif et précis de son épée. Hélas, Surya ne put en dire autant. Une flèche l'avait frappé au flanc.
Confiants que l'assaut fût couronné de succès, les vauriens responsables sortirent de leur cachette, entourant le convoi avec des rires grossiers et des regards cupides. C'était une bande hétéroclite, aux visages burinés par les ans et les méfaits, armés de lames rouillées et de bâtons noueux. Le chef, une brute massive au sourire cruel, s'avança, écartant ses hommes pour mieux toiser les voyageurs. Ses yeux brillaient d'une lueur avide en fixant la roulotte et ses occupants.
Le comte, le visage sombre et les traits tendus, se tenait prêt. Sa lance dégainée étincelait dans les derniers rayons du jour. À ses côtés, la mercenaire, ses yeux de faucon scrutant chaque mouvement des bandits, se préparait à défendre le groupe coûte que coûte. Le médecin kanagawais, bien que tremblant, serrait les dents, prêt à jouer son rôle dans la tragédie qui se déroulait. La scène était figée, comme un tableau dramatique où chaque personnage attendait son tour pour entrer en action. Les bandits, sûrs de leur nombre, ricanaient, déjà certains de leur victoire.
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
Avril avait été particulièrement rempli, au gré des missions, des rencontres avec Akates, d’une courte convalescence, et de recherches pour trouver une île en Althéa qui puisse servir de nouveau foyer aux membres de l’équipage. Se retrouver à la tête du groupe, par intérim cela allait sans dite, représentait une charge considérable. D’abord, elle se devait de subvenir aux besoins de l’équipage, en eau et en nourriture mais également en ressources nécessaires au bon déroulé des missions qu’on leur confiait : armes, contacts, potions en tout genre, vêtements, outils, armures, argent…
Ensuite venait l’entretien des navires. Le bâtiment principal, et le peu qu’ils possédaient en plus, plus petits mais pas moins utiles et nécessaires. Il fallait s’assurer qu’ils soient en bon état, effectuer les réparations qui s’imposaient, remplacer les voilages abîmés, les cordes usées, entretenir la coque et les outils de navigation. Un navire qui ne pouvait voguer ne représentait qu’une perte d’argent, aussi fallait-il s’assurer que son entretien soit correctement assuré pour ne prendre aucun risque et ne pas perdre plus d’argent encore.
Venait après cela la prise et la répartition des missions. Au stade où ils se trouvaient, refuser les missions même les plus inutiles restait inenvisageable. Il en allait de leur réputation, qui gagnait en popularité au fur et à mesure qu’ils rendaient service et au bouche-à-oreille. Les seules requêtes qu’elle n’acceptait pas consistaient en tâches illégales ou malvenues comme l’assassinat, l’intimidation ou le vol. Afin de s’assurer d’effectuer une mission dans les plus brefs délais, il convenait d’organiser les emplois du temps de chacun, de superviser les retours et les comptes-rendus puis de faire des rapports aux clients, d’assurer la liaison entre eux et les personnes affectées à une tâche.
Il fallait donc veiller à ce qu’un même matelot ne soit pas sur deux tâches à deux endroits différents à la fois, surveiller les délais et l’avancée de toute chose. En plus de cela, il fallait également se renseigner sur les agissements d’autres groupes de mercenaires, et sur la branche des Moonlight Crows lorsqu’ils en entendaient parler. La mercenaire assurait également la liaison avec Akates, retenu à Akielos auprès de sa princesse, et à qui elle faisait des rapports détaillés de leurs activités et de tout ce qui se passait sur le navire.
Bien sûr, restaient encore la paperasserie, la réalisation de ses propres missions, prendre soin des malades et des blessés, assurer la bonne humeur et l’esprit d’équipe au sein de l’équipage, s’assurer de leur survie, trouver une île en Althéa pour accueillir tout le monde … Une bien lourde charge, qu’elle n’aurait jamais cru avoir à porter. Bien sûr, elle s’acquittait de ses responsabilités avec diligence et soin, consciente de ses responsabilités et désireuse de faire au mieux. Seulement, parfois, tout cela lui pesait quelque peu sur le moral.
Pour cette raison, et pour réunir une partie de l’équipage afin de resserrer les liens ; la mercenaire avait proposé une sortie dans une taverne réputée, dans un petit village fort pittoresque dans lequel ils s’étaient déjà arrêtés et dont ils appréciaient l’ambiance, le calme, et la discrétion. Les discussions allaient bon train, chacun racontant ses dernières péripéties en veillant à l’anonymat des personnes mentionnées, dans une atmosphère chaleureuse et bon enfant.
Seulement, dans un coin de la taverne, un autre groupe profitait de l’hospitalité des lieux. Leurs mines renfrognées et leur attitude laissaient à penser qu’ils attendaient quelque chose, impatients, jetant de fréquents regards à l’extérieur de la bâtisse pour jauger de l’avancée du jour.
Si elle profitait bien évidemment de la compagnie de ses subordonnés pour décompresser elle aussi, Saphyre ne manqua pas de repérer l’étrange manège de ces hommes, particulièrement suspects pour un œil aussi aguerri que le sien. Aussi, lorsque la troupe se leva pour quitter les lieux, la demoiselle envoya deux de ses hommes à leur suite, mue par un pressentiment qui lui laissait penser qu’il allait bientôt se passer quelque chose à laquelle ils seraient mêlés.
Profitant qu’elle se trouvât dans une taverne, elle approcha du comptoir et aborda la tenancière, une bonne femme plutôt rondelette au visage bienveillant qui attirait aisément la sympathie des clients. La plupart du temps, ces personnages secondaires, ces petites mains qui remplissaient les tâches ingrates ou attribuées au quotidien, étaient ignorées. Elles faisaient partie du décor, et on ne se souciait que peu de leur présence. Pour cette raison, les tenancières d’établissement comme celui-ci entendaient beaucoup de choses fort intéressantes. Rumeurs, plans mystérieux, informations à ne pas divulguer échappée au cours d’une soirée un peu trop arrosée … Des informateurs insoupçonnés, pour peu que l’on sache leur parler.
Aussi, la mercenaire appris rapidement que le groupe qu’elle avait observé plus tôt se livrait à des activités certes florissantes mais bien peu glorieuses. A cause de la situation précaire dans laquelle se trouvaient certains villages depuis l’invasion des monstres et l’arrivée en masse des réfugiés, certains avaient trouvé une nouvelle façon de gagner leur pain : dépouiller les pauvres marchands ou toute personne possédant quelque objet à revendre. Apparemment, le groupe avait repéré un petit groupe prometteur qui arrivait dans cette direction, et qui devait passer sur les petites routes en bordure du village en direction des montagnes.
Le convoi semblait receler d’importantes richesses, et un éclaireur avait donc informé le gros du groupe de leur venue prochaine. En outre, les brigands prévoyaient de récupérer l’intégralité des marchandises en usant de la force s’il le fallait. Tuer ne leur posait aucun problème, dénués de moral qu’ils étaient.
Un léger soupir franchit les lèvres de la demoiselle. Elle n’aurait pas dû interroger la tenancière. Maintenant qu’elle se trouvait au courant des sombres desseins du groupe de bandits, elle ne pouvait se permettre de les laisser faire. D’abord par acquit de conscience et ensuite parce que, s’il s’agissait de quelqu’un de fortuné, elle pourrait peut-être en profiter pour faire jouer cela en faveur des Moonlight Crows. L’un des deux hommes qu’elle avait envoyé revint quelques minutes plus tard l’informer que, conformément à ce qu’elle pensait, les brigands s’étaient rassemblés dans les bosquets, au détour du chemin, et préparaient visiblement une embuscade.
Quelques temps plus tard, Saphyre et ses hommes se tenaient cachés dans la végétation épaisse, à distance raisonnable des brigands pour ne pas se faire repérer. Une embuscade d’embuscade. Voilà qui promettait d’être fort amusant, à n’en point douter.
Le convoi tant attendu fit finalement son apparition et, tandis que les brigands entamaient leur attaque et se rassemblaient autour des charriots en manifestant leurs intentions de ne pas faire dans la dentelle, la mercenaire et ses hommes se déplacèrent de sorte à former un cercle autour des brigands qui entouraient eux-mêmes le convoi, empêchant toute tentative de fuite. Ces derniers se retrouvaient ainsi cernés par le groupe de mercenaires rompus aux combats, aux échauffourées et aux plans élaborées de la subtile brune à leur tête.
Au moment où l’un des bandits fit un pas en direction des marchands, dont elle ne se préoccupait pas particulièrement pour le moment, les Moonlight Crows fondirent sur eux hors des bois, plaçant lames et armes contre leurs dos et nuques, en surnombre par rapport aux brigands désarçonnés et surpris de cet assaut inattendu. La mercenaire eut un léger rire, moqueur, alors que ses yeux de jade, perçants, se posaient sur l’homme à la tête des bandits.
« Et bien, et bien … Qu’avons-nous là ? Le chasseur devenu proie … Des amateurs. »
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
C’était à tout le moins ce qu’ils avaient prévu, avant de se retrouver soudainement menacés par le fil aiguisé des armes d’un groupe inconnu. Pour les malandrins, le temps sembla se dilater, chaque seconde s'étirant dans une tension insupportable. Le chef, sentant la sueur froide glisser le long de son échine, comprit que la situation était bien plus périlleuse qu’il ne l’avait d'abord cru. Cet ancien mercenaire, endurci par des années de combats et de rapines, n’était pas né de la dernière pluie. Il savait que la moindre erreur pourrait leur coûter la vie.
Alors qu'il essayait de réfléchir rapidement à une issue possible, une voix moqueuse perça le silence oppressant. C'était celle d'une femme, claire et vibrante, chargée d'une assurance désarmante. Cette voix le ragaillardit quelque peu, bien qu’il se gardât bien de sous-estimer celle qui en était la source.
Les brigands, habitués à semer la terreur et la désolation, ne se sentaient plus aussi invincibles face à cette menace imprévue. Leur arrogance initiale s’effritait, laissant place à une inquiétude croissante. Le chef, un homme aux traits burinés par le temps et les batailles, tenta de reprendre le contrôle de ses émotions. Il balaya du regard ses hommes, cherchant à y lire du courage ou de la panique. Certains tremblaient, d’autres serraient leurs armes avec une détermination désespérée.
L'ombre se faisait plus lourde autour d'eux, les encerclant comme une malédiction inévitable. La voix de la femme, résonnant avec une autorité tranquille, continua de les haranguer. Elle semblait sortir tout droit des légendes, une guerrière éthérée venue venger les innocents et punir les coupables. Le chef, cherchant à garder la tête froide, ordonna à ses hommes de se préparer au combat, mais il savait que leur confiance avait été sérieusement ébranlée. Le chef des bandits songea à négocier, cherchant une issue pacifique qui leur permettrait de sauver la face. Mais il avait peu d’espoir de réussir. Il n’y avait pas de place pour les compromis dans cette clairière où la justice des opprimés rencontrait enfin ses bourreaux.
“Que voulez-vous… On trouve toujours meilleur que soi… On vous laisse la marchandise et vous nous laissez partir, ça vous va ?”
La nuit, témoin muet de cette confrontation, se parait d’un manteau d’étoiles scintillantes, comme pour éclairer le chemin des justes. Les brigands, pris dans les rets de leur propre violence, comprenaient maintenant que leur règne de terreur touchait à sa fin. Leurs rires gras et leurs certitudes arrogantes se changeaient en murmures de crainte et en regards fuyants.
Le chef des brigands, soucieux de la vie de ses hommes, devait se rendre à l'évidence : il pourrait difficilement renverser la vapeur et s'en sortir indemne. Il laissa choir son arme au sol et leva les mains en signe de reddition, avant de se retourner lentement dans la direction de la voix féminine. De son visage aduste, embroussaillé d'une barbe noire et crasseuse, ressortaient deux yeux ronds et luisants comme ceux d'une vipère.
Alors que les premiers feux de la suzeraine d'argent habillaient la nuit, l'ancien mercenaire reconnut sans mal le minois illuné qu'il avait en face de lui. Les rayons lunaires, perçant à travers le feuillage dense, illuminaient son visage avec une clarté presque surnaturelle. Il avait eu un léger doute quand cette voix l'avait raillé quelques minutes plus tôt. Mais désormais, la lumière crue de la lune révélait sans équivoque l'identité de la femme.
Il relâcha ses épaules en même temps qu'un lourd soupir désabusé. Ainsi, cette femme était la cheffe de ce groupe qu'il avait aperçu à la taverne. Ses pensées s'entrechoquaient, mêlant l'incrédulité à une admiration contrainte. Où allait le monde si cette Vénus en venait à remplir ce genre de rôle ? Il avait eu bon espoir de lui conter fleurette à son retour, imaginant déjà des soirées d'ivresse et de plaisirs partagés. Il s'y reprendrait à deux fois avant de s'y essayer maintenant qu'il connaissait son métier.
“Tout compte fait, à bien y réfléchir, laissez, mes hommes et moi, rejoindre vos rangs.”
Quitte à tout perdre, il préférait servir sous la bannière de cette beauté fatale et pouvoir la contempler quotidiennement. Les hommes du brigand, voyant leur chef désarmé et écoutant ses mots, abandonnèrent à leur tour tout espoir de résistance. Ils jetèrent leurs armes au sol, levant les mains en signe de reddition. Le silence retomba sur la clairière, seulement troublé par le souffle court des combattants et le murmure des feuilles dans la brise nocturne.
La mercenaire, impassible, demeura immobile avec la même expression d’assurance tranquille. Ses yeux, aussi perçants que des poignards, semblaient scruter son âme. De leur côté, les autres membres de l'expédition formaient un cercle vigilant, leurs armes prêtes, leurs regards durs. Ils craignaient de tomber de Charybde en Scylla en passant d’un groupe de scélérats déjà dangereux à un autre plus dangereux encore. Chez le comte en revanche, l’adrénaline s’estompait petit à petit. Il avait reconnu immédiatement la voix qui s’était fait connaître dans la pénombre.
“Qui aurait cru retrouver l’enfant bénie, dépositaire d’Azaïth et de Tikraes, si loin des côtes ? Quel plaisir, quel honneur d’avoir été secouru par l’ange des livres !”
Surya s'avança, la main serrée contre son flanc blessé, chaque pas lui arrachant une grimace de douleur. Pourtant, même sous le poids de cette souffrance, une lueur de détermination éclairait son visage. Ses yeux, brillants d'une lueur obstinée, cherchaient celle qui hantait parfois ses pensées. Enfin, dans le clair-obscur de la nuit, il put apercevoir la silhouette élancée de Saphyre.
Malgré la douleur qui le vrillait et semblait vouloir le clouer sur place, il affichait une joie sincère sous la lumière bleutée de la lune. Ses traits se détendirent, un sourire chaleureux adoucissant les lignes marquées par l'effort et la peine. Devant ses yeux, toujours aussi fidèle à elle-même, Saphyre arborait cette même aura énigmatique qui l’avait captivé dès leur première rencontre.
Elle se tenait là, comme une vision irréelle, une nymphe accorte et gracile, indéhiscente et indéchiffrable. Chaque mouvement de sa part semblait orchestré par une grâce naturelle, un ballet silencieux qui défiait les rudesses de leur environnement. Son allure, aussi délicate qu’un souffle de vent dans une clairière, contrastait étrangement avec la fermeté de son regard et la précision de ses gestes.
Sous la lueur argentée de la lune, Saphyre paraissait presque irréelle. Ses cheveux, flottant légèrement autour de son visage, captaient la lumière et la renvoyaient en reflets argentés. Ses yeux, d’un jade profond et insondable, scrutaient l’obscurité avec une intensité qui semblait percer les ombres. Chaque contour de son visage, chaque ligne de son corps semblait taillé dans un matériau éthéré, conférant à sa présence une aura mystique.
Surya, malgré la douleur lancinante, ne pouvait détacher son regard de cette vision céleste. La voir là, debout et inébranlable, ravivait en lui des forces insoupçonnées. Il se redressa autant que possible, inspirant profondément pour calmer les tremblements de son corps. La douleur, bien que toujours présente, se trouvait atténuée par la simple vision de Saphyre.
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
Altière, le menton légèrement relevé sans la moindre prétention, les orbes dans lesquelles se reflétaient l’astre sélénien jaugeaient l’homme qui leur faisait face. Telle une proie captive entre les griffes de son prédateur, il tenta de trouver le moyen le plus rapide pour prendre la fuite et retourner se terrer dans son trou pour panser ses blessures et son orgueil. Malheureusement, la pauvre bête se retrouvait complètement acculée, sans le moindre espoir de fuite. Aucune lueur de pitié n’éclaira les prunelles de la demoiselle, personnification d’un hiver immaculé où chaque souffle devient brume blafarde.
D’un rapide coup d’œil, l’attelage éclairé par la reine nocturne, elle put deviner que ce qui était transporté n’avait pas la valeur escomptée. Du moins ne s’agissait-il pas de bijoux ni d’or ou d’objets d’art. La sécurité autour du convoi était trop faible pour cela, et aucun noble sain d’esprit n’aurait emprunté une route comme celle-ci pour transporter ses possessions. Cependant, bon nombre d’articles et de marchandises avaient gagné en popularité depuis l’essor des pillages de marchands itinérants. Consommables, médicaments, matériaux utiles à la fabrication d’armes ; tout pouvait trouver preneur.
L’arrivée en masse des populations extérieures avait appauvri de nombreuses personnes. Les quantités de ressources n’avaient guère été prévues en conséquence et seuls les plus fortunés pouvaient se permettre d’importer des denrées ou de graisser la patte de ceux qui les distribuaient. Les marchands et les vendeurs, enhardis par l’augmentation de la demande par rapport à l’offre, avaient gonflé leurs prix, rendant la précarité des plus pauvres encore plus importante et les confrontant à une dure réalité : trouver de quoi subvenir à leurs besoins et survivre.
Pour cette raison, de nombreuses personnes se livraient à des rapines. Là où certains prenaient les armes pour partir en chasse et ramener de quoi se sustenter, courant le risque de périr d’une rencontre malheureuse avec un monstre, d’autres préféraient s’en prendre à leurs semblables en invoquant la loi du plus fort. Celui qui l’emportait obtenait les biens de l’autre, quitte à condamner l’autre. Ce qui importait avant tout restait de survivre.
Bien sûr, certains profitaient de cette montée de violence pour exprimer leurs plus bas instincts. Ils se fondaient dans la masse pour cacher leur monstruosité et se livraient ensuite aux actes les plus abjectes sans craindre d’être inquiétés, indissociables de la masse.
Ces hommes-là semblaient davantage de ceux englués dans la toile de l’illégalité et de l’appât du gain. Ils ne chassaient pas pour survivre, du moins plus aujourd’hui. Autrement, leurs regards auraient été différents lorsqu’ils avaient attaqué le convoi. Dans leurs yeux n’aurait jamais dû paraître cette lueur de l’homme prêt à tuer pour obtenir ce qu’il convoite. Elle se reconnaissait entre mille. Ceux qui sombraient dans cette folie peinaient toujours à en sortir, considérant au fil des meurtres que dérober la vie d’autrui ne représentait pas un si lourd tribut. Ils perdaient la considération que l’on devait porter à toute vie.
En tant que mercenaire, à bien des égards, il paraissait étrange de se soucier des morts laissés derrière soi. Pour autant, et même si certaines existences ne représentaient rien à ses yeux de par les choix menés au cours de leur temps passé sur la terre, elle ne perdait jamais de vue le fait qu’ôter une vie, à n’importe qui, représentait un poids qu’il fallait être capable de porter. Après tout, dès lors que l’on éliminait quelqu’un, on ne pouvait plus espérer accéder à une quelconque rédemption au jour où la faucheuse s’abattrait.
Ainsi, lorsque le pillard lui proposa ses services et ceux de ses hommes, elle demeura de glace. Aucun battement de cil ne vint même répondre à cette demande durant plusieurs secondes. Engager ce genre de personne ? Non. Sous aucun prétexte. D’autant que ces hommes ne cherchaient aucune reddition, ni à offrir leur loyauté à quelqu’un ; ils cherchaient seulement à s’en sortir à moindres frais. De plus, elle ne désirait aucunement être associée à ce genre de personnage. Néanmoins, il fallait bien en faire quelque chose. Une chance pouvait être donnée aux impudents. Certains savaient la saisir lorsqu’elle se présentait.
Cependant, avant qu’elle n’ait à ouvrir la bouche pour fournir quelque réponse, l’un des hommes du convoi s’avança vers elle, rompant le groupe agglutiné au centre pour venir à sa rencontre. Chaque brigand cerné par plusieurs hommes des Moonlight Crows, aucun n’aurait intérêt à esquisser un geste au risque de voir sa tête rouler sur le sol sans autre forme de procès. Nul ne pleurerait la disparition d’énergumène de ce genre.
La voix qui s’adressa à elle lui tira un léger sourire fugace. Une bien charmante rencontre dans de bien sombres circonstances, à n’en point douter. Alors que l’homme s’avançait vers elle, il ne fallut pas bien longtemps pour que son regard ne remarque la blessure qu’il tentait de couvrir de la main. Probablement l’une des flèches d’un archer, puisqu’aucun des pillards n’avait usé d’une arme blanche avant qu’elle n’intervienne. Malgré cela, le comte avait été blessé, et si elle le déplorait, elle savait qu’elle n’aurait guère pu l’éviter.
Son visage ne trahit aucun trouble. On ne changeait pas le passé, et Surya lui semblait de constitution solide. Le seul risque résidait dans le fait que la pointe de la flèche aurait pu être empoisonnée. Cependant, le poison coûtait relativement cher et tout le monde n’était pas en mesure de s’en procurer, encore moins un petit groupe de bandits comme celui-ci. Donc, avec quelques bandages, il s’en sortirait avec une belle cicatrice. Aussi, lorsqu’il fut plus proche, elle fit deux pas dans sa direction, chassa sa main d’un simple mouvement et plaça sa paume à quelques centimètres de la blessure. Aussi, une pellicule de glace vint couvrir la plaie, arrêtant le saignement, au moins jusqu’à ce qu’ils gagnent un lieu plus sûr.
Puis, elle l’observa à son tour, jeta un coup d’œil aux aventuriers qui le suivaient et étaient demeurés à leur place, puis revint à Surya.
« Vous vous mettez toujours dans des situations bien périlleuses … »
Puis, elle se tourna un instant vers le chef de la bande de bandits.
« Je vais réfléchir à votre proposition. Pour le moment, une partie de mes hommes va vous conduire dans un endroit plus propice à de plus amples discussions. Si vous souhaitez nous rejoindre, je compte sur votre parfaite coopération. »
Ordre donné, les hommes de la mercenaire indiquèrent aux proies la direction à suivre, tandis que le reste demeurait auprès de Saphyre, organisés comme une petite armée mise au pas par l’élégante jeune femme. Puis, elle reporta enfin son attention sur le comte.
« Puis-je savoir ce qui vous amène ici, pour que vous preniez autant de risques inconsidérés ? »
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Lorsque le froid s'insinua dans sa chair meurtrie, il ne put réprimer une légère grimace. Il avait pourtant l'habitude de cette méthode : sa petite sœur y avait eu recours par le passé plus d'une fois pour soulager ses blessures lors des entraînements auxquels il s'astreignait dans la cour de leur palais. Cette froideur qu'il ressentait maintenant lui rappelait les jours de son enfance, les soins attentionnés de sa sœur, ses mains délicates mais fermes s’appliquant à convoquer la magie de glace sur ses plaies.
La mercenaire, soigneuse, s’était employée avec une dextérité diligente. Bien qu'il lui fût reconnaissant d'avoir arrêté un temps son hémorragie, il ne put s'empêcher de penser qu'elle en faisait peut-être un peu trop. Après tout, il pouvait compter sur le médecin et l'apothicaire participant à leur expédition. Cependant, il s'abstint de tout commentaire. Il savait que chaque geste de la mercenaire, chaque effort pour le soigner, était empreint d'une droiture indéniable.
Il arbora un franc sourire en témoignage de remerciement, un sourire qui éclaira son visage malgré la douleur et la fatigue. Ce sourire, simple et sincère, était sa manière de montrer sa gratitude. Il ne voulait pas que ses paroles viennent troubler la quiétude de cet instant, cet instant où la mercenaire, cette figure d'acier et de grâce, se montrait sous un jour plus humain et paradoxalement plus chaleureux.
“Il paraît que la fortune sourit aux audacieux. À croire que ma hardiesse a été récompensée, les dieux m’ont vraisemblablement offert un don du ciel. Peut-être devrais-je défier plus souvent le destin s’ils m’honorent d’une telle grâce ?”
Le comte, n'ayant pas vraiment eu l'occasion d'étudier le chef des bandits, prit le temps de s'y pencher tandis que Saphyre déportait son attention vers ce dernier. Il coula un regard torve et suspicieux dans sa direction, examinant chaque détail du personnage avec une minutie analytique. Le caïd possédait tous les traits d'un spadassin accompli, chaque ligne de son visage, chaque cicatrice, racontant une histoire de violence et de survie. Sous ses dehors agrestes, il cachait un cœur sec et un esprit rusé, roide et rude, aiguisé par des années de maraude et de traîtrise.
Le comte observa le changement d'attitude du chef des bandits, notant avec une inquiétude croissante la rapidité avec laquelle cet homme, qui exsudait l'assurance, était devenu aussi docile qu'un limier. Une transformation si soudaine et totale éveillait chez lui une prudence naturelle. Surya, bien qu'affaibli par sa blessure, restait vigilant. Il savait que les hommes tels que ce chef de bande avaient le don pernicieux d'ajuster leurs voiles dès qu'ils sentaient le vent tourner. Pour le bon comme pour le pire.
“Vos désirs sont des ordres. Demandez-nous ce que vous voudrez, nous nous exécuterons, Madame.”
Le chevalier d'industrie, après ces années d'exaction, était finalement prêt à se ranger des voitures. Ce brigand, qui avait longtemps foulé les chemins obscurs de l'illégalité, portait en son sein une étincelle d'honneur que les circonstances de sa vie n'avaient pas su éteindre. Malgré sa vie de brigandage, il avait toujours eu à cœur de respecter un code, un ensemble de principes qui, bien que sévères, dictaient ses actions. Ainsi, il avait enjoint ses hommes à limiter du mieux qu'ils le pouvaient les dégâts matériels et humains. Les morts, bien que rares, survenaient parfois lors de certaines entreprises du groupe, mais ces pertes étaient des accidents malencontreux, non des actes délibérés.
Si le mercenaire continuait encore aujourd'hui à larronner, c'était avant tout pour faire vivre ses hommes, ces compagnons d'infortune qui l'avaient suivi toutes ces années durant. Leur fidélité méritait son dévouement, et c'était cette loyauté mutuelle qui avait forgé leur groupe. Toutefois, avec le temps et l'accumulation des exactions, il sentait poindre en lui un désir de changement, un besoin de rédemption. Il était dorénavant temps de se reconvertir, à plus forte raison avec cette période d'incertitude qui pesait sur le pays.
Il fallait croire que rencontrer cette mercenaire avait été une révélation. Saphyre, avec sa prestance et son charisme, avait éveillé en lui des sentiments qu'il croyait disparus. La vue de cette femme, si déterminée et pourtant si énigmatique, avait frappé son esprit comme un coup de tonnerre. Il se surprit à envisager une vie différente, une vie où il pourrait mettre ses compétences au service de causes plus nobles. Il ne voulait pas manquer cette chance, cette opportunité de changer de voie, de réécrire son destin.
“Je compense tout simplement l’incurie des soldats akielois d’Uzuri. Le monastère de Makrinitsa manque de médicaments et de remèdes, j’escorte donc cette expédition jusqu’à ce dernier. Il convient de prendre soin de la santé de nos religieuses et nos religieux. Et vous, que faites-vous si loin des mers ?”
Tandis que le lion achevait de répondre à sa sauveuse providentielle, les autres membres de l'expédition vinrent se présenter à leur tour, ne manquant pas de remercier comme il se doit la cheffe des mercenaires. La condottière akieloise, d'un regard de braise, s'inclina légèrement, en signe de respect mesuré. Son visage impassible trahissait une admiration muette, mais ses yeux, brillants d'une lueur d'approbation, témoignaient de l'estime qu'elle portait à Saphyre.
À côté d'elle, les deux membres de l'empire se montrèrent plus expansifs, multipliant les courbettes et les révérences, leurs visages rayonnants d'un soulagement palpable. Le médecin s'inclina profondément, murmurant des paroles de reconnaissance. L'apothicaire ne put contenir son émotion, et ses remerciements se firent plus fervents, presque effusifs.
Tous ensemble, ils emboîtèrent le pas aux cartahus qui conduisaient les bandits prisonniers. Tandis que la roulotte prenait la direction du village, le groupe de la mercenaire se déroba sur un autre sentier. Les silhouettes des malandrins, auparavant si sûres d'elles, se fondaient désormais dans la masse, leurs têtes courbées sous le poids de la défaite. Les hommes de Saphyre avançaient avec une lenteur mesurée, chaque pas résonnant comme un glas pour les criminels désormais réduits à l'impuissance.
Le chemin vers le village, baigné par les feux sélénites, s'ouvrait dorénavant devant l'expédition comme une voie dénuée de danger. Les arbres, dressés comme des sentinelles solennelles, étiraient leurs ombres protectrices sur le groupe hétéroclite. Les murmures de la nature accompagnaient leur progression. Les oiseaux de nuit, éveillés par les premières lueurs de la lune, entonnaient des chants mélancoliques, semblables à une prière pour les âmes perdues.
Le village apparut enfin, tel un havre de paix après la tempête. Ses toits de chaume et ses murs de pierre dégageaient une chaleur accueillante, une promesse de repos pour les cœurs fatigués. Les villageois, alertés par l'arrivée du convoi, s'étaient rassemblés à l'entrée, leurs visages éclairés par la lueur vacillante des torches. L'inquiétude se lisait dans leurs regards, bientôt remplacée par un soulagement tangible lorsqu'ils reconnurent les figures amies parmi les arrivants.
Dans ce cadre paisible, les membres de l'expédition, initialement en quête d'une mission périlleuse, trouvaient en cet instant une pause bienvenue, une trêve nécessaire avant de reprendre leur route vers les montagnes de Makrinitsa.
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
Le regard de glace, les flatteries du comte ne provoquèrent chez elle qu’un imperceptible soupir. Il se montrait toujours si inconscient à certains moments, négligeant ou minimisant une situation qui aurait pourtant pu se terminer de manière tout à fait dramatique. Que se serait-il passé si aucune intervention n’avait eu lieu ? Certes, l’habileté du comte au combat en faisait un adversaire redoutable, mais il n’en restait pas moins un homme. Et contre un groupe organisé attaquant par surprise, dans des conditions défavorables, sur un terrain inconnu et blessé de surcroit ; l’issue du combat était écrite. Le comte et ses camarades n’auraient jamais atteint leur destination en vie, ou au prix de terribles blessures dont ils auraient gardé des séquelles à vie.
Les bandits de grands chemins représentaient des adversaires féroces prêts à sacrifier leur propre vie, rien ne les retenant suffisamment pour qu’ils aient encore quelque chose à perdre. Au vu de leur nombre et du petit comité pour protéger le chariot et son contenu, nul doute que le sang aurait abondamment coulé jusqu’à pouvoir voler la précieuse marchandise. Et nul doute que les membres du convoi auraient été submergés. Nul besoin d’être un expert pour constater que la plupart d’entre eux ne maîtrisaient que très partiellement l’art du combat. Des cibles faciles, que les brigands avaient aisément remarqué.
Lorsque le comte répondit finalement à son interrogation, aucun étonnement ne troubla ses traits. Certaines personnes se pliaient en quatre pour en aider d’autres, dans des situations où nul ne souhaitait s’impliquer, et Surya faisait partie de ces gens-là. Il détestait l’inaction, il ne savait pas refuser une aider à quelqu’un et, surtout, il se lançait dans des expéditions périlleuses où nul ne désirait s’investir. Sauver les gens, sauver le monde. Dès que l’opportunité se présentait, il fallait qu’il fonce, mu par l’espoir de pouvoir faire la différence et d’apporter ce que les autres ne pouvaient donner.
D’une certaine manière, cela faisait partie intégrante de son devoir de comte. Protéger son peuple, à n’importe quel prix, peu importe les sacrifices nécessaires à cela. Certaines nobles préféraient de loin l’idée de voir mourir leur gens pour se sauver eux-mêmes, considérant que leur place de souverain rendait leur vie bien plus importante pour un plus grand nombre. Et dans une certaine mesure, ils avaient raison. Si un noble veillant sur une population venait à disparaître, la survie de la population en question serait forcément remise en question. Son sort serait au bon vouloir du successeur légitime, ou de qui réclamerait les terres désormais sans personne pour les protéger.
Après tout, il était bien plus facile de s’en prendre à un peuple sans gardien. Guerre, invasion, annexion … Un chef pouvait agir comme rempart contre tout cela, mais sans lui, le peuple incapable de se battre et des armées désorganisées n’ayant plus de commandement seraient vite submergés. S’il y avait bien certains sacrifices à faire, et si un noble ne devait jamais abandonner ses gens et se battre pour eux, il devait aussi être en mesure de reconnaître une situation à risque et prendre toutes les dispositions nécessaires pour revenir indemne auprès des siens.
Et, vu la fragilité de cette expédition, le comte n’avait pas pris toutes les dispositions nécessaires. Autrement, il aurait pris plus d’hommes avec lui, une petite garnison suffisante pour protéger le convoi et ses membres en cas d’attaque comme celle qu’ils avaient subi. En ces temps troublés, les malandrins se rassemblaient en bandes pour commettre leurs méfaits, et le groupe en aurait fait les frais si les mercenaires n’étaient pas intervenus. Bilan estimé : 5 morts et une cargaison dérobée.
Naturellement, si les bandits avaient su que Surya était un comte, peut-être ne seraient-ils pas attaqués au convoi où auraient-ils tué tout le monde sauf lui pour demander une rançon. Seulement voilà, le comte faisait toujours en sorte de voyager presque incognito. Et si cela évitait de susciter l’intérêt et les convoitises, cela le plaçait aussi en mauvaise posture.
Avec un imperceptible soupir de lassitude, elle daigna cependant répondre à la question qu’il lui retourna.
« Simple sortie hors du navire. Allons au village pour faire soigner votre blessure avant que vous ne repreniez la route. »
De signes de tête, elle salua les divers membres du convoi qui se présentèrent à tour de rôle et présentèrent leurs remerciements, la mercenaire étant peu habituée à ce genre de réaction et jugeant avoir simplement fait ce qu’il y avait à faire dans une telle situation. Il aurait été bien malvenu qu’elles les laissent se faire éliminer alors qu’elle se trouvait sur place.
Le chemin se fit sans encombre, proche dudit village, et les habitants leur réservèrent un accueil chaleureux. La mercenaire envoya ses hommes faire des rondes autour du village avant de surveiller les alentours pour la nuit ainsi que la cargaison. Après tout, ils pouvaient s’attendre à ce que d’autres groupuscules tentent de s’emparer des médicaments ou de chercher à venger l’attaque avortée plus tôt, aussi mieux valait-il rester vigilant et se préparer au pire scénario. Les tours de garde furent organisés par Saphyre afin que les membres du convoi n’aient pas à y participer et puissent bénéficier d’un repos salutaire.
A la suite de cela, elle traîna sans ménagement le comte jusqu’à la demeure d’un médecin, du moins d’un guérisseur de village, pour s’occuper de la blessure de l’homme. Elle fit disparaître la glace de la plaie pour qu’il puisse se faire examiner, et s’installa près d’une fenêtre pour observer les alentours et l’imposant astre lunaire qui luisait dans le ciel nocturne.
« N’ayez crainte docteur, vous pouvez lui faire mal tant que vous le soignez. Il retiendra peut-être la leçon, comme ça. »
Léger ton mutin, cette fois, avant qu’elle ne se reconcentre sur l’extérieur et ne laisse patient et médecin faire ce qu’ils avaient à faire, quoi qu’elle soit dans la même pièce.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Tandis qu'il débridait les deux chevaux de leur attelage pour leur permettre de boire et manger, il suivit d'un regard discret et oblique la nouvelle activité qui couvait au cœur du village. Décidément, cette mercenaire ne laissait rien au hasard et préférait parer à toute éventualité. Si effectuer des patrouilles n'était pas particulièrement excitant, le soldat en lui trépignait à l'idée de sentir son sang bouillir sous l'action de l'adrénaline. Quelle ne fut pas sa déception quand on lui refusa de participer aux roulements des gardes.
À la place, il fut tiré à contrecœur vers la maison de médecine du village. Il aurait pu se contenter des soins prodigués par les membres de son expédition. Il y avait un médecin et une apothicaire pour remplir cette office plutôt que de déranger un honnête habitant du village en pleine nuit. Ces derniers, accompagnés de la fantassin akieloise, ne manquèrent pas de suivre le blessé jusqu'à l'endroit désigné.
Sous le toit humble du guérisseur, la lumière vacillante des chandelles projetaient des ombres dansantes sur les murs de pierre. Saphyre, après avoir assuré que le comte était pris en charge, prit place près de la fenêtre. Son regard acéré scrutait les ténèbres, veillant à toute menace potentielle. Elle ne semblait jamais se permettre de relâcher sa vigilance, même dans ce moment de calme relatif.
“Ne me dites pas que vous m’en voulez de ne pas vous avoir apporté du thé ou une pièce de soierie.”
Il avait rétorqué sans la moindre hésitation avec le même ton que sa sauveuse. Elle ne croyait pas si bien dire. Depuis qu’il avait appris la vérité sur ses origines troubles, il trouvait du sens et du réconfort dans quelque douleur que ce fût.
L’officier de santé, un homme d'âge mûr aux mains expertes mais rudes, commença son examen. Il nettoya la plaie avec une solution antiseptique, une sorte d’eau vulnéraire, arrachant au comte un léger gémissement malgré ses efforts pour rester stoïque. Les mains du vieil homme étaient sûres et méthodiques, chacune de ses actions visant à minimiser la douleur tout en étant efficaces.
Le comte se surprit à observer Saphyre à la dérobée. Elle semblait détachée, presque absente, son esprit probablement en proie à des pensées qu'il ne pourrait jamais deviner. Il se demanda brièvement ce qui pouvait bien se cacher derrière ce masque d'impassibilité. Était-ce une stratégie de protection, une manière de tenir à distance les souvenirs douloureux de batailles passées, ou peut-être une simple habitude forgée par les rigueurs de son métier ?
Soudain, le guérisseur s'interrompit, son regard se durcissant. La plaie n’était pas jolie, et sans constituer un vrai danger, demeurait un risque potentiel de complications. "Il faudra que vous restiez ici le temps de faire venir un spécialiste de la magie naturelle", annonça-t-il d'une voix grave. "Je dois m'assurer que cette plaie ne s'aggrave pas."
Le comte soupira intérieurement. Ce contretemps ne faisait qu'ajouter à ses frustrations. Pourtant, il savait que sa santé devait passer avant tout, pour le bien de leur mission et de ceux qui comptaient sur lui.
“Nous ne prendrons pas le risque de voyager de nuit de toute manière. Veuillez nous pardonner pour le dérangement occasionné.”
Le guérisseur, d'un geste solennel, opposa sa main droite en signe de contestation. Dans la sérénité de sa vocation, il ne faisait que son devoir. Le comte, noble et digne, opina du chef en guise de reconnaissance. Un sourire furtif, témoin de sa douleur et de l’indignité de sa condition, vint étreindre ses lèvres tandis qu'il observait le vieil homme se retirer discrètement vers l'étage supérieur de la demeure.
Pendant ce temps, les deux natifs de Kanagawa s'affairaient autour de la mercenaire akieloise, auscultant minutieusement son état. Par une chance providentielle, aucune blessure ne venait marquer son corps valeureux. Les bandits, dans leur maladresse, n’avaient réussi qu'une seule attaque. Rassurés par l’intégrité physique de la combattante, le groupe se dirigea vers la taverne qui avait accueilli les réjouissances de l’équipage de Saphyre, cette même taverne servant aussi d’auberge.
À mesure que la nuit s’avançait, les villageois, informés de la présence des étrangers et de la nature de leur mission, se rassemblèrent. Ils apportèrent des provisions et des couvertures, témoignant de leur gratitude et de leur solidarité chaleureuse. Le comte, profondément touché par cette générosité spontanée, exprima sa gratitude à chacun d’eux.
Lentement, la vie quitta les lieux pour rejoindre le royaume des rêves. Ne restaient alors que la capitaine intérimaire et le comte, seuls et silencieux, éclairés par la lueur vacillante de la bougie qui trônait au centre de la table, symbole fragile de leur veillée.
“Que comptez-vous faire de ces hommes que vous venez d’appréhender ? Ils n’ont opposé aucune résistance et leur chef semblait plutôt docile. Rien n’est moins sûr pour les prochains que nous rencontrerons si nous devons par malchance nous heurter à des clephtes dans les montagnes. À tout hasard, avec votre présence sur les lieux, vous n’auriez pas des informations sur les alentours. Avec la recrudescence des pillages et l’association de malfaiteurs, ces zones reculées deviennent de véritables coupe-gorge à cause de la prévarication des sentinelles du Saint Siège.”
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
Près de la fenêtre, le regard jaugeant le moindre mouvement à l’extérieur, elle ne se retourna même pas lorsque le comte la taquina. Tout patient avait besoin d’un semblant d’intimité avec son médecin, d’autant que, pour inspecter la blessure infligée par le bandit de grand chemin, il avait bien fallu retirer quelques vêtements ou au moins soulever suffisamment les étoffes pour pouvoir se rendre compte de l’entaille. Aussi, malgré sa présence pour assurer leurs arrières en cas d’attaque de monstres de toute sorte, la demoiselle souhaitait lui laisser l’intimité nécessaire et ne guère manquer de respect au comte qui, bien qu’il n’en ait point connaissance, lui tenait à cœur plus que d’autres.
« Ne dîtes pas de sottises. Regardez un peu votre état et vous aurez votre réponse. »
A croire qu’il cherchait délibérément à se fourrer dans les situations les plus inextricables et dangereuses possibles. Rien ne transparut sur ses traits lorsqu’elle entendit le léger grondement de douleur du comte, pourtant cela ne lui fut guère agréable. Et pourtant, en un sens, s’il souffrait en ce moment, il l’avait mérité. Son imprudence et sa volonté à faire de lui-même ce que les autres ne faisaient pas l’avaient conduit à cette blessure et à cette situation. Même s’il devait toujours se rendre chez les sœurs, il devrait au moins s’économiser pour ne pas risquer d’empirer les choses ou de se blesser à nouveau.
Lorsque le médecin fit part de son inquiétude et de la nécessité de faire appel à un spécialiste de la magie naturelle, elle se retourna pour observer les deux hommes, et les mouvements des autres médecins en arrière-plan. Pour en arriver à faire appel à ce type d’individu, la blessure devait être suffisamment inquiétante. Même si la magie naturelle était pratiquée partout, ceux qui la possédaient étaient souvent débordés de patients ou s’ingéniaient à ne pas ébruiter la chose pour conserver un semblant de tranquillité. Ceux qui proposaient leurs services, monnayant rétribution ou gratuitement, se trouvaient le plus souvent dans les grandes villes, loin des petits villages, et le trajet pouvait être dangereux.
Pour une fois, Surya se montra raisonnable en accédant à la requête du médecin. En partie du moins, acceptant de rester au village pour la nuit. Une ombre passa dans les prunelles de jade, mais elle ne souffla mot. Pas pour le moment, du moins. Le vieil homme termina d’exercer ses talents avant de quitter les lieux, bientôt suivi des autres médecins et de l’une des personnes qui accompagnait Surya et dont Saphyre n’avait guère retenu le nom, seulement la fonction et le regard lancé lors de son intervention pendant l’attaque.
Finalement, la clinique se vida, et la demoiselle coula un léger regard sur le comte.
« Rester la nuit, hm ? Je crains que vous ne restiez le temps nécessaire à l’arrivée du mage, quitte à devoir user de la force pour que vous vous fassiez soigner comme il se doit. »
Et si cela devait prendre deux ou trois jours, cela prendrait deux ou trois jours, pas moins. Il était hors de question de laisser le lion reprendre la route dans cet état, qu’il juge pouvoir le faire ou non. Cela lui importait peu : tant qu’un spécialiste de la magie naturelle ne l’aurait pas examiné et soigné, il ne mettrait pas un pied en dehors du village sans devoir faire face à son courroux. Et, autant le dire, il ne pourrait rien contre elle si elle décidait d’user de magie, plus encore en étant blessé et donc vulnérable. Aussi, mieux valait qu’il comprenne derechef que la mission ne reprendrait pas avant qu’il n’ait reçu les soins appropriés.
Finalement, la soirée s’écoula, la mercenaire restant en retrait des festivités. Ce genre d’activités ne lui seyait guère. Pour cette raison, elle passa le plus clair de sa soirée à l’extérieur, loin du tumulte de la joyeuse compagnie. Le calme lui convenait davantage. Elle aida cependant à apporter et organiser les denrées offertes par les villageois pour le voyage, afin de s’occuper un peu. Aussi, lorsque les lieux se furent vidés et qu’il ne resta plus que la compagnie de l’obscurité, de la flamme d’une bougie et du comte, elle reprit place sur l’un des bancs.
A la question du comte, elle ne répondit que d’un léger haussement d’épaules. Certes, les brigands avaient accepté de se rendre sans se battre ; et s’ils l’avaient fait, ils auraient été perdus. Finalement, leur choix ne relevait que d’une logique implacable et d’une volonté de survie. Cependant, ils restaient des criminels, et des hors-la-loi dont elle avait pu entendre parler dans les villes environnantes et, s’ils s’étaient rendus sans heurts, les actes commis ne pouvaient être effacés. Les meurtres par profit ne le pouvaient pas non plus. Elle ne pouvait se permettre de se voir affiler à ce genre d’individus.
En vérité, elle avait déjà donné ses ordres. Pendant la soirée, tandis que tous profitaient des réjouissances, elle était allée s’entretenir avec ses hommes et les bandits. Les choses étaient simples. S’ils voulaient expier leurs crimes et pouvoir espérer en revenir à une vie plus morale, ils devaient accepter le sort que la justice leur réserverait, quel qu’il soit. Bien que la chose ne soit pas aisée, ils avaient compris, et accepté de suivre les hommes de la mercenaire jusqu’à la ville la plus proche pour être remis aux autorités. La meilleure chose à faire. Elle aurait pu écrire un mot en leur faveur, mais cela leur aurait sans doute porté préjudice plus qu’autre chose.
Posant le coude sur la table, et son menton dans sa paume, elle finit par se tourner vers le comte. Ils étaient tous les deux désormais, aussi se permit-elle d’abandonner le vouvoiement. Ils communiquaient régulièrement par courrier, et, en un sens, leur proximité sur le papier le lui permettait. Libre à lui de la reprendre si cela lui déplaisait, après tout, elle ne s’en formaliserait aucunement.
« Est-ce douloureux ? »
D’un léger mouvement du menton, elle désigna le flanc du lion. A l’exception d’un bloc de glace pour apaiser la douleur ou d’un thé, elle ne pouvait guère être d’une grande aide pour apaiser un tant soit peu les affres de la blessure. Elle avait toujours sa conversation comme anesthésiant mais, là aussi, elle doutait de son efficacité.
« Tu te mets toujours dans ce genre d’ennuis. Il faut toujours que tu sois le sauveur de la veuve et de l’orphelin, et regarde le résultat. Un jour, j’attendrais un nouveau thé que tu devais m’envoyer et je finirais par apprendre que tu es mort. »
Idiot.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Une fois encore, il se fustigeait, vitupérait, honnissait cette part de lui-même qui consentait à ce qu'une dépositaire d'Azaïth, tel un démiurge capricieux, pût faire la pluie et le beau temps, obombrer le ciel de son existence d'un simple battement de cil, d'un simple souffle, d'un simple geste. Mais il ne pouvait, n'avait pas le droit de maudire le ciel pour ses tourments. Ces souffrances n'étaient-elles pas la punition infligée par une incarnation antérieure, par trop peccamineuse, une rétribution inévitable depuis les premiers instants de sa nouvelle vie expiatrice ? Il se résignait à composer avec le destin que les dieux lui imposaient.
Le comte méditait sur cette relation étrange et complexe. Chaque interaction avec Saphyre était une danse d'ombres et de lumières, où il peinait à discerner le véritable visage de cette femme énigmatique. La mercenaire, malgré son attitude froide et distante, exerçait sur lui une fascination irrésistible. Elle était telle une étoile céruléenne lointaine, brillante et inaccessible comme le corindon dont elle portait le nom, et lui, pauvre comte, se trouvait irrémédiablement attiré par cette lueur.
Saphyre, avec sa beauté austère et son regard perçant, semblait incarner le mystère même de l'univers, un mystère qu'il désespérait de percer. Chaque rencontre avec elle était aussi bien une épreuve qu’un ravissement, un défi à son esprit, et malgré les affres que cela lui causait, il ne pouvait se résoudre à s'éloigner de cet astre éblouissant mais impitoyable.
Alors qu'il s'égarait dans le labyrinthe de ses pensées, la douce voix de son interlocutrice eut le don de le ramener dans l'instant présent. Sa concentration se détourna alors vers cette dernière, et il aurait pu manquer un battement de cœur s'il n'avait jamais encore connu de délices visuels. Sous la lumière tamisée de la bougie, son charme se faisait plus capiteux, plus voluptueux, plus enjôleur, avec la flamme dansante se reflétant dans le miroir de ses prunelles. L'expression du visage martial du lion s'alanguit devant cette toile peinte au pinceau de la nuit. Et, face à la sollicitude de la demoiselle, il balaya d'un revers de la main la négativité qui avait habité son esprit un instant plus tôt.
Quant au sermon de Saphyre, un simple sourire désabusé se dessina sur ses lèvres. Elle ne comprendrait jamais, quoi qu'il pût plaider. Il la regarda avec une tendresse mêlée de tristesse, conscient de l'incompréhension insurmontable qui les séparait. La lumière de la bougie vacillait, projetant des ombres dansantes sur les murs, écho de l'agitation intérieure du comte.
La voix de la demoiselle, douce et mélodieuse, continuait de résonner, apaisant par moments les tumultes de son âme. Il se laissait emporter par la mélodie de ses paroles, bien qu'il sache pertinemment que leurs âmes ne se rejoindraient jamais entièrement. Pourtant, en cet instant, la simple présence de cette voix douce et réconfortante était suffisante pour atténuer la haine viscérale qui le rongeait depuis son enfance. Les ombres et les lumières continuaient leur danse silencieuse, témoins muets d'une histoire de passion et de désespoir, écrite sur les parchemins du destin par des mains divines et impitoyables.
“Toujours moins douloureux que les silences que tu aimes à m’infliger. Sinon je dirais que c’est hummm… supportable. Souhaites-tu qu’on la partage ?”
Les yeux mutins et le sourire narquois, sa main alla lentement chercher celle de la mercenaire, encore libre. Cette main, bien que douce et délicate, était désespérément froide chaque fois qu’il s’autorisait à la prendre. Avec une tendresse infinie, il ôta délicatement le gant qui l’habillait, révélant la peau diaphane dessous. Puis, avec une lenteur cérémoniale, il porta cette main à ses lèvres, embrassant d'abord le dos de celle-ci avec une révérence empreinte de douceur, puis se penchant pour déposer un baiser encore plus tendre à l'intérieur de sa paume, comme pour insuffler un peu de sa propre chaleur dans cette froideur désolée.
Chaque geste était une danse silencieuse, une chorégraphie de passion contenue et de désir refoulé. Les lèvres du comte effleuraient la peau soyeuse et glacée avec une dévotion presque sacrée, comme s'il espérait, par la magie de son baiser, éveiller en elle une chaleur endormie. Les yeux fixés sur ceux de la demoiselle, il cherchait dans son regard une lueur de réponse.
“Saphyre, depuis le temps qu’on se connaît, tu devrais avoir quelque idée de ma nature. En tant qu’utilitariste, je suis prêt à faire les sacrifices nécessaires tant qu’ils profitent au plus grand nombre. Qui s’y emploierait si personne ne donnait l’exemple ? Il faut bien des figures, quelles qu’épithètes grandiloquentes soient-elles, pour animer le cœur d’autrui à suivre ces parangons. Aussi ma vie ne pèse-t-elle pas bien lourd en comparaison d’un bonheur plus grand. Toute vertu s’assortit d’acte. Noblesse oblige.”
Entre autres choses, au fond de son être, il n'éprouvait aucun attachement particulier à la vie. Il s’était persuadé que son existence ne lui appartenait plus à partir du moment où il avait découvert l'abjection qui avait marqué sa prime enfance. Ce fut comme un voile sombre qui se déploya sur son âme d’enfant, une révélation amère qui le poussa à réévaluer le sens de sa propre existence. Ainsi, il avait décidé de vouer sa vie aux autres, de vivre pour autrui plutôt que pour lui-même.
Ce renoncement à soi-même, cet altruisme presque désespéré, devint son credo, son ancre dans un monde qui lui paraissait souvent dénué de sens. Chaque jour, il s'efforçait de trouver une raison de persévérer dans le service des autres, puisant une étrange consolation dans l'abnégation. Son cœur oblatif, lourd de secrets et de douleurs enfouis, trouvait une maigre rédemption dans les petits gestes de bonté et de dévouement qu'il offrait sans réserve.
Il se disait que, peut-être, en soulageant les souffrances des autres, il parviendrait à apaiser les siennes. Sa vie, qu'il jugeait depuis longtemps dénuée de véritable valeur personnelle, devenait un instrument au service du bien commun. Il voyait dans chaque acte de générosité une forme de libération, une manière d'effacer l'ombre de son existence passée en illuminant la vie d'autrui.
Ainsi, il arpentait son chemin, non pas en quête de gloire ou de reconnaissance, mais animé par une force intérieure qui le poussait à se dépasser, à transcender ses propres douleurs pour devenir une source de réconfort et d'espoir. Il avait fait de sa propre vie un tribut silencieux, une offrande aux dieux de la miséricorde et de la compassion, espérant que, par cet abandon de soi, il trouverait enfin une paix durable et méritée : le Nirvana.
Il avançait, jour après jour, avec la résignation tranquille de ceux qui ont choisi de sacrifier leur propre bonheur pour celui des autres. Et dans cet engagement total, il trouvait une forme de noblesse, une raison de continuer à exister, malgré les ténèbres qui pesaient sur son âme.
“Quant aux thés ou aux étoffes, tu n’en manqueras point. Ma sœur continuera à honorer ma promesse à ton égard si je dois retrouver prématurément mes ancêtres. J’espère simplement que cette nouvelle funeste, si elle devait advenir, ne galvaudera pas ton si joli minois.”
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
Les prunelles de jade se posèrent sur leurs jumelles d’azur à la question posée. Si rien ne transparaissait à travers elles, elle se demandait quelle réponse apporter à ces mots prononcés, signifiant tout comme leur contraire en un vaste océan de possibles. Si elle naviguait sans mal parmi ceux de la terre et probablement dans ceux de l’esprit, certaines mers lui restaient inaccessibles, sources inépuisables de curiosité autant que d’incompréhension. Elle ne savait les apprivoiser et demeurait entre ces flots incessants, incapables de savoir vers quoi ils tendaient et ce qu’ils tentaient de lui murmurer à l’oreille, sirènes dont elle ne saisissait les paroles.
Lorsque le gant fut ôté, la demoiselle eut l’impression que toutes les sensations liées à son sens du toucher se décuplaient. Ces tissus marquaient son aversion pour ce don qui était sien, sa révulsion à en sentir le contact sur sa peau lorsqu’elle se retrouvait contrainte d’en faire usage. Jamais elle ne retirait, en dehors de rares moments, comme si le fait de les retirer allait ouvrir une digue intangible et laissait couler le flot de sa magie depuis sa paume jusqu’à ses doigts, sans qu’elle ne puisse le tarir. Elle imaginait un serpent visqueux, glissant sur son épiderme, parcourant ses paumes à sa guise, et cela l’écœurait.
Cela pourrait faisait partie d’elle, de ce qu’elle était. Les derniers événements avaient ébranlé ses certitudes à ce sujet. Sans ce don qu’elle croyait maudit, aurait-elle sauvé tout ceux qu’elle était parvenue à sauver ? Peut-être. Peut-être pas. Don ou malédiction, sans doute s’agissait-il d’un mélange complexe dont les dieux l’avait gratifié. Elle en souffrait, en avait souffert, mais pouvait choisir désormais d’en user selon sa convenance. Seulement si elle parvenait à en garder le contrôle, à ne pas laisser ce pouvoir dévastateur s’affranchir de sa volonté pour développer la sienne et blesser plus qu’aider.
Surya … A lui non plus, elle n’avait jamais parlé de cela. A cet instant, là, seuls face à l’éclat vacillant de la flamme d’une bougie, lui ignorait quel danger il courrait rien qu’à ce geste. Impérieuse, elle demeura parfaitement calme, comme l’eau qui sommeille et dont l’onde ne peut être perturbée, étendue si immobile et silencieuse qu’on la confondrait presque avec du verre. Rien ne devait la perturber. Ni la chaleur des lèvres du comte sur la peau glacée, sous laquelle un océan impétueux bouillonnait, ni l’intensité du regard qui accompagnait chacun de ses gestes. Et pour autant, elle ne l’empêcha pas de faire ce qu’il faisait, inconscient de danser avec une mort silencieuse.
Aussi, lorsqu’il reprit la parole, elle défit lentement sa main de son étreinte, et la posa sur la joue de l’homme, si chaude par rapport à sa paume, et dessina lentement, du bout de l’index, la ligne de sa mâchoire. Alors, comme s’il ne s’était s’agit que de la caresse d’ailes de papillon, elle retira délicatement sa main et remit son gant à sa place. Malgré tout, même si cela paraissait insensé, il agissait sur elle comme un rempart, une source d’apaisement. A sa place, il empêchait cette magie de s’échapper ; et, même, de lui échapper. Ce contrôle qu’elle s’imposait à elle-même n’avait que pour but de protéger autrui de sa propre menace.
« Je ne doute pas de cela. Je me demande seulement ce que feront tous ces gens que tu souhaites inspirer par tes actes, si tu perdais la vie au cours de l’un d’entre eux. Force est de constater que, pour beaucoup, cela aurait l’effet inverse de celui recherché et qu’ils rechigneraient à apporter leur aide si même un grand lion n’y est point parvenu. J’admire cette dévotion que tu as pour le monde, ne te méprends pas. J’aimerais simplement qu’elle perdure plus qu’elle ne fane prématurément. »
Tout le monde finissait par mourir. Cependant, pour certaines personnes, elle se permettait la pensée que cela n’arriverait pas trop tôt afin que le monde puisse encore bénéficier de leur présence et de la lumière qu’ils apportaient avec eux. Une lumière ténue, enveloppée d’ombres et de démons hostiles, qui cependant amenait sur autrui de nombreux bienfaits. La plupart de ces lumières, de par leur nature, s’ignoraient elles-mêmes, convaincues d’appartenir à des ténèbres si sombres que nul ne pourrait en sortir un jour. Pourtant, sur leur passage, au gré de leurs rencontres, ils changeaient le monde à leur manière.
Ils apprenaient aux gens ce qu’étaient les valeurs, la générosité et l’abnégation. Ils incarnaient le courage, la loyauté et la force d’avancer malgré les guerres profondes qu’ils menaient au fond d’eux-mêmes. Leur pouvoir était grand. Surya, à son sens, faisait partie de ces lumières toute particulière.
La flamme de la bougie dansant au fond de ses prunelles, la demoiselle posa sa paume couverte sur la cuisse puissante du lion, glissa lentement sur le banc pour se rapprocher et venir poser ses lèvres près de son oreille, si proche que son souffle s’échouait sur sa peau, laissant frémir quelques mèches blafardes. Sans le toucher réellement, elle savait néanmoins que sa respiration agissait en caresse suave et sucrée, alors que sa voix murmurait comme une cascade de miel sirupeux.
« Ta disparition me causerait des affres bien plus grands que tu ne sembles l’imaginer. »
Un nouveau souffle, dans cet aveu à demi-mot, et sa main effleura la blessure sur son flanc, glissant sur elle avec une douceur infinie, avant qu’elle ne reprenne.
« Je ne te savais pas si entreprenant, plus tôt. Embrasser la main d’une femme, ce serait presque un baiser volé… »
Un sourire badin aux lèvres, elle se redressa, reprenant sa position initiale sans pour autant s’éloigner de nouveau. Les nuits pouvaient être si longues, et il leur restait bien des heures avant le lever du jour, pour soulager cette blessure infligée au comte, de bien des manières. Quant à ce jeu qui prenait place, elle se devait de reconnaître qu’il ne lui était pas désagréable et taquinait sa curiosité. Les réactions du comte la fascinaient toujours, tout comme ses actes. Une source inépuisable de curiosités, d’originalité, de ce petit quelque chose qui le rendait à la fois si attractif et si irritant par moments, entre deux eaux troubles dont elle ne savait se défaire. Même si elle veillait à n’en rien laisser paraître.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Il aurait pu s'abîmer dans le silence, à l’instar d’une épave obligée de se taire dans les profondeurs abyssales, et se satisfaire de ce moment suspendu, dérobé à l'éternité. Peut-être aurait-il dû ? Mais la caresse, aussi soudaine que fugace, le ramena brusquement à la réalité de son erreur. La belle brune, saisissant cette brèche dans le règne de la tranquillité, s’affranchit de l’étreinte de la patte du lion, au grand dam de ce dernier, qui aurait volontiers prolongé cet instant rare et précieux, savourant chaque frémissement de ce contact inhabituel.
Aussitôt, les yeux du comte suivirent la main fuyante. Soupirant intérieurement de la voir se dérober, il en scruta chaque mouvement avec une intensité redoublée. Sans tarder, en un bref instant, elle avait déjà soigneusement ganté sa main nue, comme si elle cherchait à effacer la marque d'affection du comte, la considérant peut-être comme une empreinte squalide, une souillure brûlante et corrosive.
Il était curieux que Saphyre portât toujours des gants. D'aussi loin que sa mémoire pouvait remonter, il ne se souvenait pas l'avoir jamais vue les mains dénudées. Pourtant, aucun stigmate ne venait ternir la blancheur immaculée de sa peau de porcelaine. Au départ, il croyait que ce n'était qu'un simple accessoire complétant sa tenue, paradoxalement fort distinguée pour une mercenaire doublée d'une pirate. Mais aujourd'hui, il en doutait davantage, surtout à la lumière de sa réaction présente. Peut-être cela avait-il un lien avec la constante froideur de ses membres ; il n'aurait su le dire. C'était là une nouvelle énigme à ajouter à la myriade de mystères entourant cette nymphe insaisissable.
Dans ces moments-là, Surya se sentait comme un personnage tragique, tiraillé entre le désir et l'incompréhension. Chaque geste de Saphyre, chaque regard, chaque parole, était une pièce d'un puzzle sibyllin. Il se demandait souvent ce qui se cachait derrière ces yeux de jade, quelle histoire secrète imprégnait chaque mouvement de cette créature énigmatique.
Mais, malgré tous les mystères, une chose demeurait claire : il était irrémédiablement captivé, lié à elle par des chaînes invisibles mais indestructibles. La beauté froide de Saphyre, sa grâce distante, n'en faisaient que renforcer son charme mystérieux. Par ailleurs, il se plaisait à relever le défi de la percer un jour, qu’elle s’ouvre à lui.
“J’aime à croire que la mort des figures, petites ou grandes, pourvu qu’elles soient exemplaires, provoquent l’émulation des cœurs et l’exaltation des âmes. Je ne me considère pas digne d’en faire partie cependant. Au mieux, je participerai au syncrétisme d’un personnage légendaire dont on fera plus tard l’apologie. Au pire, je servirai d’idiot audacieux à ne pas imiter. Dans tous les cas, l’on ne vit que pour mourir. De mon côté, j’ai fait le choix de ma fin. Rien qui ne justifie une quelconque admiration. Mais je ne peux nier que cela me touche… De rejoindre les bras glacés de la Mort, ta splendeur parmi les plus belles fleurs retardera plus longtemps mon heure, Saphyre.”
Par l’indigence d’amour qu’il nourrissait pour lui-même, le comte, tel un astre prodigue, répandait au centuple tout ce dont il manquait cruellement. Dans sa générosité infinie, il ne faisait aucune distinction entre l’impécunieux et le nanti, entre le petit et le grand, entre le sublime et l’affreux, entre la jeunesse et la vieillesse, entre la femme et l’homme, entre l’ignare et le savant. Moins pour lui signifiait toujours plus pour les autres. Il embrassait le monde avec des largesses inouïes, malgré sa nature changeante, inconstante et protéiforme.
Il fallait bien l’avouer, l'amour est un grand maître. Ce qu'on ne sut jamais, il nous enseignait à l'être. Et souvent de nos mœurs, l'absolu changement devenait, par ses leçons, l'ouvrage d'un moment. De la nature, en nous, il forçait les obstacles et ses effets soudains avaient de l'air des miracles. D'un avare à l'instant il faisait un libéral, un vaillant d'un poltron, un civil d'un brutal. Il rendait agile à tout l'âme la plus pesante et donnait de l'esprit à la plus innocente.
Le regard rivé dans celui de sa muse d’une nuit, il s’étonna de la voir s’approcher de lui. Ses yeux étaient devenus subitement deux abysses profonds où il se perdait avec une délicieuse désorientation. Elle avançait, la distance qui se réduisait semblait rythmer les battements d’un cœur qu’il croyait endormi. Mais cet étonnement n’était rien en comparaison du choc électrique qui secoua son échine et embrasa tout son être lorsqu’il sentit la main délicate de la belle effleurer sa cuisse. Ce simple contact, telle une étincelle dans une poudrière, fit jaillir en lui des flammes dévorantes. Que Lotienix permît au lion de contenir le brasier qui couvait et menaçait de tout consumer ! Certes, son cœur avait cessé de battre pour quiconque depuis qu’une baronne akieloise en avait pris possession, mais il n’en demeurait pas moins un homme, et certainement pas insensible aux plaisirs de la chair.
Concentré sur sa respiration, il cherchait tant bien que mal à apaiser les ardeurs qui le taraudaient. Chaque inspiration profonde, chaque expiration lente était une bataille contre le feu intérieur qui menaçait de le submerger. Il tentait de tempérer sa virilité soudainement éveillée, un exercice d'autant plus ardu que la charmeuse d’un instant aimait à le torturer avec son chant des sirènes. Sa voix, douce et mélodieuse, murmurée au creux de son oreille, le fit frémir, un frisson parcourant sa peau sous le souffle chaud, contraste saisissant avec la froideur de sa poigne. Cette voix, tel un sortilège ensorcelant, se glissait dans ses pensées, éveillant en lui des sensations refoulées depuis de nombreux mois déja.
Fort de cette sensation plus qu’agréable, un sourire impur anima ses fines lèvres. Ce sourire, ombre de plaisir coupable, révélait l’intensité des émotions qui l’habitaient. Chaque murmure, chaque caresse de l'air par sa voix était un phosphore du désir. Il sentait en lui une dualité déchirante, entre le devoir et l’envie, entre la retenue et l’abandon. Le lion en lui rugissait, demandant à être libéré de ses chaînes invisibles, tandis que l’homme, rationnel et réfléchi, cherchait à maintenir à tout prix le contrôle.
“Ceux de ne plus pouvoir me faire de sermons, je suppose. Quel dommage ce serait, j’en conviens.”
Un rire sincère, bien que bref, s’échappa de ses lèvres lorsqu’il entendit la remarque suivante. Ce rire, comme un éclat de lumière dans l’obscurité de la nuit, apportait une légèreté à même de lui faire retrouver sa contenance.
“Les Djinns ont élevé le romantisme et la séduction au rang d’art. Puis cela fait longtemps que j’ai jeté ma gourme. Il te reste encore bien des choses à découvrir me concernant.”
À chaque mot prononcé, Surya réduisait la distance entre lui et la vénus joueuse. Leurs visages se rapprochaient inexorablement, et bientôt, il ne restait plus qu’un souffle d’air entre leurs lèvres. À cette proximité, la belle brune pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau, tandis que lui s’enivrait de son parfum floral, mélange enivrant d’essences rares et mystérieuses, comme un bouquet composé par les dieux eux-mêmes.
“Et seulement avec les fleurs, parfaitement sublimes et inaccessibles, aussi précieuses que rares comme les pierres. Je veux bien réparer ma faute mais j’ai peur de heurter ta pudeur soudainement effarouchée.”
Ces mots, susurrés contre ses lèvres, portaient en eux une promesse implicite, une invitation au-delà du simple jeu de la séduction. Et tandis qu’il murmurait ces paroles suggestives, il étreignit de nouveau la main délicate de la demoiselle, la portant à ses lèvres comme un chevalier rendant hommage à sa dame. Il finit par mordiller légèrement l’index de cette dernière, geste empreint de douceur et de sauvagerie, révélant le lion qui sommeillait en lui.
“Il se fait tard, veux-tu que nous passions la nuit ensemble ?”
Ces derniers mots, empreints d’une douceur veloutée, étaient pourtant chargés de la puissance d’une tempête scandaleuse. L’offre, simple en apparence, portait en elle le poids des désirs inavoués et des passions contenues. Dans le silence complice de la nuit, l’on pouvait interpréter la demande sous un angle scabreux mais le lion était un gentleman et respectait l’intégrité de la mercenaire, il ne fallait y voir qu’un moment privilégié prolongé. Pour le moment du moins.
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
ft. Surya Kaurava
Aux grands maux les grands remèdes
A peine un battement de cil gracile répondit-il au compliment du comte. Si, d’une manière ou d’une autre, elle retardait son inévitable disparition, alors elle ne pouvait que s’en réjouir silencieusement. De toute façon, il y avait fort à parier qu’à moins d’un coup du sort malheureux ; le comte choisisse lui-même sa propre fin. Sans doute accueillerait-il la mort à bras ouverts au moment où il le déciderait, satisfait ou du moins conscient de ses accomplissements après avoir consacré son existence à donner sans attendre quoi que ce fut en retour. Ou peut-être jugerait-il simplement que le temps était venu et s’abandonnerait-il au doux baiser de la faucheuse, disparaissant dans le néant de la fin.
Silencieuse, écoutant les mots du lion, les lèvres de la jeune femme s’ourlèrent d’un délicat sourire. Ainsi donc, le royaume des sables maniait romantisme et séduction jusqu’à en faire une forme d’art. Nombre de personnes et de nations se targuaient de savoir maîtriser ces disciplines raffinées mais peu en connaissaient réellement toutes les subtilités. Bien souvent, la plupart usaient de méthodes anciennes, de techniques transmises au fil des générations tenues des grands pères et grands-mères, inspirées de leurs propres rencontres et réussites. Un succès qui, même s’il convenait à l’un ou à l’autre, ne convenait pas à tous.
D’autres personnes encore prenaient leur inspiration dans les livres. Les romances, les histoires d’amour et de séduction, les histoires badines ; chaque page devenait un nouvel élément à réexploiter par la suite, à mettre en pratique afin de voir si la démarche porterait ses fruits. Chacun maîtrisait bien les classiques telles que les fleurs, ou encore les bijoux, les riches étoffes, les cadeaux en tout genre. Faire la cour devenait un sport, un domaine dans lequel on se donnait au maximum pour espérer obtenir au final son heure de gloire, l’apothéose ; les faveurs d’une dame.
Le fin’amor perdait de ses lettres de noblesse au fil du temps, beaucoup s’adonnant à la recherche de conquêtes éphémères sans y mettre les formes. Compliments graveleux, certaine somme d’argent ou bijoux bon marché, tout devenait prétexte à attirer une femme dans sa couche pour peu qu’elle soit belle et accepte de se donner pour quelques heures ou la nuit. Même dans la noblesse, beaucoup d’unions n’étaient que des mariages arrangés où chacun avait son rôle à jouer, où la séduction n’était qu’un jeu de dupe et d’obligation.
Le romantisme s’éteignait doucement, et peu étaient ceux ramenant la séduction à cet art subtil de la cour pour obtenir l’attention de quelqu’un ou quelqu’une. Et si cela s’appelait art, c’était parce qu’il ne cherchait pas la consommation mais bien l’unique et seul plaisir de l’éloquence, du raffinement dans les mots autant que dans la sagacité du geste. Toute la pureté de la séduction résidait en cela. Néanmoins, la séduction pouvait s’accompagner de nuances certaines : jeu, sauvagerie, sensualité, animalité. Chacune y apportait une saveur différente et contribuait à une atmosphère.
Là, dans la proximité physique induite par Surya, ses paroles et sa manière de faire, le jeu n’était que trop évident. Si les gestes et les paroles s’accompagnaient de plusieurs sens, savoir lequel comprendre ici relevait d’une certaine difficulté. Lubricité ou sérieux, difficile de dire si l’homme l’invitait pour une nuit bien plus animée ou s’il désirait simplement profiter de sa compagnie encore quelques temps dans un espace plus confinés et propice à des échanges plus personnels. La légère morsure à son index laisserait à penser que la première supposition était la plus juste, mais rien n’était moins sûr dans ce jeu.
Cela étant, quelque chose restait à prendre en compte. Le lion, quoi que très en forme à cet instant, souffrait d’une blessure à ne pas sous-estimer. Une nuit crapuleuse, avec ou sans elle par ailleurs, n’était guère envisageable dans son état et empirer une blessure déjà de mauvaise allure n’aiderait certainement pas à une guérison complète. Le médecin n’arrivant que le lendemain et nul n’ayant les compétences suffisantes pour s’occuper de la blessure si celle-ci venait à souffrir de quelque complication ; il était tout bonnement inenvisageable de prendre le moindre risque.
Oh, bien sûr, dans une certaine mesure, beaucoup trouverait qu’il s’agissait là d’une mort idéale. Une mort de plaisir, en bonne compagnie, un moment de satisfaction et d’intensité avant de devoir rencontrer la faucheuse. Nul doute que cela sonnait mieux qu’un trépas dans la douleur et la solitude, à bien des égards.
Sourire aux lèvres, la jeune femme eut donc un léger hochement de tête, ses lippes près des siennes, une mèche de sa chevelure caressant la joue de son vis-à-vis.
« Je ne refuserais guère le plaisir de ta compagnie. Et puis, cela nous éloignera de quelque oreille indiscrète. »
Et sur ce, elle se leva, bref souffle de vent qui s’éloignait du lion, pour rentrer à l’intérieur et poursuivre cette soirée des plus charmantes, soufflant sur la flamme de la bougie qui s’éteignit en un faible nuage gris.
Les cadeaux !
- Spoiler:
Anneau résistance Res+2 (x2)
2 potions de résurrection
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection).
Tonique de PV (Pv+5)
Tonique de MAG (Mag+2)
Matériau Foudre x2
Matériau Arc
-10% (x2), -20% (x2), -25%
2 Tickets 1 tenue
Ticket de familier
Cadre
Bombe confusion
Bombe incendiaire
-- ARMES --
Aqua E MAG+04 (PF 04)
-> Jet d'Acide : Crée une substance opaque qui inflige Acide à l’ennemi visé et des dégâts d’eau ; ce dernier perd 5 PV par tour pendant 2 tours. MAG+2 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 7)
-> Lame Aquatique : Crée une petite lame rapide qui inflige des dégâts d’eau sur un ennemi. MAG+5 Portée d'attaque 1-2 cases. (fatigue : 10)
Ice E MAG+04 (PF 04)
Umi D MAG+06 (PF 09)
Hyou D MAG+06 (PF 09)
-> Corps de Glace : Recouvre le corps de l’unité d’une pellicule de glace pour se protéger pendant 2 tours : DEF/RES+5 (fatigue : 10)
Maîtrise : MAG +2
- ● Décret du Seigneur : Augmente la DEF/RES d'un allié choisi de +2 pendant 2 tours. (5)
Conscient que sa proposition, d’une audace certaine, pouvait paraître cavalière, il n’en demeurait pas moins serein, fort de l’assurance que lui conférait une expérience forgée par maintes invitations galantes. Ce n’était point la première fois qu’il se lançait dans ce jeu périlleux, et il s’était armé, tel un guerrier sur le champ de bataille, prêt à affronter les remontrances, qu’elles fussent verbales ou physiques. Car s’il n’avait pas été l’initiateur de ce ballet de séduction, il n’était certainement pas le dernier à embraser la danse, à jouer avec le feu, à en attiser les flammes jusqu’à ce que l’incandescence consumât tout sur son passage.
Ainsi, lorsque la demoiselle opina doucement du chef, ses lèvres fines s’étirant en un sourire énigmatique, suspendu comme un voile délicat sur son visage, le comte ne put s’empêcher de ressentir un frisson de triomphe. Ce simple geste, empreint de grâce et de mystère, était une réponse muette, mais d’une éloquence inégalée. Quelque chose, imperceptiblement, venait de changer entre eux. La nature de leur relation, jusqu’alors marquée par la réserve et les convenances, semblait se muer en un terrain plus incertain, plus équivoque, où chaque mot, chaque regard, chaque geste était chargé d’une signification nouvelle, d’une lascivité à peine voilée.
Le comte, en simple joueur expérimenté, répondit à ce sourire par un autre, réciproque et tout aussi sibyllin. Dans ce silence lourd de promesses, il lui emboîta le pas, tel un chevalier suivant sa dame, et ensemble ils gravirent les marches, laissant derrière eux le monde des non-dits et des hésitations. Chaque marche les rapprochait un peu plus de ce lieu de mystère et d’intimité où les masques tomberaient, où peut-être les âmes se dévoileraient dans toute leur vulnérabilité.
Les escaliers, témoins silencieux de leur ascension, semblaient se prolonger à l’infini, comme si le temps lui-même ralentissait, suspendant son vol pour contempler ce moment d’une rare intensité.
Enfin, ils atteignirent la porte de cette chambre, sanctuaire où s’achèverait la danse entamée dans le jeu des regards et des mots. Le comte, d’un geste sûr, ouvrit la porte, invitant la demoiselle à pénétrer dans ce lieu où d’aucuns imagineraient que l’ambiguïté de leur relation trouverait son aboutissement. Le silence qui les entourait semblait soudainement habité par mille murmures.
La chambre se dressait comme un tableau ancien, empreinte d'une simplicité rustique et d'une poésie profonde, digne des vieilles auberges de campagne. Les murs, vêtus de bois usé par les ans, semblaient chuchoter des secrets enfouis, racontant des histoires de saisons passées, de vents hurlants et de feux crépitants. Ce bois, dont les teintes oscillant entre le miel et l'ocre rouge, exhalait une chaleur qui contrastait avec la froideur des pierres qui l'encadraient.
Le plafond bas, soutenu par des poutres de chêne massif, arborait les cicatrices du temps, chaque fissure, chaque nœud racontant une lutte silencieuse contre les années. Ces poutres, sombres et imposantes, semblaient veiller avec une gravité ancienne sur ceux qui cherchaient le repos sous leur ombre. Elles portaient le poids des hivers rigoureux, des tempêtes, et des nuits étoilées, inscrivant dans leur grain l'histoire de ce lieu immuable.
Le sol, pavé de larges planches de bois, grinçait doucement sous le pas, comme pour accueillir avec respect chaque visiteur. Sur ce parquet, un tapis tissé à la main s'étalait, ses couleurs fanées par le temps, mais encore vivantes, évoquant les mains patientes et habiles des tisserands de jadis. Ses motifs floraux, à demi effacés, rappelaient les prairies et les forêts environnantes, une nature toujours présente, même dans le repli de cette chambre isolée.
Au centre, un grand lit ainsi que deux autres simples dominaient la pièce. Les montants du premier, sculptés avec un art grossier mais sincère, formaient une tête de lit ornée de motifs champêtres. Les draps, en lin épais, arboraient une blancheur simple, presque austère, qui contrastait avec la couverture de laine posée dessus, épaisse et chaleureuse, tissée dans des teintes de brun et de vert, rappelant les couleurs de la terre et des forêts attenantes.
Une cheminée, encastrée dans le mur de pierre, occupait un coin de la pièce. Son âtre noirci par les flammes avait accueilli des feux nombreux, des flammes dansant pour réchauffer les voyageurs fatigués. Au-dessus, une poutre de bois portait quelques bibelots simples : un vieux chandelier en fer forgé, deux lampes à huile, une horloge djinn au tic-tac apaisant, et quelques livres aux pages jaunies, témoins de lectures anciennes, peut-être oubliées.
Près de la fenêtre, une petite table de bois brut, sur laquelle reposait une cruche de grès remplie d'eau fraîche et un vase contenant quelques fleurs des champs, ajoutait une touche de verdeur à la pièce. La fenêtre, encadrée de rideaux épais aux teintes automnales, ouvrait sur un paysage de collines ondoyantes et de champs verdoyants, baignant la chambre dans une lumière douce et dorée à l’aube, ou dans une pénombre rassurante à la tombée de la nuit.
Tout dans cette chambre respirait le calme, la simplicité, et la sérénité d’un temps révolu, où chaque objet, chaque détail, semblait être à sa place, comme enraciné dans le passé, mais prêt à accueillir, avec cette même douceur, le présent et ceux qui y cherchaient refuge.
Baigné dans la pâle lueur de la lune, qui perçait la nuit comme un souffle d’argent, Surya se mouvait à pas de loup, telle une ombre vivante dans la pénombre. Le clair de lune, traversant la fenêtre à petits carreaux, semblait caresser chaque surface de la chambre, rendant le bois des murs plus profond, les ombres plus longues, et les objets du quotidien soudainement empreints d’une solennité mystérieuse.
D'un geste empreint de la lenteur mesurée des choses inévitables, il se saisit du chandelier posé sur la lourde poutre de chêne qui surplombait la cheminée. Ce chandelier, forgé en fer noirci par les âges, portait encore les traces des innombrables mains qui l'avaient tenu avant lui. Les flammes des bougies, vacillant doucement sous son souffle, se mirent à projeter sur les murs de la pièce des ombres dansantes, donnant à cet espace modeste une allure de sanctuaire, où chaque mouvement semblait chargé d’un poids particulier.
Sans se hâter, Surya alla s’installer sur l’un des lits simples, qui trônait près du mur. Ce lit, avec son cadre en bois massif, avait vu passer bien des voyageurs, des âmes recrues en quête d’aise, et ses draps de lin épais, aussi rugueux que la vie de ceux qui l’avaient foulé, portaient encore l’odeur de la lavande et de la terre. En s’y asseyant, il sentit le bois craquer sous son poids, comme une vieille maison qui soupire dans la nuit.
Il patienta alors, laissant à la discrétion de son invitée nocturne les choix restants, dans un geste aussi simple qu’il était chargé de respect et de nonchalance. Il savait que dans ce silence qui les enveloppait, chaque choix, chaque geste prenait une importance démesurée. Il se contenta donc de l’observer à travers la lueur vacillante, son regard se perdant dans l’attente silencieuse.
“En matière d’initiative, je pense que je peux te retourner le compliment. À l'évidence, j'ai encore beaucoup de choses à découvrir à ton sujet. Mais est-ce vraiment surprenant de la part d’une énigme comme toi ?”
Par un heureux hasard, il avait été le seul à contempler cette facette inédite de la mercenaire. Devait-il s’en sentir honoré, il n’aurait su le dire. Toutefois, une certitude l’habitait : il aurait été bien malheureux que cette nymphe farouche soit perçue à travers le prisme déformant de la vulgarité, qu’on la réduisît à une hétaïre vulgivague, indigne de son mystère et de sa force, en raison de leur complicité nuiteuse. La pensée qu’un tel jugement puisse ternir son image le troublait. Mais il connaissait la prudence et la sagacité qui régnaient en maîtresses chez elle. Rien dans ses actions n'était laissé au hasard ; chaque geste, chaque regard, chaque mot semblait être le fruit d’une intention mûrement réfléchie.
Il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle avait agi en pleine conscience, que son choix, en cette nuit partagée, n’était nullement le fruit de l’impulsivité mais bien d’une décision ferme et délibérée. Et s'il restait encore en lui une once de doute, il suffisait de se rappeler la lueur déterminée dans ses yeux pour le dissiper. Il était certain qu’elle ne laisserait aucune diffamation ternir son nom. Elle était de celles qui ne plient ni ne cèdent sous le poids des rumeurs ou des calomnies. Si d’aventure quelqu’un osait souiller son honneur, il ne doutait point qu’elle réagirait avec la même froideur implacable que celle dont elle faisait preuve sur le champ de bataille, et que cette insulte ne resterait ni ignorée ni impunie. Le respect qu’elle inspirait ne souffrait d’aucune compromission, et ceux qui auraient tenté de l’entacher auraient bien vite regretté leur audace.
“Quelque chose m'intrigue.”, déclara-t-il, un éclat de curiosité allumant ses yeux sombres tandis qu'il indiquait d'un léger mouvement de la tête la main délicate de Saphyre.
“Quand, tout à l'heure, je me suis permis de poser mes lèvres sur ta main, tu l'as presque aussitôt retirée pour remettre ton gant. Ce geste, aussi prompt que silencieux, n'a pas manqué d'éveiller en moi une question qui ne cesse de tourmenter mon esprit.”
Il marqua une pause, comme pour mieux peser ses mots, tandis que son regard perçant ne quittait pas la main gantée de la jeune femme.
“À vrai dire, d'aussi loin que remontent mes souvenirs, tu as toujours porté des gants, comme s'ils étaient une seconde peau. Pourtant, lorsque j'ai eu le privilège de sentir ta main nue, je n'y ai décelé aucun stigmate, aucun signe visible qui justifierait un tel souci de dissimulation, si ce n'est cette froideur constante qui semble les habiter. Une froideur mystérieuse, presque surnaturelle, qui contraste étrangement avec la douceur de ta peau, une douceur qui, je dois l'avouer, m'est des plus agréables.”
Il se redressa légèrement, une étincelle de perplexité dans le regard, poursuivant d'une voix plus basse, empreinte d'une gravité nouvelle.
“Aussi, je me demande, quelle est la raison qui se cache derrière cette réaction étrange ? Quel secret protègent ces gants que tu ne retires jamais ? Est-ce par pudeur, par coquetterie, par habitude, ou peut-être... par nécessité ?”
Sa voix, à peine un murmure, se perdit dans le silence, laissant à Saphyre le soin de briser cette énigme qui, pour lui, devenait de plus en plus fascinante.
DEF+2
RES+2
VIT+3 (amélioré)
Verre d'été : +1 à toutes les stats (sauf MVT) durant une MC.
----- CONSOMMABLES -----
Tonique PV (3) +5 PV pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique FOR (2) +2 FOR pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique DEF (2)+2 DEF pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique RES (2) +2 RES pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Tonique VIT (2) +2 VIT pour la durée d'un combat ou d'un étage dans la Tour.
Soin d'altération d'état (3)
Bouquet (2) restaure 20 PV
Potion M (4) restaure 50 PV
Potion L (1) restaure 100 PV
Potion de résurrection (3) ressuscite l'unité avec la moitié de ses PV
Gâteau des 2 ans : empêche votre personnage de subir un coup fatal en MC et rend tous les PV (utilisable 2 fois ; s'active automatiquement ; passe avant la potion de résurrection)
Couronne florale (1) restaure 20 PV
Steak (1) soulage 20 PF
Sakura Mochi (1) soulage 30 PF
Crêpe (1) soulage 30 PF
P'tit Biscuit (1) soulage 50 PF
Bombe incendiaire (3) Une bombe incendiaire qui inflige 10 points de dégâts à la cible. Les ennemis ou alliés sur les cases adjacentes subissent 5 points de dégâts. Portée 2 cases.
Bombe curative (6) Crée une petite brume curative sur 4 cases, soignant instantanément les alliés à l'intérieur de 10 PV
----- OBJETS -----
Clé de coffre (1)
-10% (3) ; -20% (2) ; -25% (3) ; -30% (3) ; -35% (2) ; -40% (2) ; -50% (1)
Ticket Tenue (0)
Ticket Familier (1)
----- MATÉRIAUX -----
Matériau Glace (1)
Matériau Hache de guerre (1)
Matériau Magie noire (3)
Matériau Lance (1)
Matériau Fouet (1)
Matériau Arc (2)
Matériau Katana (1)
Matériau Eau (1)
Matériau Feu (2)
Matériau Kusarigama (1)
Matériau Naginata (1)
Matériau Terre (1)
Vasavi Shakti C+
Kavacha E
----- ARMES -----
Lance E FOR+6 (PF : 6)
Lance D+ FOR+11 DEF+2 (PF : 13)
★ Projectiles ardents : Soulève du sol des pierres pour les envoyer sur un ennemi 2 fois. FOR+2 DEF+1 Portée d'attaque 2 cases. (PF : 14)
Lance C+ FOR+15 DEF+4 (PF : 18)
★ Volonté Enflammée : L’unité fait tournoyer sa lance devant lui pour infliger des dégâts entre 1 et 4 fois sur un ennemi (tir de dé). Efficace contre les humains/humanoïdes (1,5x de dégâts). TEC/FOR+5 (fatigue : 5 x nb d’attaques réalisées)
Philadelance FOR+12 (PF : 8)
A la façon d'un danseur tournoyant avec grâce, l'unité attaque l'ennemi et, accorde à ses alliés (à 2 cases autour de l'unité) et lui-même un bonus de FOR/MAG+4 pour 2 tours.
Si l'unité initie le combat, confère DEF+6 pendant le combat.
Elan victorieux = Si l'unité initie le combat, elle peut agir à nouveau après le combat. (Une seule fois par tour.) (5)
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