1516 Le six décembre. Jour de pluie, Tomoe voit le jour au sein du clan Mishima. Un clan très réputé sur le plan militaire et sur le plan de la force et des arts de la guerre en général. Elle est la fille de Noriko Mishima et de Masato Yamamoto qu’elle ne connaîtra que de nom. Elle a déjà deux frères et deux sœurs jumelles plus âgés qu’elle. Elle est très vite confiée à des nourrice et sa mère ne la prendra en charge que lorsqu’elle sera en âge de commencer son apprentissage.

1521 Tomoe est éduquée exclusivement par sa mère et sa grand mère qui ne la ménagent pas. Elle est modelée à l’image de son clan et destinée à devenir un maillon important de la chaîne militaire de Kanagawa comme n’importe quel enfant du clan. Elle vit durement à l’instar des jeunes recrues du temple, elle apprend à se priver et à ne chercher que la discipline.

1524 Elle effectue son voyage à Akielos afin d’y recevoir les enseignements nécessaires. Elle y rencontrera pour la première fois d’autres enfants. Et pour la dernière fois avant un très long moment. A son retour, son éducation reprend de plus belle et toujours sans ménagement

1528 Ayant bientôt l’âge requis pour effectuer son service militaire, Tomoe est d’autant plus regardée et son éducation se fait d’autant plus dure. Elle doit être toujours plus forte, toujours plus agile, toujours plus rapide et maîtriser toujours plus de sujets. Les coups pleuvent sans retenue, la doctrine Mishima est écoutée et répétée sans relâche. Elle n’aura cependant le droit de suivre sa voie qu’à condition de réussir un test imposé par sa génitrice. Elle réussira de justesse et utilisera ce moment de sa vie comme un moteur durant toutes ses premières années dans l’armée.

1531 Les années passent et Tomoe, à l’image de tous les Mishima avant elle, impressionne. La dureté de ses aînés l’ont transformé en un soldat infatigable, une machine prête à tout donner pour accomplir les ordres qui lui sont donnés. Porte étendard silencieux de son clan, une grande jeune femme, agile et sauvage. Elle est pressentie pour intégrer la prestigieuse académie des arts martiaux et y sublimer sa formation, se transcender encore davantage.

1537 Tomoe parvient à faire le lien entre son éducation, sa formation et son devoir. Elle parvient à se débarrasser de la colère qu’elle vouait à sa mère et retourne sur le domaine du clan. Elle affronte sa mère encore une fois dans un combat à main nues qu’elle remporte, lui octroyant selon les règles du clan, la place de dirigeante de ce dernier. Une grâce qu’elle refusera. Préférant porter les armoiries du clan, mais pas les responsabilités qui gravitent autour. Ne désirant qu’être libre, Tomoe désire simplement s’émanciper de tout. Un choix que sa mère ne peut qu’accepter, elle lui lègue cependant Owari, le sabre d’ordinaire porté par le chef du clan.  
   
1538 La rébellion éclate et avec elle son lot de conflits. Des conflits au coeur desquels Tomoe saura briller de part ses différents exploits sur le champ de bataille gagnant au passage quelques surnoms. Chien de guerre, le fléau Mishima, la lame vide et bien d’autres encore. On lui propose des évolutions qu’elle refusera pour des raisons similaires à celles qui font qu’elle n’a pas pris la tête de son clan. Elle combat jusqu’à la bataille finale en 1543 avant de disparaître.  

1543 A l’aide de sa solde et d’une petite partie des fonds du clan, Tomoe construit une ferme ainsi qu’une modeste demeure à l’écart des villes et achète des animaux. Elle s’en occupe seule et entreprend de vivre le plus vite possible en dépendant seulement de sa petite production ne se rendant en ville que lorsque cela est nécessaire, elle se coupe de tout est n’est que très peu informée de ce qui se passe ailleurs si ce n'est lors de ses sorties.

1550 Sur le marché de la capitale, Tomoe entend des rumeurs sur l'ouverture des tours et l'arrivée de mystérieux étrangers venus de contrées lointaines. Etrange, un caprice des dieux sans nul doute. Lorsqu'elle se déplace en ville cependant, elle garde un oeil sur ces nouveaux venus dont on ne sait rien. Après tout, les catastrophes sont promptes à arriver depuis quelque temps.  

1551 Tomoe est mise au courant de la tempête ayant secoué la ville sainte par des voyageurs. Plusieurs jours sont déjà passés avant qu’elle n’apprenne la nouvelle. Elle reste circonspecte mais décide de ne pas y accorder d’importance pour le moment. Jusqu’à ce que l’étoile ne vienne à tomber du ciel sur Daishan, rasant sa tour et détruisant les alentours. Elle aménage son domaine de manière à pouvoir réagir en cas de catastrophe. D'autant que Galdred en personne serait apparu dans le cratère. Et si les hommes rêvaient de voir les dieux, pour Tomoe, les savoir parmi les mortels n'augure rien de bon, n'en témoigne la maladie s'abattant sur Daishan, la poussant à faire preuve de vigilance quant à ses ressortissants qui prirent la route d'Ama. Ama qui guidé par le sens du devoir, prenait un risque sans doute inconsidéré. Un risque qu'un simple soldat de son calibre ne saurait gérer d'une quelconque manière. Elle préférait laisser cela aux différents médecins et rester loin de la ville pendant quelque temps.

1552 Elle aura mené sa vie solitaire aussi longtemps que possible, jusqu’à voir une petite troupe de soldats s’arrêter devant sa ferme, une lettre de réquisition dans les mains. N’écoutant que son sens du devoir Tomoe utilise le temps qui lui reste pour sous-traiter la gestion de son exploitation et fait route avec ses pairs vers les champs de bataille où encore une fois elle se démarque de par ses capacités et son sang guerrier. Néanmoins, elle serait sûrement morte sans l’intervention des dieux, elle qui aurait voulu secourir le Dragon endormi qui se dressait contre une horde d’ennemis au semblant infini. Finalement on parvint à la forcer à reculer, à quitter sa terre pour rejoindre Akielos. Mais elle repartirait, bientôt vers sa contrée.  

"I am the Bone of my Sword Steel is my Body and Fire is my Blood.”