Tel un sculpteur taillant dans la matière première de son art, la proue du navire fendait l'eau avec force détermination. À chaque mouvement, l'étrave ronde traçait un sillon dans l'onde, révélant la puissance et la grâce qui se conjuguaient dans le ballet aquatique. La surface, naguère lisse et immuable, s'était métamorphosée en une fresque vivante où la lumière du soleil se réfractait en myriades de nuances chatoyantes. Les premières fissures s'étaient formées, déchirant la surface avec une précision presque chirurgicale. Comme une plume caressant le papier, le navire avançait, laissant derrière lui un sillon tumultueux et pourtant harmonieux, comme des éclats de verre brisé dans le silence. Les gouttelettes, semblables à des joyaux liquides, étincelaient à la lumière du soleil, créant une traînée scintillante qui s'étirait derrière le navire tel un ruban de diamants liquides.

Chaque gouttelette était devenue un fragment de beauté éphémère, une note dans la symphonie envoûtante de la navigation. Les vagues, auparavant impassibles, semblaient s'être inclinées devant la majesté du vaisseau, comme pour lui offrir un passage triomphal à travers les vastes étendues de l'océan. Et alors que le navire avait poursuivi son périple, laissant derrière lui une traînée d'écume et de rêves, l'eau, telle une toile vierge, s'était refermée doucement, prête à accueillir le prochain acteur de ce théâtre maritime.

Adossé contre le bastingage du navire qui faisait route pour le pays des sables, le comte, de titre seulement, méditait, assis sur le pont, alors que son esprit se laissait bercer par le roulis des vagues contre la coque. Lorsqu’une demande de sauvetage provenant de Djinn était parvenue jusqu’au siège d’Akielos, l’enfant du royaume solaire n’avait pas hésité une seule seconde à se proposer pour la mission. Il était bien incapable de rester les bras croisés depuis son arrivée forcée en terre sainte. Il n’avait eu de cesse de s’employer partout où il était possible de servir. Autant dire l’évidence de son engagement à la requête émise directement par sa nation.

À bord du vaisseau, on comptait le strict minimum pour constituer un équipage décent et suffisant. Aussi étonnant que cela pût paraître, peu de Djinns avaient répondu à l’appel. Il ne doutait pas que nombre d’entre eux étaient déjà affairés ailleurs. Il ne doutait pas non plus de la pleutrerie de certains. Comment leur en vouloir après tout. Cette nuit infernale avait rappelé que la vie demeurait un combat de tous les jours, un combat que maintes personnes n’étaient visiblement pas ou plus prêtes à engager, préférant laisser cette charge à ceux qui s’en sentaient les épaules. En définitive, tout le monde n’avait pas besoin de prendre les armes. Tout un chacun participait à ce combat pour la survie avec les armes qui leur convenaient et maîtrisaient le mieux.

Au cours du voyage, eut lieu une seconde rencontre avec Kratos Haeresis, un chevalier-chercheur dont il avait fait la connaissance par le truchement de sa tendre sœur lors de la célébration du régent d’Althéa. Il était curieux qu’un membre de l’Erevnitis soit dépêché en lieu et place d’un membre des Kavalaris. Les chevaliers sacrés étaient les plus à même d’accomplir cette entreprise. La Latreia devait vraisemblablement manquer de ressources, entre la protection de la terre sainte et des diverses missions sur les autres territoires. Toujours est-il que Surya ne manqua pas de remercier chaleureusement le vicomte au détour d’une conversation somme toute classique.

Cependant leur discussion coupa court lorsque le timonier, un vieux loup de mer, se mit à vociférer des ordres et des injures. Aussitôt l’équipage réduit s’activa comme d’un seul homme. Il était devenu clair qu’ils ne pourraient pas échapper à l’abordage qui s’annonçait. Aussi le capitaine mit tout en œuvre pour éviter que le bateau se fît éperonner par la proue des assaillants. La chance avait décidé de les abandonner pour cette fois. Une fois l’abordage en belle effectué, des ponts furent dressés pour permettre aux vagabonds des mers d’atteindre leurs cibles.

L’assaut tardait à être lancé mais le lion reconnut au loin ce qui s’apparentait à un Amunubis. Le souvenir de cette nuit tragique lui revint alors en tête. Parmi les monstres qui avaient composé le pandemonium, figuraient ces créatures hybrides. Particulièrement redoutables, elles ne craignaient guère la Mort. Ils jouaient définitivement de malchance. Sans soigneur à l’horizon, cette bataille risquait de s’avérer très périlleuse. La sécurité de l’équipage primait avant tout s’ils voulaient arriver à bon port. De pauvres innocents avaient appelé au secours, il ne pouvait pas décemment les abandonner à leur sort.

Face à cette obscurité rampante, Surya se dressait comme une lueur d'espoir, une flamme ardente dans l'obscurité de la détresse. Après tout, son nom évoquait la radiance, une lumière éclatante dans l'ombre insidieuse qui menaçait d'engloutir les âmes en souffrance. Les regards suppliants des démunis trouvaient refuge dans le cœur du comte, une flamme lucifère qui illuminait les ténèbres de son altruisme inébranlable. Pour lui, abandonner ces âmes vulnérables à leur sort serait renier sa propre humanité, trahir sa mission sacrée de protecteur des opprimés. Il discernait, dans chaque visage qu’il imaginait marqué par la détresse, la lueur fragile de l'espérance, vacillant dans les vents impitoyables du destin. Il se tenait là, impavide, une sentinelle contre les assauts de l'adversité, prêt à défier les forces sinistres pour sauver ne serait-ce qu'un seul rayon de lumière.

“Face à ces monstres impitoyables, nous sommes en infériorité numérique. Nous allons devoir serrer les dents si nous voulons espérer nous en sortir. Je compte sur vous.”

Sous l’ocelle diurne, Surya sentit rapidement les effets du tonique qu'il venait d'ingurgiter comme les premiers rayons du soleil qui embrassaient la terre. À l’instar d’un stratège préparant ses troupes avant une bataille imminente, chaque gorgée du breuvage le revigorait, lui insufflant une énergie nouvelle. Ses sens s'aiguisaient, son esprit s'éclaircissait, et son corps semblait devenir plus léger, plus agile, plus véloce.

Lors de la nuit infernale du 14 au 15 février dernier, il avait été témoin de la vivacité surprenante de ces créatures impavides devant la Mort. Leur cruauté méthodique et inhumaine les rendait redoutables, leurs mouvements rapides comme l'éclair, leur détermination sans faille. Le comte savait qu'il ne pouvait se permettre de baisser sa garde, que chaque instant d'inattention pourrait être fatal.

Ainsi, il avait pris ses précautions, prévoyant chaque détail comme un général prépare ses troupes pour le champ de bataille. Reconnaissant envers lui-même de ne pas avoir failli à sa discipline et sa vigilance, il avait emporté avec lui une panoplie de stimulants, des breuvages concoctés avec soin pour décupler ses capacités et affronter les dangers qui guettaient dans l'ombre.

Dans la confrontation avec les Amunubis, même les plus intrépides des guerriers devaient reconnaître l'intelligence de leurs adversaires. Ainsi, le plus avancé parmi eux avait progressé avec une prudence calculée jusqu'à la passerelle d'abordage, préférant unir ses forces à celles de ses semblables. Le temps, pourtant, n'était pas un allié pour les deux aristocrates, un luxe qu'ils ne pouvaient s'offrir compte tenu de leur infériorité numérique. La nécessité pressante était de se défaire rapidement de la menace ou du moins de réduire leur nombre, s'ils voulaient avoir une chance d'atteindre leur destination indemnes. Cependant, il était impératif de ne pas confondre vitesse et précipitation. Face à la situation, les options étaient peu nombreuses, et chaque décision devait être pesée avec la plus grande attention.

Dans la tourmente de la bataille navale, les deux nobles avaient rapidement compris que la meilleure stratégie dans leur situation désespérée consistait à contrôler fermement l'accès au pont d'abordage. C'était là le point de convergence entre la victoire et la défaite, entre la survie et la destruction. Pourtant, ils étaient conscients que cette tactique audacieuse n'était pas sans risques. Chaque pas sur le pont instable pouvait être un pas vers le précipice, un faux mouvement pouvant précipiter quiconque par-dessus bord dans l'abîme sans fond des flots déchaînés.

Malgré ces dangers palpables, ils savaient que c'était probablement la meilleure solution pour garantir momentanément la sécurité de leur équipage. En fermant l'accès au pont d'abordage, ils pouvaient contrôler le rythme de la bataille, dictant qui pouvait entrer et qui devait rester à l'extérieur, coupant ainsi les renforts ennemis.

Au signal de Kratos, l'assaut fut donné. D'un coup brutal de son épée, le chevalier-chercheur s'occupa de l'Amunubis le plus avancé, mettant le monstre en déroute avec une adresse remarquable. Le mouvement de son épée se voulait un éclair de mort. Pourtant, malgré ses efforts, l'entreprise du chevalier ne permit pas de venir à bout de son adversaire. Voyant l'opportunité parfaite se présenter, le général saisit machinalement son arc sans une once d’hésitation. D'un geste fluide et précis, il décocha une flèche qui fendit l'air avec une vitesse fulgurante, trouvant sa cible avec une précision chirurgicale. La flèche s'enfonça profondément dans la tête de l'Amunubis, transperçant son crâne d'un seul coup fatal.

“Ne prenez pas de risques inconsidérés, ils restent encore en surnombre. J’aimerais éviter d’annoncer une mauvaise nouvelle à votre fiancée.”

Alors que l'Amunubis trépassé gisait sur le pont de son vaisseau, répandant son fluide vital dans une macabre offrande à la mer, ses frères d'armes se hâtèrent de le rejoindre, formant une ligne de défense impénétrable. Leur convergence rapide et disciplinée transforma le champ de bataille en une forteresse impénétrable, une muraille de mortels dévoués à leur cause.

Pourtant, malgré leur présence imposante, l'hostilité glaciale qui brillait dans l'iris de ces créatures sans pitié laissait planer un mystère. Étaient-ils animés par la colère, la haine envers leur frère tombé au combat ? Ou peut-être percevaient-ils dans la mort une forme d'honneur, un sacrifice à la gloire de leur cause impie.

Pour le comte, ces considérations étaient superflues. Dans l'âpre réalité de la bataille, seule comptait la victoire. Tout ce qui importait était d'empiler les corps de ses assaillants, de briser leur ligne de défense avec la force implacable de l'acier et de la détermination. Les valeurs et les motivations des Amunubis étaient une énigme à laquelle il n'avait pas le temps de se consacrer. Seul le combat, seul le triomphe importaient désormais.

Sans la moindre once d'hésitation ou de peur, un nouvel Amunubis s'avança, déterminé à briser la ligne de défense ennemie. Avec une rapidité foudroyante, il porta une estocade violente à l'encontre du chevalier-chercheur, dont la réaction fut hélas insuffisante pour parer l'assaut. Un cri de douleur s'échappa des lèvres du chevalier alors qu'il essuyait un douloureux revers, sentant le tranchant de la lame s'enfoncer dans sa chair.

Cependant, le chevalier-chercheur ne laissa pas cet affront impuni. Dans un élan de détermination et de rage contenue, il riposta avec férocité, guidant le fil aiguisé de son épée vers son agresseur. Le monstre, pris au dépourvu par la contre-attaque, tituba violemment sous le coup, manquant de peu de perdre pied et de chuter à la renverse, voire pire, dans les eaux tumultueuses qui grondaient en contrebas.

Le chevalier-chercheur avait payé cher son zèle combatif. Les blessures infligées par l'Amunubis étaient autant de rappels cruels de la dure réalité du champ de bataille. Déterminé à ne pas céder à la douleur, il savait qu'il devait maintenant prendre une décision cruciale : battre en retraite et se retirer du combat, ou risquer de perdre la vie prématurément dans une lutte désespérée.

“Je me charge de les retenir, profitez-en pour recouvrer votre santé et vos forces. Ne jouez pas plus de votre fortune désormais, sire Haeresis.”

Sans plus attendre, le Lion d'Albâtre s'avança devant le vicomte, prenant position sur le pont d'abordage dont la solidité laissait à désirer sous leur poids. Conscient de la nécessité d'affaiblir les forces ennemies, même si leur défaite totale semblait hors de portée, le Lion d'Albâtre se tint prêt à agir. Armé de sa lance, il projeta une volée de projectiles enflammés en direction de l'Amunubis contre lequel il servait désormais d'écran protecteur pour l'aristocrate blessé. C’était maintenant à son tour d’essuyer les attaques adverses.

Les projectiles enflammés, lancés avec une précision mortelle par le Lion d'Albâtre, trouvèrent leur cible avec une efficacité redoutable. À peine touché par les flammes voraces, l'Amunubis s'enflamma tel un brasier, ses rugissements de douleur résonnant à travers le tumulte de la bataille. Le monstre, comme s'il avait été recouvert d'huile, se consumait rapidement sous l'assaut implacable des flammes dévorantes.

Le déséquilibre numérique commençait enfin à montrer des signes de faiblesse. Mais semblables à des bêtes sauvages insensibles à la peur ou à la douleur, ces engeances démoniaques ne fléchirent pas devant la mort de l'un des leurs. Au contraire, ils avancèrent avec une détermination implacable, piétinant les dépouilles qui jonchaient le sol, indifférents au spectacle macabre qui se déroulait sous leurs pieds.

Le pont du navire, autrefois immaculé, était désormais maculé de sang, la couleur pourpre du liquide vital des combattants conférant au bois une teinte sombre et sinistre. Dans cette mer de carnage, les bruits de la bataille étaient accompagnés par les cris des mourants et le grondement des flammes qui dévoraient tout sur leur passage.

Comme s'il récoltait l'ire qu'il avait semée en éliminant deux des leurs, le comte se retrouva pris pour cible par les Amunubis, attirant sur lui leur fureur vengeresse. Deux de ces créatures impies le ciblèrent, l'enfermant dans un étau mortel entre les abîmes des flots tumultueux et son allié d'infortune, qu'il protégeait de son propre corps tandis qu'il recouvrait ses forces.

Alors qu'il luttait pour maintenir ses assaillants à distance, un troisième Amunubis parvint à traverser le pont d'abordage, ignorant les flammes et les cadavres qui jonchaient le sol, pour s'attaquer au chevalier-chercheur. Heureusement, ce dernier avait anticipé le danger imminent et avait ingéré une potion salvatrice qui lui permit de récupérer ses forces rapidement.

Alors qu'il jetait un regard rapide vers le membre de la Latreia, l’officier supérieur vit le danger imminent qui menaçait son allié. Mais avant même qu'il puisse intervenir, l'un des Amunubis se rua sur lui avec une violence inouïe, assénant une estocade violente au niveau de son flanc gauche. Malgré ses efforts pour dévier l'attaque, le général ressentit la douleur lancinante de la lame s'enfonçant dans sa chair. Cependant, ce court moment d'inattention ne suffit pas à le mettre sur les rotules. Au contraire, la douleur et le flot de son propre sang décuplèrent sa détermination.

Ripostant avec la férocité d'un fauve blessé mais toujours redoutable, le Lion d'Albâtre ne laissa aucun répit à son adversaire. La douleur était pour lui un stimulant, un rappel brutal de sa propre mortalité qui le rendait encore plus redoutable sur le champ de bataille. Et alors que la rage brûlait dans ses veines, le lancier déchaîna toute sa force, toute sa puissance dans un assaut dévastateur.

Le deuxième Amunubis, ayant sous-estimé la ténacité et la détermination de son adversaire, ne put que regretter amèrement son audace. D'un mouvement ample et précis, la lance du lion fendit l'air tel un éclair, venant trancher net la tête de la créature qui osait le défier. Et alors que le corps inerte de l'Amunubis s'effondrait sur le pont du navire, le Lion d'Albâtre se redressa, le regard flamboyant de détermination, un sourire malsain sur les lèvres.

De son côté, Kratos s'était lui aussi débarrassé de l'impudent, réduisant le nombre des monstres à un dernier individu. Avec une détermination froide et implacable, ils avaient balayé leurs ennemis un par un, ne laissant derrière lui que la mort. Ne désirant pas prolonger l'affrontement plus longtemps, Surya prit une décision rapide. Dans un élan de rage contenue et de détermination farouche, il chargea le dernier Amunubis avec sa lance, prêt à le pourfendre. Il était temps de mettre un terme à cette lutte, de purger toute la frustration et la colère qu'il avait emmagasinées ces dernières semaines.

Une fois débarrassé du dernier démon qui avait osé défier leur détermination, le comte se lança dans une inspection minutieuse des deux navires ennemis qui les avaient abordés. Avec une prudence calculée, il parcourut les ponts et les cales, s'assurant qu'aucune menace supplémentaire ne pouvait surgir de ces vaisseaux maudits.

Pendant son exploration, le comte ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'étonnement. Il était difficile de concevoir comment de telles créatures avaient pu s'emparer de ces bâtiments navals, et plus encore, les manoeuvrer avec une telle aisance. Cette pensée lui laissa un sentiment d'inquiétude sourde, une sensation que l'ennemi était peut-être plus redoutable qu'ils ne l'avaient imaginé.

Pourtant, malgré ses recherches approfondies, le comte revint bredouille sur le pont de leur propre navire. Les cales étaient vides, dépourvues de tout indice sur les intentions de leurs assaillants. Mais même dans leur apparente défaite, une lueur de vigilance persistait dans les yeux du comte, prêt à faire face à toute nouvelle menace qui oserait se dresser sur leur chemin.

“Je vous offre le repas de ce soir, sire Haeresis, ainsi qu’à tout l’équipage. N’allez pas couper notre appétit en nous proposant un méchoui de monstre, n’est-ce pas ?”

Le comte s'avança vers le chevalier-chercheur, curieux de savoir à quoi celui-ci pouvait bien s'adonner alors que la bataille venait de prendre fin. Le regard scrutateur du comte se posa sur son compagnon d'armes, attendant une réponse à sa question muette. La réponse du chevalier-chercheur le fit sourire en coin, un éclair d'amusement dans ses yeux fatigués par la bataille qu’ils venaient de livrer. D'un geste désinvolte, il haussa simplement les épaules, comme pour signifier que ses occupations étaient de peu d'importance dans l'instant présent. Puis, laissant retomber ses bras le long de son corps dans un geste empreint de nonchalance, il passa une tête au-dessus de l’épaule du membre de la Latreia pour tenter d’y lire ce qu’il avait pu griffonner.

“Vous nous faites donc grâce de votre curiosité morbide ? Vous ne vouliez pas découvrir si le corps allait s’animer au cours de la nuit ?”

Avant qu'il n'ait pu poser une question plus approfondie, le comte fut interrompu par l'un des membres de l'équipage. Pris dans le tourbillon d'émotions encore vives qui agitaient son esprit, il avait complètement oublié les blessures que les Amunubis lui avaient infligées lors de l'assaut. La jeune femme, alertée par le besoin pressant de soins, accourut avec le matériel nécessaire à la désinfection et au bandage de ses plaies béantes.

Le Lion d'Albâtre grimaça légèrement alors qu'elle appliquait avec précaution les antiseptiques, veillant à éviter toute infection. Son expertise dans l'art des soins médicaux était évidente, et le comte lui en fut reconnaissant. Chaque geste était empreint de délicatesse, témoignant de son souci sincère pour le bien-être de ses compagnons d'armes.

Une fois les plaies soignées et protégées, la jeune femme lui tendit une potion revitalisante, destinée à accélérer sa guérison. Le comte accepta le remède avec gratitude, reconnaissant de pouvoir compter sur les compétences médicales de son équipage dans les moments les plus critiques.

Une fois les plaies soignées et protégées, la jeune femme lui tendit une potion revitalisante, destinée à accélérer sa guérison. Le comte accepta le remède avec gratitude, reconnaissant de pouvoir compter sur les compétences médicales de l’équipage dans les moments les plus critiques.

Alors que la jeune femme s'éloignait pour retourner à ses autres obligations, le comte la remercia d'un signe de tête, reconnaissant pour sa diligence et son dévouement. Dans le tumulte de la bataille, il était facile de perdre de vue les petits gestes de compassion qui maintenaient l'équipage uni. Et alors que la paix revenait peu à peu sur le navire, Surya en profita pour renverser le pont qui les liait encore à ce malheureux épisode maritime. En point final, il tira une volée de flèches enflammées afin que ce mauvais souvenir périsse dans les flammes purificatrices.

“Sire Haeresis, je compte sur vous pour éclairer ma lanterne de vos découvertes lors du repas de ce soir.”