Household sugar (ft Gaius)

par **Vaidurya L. Nagaraja** 04/11/22, 12:47 pm

Ah… Encore une fois… C’était bien souvent la même histoire. Ça se réunit, ça boit, ça rit, ça chante. Ça profite de la vie. Ça s’en donne à cœur joie. Mais évidemment… Pour ranger derrière y a plus personne. Sont-ils trop occupés à décuver ? Ont-ils essayé de fuir ? Ou est-ce que tout le monde sait pertinemment que tu vas t’en occuper ? Si Isaac et Liv étaient présents sur le moment, ils n'auraient peut-être pas agi de la même façon. C’est dans ces moments-là que tu aimerais avoir moins de résistance à l’éthanol. À la fois… Vu ton comportement lorsque ton visage tourne au rouge… C’était peut-être une bonne chose… Un soupir. Tu poses ton regard sur tout le bordel… Bon au moins, tu ne détestes pas non plus faire ce genre de choses. Néanmoins, tu aurais bien besoin d’un coup de main.

Et une personne en particulier te venait en tête.

Des cheveux roux. Un grand et fin gaillard. Un étranger de Cheldis, mais un membre de la famille. Gaius était à vos côtés depuis même pas un an. Sa présence au sein des Beasts était encore récente, mais… Il ne fut pas difficile de l’apprécier. Et de se rendre compte à quel point il aime tout ce qui est sucré. Cependant, dans ce genre de moment, cette gourmandise allait grandement te servir. Tu tapotes ton épaule lui offrant un grand sourire. Un sourire qui masquait ta petite idée en tête.

« Gaius ! Dis-moi… Tu pourrais m’aider à ranger et à nettoyer ? Tout le monde est en train de se remettre de la soirée ou de fuir le ménage. Cela ne me dérange nullement de le faire, mais… Tout seul, ce sera un peu long et compliqué... »

Tu savais que de telles paroles ne pouvaient pas spécialement acheter le jeune homme. Ce n’étaient que quelques paroles pour préparer ta ruse. Gaius a parfois un côté simplet…

« Si tu m’aides bien sûr… Je te rendrais la pareille ! Je t’offrirais un gâteau bien sucré rien que pour toi ! Deal ? »

Tu savais que l’étranger appréciait ta nourriture et, qu’en lui faisant une telle offre… Tu avais sans aucun doute déjà gagné. Ce n’était pas difficile de l’acheter… C’était toujours un peu étrange pour toi. Étrange de te dire que tu as une telle personne à tes côtés. Étrange de savoir qu’il venait d’un autre monde. Un endroit totalement inconnu. Tu aimerais bien qu’il te décrive les paysages qu’il a vus. Qu’il te parle de ce qu’il a vu durant son voyage. Les différences avec Cheldis. Si tu en as l’occasion peut-être, tu lui demanderas. Tu avais un peu peur que ce soit un sujet délicat. Peut-être qu’il souhaitait y retourner. Peut-être qu’en parler le blesserait. Le rendrait nostalgique. Mais bon… Plutôt que de te demander si tu pouvais lui poser ce genre de questions ou non. L’important, c’était de parvenir à le convaincre le reste, tu y réfléchiras plus tard.

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Galleta

par Invité 13/11/22, 06:30 pm

Les rires du groupe font écho aux mimes ridicules du voleur de sucreries. Le tronc installé sur le dossier d’une chaise, il imite des mouvements amples et énergiques de crawl avec une précision époustouflante. Si on ne connaissait pas encore Gaius, il n’était pas difficile de l’entendre raconter des histoires toujours plus abracadabrantes les unes que les autres. Il suffisait d’un simple mot, une simple question pour les embarquer dans une nouvelle aventure aux mille et une nuit.

“Gaius, tu nous racontes comment t’as rencontré le chef ?”

Un sourire pas peu fier, une imagination débordante, il entremêle toujours fiction et réalité pour proposer à son public de poivrot, un divertissement digne de ce nom. Et, quand les rires sont trop gras ou les larmes au bord des yeux troublant leurs regards, il profite de quelques cabrioles pour dérober objets à droite à gauche dans leurs poches. Des babioles, parfois quelques pièces dans leurs bourses suffisent à motiver le rouquin dans ses pitreries.

Après tout, quitte à ce qu’on le prenne pour le clown du groupe, autant leur montrer qui sont les réels dindons de la farce, n’est-ce pas ?

Quand finalement son histoire commence à prendre fin, et que le fou rire stupide des derniers verres lui accorde quelques acclamations, il fait une révérence ridicule à l’image de Your Lordship (Virion) : une danse qu’il a toujours trouvé bien idiote, mais qui complète à la perfection son rôle de conteur.

Il fallu un simple geste contre son épaule pour que Gaius se redresse, droit comme un pic. Qui est-ce ? Mama ? Hound ? Bon sang, si l’un ou l’autre venait à le surprendre en train de chiper ses propres camarades il pouvait dire adieu ET à ses trésors, ET à ses récompenses sucrées pour un long moment.

On avait bien compris comment le faire chanter, ô pauvre petit voleur contraint d’aller se tuer à la tâche dans les missions périlleuses à la recherche du plus fin miel pour avoir de quoi se mettre sous la dent. Il tourne la tête, et soupire, soulagé.

Puppy. Le gentil petit protégé de Hound. Lui, au moins, n’irait pas lui chercher des noises. Enfin c’est ce qu’il se dit.

“Ah… Ah oui, ranger et n’ttoyer. S’tombe vach’ment mal tu vois p’rce que j’t’ais en train d’raconter un truc et ensuite-” Il tourne la tête vers le groupe qui se trouvait précédemment face à lui : des tables vides avec pour seule preuve de vie les chopes et quelques affaires laissées à la traine.

Quelle bande de macaques, pense-t-il avec agacement. Il était finalement bien heureux de les avoir allégés de quelques écus. Gaius aurait très certainement protesté une seconde fois face à la lourde tâche que lui demande Puppy, mais ses oreilles sifflent : l’alléchante proposition d’un gâteau sucré le fait se retourner rapidement, face à lui, et tirer sur les lanières en cuir de son protège avant-bras pour se libérer d’une protection futile pour le ménage. Son regard brille d’une intensité nouvelle, enfantine.

Oui. Gaius est presque trop simple à manipuler quand son ventre gargouille à l’appel des sucreries.

“Ch’est quoi qu’fhait Bubby ?” Marmonne-t-il en maintenant entre ses dents l’une des lanières de cuir.

Gaius n’a jamais été particulièrement feignant concernant les tâches. Il préférait seulement s’assurer que ses camarades chez les Veilleurs soient en condition de le protéger en toute circonstances. Recoudre les protections, débosseler les armures, acérer les armes, il était capable de sa maigre expérience de rhabiller un guerrier sans problème. Mais cet endroit étant suffisamment bien organisé, et Mama se montrant la plus volontaire pour s’assurer que tout le monde soit opérationnel, il n’a pas cherché à s’investir plus que cela dans l’organisation du groupe. Quelques inspections nocturnes de temps à autre et prises d’informations dans les tavernes à proximité suffisent à le rendre utile sans trop en faire.

“Hallez, hallez là ! On d’vrait s’presser avant qu’les autr’ r’viennent.” Hors de question que Gaius fasse le sale boulot pour tout le monde et finisse par devoir “partager” une récompense qui lui est réservé..

par **Vaidurya L. Nagaraja** 23/11/22, 01:35 am

Gaius racontait souvent des choses étranges. Il vous plongeait dans des aventures, des histoires auxquelles tu ne savais pas si tu devais tout croire. Peut-être qu’il exprimait simplement une imagination débordante. Ou que toutes ses paroles n’énonçaient que la vérité. En réalité, tu t’en fichais. Il transmet des rires, offre un sourire, et sa bonne humeur te faisait le plus grand bien. Tu en avais bien besoin… Trop de pensées négatives t’envahissaient. Tes insomnies revenaient et la nuit dernière avait été compliquée. Entre tes cauchemars liés à ton passé et les souvenirs de tes camarades écrasés… Si une bouteille de whisky était déjà à moitié vide… C’était bel et bien de ta faute… Heureusement que tu avais un bon métabolisme… Mais malgré la fatigue quelque peu visible, tu donnais toujours de toi-même. Toujours là pour faire le ménage. Et remarquer les petites bêtises de Gaius.

Petit voleur.

Il était toujours amusant de voir son changement de comportement dès que tu parlais de sucreries. Il avait tenté de fuir, mais, voilà que quelques mots suffisaient à lui donner beaucoup de motivation. Il avait le regard brillant. Comme si c’était un enfant. Ah si, seulement ça marchait avec tout le monde… Le rouquin marmonnait des mots pas bien compréhensibles et tu n’étais pas sûr de ce qu’il avait dit… Enfin… Une chose sûre, c’était que sa voix avait énoncé l’adorable petit surnom qu’il t’avait donné… Puppy… C’était toujours embarrassant à entendre. Enfin… Tu t’y étais habitué au bout d’un moment.

« Ne parle pas en mangeant ta lanière… »

Cela n’empêchait pas ton visage heureux. Surtout en l’entendant… C’est qu’il semblait être prêt à ranger tout le plus vite possible. Peut-être une récompense qu’il voulait garder uniquement pour lui. Tant mieux, au moins il sera plus efficace.

« Oui, essayons de ne pas trop nous attarder dessus. »

Un sourire se dessine.

« Quand ils reviendront, tu pourras leur rendre ce qui leur appartient. »

Un air taquin. Si tu n’avais pas tout de suite fait la remarque, il n’empêchait en rien que tu l’avais vu. Il avait de la chance que ce n’était pas, Liv ou Isaac. Même si, ce n’était pas tant que ça une chance…. Et puis en toute honnêteté, lorsque vos camarades remarqueront qu’il manque quelques écus dans leurs poches, le premier suspect sera nul autre que Gaius.

« Bien alors, je te laisse t’occuper des chopes et je ramasse ce qui traîne ? Après ça, on nettoiera les tables et on récurera le sol. »

Tu retroussais tes manches, prêt à faire le boulot… Tu ne pouvais empêcher un sourire, mais, qui sait, peut-être que c’était une occasion pour toi d’essayer d’en apprendre plus sur l’étranger venu d’un autre monde ? Tu ne savais tant de choses que ça sur lui. Bien sûr, il racontait ses histoires, mais tu étais persuadé qu’il ne disait pas toujours la vérité. Après tout…. Nous parlons de Gaius. Tu ne savais pas si tu pouvais te le permettre. Tu hésitais. Peut-être que pendant le ménage… Si tu trouvais une faille… Le bon moment… Autant essayer pas vrai ? Tu savais que tu ne devrais pas trop t’intéresser au passé de tout le monde… Tout comme tu avais un peu peur qu’en posant des questions, tu en reçoives en retour… Tu préférais donc te concentrer sur ce que tu avais à faire. Tu voyais quelques hauts qui avaient été enlevés à cause de la chaleur procurée par l’alcool, oubliés et laissés par terre. Des serviettes en tissu, quelqu’un avait même laissé son sac étalé alors que ses affaires s’en échappaient… Bref… Tout un tas de choses qu’il fallait remettre à sa place. Tu saisissais l’un des hauts, légèrement déchiré :

«Gaius… Tu sais coudre ? »

Tu étais doué dans les tâches ménagères, surtout la cuisine, mais la couture… Ce n'était pas ton truc.

« J’aimerais bien recoudre certains vêtements… »

Des paroles que tu marmonnais. Et bien, tu savais ce que tu allais faire après tout ce ménage. Même si tu n’étais pas très doué, au moins, cela t’entraînera.

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Galleta

par Invité 05/12/22, 09:23 pm

“Heh.”

Une simple onomatopée en réponse à sa demande, mais la mine blasée d’un voleur pris en flagrant délit. Ce n’est pas comme s’il comptait réellement s’en défendre, il n’est pas assez bête pour feindre l’ignorance devant le petit protégé de Hound. Il ne manquerait plus que ça chauffe pour ses oreilles.

Au pire, il pourra toujours garder une petite commission discrètement.
Son histoire valait bien son pesant de cacahuètes.

Puppy lui demande alors de se charger des quelques chopes sur les tables en premier lieu, un rapide coup d’oeil laisse déjà envisager l’ampleur des dégâts domestiques. Franchement, n’apprendront-ils jamais à ranger leur boisson ? Un peu de discipline ne ferait certainement pas de mal surtout si ce n’est pas la première fois.

“Dis voir, Puppy. S’toujours toi qui fait l’ménage ? T’es pas l’nettoyeur que j’sache…” Il récupère un groupe de chope d’une main après les avoir alignées “Enfin… pas ce genre de nettoyeur.”

Il est vrai qu’ils sont de plus en plus nombreux, c’est à se demander si avec l’argent qu’ils peuvent se faire avoir un employé de nettoyage ne serait pas plus productif que de désigner quelqu’un qui aurait très certainement mieux à faire que de ramasser après tout le monde comme on le ferait avec des enfants.

C’est probablement ce qui pourrait les résumer, au final : Des enfants dans des corps d’adultes.

“Parfois, un peu d’discipline s'fait pas d’mal. J’veux dire, t’as peut-être envie de faire autre chose que de passer ton temps à ramasser derrière tout le monde.”

Une réflexion peut-être mal venue. Il se contente de ramasser d’autres chopes avant de constater que l’une d’entre elle est laissée à l’abandon. Il libère une de ses mains et vient poser sa chope sur le sommet de sa tête. Tel un équilibriste, Gaius récupère les autres chopes et se déplace de table en table pour rejoindre les bacs où doivent être posés les verres à nettoyer.

Étonnement, il ne se débrouille pas trop mal bien qu’il lui soit nécessaire de ralentir sa cadence et parfois faire une brève pause pour s’assurer que la chope ne tombe pas.

Les chopes à ses mains lâchées sans retenue, il récupère celle sur sa tête avant de jeter un coup d’oeil à Puppy.

“Coudre ? M’ouais, je sais faire. Pas pour rien qu’on m’a appelé Gaius aux doigts agiles par chez moi.”

Chez lui. Ce terme lui semble tellement banal et pourtant si lointain. Il n’est même pas certain qu’un chez-lui existe toujours. Un silence vient couper ses cordes vocales, douce mélancolie qu’il laisse disparaître en récupérant une sucette accrochée à une de ses sangles. La pièce est calme, presque vide alors il n’est pas difficile de capter la remarque de Puppy relatant de ses difficultés à rapiécer des pièces de tissus. Le voleur prend le temps de se ressourcer dans une marée sucrée tombant dans le fond de sa gorge avant de retourner à une table pour récupérer d’autres chopes, les yeux fixés sur sa tâche.

“T’auras qu’à m’montrer s’tu veux.” une pensée toute simple qu’il laisse échapper sans lui laisser le sentiment d’être obligé. Après tout, Gaius a appris à prendre confiance dans sa capacité à aider les autres, bien que ça ne soit pas toujours désiré ici.

“Ça m’dérange pas, t’façon…” ce n’est pas comme s’il avait mieux à faire. Il étire un demi-sourire narquois en poursuivant ses voyages entre le bac et les tables “Moins de temps tu pass’ras à faire ça, plus vite tu f’ras mon gâteau !”

par **Vaidurya L. Nagaraja** 11/12/22, 10:42 pm

Il était amusant de voir sa réaction lorsqu’il comprit qu’il était grillé. Un simple son. Mais tu savais qu’il leur rendrait. Enfin, peut-être pas tout, ça, tu ne pouvais pas le confirmer. Non, tu ne pouvais que lui faire confiance. Mais Gaius fait partie de la famille… Même s’il avait ce petit côté voleur, tu savais qu’il était aussi réfléchi. Que cela ne servait à rien de feindre l’ignorance ou d’essayer de te tromper. Mais en soit que ferais-tu s’il ne le faisait pas ? C’était de leur faute s’ils n’avaient pas fait attention à leurs affaires, mais, bon, c’était surtout par principe. Mais où le roux avait-il appris à piquer ainsi de l’argent ? Pourquoi avait-il dû apprendre de telles manies ? De telles questions… Ne devraient pas être posées. Son passé, te regardait-il vraiment ? À la fois… Tu te demandais ce qui se cachait derrière son sourire ? Lui qui a l’air de toujours faire l’idiot.

S’il est dans votre groupe, c’est bien pour une raison, non ?

Néanmoins, le ménage étant ta première priorité, tu t’étais contenté d’aller commencer ta partie de ménage. Les paroles de ton compagnon te font cependant afficher un doux sourire. Tu récupères quelques affaires qui traînent par terre pour ensuite poser ton regard sur Gaius. Sa réflexion était plutôt logique. Peut-être que tu en fais toujours trop. Peut-être qu’à cause de ton comportement, certains s’attendent à ce que tu nettoies toujours derrière eux. À ce que tu t’occupes de tout. On pourrait de croire pour une mère au foyer. À faire la cuisine, la vaisselle, le ménage… C’est un fait… C’est ta façon d’être. Ça fait partie de ton comportement. Pourtant, tu ne voyais pas cela comme une corvée, bien au contraire.

« En général, les autres ne s’en occupent pas parce que je m’en occupe souvent rapidement. Je ne suis pas le nettoyeur en effet, et je ne me vois pas du tout ainsi, mais peut-être qu’à cause de cette habitude, certains se reposent trop sur moi… Cependant… Je le fais parce que j’en ai envie tu sais ? J’aime juste être utile à notre groupe. En fait, je le fais surtout pour moi-même… J’apprécie éprouver cette satisfaction d’avoir participé au bien-être du groupe.»

Un regard doux, qui cachait des pensées bien sombres en réalité.

« Enfin… C’est surtout une habitude que j’ai depuis mon enfance. Je suis habitué à ce genre de choses. »

Tu ne lui diras pas que tu cherches à affirmer ton existence un tant soit peu. Que d’une certaine façon, tu cherches la rédemption, pour être encore en vie… Non… Tu ne pouvais pas lui dire.

Tu continuais de ramasser, mettant certains déchets à la poubelle. Parfois, tes yeux se posaient sur Gaius et en le voyant faire l’équilibriste, tu ne pus empêcher un petit rire. Tu l’observais un peu et tu étais même étonné qu’il s’en sorte aussi bien. Tu ne comprenais pas pourquoi il ne se contentait pas de simples aller-retours, mais… Si ça l’amusait, tant mieux. Au moins, il faisait attention pour ne rien faire tomber. Il était sérieux dans sa tâche, tout écoutant ta demande survenue de nulle part.

« Gaius aux doigts agiles ? Ahah, c’est bizarre comme surnom, mais il est bien vrai que tu es agile. »

Peut-être que dans son monde les surnoms étranges, c’était normal.
Son monde hein…
Ce silence, te rappelle qu’ici, il n’est encore qu’un étranger.
Qu’il a peut-être un lieu où il voudrait retourner.

Tu n’avais pas osé rebondir dessus. Essayer d’entamer une conversation sur ses origines. Tu t’étais concentré sur la couture et malheureusement pour toi, ta remarque avait été entendue. Tu es doué pour la cuisine, les tâches ménagères… On aurait tendance à croire que tu étais aussi capable de coudre. Pourtant, il n’en était rien du tout. Tu étais un peu embarrassé qu’il t’ait entendu, cependant ton regard brillait face à sa proposition.

« Vraiment ? Je pourrais t’emmener les vêtements ? Et t’observer coudre ? Ça ne te dérange vraiment pas ?»

Un sourire heureux.
Plein d’entrain.
Plein de vie.

« Tu mériteras plus qu’un gâteau si tu m’aides pour la couture ! Dis-moi ce que tu désires en plus, je te le préparerais ! »

Il semblait impatient à l’idée de manger, c’était exaspérant, mais, au moins ça le motivait. Et, le voir ainsi te suffisait pour te donner de l’énergie.

« Ahah, en effet. Donc, donnons notre maximum pour tout ranger à grande vitesse ! »

Tu répondais à son petit sourire narquois pour finalement te reconcentrer sur ton travail. Tu vis une bouteille traîner. Il y avait encore un peu d’alcool dedans, sans hésiter, tu te permis de la finir cul-sec pour ensuite la jeter. Tu posais un sac à côté, remettant toutes les affaires bien correctement à l’intérieur. Tu pliais les quelques vêtements pour les mettre dans un coin qui ne gênera pas. Tu allais t’en occuper bien après. Et c’est après plusieurs minutes d’efforts que tout était bon. Tout était à sa place. Un air satisfait, tu te retournes vers Gaius.

« Fini de ton côté ? On se met à nettoyer les tables ? »

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Galleta

par Invité 09/01/23, 08:24 pm

“Parce que t’en a envie hein…?” Oui, cela parait pourtant si logique quand Gaius y pense. Lui aussi avait eu ce sentiment-là à l’époque où il avait rejoint les Veilleurs. Se rendre utile aux autres, malgré les remontrances et les remarques désobligeantes sur son passé et ses activités. Ce plaisir simple de contribuer à l’effort collectif, c’est quelque chose qu’il avait cru avoir oublié puisque le sens de la famille était assez particulière dans son premier groupe, et s’est assainie avec les Veilleurs. A chaque nouveau groupe avait son lot de changement et d’habitudes.

Mais lui, est-ce qu’il peut seulement leur apporter quelque chose ? Il avait plutôt le sentiment d’être là à trainasser sans vraiment donner de sa personne. Tout semble déjà si coordonné, si organisé qu’il n’y a plus aucune place pour le Voleur.

A se demander ce que Hound lui avait trouvé hein…?

Sa pensée s’enfuie en un battement de cil alors qu’il récupère la dernière pinte à plonger dans l’eau pour la laver. “Mh… On a pas tous les mêmes habitudes j’imagine.”

Voler, s’enfuir, se cacher. Puis tuer, cacher les preuves, disparaître. Tel était ses habitudes lorsque l’on voulait avoir un peu de pain sur la table.

On lui avait bien dit qu’il pouvait tout aussi bien se contenter de faire un travail honnête mais…

Les habitudes ont la peau dure.

C’est la petite moquerie du garçonnet devant son appellation qui lui fait plisser les yeux en l’arrêtant dans son mouvement. Qu’est-ce qu’il y avait d’étrange à cela ? Il détourne le regard, gêné. “Force de l’habitude. Cherche pas plus loin, Puppy.”

Sa brosse à la main, les manches retroussées, il gratte avec vigueur les chopes pour retirer ce qu’il reste de mousse à l’intérieur. Il n’a pas réalisé que sa proposition avait fait tant d’effet sur Puppy, alors il hausse simplement des épaules avec tout le naturel du monde.

“Non, j’ai déjà fait ça pour une Princesse alors j’vois pas pourquoi j’pourrais pas l’refaire.” Un instant, puis sa tête se redresse vivement à l’idée d’une nouvelle récompense. Un sourire narquois aux lèvres, il aurait bien aimé demander quelque chose, mais il s’abstient. “T’sais quoi ? J’le garde dans un coin d’ma tête, on verra le moment v’nu.”

S’il savait ce qu’il lui réservait…

Le silence revient, probablement pour se concentrer sur les mouvements et l’exécution du ménage. Rapidement, les chopes s’empilent pour sécher et le rouquin récupère une serviette pour s’essuyer les mains fripées par l’eau savonneuse.

“Ouaip. C’est bon pour moi.” Deux éponges bien essorées en main, il s’amuse à la jeter à Slaine en faisant passer son bras dans son dos. Malicieux, il ne perd jamais un instant pour faire une petite bêtise pour rendre ses tâches moins ennuyeuses.

Et puis finalement lui vient une pensée.

“Dis Puppy. Pourquoi t’es ch'les Beasts, au fait ?”

Après tout, si on ne prenait pas en compte le fait qu’il soit particulièrement sanglant, il ressemble à n’importe quel gamin ordinaire.

par **Vaidurya L. Nagaraja** 24/02/23, 11:17 pm

Vous n'avez pas les mêmes habitudes en effet… Vous avez probablement une vie, un passé particulièrement différent. Si on met de côté le fait qu’il vient d’un autre monde, tu sais malgré tout, que vous n’avez pas grandi de la même façon. Pas eu la même éducation. Pourtant, vous aviez forcément des points en communs… Comme le fait que, tous les deux vous avez fini par couvrir vos sangs de mains. Tous les deux, vous avez fini ici. Chez les Beasts. Si peut-être, il était habitué à voler, que tu étais habitué à faire les tâches ménagères… C’était très bien ainsi. Tu ne lui avoueras peut-être pas, mais… C’était tout de même agréable d’avoir une personnalité comme la sienne dans cette famille. Même si tu aimerais qu’il évite de piquer les affaires de vos camarades. Au moins, tu savais qu’il y avait toujours quelqu’un pour manger tes plats. Quelqu’un qui dégustera tes desserts avec un sourire aux lèvres.

Isaac et Liv ne sont pas les plus expressifs.
Tu les aimes comme ils sont.
Tu sais qu’ils t’apprécient.
Mais avoir une autre dose de bonne humeur,
Ce n’est pas déplaisant.

C’était amusant de le voir un peu gêné, à cause, de ta moquerie. Agréable d’en savoir un peu plus sur lui… Même si… L’information t’avait un peu laissé perplexe. Tu as l’habitude de l’entendre dire tout et rien. Inventer des histoires. Des choses à dire… Tu ne savais pas s’il te mentait ou non. Peut-être était-il sérieux ? Avait-il déjà monté à une princesse comment coudre ? Et si c’était le cas… Comment devrais-tu le prendre ? Une noble hein… Est-ce que c’est une ancienne personne qu’il avait servie ? Ou bien une ancienne camarade ? Tu ne savais pas si tu devais demander… Tu pourrais t’énerver en fonction de la réponse…

Oui.
Te taire est mieux.

« Pas de soucis… Je sais pas si je devrais m’en inquiéter, mais bon… J’ai dit, je fais. Tant pis pour moi.»

Après avoir fini vos tâches chacun de votre côté, il était temps de passer aux tables et les nettoyer. Tu te prends une éponge en pleine face, mais tu y réponds avec un simple rire. Tu as ce côté enfantin. Ce visage d’un garçon qui a l’air si simple. Si heureux. Qui trouve amusant le comportement de son camarade. Qui apprécie malgré tout ces petites bêtises. Qui trouve que cela rajoute de la bonne humeur. Oui. Ça rend le moment plus jovial. Ça permet d’oublier les tracas.

« Fais attention à quoi tu joues ! Je pourrais te le rendre sans que tu ne t’y attendes. »

Tu ramasses l’éponge pour finalement commencer à essuyer le bois. Et si tu t’attendais à ce qu’il recommence une ânerie, c’est une question sortie de nulle part qui sort de ses lèvres. Tu le regardes quelques instants. Surpris par ses mots.

« Pourquoi je suis chez les Beasts ? »

Tu ne pensais pas que ça l’intéresserait. Devrais-tu lui répondre ? Hmm… Ce n’était pas réellement un secret. Il était en droit de savoir. Alors, tu t’arrêtes dans ton ménage quelques instants. Le temps de lui répondre correctement.

« Et bien… Parce que mes idéaux collent à celles du groupe. »

Un petit sourire se dessine.

« Je hais les nobles… Du plus profond de mon être… Je déteste lorsqu’ils utilisent leur statut et leur pouvoir pour profiter des plus pauvres… A l’époque je faisais un peu justice seul… Enfin justice… Disons donc que lorsque l’occasion se présentait j’allais en tuer. Une fois Isaac m’a vu à l’œuvre. J’étais un peu sur la défensive mais… Hmm…. J’ai senti que j’en avais pas besoin… Il m’a alors parlé de son groupe et dit comme quoi, si je cherchais de l’argent et taillader des nobles, il pouvait m’offrir un job. Je sais pas ce qu’il m’a trouvé sur le coup, mais je n’ai pas trop eu besoin de réfléchir ahah. Je n’avais pas une vie très stable sur le moment en plus alors… Ça m’arrangeait sur bien des points. C’était limite un peu trop beau pour moi. »

Un petit rire.

« Enfin, voilà dans les grandes lignes. »

Tu te reprends le nettoyage, non pas sans arrêter de parler. Non… Toi aussi, tu étais curieux. Toi aussi, tu voulais savoir pourquoi Gaius avait rejoint vos rangs.

« Et toi ? Pourquoi tu es ici ? »

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Galleta

par Invité 26/02/23, 06:13 pm

Une serviette propre sur l’épaule, l’éponge en main, Gaius se surprend à se montrer docile pour ce qui est des tâches ménagères. La fragrance d’un gâteau sucré et moelleux vient déjà à ses narines, et la sensation délicieuse dans sa bouche le fait saliver d’avance.

Alors il se presse, enchaînant les tables pour que vienne rapidement l’heure du goûter.

Sans pourtant se montrer sourd, il laisse le jeune garçon lui parler de ses périples, de ce qui l’avait finalement amené à jouer les fées du logis à ses heures perdues et assassin sanguinaire lorsqu’un contrat lui est donné. Lui, comme bien d’autres avait une histoire à partager, une origine à connaître que le gourmand rouquin savait écouter avec attention.

Il devait comprendre à qui il avait affaire. S’informer, c’était la clé de la survie, lui avait-on souvent dit.

Sans doute pour cela qu’il s’amuse à inventer des histoires de temps à autre, mêler le vrai du faux par moment. Et c’est en écoutant son camarade qu’il comprend alors qu’il valait mieux pour lui de taire ses précédentes rencontres en Ylisse.

Feindre la plaisanterie sur son lien avec la Noblesse.
Oui, il valait mieux. De toute manière ce n’est pas comme s’il risquait de se faire démasqué, personne n’a fait irruption dans sa vie pour le faire passer pour un menteur.

Personne, oui.

Dans tous les cas, Hound et Mama n’étaient pas les seuls dont il devait se méfier sur le choix des mots.

Alors lorsqu’il lui pose la question en retour, il réfléchit un instant avant de hausser les épaules.

“T’veux l’version longue ou l’version courte ?”

Un petit sourire en coin, il était connu de Gaius qu’il ne disait jamais vraiment toute la vérité sur son passé, mais est-ce que quelqu’un le faisait ici ? Isaac lui-même était une énigme pour tous. Alors quand on demande à Hound des détails sur sa rencontre avec Gaius, il ignore si ce dernier a décidé de participer à ce petit jeu stupide d’une certaine manière ou s’il s’agissait d’une anecdote dont il se moquait assez pour laisser Gaius inventer les moindres idioties.

“L’version courte c’est qu’Hound m’a r’trouvé dans un tonneau.” Il s’éloigne vers une autre table pour l’éponger. “J’nulle part où aller, mais s’rare qu’on prenne un voleur et assassin en taff à part les bandes organisées ou l’mercenaires et encore…”

Il a besoin d’argent, alors plutôt que de se perdre à quelques larcins et être exécuté parce qu’un étranger n’a pas autant d’importances qu’un natif de Cheldis, il a préféré la sécurité.

Pour l’instant.
Et puis suivre un réseau était le meilleur moyen d’obtenir des informations plus rapidement sur ses camarades.

Même si jusqu’ici il n’a pas entendu un seul nom reconnaissable en Akielos.

par **Vaidurya L. Nagaraja** 27/03/23, 11:55 am

Les tables brillent petit à petit. Tu passes l’éponge sur le bois, tu nettoies pour que tout retrouve son état d’origine, tu es très minutieux dans ton travail, néanmoins, tu écoutes avec beaucoup d’attention le rouquin. Tu lui parles avec honnêteté, bien que tu lui caches bien des choses. Tu ne comptais pas dépeindre toute ta vie. Ton passé est un sujet sensible dont tu n’as pas vraiment l’envie de parler. Il est rare que tu daignes en discuter. Que tu donnes plus d’informations sur les raisons qui t’ont poussé à haïr les nobles. Sur le pourquoi un jeune homme comme toi, qui a l’air si normal, a un visage si sanguinaire. Pourquoi tu as fini en assassin. Pourquoi parfois, tu as ce sourire si malsain. Et puis, il ne te l’avait pas demandé alors, cela servait à rien de s’étaler.

Néanmoins, tu n’es pas sûr que Gaius éprouve la même haine.
Alors tu ne peux que te poser des questions.
Que fait-il ici ?
Que cherche-t-il à accomplir ?

La version courte te laisse un peu sur ta faim. Isaac l’avait trouvé dans un tonneau ? En soit… Pourquoi pas, ce n’était pas si impossible… Mais de ce qu’il disait, il était plus là parce qu’il n’avait pas vraiment d’endroit où aller. Parce qu’il n’avait pas de boulot. Il est vrai qu’en tant qu’étranger, son arrivée à Cheldis n’a pas dû être facile. Il n’avait ni maison. Ni alliés. Ni personne pour l’aider. Si cela t’arrivait… Comment est-ce que tu réagirais ?

« Et la version longue ? »

Tu te montres curieux. Tu veux en savoir plus. Tu veux plus d’informations, bien que tu sais pertinemment qu’il y aura probablement du faux dans ses paroles. Gaius ment. Il ne dit pas tout. Il cache bien des choses, comme un peu tout le monde ici. On se tait. On garde nos secrets. Si tu te refuses de mentir, tu n’hésites pas à taire les sujets qui te déplaisent. Tu préserves ton jardin, à l’abri des regards. Pouvais-tu réellement en vouloir à Gaius pour cela ? Non. Même si tu n’aimes pas les mensonges, tu ne peux pas vraiment lui reprocher quoi que ce soit.

Même s’il te dit des inventions, tu sais que dedans, il y aura un peu de vérité.
Tu sais que tu en apprendras un peu plus sur lui.

« Je conçois que tu étais un voleur... »

Il l’est toujours un peu.
Était-ce dû à ses habitudes ?

« Mais on a quand même une façon de pensée plutôt extrémiste, n’aurais-tu pas préféré être parmi un groupe de mercenaires plus… Normal ? Enfin, ça fait quand même un petit moment que tu es ici donc c’est que tu as toi aussi un côté dérangé.»

Un léger sourire se dessine.

« J’imagine. »

Après tout, il ne rechignait pas à traîner avec vous. Il était toujours là. Peut-être était-ce encore par pur intérêt. Parce qu’il ne sait toujours pas où aller… Qui sait.

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Galleta

par Invité 23/04/23, 09:02 am

“L’version longue hein…?”

La curiosité de Puppy ne l’étonne pas vraiment. De tous, c’est celui qui se montre en apparence le plus gentil, celui qui veut aider, comprendre, parfois même s’intéresser aux autres pour mieux les apprivoiser, en un sens.

Puppy était ce genre de gentil garçon, mais dont il ne peut totalement être libre de parler de ce qu’il a vécu sous peine de conséquence.

Que penserait-il s’il mentionnait avoir travaillé aux côtés de nobles dans son monde pour permettre la paix ? Que penserait-il s’il lui parlait de Blue, ou de Twinkles a qui il a sauvé la vie contre celle de son père ? Que penserait-il de Princess qui malgré les apparences fait de son mieux pour être indépendante, prouver qu’elle mérite sa place dans la famille Royale ?

Tout cela, tous ces souvenirs…
Il valait mieux les garder au fond de lui.
En espérant qu’ils ne soient pas dans les parages
En espérant qu’ils ne croisent pas la route des Beasts.

“J’jamais été dans un groupe d’mercenaire… “normal”.”

Le torchon à l’épaule, il passe de table en table pour vérifier que tout est propre. Il retire son bâtonnet de sa bouche pour s’expliquer.

“Je me souviens plus trop de mon enfance, j’me souviens des cris, je me suis caché avec un couteau de cuisine et j’ai attendu.” Il laisse aller ses pas suivre lentement le rythme de son histoire, comme s’il revivait presque cet événement. “Les pas qui grincent sur le plancher malgré toute tentative de se montrer discret. Ma respiration qui s’affole et, lorsque tout s’arrête, que la porte du placard où je me suis planqué s’ouvre…”

Il imite le mouvement de son assaillant, ses mains entrouvre un placard imaginaire.

“... Je ne sais plus vraiment. Tout ce que je sais, c’est que j’avais dans les mains un couteau en sang, et le gars avait fini avec une belle cicatrice au coin des lèvres et une dent au sol.”

Un faux mouvement, quelque chose tombe d’un des tabouret à côté de lui. Il se penche pour le ramasser; un livre à la jolie couverture de cuir. Il le scrute brièvement avant de le feuilleter distraitement, son histoire de poursuit.

“Il m’a emmené avec lui, dans son petit groupe. Je suis devenu son poulain en quelque sorte. C’est lui qui m’a choisi mon nom, Gaius. En l’honneur d’un vieux bouquin de mon monde. Il y avait aussi Charcu’doc, une médecin super gentille et Biceps, qui était… Bah, musclé.”

Un doux sourire se dessine sur ses lèvres un instant, entre les pages du livre, un trèfle à quatre feuilles sert de marque-page.

“J’ai fait quasiment toute ma vie dans ce groupe à apprendre à me démerder, jusqu’à ce que je finisse par faire mon bout de chemin solo.”

En voyant Puppy le scruter, il se contente de lui montrer qu’il ferme le livre et le reposer sur la table, mais le voleur aux doigts collants a tout de même profité de ses talents pour subtiliser le trèfle sans qu’il puisse le comprendre.

Là est tout le talent du voleur.

par **Vaidurya L. Nagaraja** 05/05/23, 07:10 pm

Ta curiosité n’avait rien de surprenant. Tu te demandais juste si Gaius allait vraiment tout te dire. Si tous ses mots seraient vrais. Si seule la vérité allait se révéler. Peut-être allait-il faire comme toi. Parler sans tout dévoiler. Peut-être qu’il allait insérer des mensonges pour mieux se préserver, pour garder le mystère qui l’entoure. Cette dernière idée te déplaisait un peu, mais plus que te déplaire, elle te rendait un peu triste. Tu aimerais qu’il soit plus honnête. Même si c’est dans son personnage, dans sa façon d’être. Tu préférais qu’il parle sans façade de son passé, même si c’est pour ne pas tout dire. Même si c’est pour t’avouer qu’il ne veut rien dire. Alors, tu laisses cette part de toi-même y croire. Croire que toutes les paroles qu’il allait sortir, ne seraient que la vérité.

C’est ce que tu avais décidé.

Ton regard se pose sur lui, avec toute l’attention que tu pouvais lui donner. Prêtant une oreille à sa narration. Observant ses gestes, à ce récit auquel il donnait vie… Ou du moins, qu’il semblait revivre. Naturellement, tu finis par t’asseoir, comme si tu t’étais transformé en spectateur. Comme si Gaius était désormais sous un projecteur. Avait-il déjà fait du théâtre ? C’était presque captivant cette façon qu’il avait d’imiter son assaillant. Le placard qui s’ouvrait. La façon dont il racontait cette histoire. Il ne s’était pas arrêté, même après avoir ramassé un livre qui avait failli tomber. Mais quelque chose était dérangeant dans tout ça… Plus il parlait, plus tu avais de questions.

Comment s’était-il retrouvé avec un couteau entre les mains ?
Où étaient ses parents ?
Qui était réellement l’homme qui l’avait recueilli ?

Comment était son monde ?

Le rouquin referme le livre alors que tes lèvres restent scellées quelques instants. Un silence de quelques secondes. Le temps de trier un peu les informations. De réfléchir à tout ce qui avait été dit. Au final, tu voyais quelques similitudes avec ta propre histoire. Bien que minimes.

« Hmmm… Du coup ils étaient un peu comme ta famille non ? Après tout, cet homme t’a donné un prénom. Enfin… Notre nom définit beaucoup notre identité donc bon… Quelqu’un qui comble ce vide est forcément important non ?»

Même si tu ne voyais pas cet homme comme un père ou un frère, tu l’avais considéré comme un ami très important à tes yeux. Parce qu’il avait complété une part de ton identité. Il avait balayé une peine que tu portais… Il avait fait cesser un questionnement dans ta tête. Une pensée un peu trop envahissante. Un peu trop pesante.

« Ah… J’imagine que c’est avec eux aussi que tu as appris à te battre ? »

Un sourire se dessine.

« A quel point nos mondes sont différents, je ne cesse de me le demander… Je n’arrive même pas à l’imaginer. C’est toujours un peu étrange de se dire que tu viens d’ailleurs. Je veux dire… Tu parles notre langue et ton histoire est tout à fait imaginable en ce monde…»

Tu détournes le regard.

« Tu n’as pas envie de rentrer ? De revoir ces gens ? »

Toi si tu pouvais retourner dans cette maison, si tu pouvais revoir cette silhouette, entendre de nouveau cette voix… Tu n’es pas sûr que tu y retournerais néanmoins le désir serait plus que présent. Ça, tu le sais. Et tu comprendrais qu’il en soit de même pour Gaius.

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Galleta

par Invité 04/07/23, 07:01 pm

Est-ce que le groupe était sa famille ? Certes, ils l’ont élevé quand la vie l’a mener à les rejoindre, mais qu’en pensait-il, lui ?

“Qui sait ? C’était ce qu’ils disaient, en tout cas. Mais un gars qu’à probablement buté ta famille, qu’à p’t’être failli te buter aussi par la même occasion si t’avais pas un instinct de survie… T’appelles ça une famille toi ?” sourire énigmatique, il monte récupère une chaise en installant son tronc sur son dossier. Il l’observe finir de nettoyer après s’être assuré par réflexe que sa manche gauche protège toujours son avant-bras. “ça serait un peu tordu, non ?”

Il l’est. Sans doute comme tout ceux du groupe ici.

“Ouais. J’ai appris à développer mes compétences comme ça, j’avais pas l’choix si j’voulais manger le soir. Mais j’ai appris à m’débrouiller. Quand j’avais rien à bouffer, j’devais aller chasser ma propre nourriture, genre des scorpions et des salamandres. J’ai même du bouffer de la viande d’ours une fois, c’est puant, mais c’est comestible.”

Son menton se pose sur le haut de la chaise, installé en vrac comme d’un adolescent digérant son repas trop gras, il ne peut s’empêcher de plisser les yeux, de s’amuser de ses questions un peu trop personnelles. Slaine est gentil, mais glisser des mensonges dans ses histoires l’amuse.

“Non.” il hausse les épaules “Ici ou ailleurs, ça ne me change pas vraiment la vie. Comme tu dis, les choses sont similaires alors bon… J’aurais fait là-bas ce que je fais ici.” Gaius se redresse et s’étire, les bras bien haut vers le ciel avant de lâcher un long soupir. “Si t’as des questions, tu peux me demander… J’te répondrai p’t’être” il marque un temps, puis le fait taire d’un geste de la main. “Mais ma récompense d’abord.”

Et il est sérieux avec ça. Un deal est un deal, pas de coup fourré avec lui.
Rien sans un échange équivalent.

par **Vaidurya L. Nagaraja** 12/09/23, 10:32 pm

Quelqu’un qui tue ta famille… Qui aurait pu te buter toi aussi… Est-ce que ça s’appellerait une famille ? Ne serait-ce pas tordu ? Ah… Tu ne peux t’empêcher de rire tant c’est risible… Ça te faisait penser à ton père. Et d’une certaine façon, c’est frustrant, énervant… Mais tu préférais en rire qu’en pleurer sur le moment.

« Oui c’est tordu… Mais c’est possible.»

Et puis à ta façon, tu n’es pas vraiment sain non plus.

Tu l’écoutes attentivement alors qu’il te raconte quelques trucs sur lui. Qu’il répond à ta curiosité si soudaine. Lui aussi a dû apprendre à se débrouiller, manger ce qu’on trouve à notre portée même ce qui a l’air le plus dégoûtant possible. Parce que vous avez ça : l’instinct de survie… Quelque chose d’étrangement paradoxal pour toi… Mais ce n’était pas vraiment le sujet, là de suite et tu en as marre de toujours y penser. Tu préférais largement discuter avec Gaius sans mauvaise pensée pour te ronger.

« Je n’ai jamais mangé de l’ours, mais ça n'a pas l’air appétissant ahah. Mais bon ça reste consistant, j’imagine ? Je pense que c’est mieux qu’un insecte ou un lézard. »

Et puis, tu lui demandes enfin… S’il veut rentrer chez lui. S’il veut retrouver ses anciens compagnons. Gaius a l’air détaché de tout… Tu ne sais pas vraiment quoi penser de ce trait de caractère chez lui. Si jamais vous étiez séparés un jour, qu’il quittait les Beasts ou rentrait simplement chez lui… Est-ce qu’il s’en ficherait ? Est-ce qu’il passerait aussi vite à autre chose ? Difficile à dire avec lui…

« Non, ce ne serait pas la même chose ! Ici y a les Beasts, des croyances et des fêtes différentes. Même si nos mondes se ressemblent selon ce que tu dis, au final, ce ne sera jamais pareil. »

Mais bon, désormais, tu ne pouvais plus poser de questions, l’envie était bien présente pourtant, tu en aurais mille à lui donner en réalité. Cependant, tu avais une promesse à tenir et ce n’était pas ton genre de mentir ou de revenir sur tes mots ainsi. Même si tu avais un peu peur de sa requête…. Peut-être que tu avais fait une erreur en faisant ce deal… Tant pis qu’advienne que pourra.

« Oui oui… Très bien… Bon alors, qu’est-ce que tu veux que je fasse ? »

Un sourire sur tes lèvres, une part de toi était impatient de savoir ce qu’il avait en tête.

household sugar

a sweet mess

Galleta