Phantom Pain

There is no shame in not knowing an answer, so long as you’re willing to learn.

Event Date Inconnue, 1er étage du Manoir Hanté

Tu marches prudemment, longeant à pas feutrés les longs couloirs de l'étage. Tu n'es pas vraiment le genre de personne à être aisément effrayée, du moins tant que cela n'affecte pas directement tes proches ou ton passé enfoui. Pourtant, tu ne peux pas empêcher ces sueurs froides de faire naturellement le long de ta nuque. Tu ne peux empêcher la contraction de tes muscles, presque quémandée par ton instinct - comme s'il y avait un danger, comme si tu étais une proie. C'est un sentiment désagréable, un sentiment révoltant pour toi, l'habituelle chasseresse.

Tu te sens épiée, tu te sens suivie.
Cela te repulse.

Tu ne peux pas t'empêcher de jauger du regard les innombrables tableaux, les accusant silencieusement de ton sentiment de malaise. Et ce lourd ressenti ne s'améliore pas lorsque tu commences à entendre des voix ou encore des pas qui viennent ça et là, le plus souvent passant dans ton dos ou encore marmonnant pratiquement au creux de ton oreille. Et tu as beau te retourner ou encore tenter de frapper par réflexe l'origine de ses sons : Rien, personne. Cela t'agace.

Tes pas se font rapidement moins légers, les laissant faire grincer les lattes en bois sous tes pieds. Agacée par le harcèlement de tes sens, tu prends la première porte qui est à ta portée pour pouvoir quitter ce couloir maudit. Mais à peine que tu fais un pas dans la pièce que tu finis par percuter quelque chose ou quelqu'un. Cet endroit semble mettre en déroute ton instinct si fiable habituellement.

Tu lèves la tête pour voir ce que tu as percuté.

Phantom Pain

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Event Date Inconnue, 1er étage du Manoir Hanté

Tu te permets d'observer, quelque peu surprise et perplexe, la personne que tu venais de percuter. Un homme de pratiquement ta taille - bien qu'un peu plus grand, à la chevelure obscure et au regard d'une aura perçante. Tu es tantôt rassurée de voir qu'il y a une autre présence en ce lieu, tantôt confuse de la question qui t'a été posée. Mais cela est plutôt vite remplacé par un fin amusement. Malgré l'ambiance oppressante du lieu, tu te permets un tendre sourire.

▬ Je pense être encore de ce monde ? Cela serait bien dommage si ce n'est plus le cas.

Durant cette tirade, ton timbre se fait doux - même si emprunt de cet amusement qui ne te quitte pas. Tu ne veux pas rire de sa question presque innocente, mais tu ne peux t'empêcher d'avoir comme une forme t'attendrissement sur cet instant. Tu espères que cet inconnu ne t'en tiendra pas rigueur.

Tes yeux couleur perle se perdent un peu dans la pièce dans laquelle vous vous trouvez actuellement. Cela semble être une des innombrables chambres qui ornent cet étage. Si tu aurais été seule en ce lieu, tu te serais sûrement laissée happée par la curiosité. Tu te serais possiblement mise à farfouiller les recoins. Mais tu es avec quelqu'un actuellement, quelqu'un dont tu devrais d'ailleurs lui dire quelque chose...

▬ O-Oh c'est vrai. Pardon de t'avoir percuté, je ne pensais pas rencontrer quelqu'un d'autre ici. Donc je ne faisais pas vraiment attention...

Tu te grattes nerveusement la joue durant tes excuses, mais plus par l' embarras d'avoir pratiquement oublié tes politesses que par une personnalité réservée. Et c'est d'ailleurs cette même politesse qui te pousse à questionner l'homme sur un détail.

▬ Je ne dérange pas ? Je suis juste venue ici pour fuir un peu l'ambiance pesante des couloirs.

Tu n'es pas du genre à nier ta capacité à avoir peur, mais évidemment que tu es des plus capable de les braver quand il le faut. Mais... Simplement avouer et assumer ses craintes n'est pas une mauvaise chose.

Phantom Pain

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Event Date Inconnue, 1er étage du Manoir Hanté

Lorsque tu vois le bref moment de recule de ton interlocuteur, tu ne peux t'empêcher de regarder curieusement derrière toi. Pensant que sa réaction viendrait de quelque chose dans ton dos dont tu aurais ignoré la présence. En temps normal, il y a peu de chance que ton instinct ne te prévienne pas du danger. Mais vu l'état de tes sens actuels, tu ne peux pas retirer la forte possibilité que tes réflexes soient misérables, voir incompétents. Cependant...

Il n'y a rien derrière toi.
Hormis l'accès au couloir.

Soit l'esprit de l'homme lui a joué des tours, soit ce couloir renferme en réalité plus d'étrangetés que tu ne l'aurais pensé. Mais bon, autant demander à l'intéressé directement, ce sera plus rapide et simple comme ça.

▬ Il y a quelque chose qui ne va pas ?

Alors que tu finis par quitter ton regard du couloir vide pour reposer tes prunelles perlées sur lui. Tu as clairement du mal à le saisir pour l'instant, tu as l'impression qu'il pense et ressent plusieurs choses à la seconde. Cela donne une image... de chaos pur.

C'est plutôt intriguant.

▬ Je peux comprendre dans ce cas. Ces couloirs ont quelque chose d'assez sinistre... Pourtant je ne saurais dire si cela inspire de l'angoisse pure ou si cela puise sur d'anciennes craintes.

Cette dernière réflexion est plus pour toi que pour ton interlocuteur. Profitant de ce bref moment de calme pour t'asseoir sur bord du lit défait. Puisque tu as l'esprit un peu plus au clair dans cette pièce et surtout avec une présence humaine à tes côtés, cela te permet de penser un peu plus à la situation.

Car après tout, tu n'es pas du genre à être facilement effrayée ou intimidée. Donc ces sueurs froides et cette peur inexplicable te rendent confuse, tu ne saurais dire si ce que tu as ressenti dans ces couloirs étaient des sensations déjà connues par le passé ou bien qui seraient totalement nouvelles.

▬ Est-ce que cela fait un moment que tu es ici ? Dans cette pièce, je veux dire.

Ton regard parcourt finalement plus minutieusement les alentours alors que tu questionnes l'homme. De ta position, la première chose que tu remarques sont ses peluches cruellement endommagées. Tu t'en saisis délicatement d'une avec un froncement de sourcils.

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Tu te sens un peu plus à l'aise dans cette pièce, affreusement plus paisible que le couloir juste à côté. Malgré l'ambiance lugubre, malgré l'étrange inconnu à tes côtés, tu parviens à devenir plus sereine en restant ici. Tes tensions et sueurs froides de tout à l'heure commençant à redevenir du passé. Cela te permet de te poser, de réfléchir à certaines choses.

▬ Quand je parle d'anciennes craintes, je parle de peur qu'on aurait déjà pu ressentir par le passé qui ressortirait. Un peu comme une vieille cicatrice qui viendrait à se rouvrir d'un coup. Cela aura beau être de l'histoire ancienne, l'émotion vive qu'elle a procurée à cet instant reste marqué au fond de son esprit. Même si on ne devrait plus craindre cette chose dans le présent, cela puise dans cette terreur qui a été vécue d'antan... Ah, je radote sur le sujet, mais je ne sais pas si j'ai vraiment répondu à ton interrogation... À moins que c'était mes vieilles craintes qui intéressaient ?

Dis-tu presque pour taquiner l'inconnu, comme pour mettre de côté ton bref monologue, mais aussi pour alléger légèrement la pièce d'une tension dont tu ne saurais pas expliquer la raison. Tu te permets d'ailleurs d'observer minutieusement la piètre peluche entre tes mains, évaluant sa qualité passée, mais aussi les divers dégâts qui lui ont été faits. Tu ne peux t'empêcher de commenter à voix haute ta brève analyse :

▬ Si cela aurait été fait sur un être vivant, j'aurais pu croire que la personne cherchait à faire souffrir autant que permit sa victime...

Les déchirures semblent se situer à des endroits bien trop précis des zones à exploiter de leur équivalant organique - ceux exploités pour faire souffrir, pour faire parler et soumettre sa proie sous la torture- Non, tu ne dois plus y repenser. Tu n'es plus ainsi, tu n'as plus besoin de mémoriser ce genre de choses. Mais ne voyant pas plus d'intérêt sur la poupée de chiffon, tu la reposes délicatement de là où tu l'avais trouvé.

Tu en fais aussi de même pour celle que l'homme a jeté au loin il y a peu. Cela peut sembler être un effort ou une attention un peu inutile, mais c'est ta manie de prendre soin des objets qui parle.

▬ Il y a quelque chose par ici ?

Demandes-tu à ton interlocuteur vis-à-vis de la porte dont il est allé vérifier juste à l'instant.

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Event Date Inconnue, 1er étage du Manoir Hanté

Malgré ta tentative, cela semble toujours aussi tendu dans cette pièce. Même pas une réponse à ce sujet, tant pis. Tu ne vas pas forcer la chose après tout. Et surtout, tu étais tellement concentrée à ne pas repenser à ta vie d'avant que tu n'as rien remarqué du fin sourire esquissé par ton interlocuteur. Mais bon, une fois les peluches délicatement redisposées sur le lit, tu finis par t'avancer en direction de l'homme, ou plutôt en direction de la porte devant laquelle il se trouve. Tu l'écoutes calmement. Une porte verrouillée, c'est dommage. Peut-être qu'avec un peu de chance, il y a une clé quelque part dans la chambr-

Tu n'as même pas le temps de finir ta réflexion que tu vois l'homme sortir la porte de ses gonds... Très bien, problème réglé ? Depuis ta prise de conscience, tu préfères penser à la manière douce avant la manière forte. Mais une vieille partie de toi confirme que c'était certainement la manière de faire la moins prise de tête. Tu fixes longuement l'homme sans un mot.

Ce n'est qu'à sa proposition, pour que tu y ailles en premier, que tu te remets assez vite de ton début de cheminement de pensées. Être privée de ton instinct t'embête, cela te force à réfléchir plus que nécessaire.

Il est parfois plus simple de juste croire en ses tripes que de se frayer une route purement logique.

▬ Pourquoi pas.

Après tout, tu n'as aucune idée des capacités de l'homme - hormis son dégondage de porte. Donc par sécurité, il serait en effet plus sûre que tu passes la première. Ainsi, tu entres prudemment dans la pièce et commences à voir ce qu'elle renferme. Déjà, il serait bon de voir à quoi cette nouvelle salle servait. Il serait simple de penser à une salle de bain ou encore à un dressing, mais est-ce que cela serait verrouillé si c'était vraiment le cas ? Difficile d'y voir clair avec l'obscurité.

▬ Il faut un peu de ta lumière, je pense.

Dis-tu alors que tu t'enfonces dans la pièce.

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Event Date Inconnue, 1er étage du Manoir Hanté

La frêle lumière du bougeoir te permet finalement de voir ce qui t'entoure, des tenues et des parures - elles sont innombrables. Il semblerait que tu n'étais pas dans l'erreur en supposant un dressing, mais comme le mentionne l'homme : pourquoi donc verrouiller cet endroit ? Est-ce une manie du propriétaire de cette chambre ? Ou bien une paranoïa de se faire dérober par quelqu'un ? Tu ne saurais trop dire pour le coup.

▬ Aucune idée... Difficile de savoir ce que les gens baignés dans la fortune ont à l'esprit.

On pourrait dire que tu serais mal placée pour dire ça, mais est-ce vraiment le cas ? Tu as beau venir d'une famille noble, cela ne veut pas dire que tu croulais sous les richesses. Surtout lorsque vous avez presque mutuellement coupé les ponts à ta majorité. Vivre pratiquement d'une manière humble te convient bien mieux. Mais bon, là n'est pas le sujet actuel.

Surtout que la porte vient tout juste de se refermer derrière vous. Tu t'étais retournée par pure réflexe suite au son du clic de la porte. L'homme à tes côtés ne l'avait-il par pratiquement sorti de ses gonds ? Tu te questionnes avec perplexité, comprenant de moins en moins cette demeure et ses phénomènes.

▬ Vu ce qui se trouve ici, faisons attention avec le bougeoir. La dernière chose qu'on souhaite, c'est mettre le feu à quelque chose ici je pense.

Dis-tu après avoir tout de même tenté de rouvrir la porte, mais rien. Même en y donnant de la force pour la débloquer une nouvelle fois. Un lieu réellement très étrange... Tu soupires en remettant quelques unes de tes mèches de ta chevelure immaculée en place.

Il va falloir trouver autre chose...

Ainsi, te guidant difficilement dans la faible lumière à votre disposition, tu commences à chercher. Que ce soit un autre accès, que ce soit un indice quant à votre situation, que ce soit quelque chose pour démolir définitivement cette porte. Bref, n'importe quoi.

Tu commences à essayer de voir s'il ne se cacherait rien derrière les rideaux que forment les divers costumes suspendus tout autour de vous. Au pire, s'il n'y a rien tu fouilleras les poches, mais autant chercher au plus simple pour l'instant.

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Au départ, tu avais du mal à saisir cette tension qu'il y avait entre toi et cet homme. Mais au vu de son commentaire et de sa réaction, tu saisis peut-être un peu mieux la situation. Tu retiens un soupire qui était prêt à sortir après que tu ais finalement compris. Il est donc ce genre d'individu. Dans un sens, c'est à la fois compréhensible, mais aussi plutôt dommage. Avoir ce qui semble être une fermeture d'esprit, avoir un avis généralisé sur une très vaste catégorie de personnes.

Tu pourrais t'offusquer de l'insulte presque gratuite, tu pourrais débattre sur ton avis sur la question. Mais avec la véhémence dont il semble actuellement faire preuve, tu as l'impression qu'une dialogue ne sera pas quelque chose de réellement faisable.

Ainsi, tu te contentes de le fixer longuement. Tes traits sont neutres - voir inexpressif, mais ton regard lui est déçu. Tu te permets néanmoins de dire :

▬ ...Je ne pense pas que me tu me connaisses suffisamment pour pouvoir juger de si je suis une vermine ou non. J'aurais pu comprendre si j'avais été odieuse avec toi, si je t'avais porté préjudice à un moment ou encore même si nous avions eu un passé commun avant ça, mais ce n'est pas le cas.

Tu pourrais en rajouter, tu pourrais continuer. Mais ce n'est ni le moment, ni l'endroit. Tu t'en fiches de son dédain envers tes racines, après tout même toi tu as des choses à dire sur la noblesse de Kanagawa. Mais ce qui te pose soucis est que le jugement a été sur toi en tant que personne à part entière, à cause de ton sang noble. Tu préfères mettre un point sur ça.

Après ça il eut le temps de la fouille des lieux. Les costumes que tu déplaces ont le tissu lourd, avec des décorations tout aussi pesante. Tu te demandes presque comment on pourrait porter ça sans être écrasé par le poids-même de l'accoutrement.

Au fil de tes recherches, tu finis par entendre un clic se faire non loin de toi et l'homme de son côté semble aussi l'avoir remarqué. En retournant un peu ça et là ton coin de recherche, tu tombes sur sorte de trappe ? C'est difficile à décrire, mais en l'ouvrant tu y vois un passage qui mène vers le bas et il semble y avoir plusieurs amas d'habits tout au fond. Tu n'en as jamais vu, mais est-ce donc un de ses dévaloirs à linges dont des gens d'Althéa t'ont déjà raconté ? Une trappe menant directement à la buanderie de la demeure.

Bon, normalement c'est juste assez grand pour des habits. Mais au vu du côté très... ostentatoire des accoutrements autour de vous, la taille de cette trappe te semble presque compréhensible.

▬ On se retrouve en bas j'imagine.

Dis-tu simplement à ton interlocuteur avant de te laisser tomber dans la trappe et atterrir lourdement dans la pile de lingue à l'étage inférieur. L'endroit où tu as fini est plutôt froid et sacrément poussiéreux. Mais voir cette porte-arrière entrouverte, laissant l'air frais de l'extérieur se faire, te rassure presque.

Tu te permets enfin de soupirer un coup.
La sortie est juste là.