Pourquoi j’ai pensé comme ça ?! Une bonne aventure ? Une nouvelle expérience ? Un défi de taille ? Aucun des trois ! C’était la pire idée que j’aie eue depuis un long moment ! Une aventure ? Aucunement, pas de défi, pas de gloire, et rien d’amusant ! Une expérience ? À part l’expérience de trembler comme une feuille sous ma cape blanche le trois quarts du temps, aucune ! Rien de rien à part une peur constante et une force mentale titanesque pour ne pas me dire que quelque chose traînait une fois de plus dans mon dos. Un défi ? C’était PAS un défi ! Une torture ! Voilà ce que c’était ! Je voulais être une grande et puissante épéiste, me voilà les larmes aux yeux, le corps tremblant, cacher sous ma cape, courber en avant, ma lampe à la main.
Ayant fini de monter les marches, je pénètre dans les couloirs du 1er étage. De longs couloirs sombres, décorés de nombreux tableaux venant du siècle précédent, tous recouverts de poussière et de… Sang ?... Je secoue ma tête rapidement, me disant que j’avais halluciné, c’était probablement une… Tache de café ! Oui !
Je m’avance doucement, sursautant légèrement à chaque fois que le tonnerre éclatait dehors dans un puissant flash lumineux qui éclairait le couloir… Mais qu’est-ce que je faisais ici moi ?! Je voulais rapidement rentrer chez moi… Mais elle est où la sortie ?!
Mon regard se pose alors sur le tableau d’une femme. Une noble sublime et hypnotisant par sa beauté, son visage est magnifique et la peinture est si détaillée qu’elle semblerait presque… Vivante. Un doute traverse mon esprit alors que je vois… Je pense voir ses yeux cligner un moment… J’avale ma salive, remontant doucement ma lampe vers la peinture. Le vent arrête soudainement de siffler à travers les fenêtres brisées… À l’exception du bruit de mon cœur dans mes oreilles, la flamme de ma lampe à huile qui dansait et des planches qui craquait derrière moi, il n’y a plus le moindre bruit dans le couloir.
La douce lumière de ma lampe grimpe doucement sur la peinture, révélant de nombreuses déchirures, la peau fripée de la dame se mêlant au pauvre état du tissu, un sourire démoniaque et un regard brillant… Fixant le vide…. Pfiou, je soupire, rassurer. Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Ce n’était pas comme si elle était en train de… Me… Reg-garder…
Mon esprit se fige, mon dos se relève, mes dents grincent alors que j’étais certaine… ELLE ME REGARDE ! Mon hurlement traverse la totalité du couloir, résonnant bien plus fort que n’importe lequel des coups de tonnerre. Me retournant de peur, je saute sur la première chose qui se trouve dans mon dos, m’y accrochant pour ma vie continuant de crier sous la panique.
- « AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
À peine le blondinet eut-il posé un pied au rez-de-chaussée qu'il ressentait immédiatement l'envie de ressortir du bâtiment. Euh, je veux dire, il se sentait complètement revigoré par la plus profonde des auras obscure qui en émanait, voilà. En regardant autour de lui, il eut l'impression de deviner une forme étrange à travers une des fenêtres brisées du manoir ; ce qui lui fit aussitôt presser le pas vers l'étage supérieur, ignorant que ce n'était là que son propre reflet.
Mais ce n'était pas parce qu'il avait pris peur ou quoi que ce soit, hein. Non, il était simplement impatient de découvrir le reste du bâtiment, voilà.
Une fois en haut des escaliers, il s'attarda davantage sur les divers tableaux qui ornaient les murs. Est-ce qu'ils... le regardaient ? Incapable de détourner son regard de ces horribles choses et de leurs yeux étranges - qui soit dit en passant ne le terrorisait pas le moins du monde hein -, il marcha à reculons dans les couloirs de l'étage... Lorsqu'un hurlement effrayant se fit soudainement entendre.
Peu après, un être maléfique semble s'accrocher à lui, en même temps qu'il émane de lui un hurlement stridant. Son cœur bondissant dans sa poitrine, Odin rejoint à son tour ce chant bien particulier en criant d'une voix tout aussi aigu, terrorisé par cette créature.
▬ « Vile créature du néant, ce n'est point l'étreinte de vos serres acérées qui auront raison d'Odin le Sombre ! »
A Screech in the night
L’immense manoir se dressait tout en haut de la colline, son ambiance sinistre avait su attiser sa curiosité sans réellement comprendre ce qu’elle signifiait. Rien de ce qu’il a pu observer jusqu’à présent n’était comparable avec tout ce qu’il avait vécu quelques années plus tôt. L’ambiance des lieux créait un certain malaise, Xiao ne pouvait pas mettre un mot sur ce qu’il ressentait, mais il avait la ferme intention de le découvrir. Xiao avait refusé que ses élèves puissent l’accompagner, ne serait-ce que pour développer leurs sens et leurs instincts, il avait la délicate impression que ce manoir n’avait rien de bon. Xiao ne pouvait mettre un mot sur ce sentiment étrange qui l’envahissait, étrange lorsqu’on constatait jusqu’à quel point cela lui demandait un effort considérable de prétendre que tout n’allait pas en son sens.
Malgré qu’il soit une personne possédant un énorme sang-froid et une patience qu’il a acquise pendant des années, son esprit persistait à exprimer son inconfort. Ce lieu avait quelque chose d’indescriptible, ce mal-être qu’il ressentait, devient de plus en plus persistant et présent. Il en faut bien plus à Xiao pour ressentir cette envie répressive de tout laisser tomber et fuir aussi loin que possible. Hélas, il ne pouvait plus faire marche arrière, il devait continuer sa visite, les couloirs sombres et sombre ajoutait cette touche sinistre que personne ne voulait observer. L’étage n’avait rien à voir avec le rez-de-chaussée, les murs tapisser de portraits, aux couleurs denses et digne d’un manoir ancien et dénué de vie et de sens. Certes, il en appréciait les variantes textures, pourtant, lorsqu’il observait ces cadres orner ces murs sombre, Xiao avait cette forte impression de ne pas être la bienvenue.
Xiao n’avait rien à faire dans ce décor, d’autant plus que certain portrait attirait encore plus son attention, les détails, ces personnages qui semblait perturber sa vision et son sens du réalisme. Au fil des minutes qui s’écoulaient, Xiao parvient à ressentir des sensations étranges dans tout son corps, ce regard observateur devient beaucoup plus réaliste, certain bruit attira davantage son instinct rationnel que l’angoisse qui se tapissait dans l‘ombre.
“ Cela ne peut qu’être ton imagination... Le manoir tien à peine debout... Alors calme-toi Xie.”
Se convaincre du contraire semblait être la meilleure option possible, cela devait certainement provenir que de l’architecture et de la façade de ce manoir laisser à son triste sort. Cependant, une vague de cris audible parvient à attirer suffisamment son attention pour se rendre à l’évidence que quelque chose clochait en ces lieux. Si ce n’était que ça? Xiao avait l’étrange sensation qu’on l’observait, quelque chose qui se dissimulait dans l‘ombre, qui accompagnait ses pas. Xiao ressentait ce regard invisible parcourir la distance qui séparait du prochain tournant du couloir, ajoutant à cela d’autre sorte de bruit plus humain se rapprocher au fil de ses pas. Cependant, L’ombre et les regards augmenta pour se faire plus oppressant, cette sensation d'angoisse le submergea, cette froideur parcourant sa peau, qui s’accompagnait de sueur froide qui hérissait la peau de son cou.
“Je n’aime pas ça... Mais alors pas du tout”
@Kagiri Katsuaki & @Odin
Ah ! Quelqu’un ! Je retire rapidement mes mains, espérant ne pas avoir agrippé trop fort à travers ses vêtements. Mais de quoi il avait peur… De moi ? Je me fige face à l’inconnue, oubliant déjà la présence de la peinture pour le regarder me traiter de… Vile créature du… Néant ? Je sens déjà ma veine gonflée sur mon front… J’ai eu la peur de ma vie, il a eu aussi peur que moi… Et il me traite de créature du néant ? Je serre mon poing aussi fort que possible avant relâcher ma poigne et de frapper avec le côté de ma main le haut de sa tête. Gueulant encore plus fort, à la manière d’une paysanne : « JE VAIS T’EN FAIRE VOIR MOI DES CRÉATURES DU NÉANT ! LE SOMBRE ! »
Oh… Oh non, j’ai le caractère de ma mère qui ressort… Et je viens de frapper un parfait inconnu ! « Pardon ! » Reprenant une voix plus douce, je m’approche directement pour vérifier qu’il n’a pas mal. Je tiens sa tête baissé pour regarder le sommet de son crâne. « Vraiment désolé Monsieur le Sombre, là… C’est venu tout seul, je suis désolé, vraiment. Vous n'avez rien ? Pas trop mal ?»
Bravo moi, non seulement je me suis emportée comme ma mère le faisait avec mon père, mais j’ai désobéi à mes principes sous l’effet de la peur en frappant un innocent… Bon sang, j’ai encore beaucoup de chemin à faire, surtout si je veux savoir me contrôler dans un état de stress. Vivre seul ne m'avait clairement pas aider pour interagir avec les inconnus.
Ignorant l’ambiance effrayante du couloir, je vérifie qu’il n’a pas une concussion ou un crin, je ne pense pas pouvoir le faire avec ma main, mais mon père pouvait couper des buches à mains nue… Ouais, autant pas imaginer ce que ça ferait à un humain ça.
Odin, encore un peu sonné, réalisait à peine ce qui se passait. Mais, alors qu'il se faisait hurler dessus par un être de toute évidence en colère, en plus de se faire frapper à la tête, il finit par réaliser après quelques secondes que ce n'était qu'une personne tout ce qu'il y a de plus humain qui s'était accroché à lui quelques instants auparavant. Une jeune femme.
Confondre deux choses distinctes n'était pas dans les habitudes du blondinet. C'était probablement l'ambiance pesante du manoir qui l'avait fait imaginé de telles sornettes. Bien qu'il aurait tout aussi bien été plausible que la fillette ne soit en réalité qu'un être maléfique ayant pris l'apparence d'autrui... Il sentait que rien de mal n'émanait d'elle.
▬ « Vraiment désolé Monsieur le Sombre, là… C’est venu tout seul, je suis désolé, vraiment. Vous n'avez rien ? Pas trop mal ? »
La fille, comme bipolaire, se calma rapidement en se rendant compte qu'il n'était que... Odin, et s'approcha même de l'endroit où elle l'avait précédemment frappé pour vérifier qu'il allait bien. De son côté, le jeune homme la laissait faire, bien qu'un peu mal à l'aise de se faire toucher ainsi la tête par un membre de la gente féminine.
▬ « Je. Il n'y a pas de mal, je vous prie de m'excuser pour vous avoir appelé ainsi... Si je puis me permettre, vous n'avez rien d'une créature du néant, et croyez-moi je m'y connais. Ces choses ne sont habituellement pas jolies à voir. »
Alors qu'il était bien parti pour s'étaler en bavardage avec cette nouvelle rencontre, il s'arrêta bien vite de parler. Des pas. Quelqu'un approchait, il en était certains. Il lui avait même semblé entendre des murmures lointains... Tout ça ne lui disait rien qui vaille. Il s'adressa alors à Kagiri avec une voix bien plus basse, afin de ne pas être entendu par quiconque de mal intentionné.
▬ « Tu as entendu ça ? Quelqu'un, ou quelque chose, a l'air d'approcher... »
À l'angle du couloir, il entreprit de se plaquer contre le mur. Il s'était peut-être trompé sur la fille, mais Odin en était certain, il ne se tromperait pas cette fois.
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