Alors que la situation d’Althéa n’a de cesse de te causer des soucis, une lettre s’est envolée quelques jours auparavant en direction d’Akielos, avec espoir que cet oiseau porteur d’un message important arrive à destination. Dans cette missive écrite de ta main, une invitation officielle, d’un nouveau Régent à l’Archevêque dans le but d’échanger sur les découvertes faites quelques jours plus tôt. Une situation compliquée qui nécessite que les grandes autorités soient au courant. Il ne s’agit pas seulement d’un complot te visant, tu suspectes quelque chose de bien plus dangereux.

Lorsque la confirmation t’est revenue, tu n’as pas attendu une minute de plus pour organiser un accueil digne de ce nom à la plus respectée des religieuses. Sur tes ordres, une chambre a été soigneusement préparée avec tout le confort qu’une femme pourrait espérer, comprenant également un bain dans lequel se prélasser. Tu n’as pas lésiné sur les efforts. Après tout, c’est probablement la première fois que Kléomène mettra un pied à Nordahl, et plus précisément à Okolnir.

C’est vrai.
Pour la première fois, tu t’es mis un tout petit peu de pression.

Mais avant qu’elle ne puisse profiter de ton hospitalité, tu as rejoint le port de Miklagard pour l’accueillir en personne et lui servir de chaperon. Traverser la forêt Jarnvidr ne présente que peu de dangers, mais, si les monstres décidaient de sortir pile à ce moment-là, tu serais probablement la meilleure personne pour lui venir en aide.

Au port, tu cherches à t’occuper. Tu alternes entre apporter ton oeil avisé aux plans de construction des bateaux à venir en y apportant une touche plus personnelle, et mettre la main à la patte. Tu as besoin de faire quelque chose, au risque de tourner en rond comme un lion en cage. Sous les annonces d’un marin, tu te redresses bien vite, confiant la poutre de bois sur ton épaule au reste des ouvriers, tu essuies vaguement la pellicule de sueur qui s’est déposée sur ta peau avant de rejoindre le ponton.

Le bateau amarre et la longue chevelure verdoyante de l’Archevêque virevolte fougueusement avec le vent marin. Tu n’es plus si présentable, maintenant que tu as travaillé sur le chantier naval mais … Elle comprendra facilement que tu n’es pas homme à rester les bras ballants, attendant qu’on lui tombe dessus comme un miracle hasardeux.

« Bienvenue à Nordahl, votre Sainteté. »

Tu lui adresses un petit sourire et le salut typique d’Althéa en guise de respect. Sans perdre plus de temps, vous vous éloignez du bruit conséquent du port pour converser de sujets triviaux. Aborder la situation compliquée du pays avec des oreilles curieuses et indiscrètes aux alentours ne serait pas judicieux.

« J’espère que vous avez fait bon voyage. Je tiens à vous remercier de venir personnellement, il était nécessaire que vous entendiez ce qui se trame à Althéa. »

Tous les évènements semblent s’enchaîner de manière brouillon, mais tu es persuadé qu’une logique se cache derrière tout ça. Tu n’es pas un cerveau pensant, toi, tu es une brute qui fonce dans le tas, mais il s’agit de Cheldis. Son sort est trop important pour agir impulsivement. Après de nouveaux échanges avec ton amie, que tu n’as pas vue depuis le voyage sur les bateaux de Bokteth, voire depuis ton couronnement, vous montez dans un carrosse prévu pour le voyage.

Sur la route, vous conversez de choses et d’autres, essayant d’alléger l’atmosphère déjà bien trop lourde pour les petites épaules humaines que vous possédez. Lorsque la nuit tombe, un camp sommaire est installé. Si l’Archevêque prendra le soin de dormir dans l’élégant carrosse, tu dormiras à la belle étoile sans que cela ne te cause un quelconque souci.

Repus d’un repas sauvage mais copieux, tu laisses Kléomène rejoindre le carrosse, tandis que tu restes éveillé, pour observer les environs. Une fois assuré que tout est normal, tu t’allonges au sol pour profiter du ciel étoilé qui se dévoile à tes yeux. Tu pousses un soupir, et scelles tes paupières pour trouver un semblant de repos.

Qui est de courte durée.

Tu ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis que tu t’es allongé, mais tes sens sont en alerte. Tu te redresses sur les coudes pour écouter, les feuillages aux alentours, le bruit étrange de pas singuliers, les grognements qui émergent doucement dans la nuit. Près du feu, le cocher paisiblement endormi. Sans mouvements brusques, tu attrapes une pierre au sol et la jettes sur lui, provoquant un sursaut de stupeur alors que ses yeux cherchent la source de cette plaisanterie.

En lui intimant de se taire de ton doigt sur ta bouche, tu murmures d’aller vérifier si Kléomène va bien dans le carrosse, laissant tes yeux suivre la silhouette du courageux qui s’exécute. Mais avant même de le voir revenir, d’horribles créatures pointent le bout de leur nez dans le camp, envahissant ton champ de vision. Tu grognes.

Tant pis pour la discrétion.
Il va falloir taper.
Et fort.

Cela tombe bien, tu as une nouvelle arme à tester.

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Arme équipée : Batte E+
Tonique PV utilisé : +5 PV pour la MC.
Bouclier DEF porté.

Si le cocher devait avant tout s’assurer de la sécurité de l’Archevêque, c’est elle-même que tu vois débarquer, l’inquiétude au bord des yeux. Tu n’es pas surpris de l’audace de cette femme, elle t’a pris au dépourvu de trop nombreuses fois pour que tu oses chercher la dissuader d’aider les gens. Elle perdrait l’essence même de sa personne. Voici un point sur lequel vous vous ressemblez beaucoup. Vous n’abandonnez jamais. Quoi qu’il arrive. Vous faites front et la tête haute, parce que vous le devez à vos peuples, à vos nations. Au monde.

Tu avales un petit tonique pour te booster un peu. Tu n’es pas certain de pouvoir subir les assauts de toutes les créatures qui se tiennent devant toi, la prudence est donc de mise. Si tu bouges de ton emplacement, qui protège ton dos et tes angles morts, tu vas te faire ensevelir et frôler la mort, voire même l’embrasser. Tu ne dois pas faire de bêtises et donc, ne pas agir sur un coup de tête. Même si … Cela t’arrangerait bien de fracasser la tronche de ces horreurs sur le champ.

Tu te mets en garde car le necroclaw qui te fixe d’un mauvais œil ne va pas tarder à frapper. Tu sens qu’il se prépare à quelque chose. Tu saisis ta batte à deux mains et la tiens devant toi, à l’horizontal, pour te défendre. Cela fait, tu te prends tout de même une sacrée claque, les griffes de la créature transpercent ta peau. Tu ne flanches pas, même gravement blessé. Au contraire, tu te sers de cette douleur pour riposter avec fracas et tuer ton ennemi en seulement quelques coups.

T’appuyant sur ta batte, tu te maintiens comme tu peux, du sang coule de tes lèvres, tandis que tu sens ton cœur pulser dans les plaies de ton torse. Tu cherches Kléomène des yeux, mais ta vision est floue. Quel homme pitoyable. Tu flanches alors que le combat vient à peine de commencer ? Ce n’est pas toi ça.

Ressaisis toi, Sasori.
Tu es plus fort que ça.

Fouillant les affaires éparpillées au sol, tu avales d’une traite la première potion que tes mains sont capables d’attraper. Si, tu avais du mal à te relever en cherchant le flacon sauveur, tu reprends des couleurs après l’avoir ingurgité, et tes blessures se referment doucement. Tu pousses un long soupir et lances un regard à ton amie, non loin, qui se fait sûrement un sang d’encre pour toi.

Tu lui accordes un signe de tête.

Tout va bien.
Pas d’inquiétudes.

Plus pour le moment en tout cas …

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Arme équipée : Batte E+
Potion M utilisée : +50 PV restaurés (53/53)
Bouclier DEF porté.