La journée fut très pluvieuse, le ciel avait déchargé toute sa tristesse sur la terre, provoquant dans ton âme et conscience la monotonie propre aux jours de pluie. Sous ta cape, tu avais abrité au mieux ton corps et tes cheveux face aux assauts incessants du ciel pour humidifier ta personne. Les restes de cet âpres combat perle encore sur les bords gorgés de ta cape sombre qui avance lourdement dans la nuit noire. Une mercenaire aux airs de spectre, qui voyage avec l'allure de la liche Silentia, la bouche cousue en moins. Le froid te transperce tes faibles défenses, te faisant légèrement grelotter.

Mais pour quelle raison te perds-tu sous le ciel nocturne ? Un nouveau contrat nimbé de mystère. Une affaire de spectre, de villageois terrorisé, un contrat de plus, quelques écus qui te permettront de vivre quelques jours de plus. Pour la toi d'avant, cela cacherait une mauvaise plaisanterie ou des bandits qui ne veulent pas être dérangé tandis qu'ils profanent les tombes à la recherche d'objet de valeur. Mais depuis la tour et les événements récents, l'arrivé d'un spectre ne t'étonnerait pas plus que cela.

Alors tu patrouilles proche du cimetière, observant les alentours en utilisant une torche tenue à ta main pour observer les alentours, prête a chaque instant a utiliser ta cape pour en occulter la lueur comme la voleuse que tu fus un jour. C'est alors que la lueur d'un feu au loin attire ton attention. Un feu éloigné aux abords de la forêt, mais qui pourrait être une piste dans ton enquête, et puis dans le pire des cas, si les lanternes s'éteignent pendant ton absence, tu pourras enquêter. T'es payé a l'info, pas pour surveiller l'endroit. Tu abandonnes le cimetière pour prendre prudemment la direction du feu de camp, main sur ta lame, prête a dégainer à chaque instant. Tu ne camoufle même pas ta présence, un pilleur de tombe voyant une fille seule qui ne se cache, peu supposé qu'elle n'est pas seule. Un coup de poker, mais étant seule, pas le choix.

Finalement, tu te rapproches du feu pour y voir un homme seul méditant, une sorte de moine de Kanagawa, en tout cas, ce que tu en tires de sa tenue, mais l'habit ne faisant pas le moine, tu restes méfiante. Sa belle allure cache sûrement quelques vices. Ta main camouflée par ta cape, prête a dégainer à chaque instant pour couper court à la situation. Tu aimerais éviter de tuer, en général, la perspective de se blesser calme la situation avec quelques paroles. Tu attends devant lui qu'il ouvre les yeux, profitant du feu, ton attention focaliser sur les bruits alentour pour ne pas se faire surprendre. Le feu t'offre sa chaleureuse présence réchauffant ton corps. Ton interlocuteur fini par ouvrir les yeux pour te demander si tu es perdu. Tu l'observes calmement, avant de répondre.

"- En quelques sortes."

Tu marques un temps de silence, aucun geste agressif, c'est un bon début.

"- Je suis surtout à la recherche d'information, dans le coin, on a l'habitude de laisser les lanternes éclairées pour guider les âmes. Depuis quelque temps, elles s'éteignent sans raison, en tout cas, sans que la pluie et le vent suffisent à expliquer cette situation."

Tu marque une autre pause, cherchant à voir chez ton interlocuteur, le moindre signe. Il n'est pas exclu que ce soit lui. Mais rien ne te transparaîs.

"- Je ne vous accuse en rien, vous pouvez être autant un voyageur qu'un mercenaire cherchant à réunir des informations pour aider le village en échange de la récompense. Mais comprenez que pour ces gens, ce sont leurs croyances qui sont en jeu et avec les temps qui court, tout le monde est un peu à cran. Alors jouer avec leur tradition, il me semble normal de tout faire pour que cela cesse."

À commencer par toi, mais tu te gardes bien de le dire, ta posture parle pour toi. Mais quoi de plus normal pour une femme seule parlant avec un inconnu.